Fabienne Carat est une femme on ne peut plus énergique. On a pu s’en rendre compte dans l’émission « Danse avec les stars » où elle a travaillé avec fougue et passion, comme elle le fait à chaque fois qu’elle se lance dans un projet.
Elle a déjà une carrière bien remplie et très diverse, passant de « Plus belle la vie » à « Danse avec les stars » et elle a formidablement bien évolué.
Et la voilà aujourd’hui au théâtre où, après quelques pièces à plusieurs, puis à deux, elle se retrouve seule avec son one-woman show que l’on pourra découvrir vendredi 9 décembre à 20h30, au Théâtre Daudet de Six-Fours, invitée par notre amie Ghislaine Lesept.
« L’amour est dans le prêt ? » en est le titre.
« C’est – me confie-t-elle – la première fois que je me retrouve seule en scène…
Pourquoi ce choix ?
C’est pour moi un nouveau saut dans la vie. L’envie d’être toute seule, d’avoir la liberté totale de raconter plein de jolies choses dont les étapes de ma vie et plein de petites astuces et anecdotes. L’envie aussi de dire mes propres mots puisque c’est moi qui ai écrit le texte. Je peux totalement me lâcher et je ne suis pas cachée derrière un rôle, un personnage, une histoire qui n’est pas la mienne. J’ai aussi la liberté de faire évoluer ce spectacle et d’avoir un autre rapport avec le public qui me suit.
Ça a été aussi le cas de « Danse avec les stars » où vous ne jouiez pas un personnage !
C’est vrai, on me voyait sous un jour nouveau, au naturel, dans le travail, dans l’effort, appréhendant une technique que je ne connaissais pas puisque je ne suis pas danseuse. Cela a été une expérience très enrichissante même si cela a aussi été intense et quelquefois fatigant.
Il fallait qu’on offre un show parfait chaque semaine, qu’on fasse rêver les gens, montrer les coulisses mais pas trop afin de garder la magie.
Il y avait quand même des prises de risques ?
Oui mais ça faisait partie de ce qui m’a fait accepter ce challenge. N’étant pas danseuse, je me suis posé la question de savoir si j’en étais capable. Le goût du risque a pris le dessus avant que je ne l’oublie pour me plonger totalement dans l’aventure.
Alors, comment de l’école hôtelière, on passe à la vie de comédienne ?
Ah… Longue histoire. Je dois vous dire que la première fois que je suis montée sur scène… j’avais 3 ans. C’était pour un spectacle à l’école, évidemment et je me suis dit que ce que je venais de vivre, je le vivrais plus tard. Je suis entrée dans un atelier théâtre car j’avais cette envie dans les veines. Encore fallait-il que j’en ai les possibilités.
J’habitais le Sud-Ouest, je n’avais pas de connaissances artistiques et ça me paraissait irréel. C’était de l’ordre du rêve, du fantasme.
C’est pour cela que vous vous êtes tournée vers l’hôtellerie ?
Oui, j’avais 15 ans et je dois dire que c’est une rude école qui vous apprend la vie. Ca a été très dur, très violent mais très formateur. C’était une façon de travailler quasi militaire et de plus j’avais dû quitter mes parents. Ca m’a fait très vite devenir adulte. Mais ça m’a appris le travail, le respect, la discipline et ça me sert encore.
L’envie de théâtre était-elle toujours là ?
Plus que jamais ! J’ai eu mon BTS d’hôtellerie, j’étais dans les premières. Et là, je me suis demandé si, à 40 ans, j’aurais toujours envie d’être dans l’hôtellerie, si c’était là ma vraie vie. J’ai eu la sensation de ne pas être dans la bonne voie. La soupape a explosé et j’ai eu envie de me battre pour être heureuse et faire ce que j’avais vraiment envie de faire.
Et donc, d’entrer dans ce métier du spectacle !
On n’entre pas comme ça dans ce métier, on y va pas à pas. Avec mon BTS, je n’ai pas eu de mal à trouver du travail à Paris. J’ai pris des cours de théâtre, j’ai joué quelques rôles, j’ai fait quelques courts-métrages, j’ai tapé à beaucoup de portes. Je n’avais rien à perdre car sur mille demandes , il y en a une qui aboutit…
Et vous vous retrouvez dans « La vérité si je mens 2 » !
Entre autres. Mais j’ai fait plein de trucs différents avant d’arriver à Marseille.
Avec détour par les Etats-Unis ?
C’est Universal qui m’a castée pour y présenter des séries américaines. J’ai navigué entre Chicago et Los Angeles. J’étais plus animatrice que comédienne. On m’a proposé un rôle dans une série mais la série ne s’est pas faite.
Alors aujourd’hui ?
Aujourd’hui je cours entre la tournée, le tournage à Marseille de « Plus belle la vie » et j’ai pas mal de projets qui sont en train de se concrétiser.
Je fais ce que j’ai toujours eu envie de faire !
Propos recueillis par Jacques Brachet