Ils sont tous deux beaux comme des dieux. Aliocha Itovich et Julia Dorval sont comédiens et se sont rencontrés sur une pièce de théâtre, voici trois ans. De ce jour, ils ne se sont plus quittés.
Julia était partie pour faire des études de sciences économiques mais très vite, la passion du théâtre l’en a fait se détourner. Elle suit les cours Florent, parle plusieurs langues et tout aussi vite, se retrouve… dans un programme court pour TF1 : « Code barge », suivi de « Scènes de ménages » où elle est Ludivine, la sœur de Fabien.
Aliocha, a débuté à… 10 ans. Il faut dire qu’avec un père éclairagiste et une mère danseuse, sans oublier un oncle qui était tout simplement Jorge Donn, (le fameux danseur étoile du non moins fameux Boléro de Ravel du film de Lelouch « Les uns et les autres), il aurait pu aller vers la danse mais c’est la comédie qui l’a emporté.
Il a commencé dans une troupe de rues, la Cie les Espiègles qu’on a pu voir plusieurs années au festival d’Avignon, puis dans quelques pièces de théâtre à Paris. Mais il a des velléités de réalisateur et se lance alors dans le court métrage. Il en tournera quatre qu’on a pu voir dans de nombreux festivals.
Didier Caron, co-directeur du Théâtre Michel l’appelle alors pour une pièce avec une comédienne qui, ne faisant pas l’affaire, est remplacée par Julia. Et là commence leur histoire.
Ils décident de monter des projets en commun tout en continuant leur métier chacun de leur côté. Naîtra alors « A.J Prod »… devinez pourquoi !
C’est en retrouvant trois autres blondes dans un cours d’Anglais que Julia a l’idée de les réunir pour un programme court.
« Ce n’est pas parce qu’on est quatre comédiennes blondes – assure Julia – qu’on a la même personnalité et pourtant on s’est souvent retrouvées sur un casting pour un même rôle. Du coup, avec Aliocha, on a décidé cette série de sketches très courts sous le titre de « E.L.L.E.S », qui parle de la vie des femmes d’aujourd’hui avec leurs problèmes, leurs joies, les tabous, les réflexions sur la vie, abordant des sujets drôles ou graves avec légèreté… »
Bien évidemment c’est le couple qui écrit les dialogues, qui en est producteur, le tout réalisé par Luc David, le réalisateur de « Scènes de ménages ». Tout est dans la boîte, ils sont en attente d’un distributeur, d’où leur venue au festival TV de la Rochelle.
D’autant qu’ils ont écrit entre temps une autre série de six fois 52 minutes « Saucios ».
« C’est – nous dit Aliocha en riant – une comédie dramatique à suspense, quelque peu amorale, trash et glauque. L’histoire de deux types sans un sou, Marc et Alex, qui décident d’ouvrir une pizzeria sur la Côte d’Azur. Ils sont tellement maladroits, inconscients et barges, qu’ils vont semer des cadavres sur leur chemin, cadavres qu’ils vont faire disparaître de façon très inattendue. Je serai Marc, aux côtés d’Alex alias Guillaume Ducreux et il se pourrait qu’il y ait une grosse surprise dans le rôle de l’inspecteur… Mais il n’a pas encore signé, donc… motus ! »
Ce sera tournéà Nice avec l’aide de la Commission du Film des Alpes Maritimes.
En attendant, Julia revient régulièrement dans « Scènes de ménages » et jouera à partir de la rentrée la pièce « Abracadabrunch » d’Alil Vardar, à la Grande Comédie à Paris., pièce qui sera captée pour la chaîne C8.
Aliocha, lui, sera au Théâtre Michel dans une pièce de Stefan Sweig qu’il a jouée à Avignon : « La peur », adaptée et mise en scène par Elodie Menant. Puis il partira en tournée avec une autre pièce jouée à Avignon et avec laquelle il a aussi tourné dans une bonne partie du monde : « Tant qu’il y aura les mains des hommes », sur des textes de Tahar Ben Jelloun, Romain Gary, Nancy Huston, Amin Maalouf, Pablo Neruda et quelques autres écrivains, adaptés et mis en scène par Violaine Arsac.
Entre théâtre et télévision notre jeune couple a du travail sur… les planches et devant les caméras !
Trois « E.L.LE.S » réunies à la Rochelle : Julia Dorval, Nina la nympho – Eléa Clair, Roxane la psycho – Diane Dassigny, Guillemette la décalée. Manque Perrine Gilbert, Iris la desperate housewife.
Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta