Alice DONA à Hyères :
Femme & musique

B

En près de deux heures de spectacle, Alice Dona nous montré et démontré ce qu’est une grande artiste.
C’était vendredi 20 novembre au Casiono de Bandol.
Auteur, compositeur, chanteuse… Notre Alice sait tout faire et, de Lama à Bécaud, de Mireille à Reggiani, elle nous a offert un florilège de ce qu’est (on devrait hélas presque dire ce qu’était) la chanson Française.
Elle chante Bécaud et Mireille à merveille, elle chante « du Lama-Dona » comme personne.
Et elle raconte bien.
Nous étions à une semaine pile de cette horrible tuerie à Paris et, avec une chanson de Reggiani et une photo prise au début du concert au Bataclan où toute une jeunesse riait et chantait, elle nous a fait passer un moment d’intense émotion. Mieux qu’une minute de silence, deux minutes et demi pour dire que la vie vaut d’être vécue et que la mort en pleine jeunesse ça ne devrait pas exister.

A

Mais la vie continue… The show must go on et Alice nous a enchantés devant une salle où peu de spectateurs avaient préféré rester terrés chez eux (et comme ils ont eu tort).
Au piano, c’est un vrai plaisir que de l’écouter jouer et chanter et avec la complicité de deux musiciens seulement elle nous a offert un show superbe où elle a égrené ses souvenirs, les grandes étapes de sa carrière, ses belles rencontres, avec aussi beaucoup d’humour car elle n’en manque pas. Entre autres hommages, celui à Brassens avec qui elle avait fait un duo chez les Carpentier, arrivant à lui faire chanter « à la Brassens » « La chanson hypocalorique ». Quant à elle, elle avait choisi de nous interpréter « 95 fois sur 100 » et cette chanson lui va à ravir !
Et un seul bis : « Je suis malade », sublime interprétation qui a fait passer un grand frisson.

C E
D F

La salle l’a ovationnée debout et après le spectacle l’on s’est retrouvé, toujours avec le même plaisir. Nombre de ses amis de la région (car elle aime cette région, y vient souvent et s’y est fait des amis) étaient venus la saluer et une dame de Taverny où elle est née, qui l’a connue toute petite était venue l’embrasser et lui apporter quelques photos souvenirs de son enfance.
Moment de plaisir et de nostalgie mêlés.

H I

Moment de plaisir et de nostalgie mêlés.
Elle m’a confié qu’elle venait d’écrire une chanson pour Catherine Lara et prépare un nouveau disque pour le début de l’année prochaine.
« Et cette fois – nous dit-elle en riant – ce ne seront ni des reprises, ni des hommages. Que des nouvelles chansons que j’ai écrites avec Lama, le complice de toujours mais aussi avec Aznavour – il était temps ! – et… devine qui ? Jean-Jacques Goldman qui m’a offert une superbe chanson ! J’aurais dû aussi travailler avec Béart mais il nous a quittés brutalement et, en plus de la peine, c’est un grand regret.

G

C’est donc assez tard dans la nuit que l’on s’est quitté, avec la promesse de se retrouver très vite et dans l’attente de ce nouvel opus que l’on est impatient de découvrir.

Jacques Brachet