La Seyne-sur-mer
Une exposition remarquable
à la Villa Tamaris Pacha

A

Derrière Michel, comte de Pierredon, on découvre celui que l’on a coutume d’appeler Michel Pacha.
Sanaryen d’origine, fils de marin, capitaine au long cours, si l’on connaît son nom, surtout dans le milieu varois et plus particulièrement à la Seyne c’est que, après avoir été deux fois maire de Sanary, il construisit cette cité modèle dans le quartier de Tamaris à la Seyne-sur- mer.
Il et vrai que si l’on connaît son nom, on connaît finalement mal son oeuvre, nous dit Nathalie Bicais, présidente de l’association « A.VE.C » qui, Seynoise de naissance et de cœur, a toujours eu une passion pour ce quartier de Tamaris. Mais aussi pour l’histoire de celui qui fut nommé Pacha par le sultan Abdumeci 1er de Turquie, après avoir construit quelque 152 phares en Méditerranée.

C B D

Cet homme aventureux qui entra à 25 ans aux Messageries Maritimes et devint une légende de l’Empire Ottoman, fut donc aussi un bâtisseur qui créa ce quartier et ce paysage avec passion, talent, imagination, éclectisme, modernité avec cette touche d’orientalisme venu de ses voyages en Turquie. Ce projet qui semblait utopique, devint, dans les années folles, un lieu couru du monde entier, avec ses plages, ses jardins, ses hôtels, ses casinos….
Depuis hélas, le lieu n’a pas toujours évolué dans le bon sens car nombre de ses constructions ont disparu ou ont été modifiées, le lieu n’a pas toujours été entretenu comme cela aurait dû se faire par les mairies successives, afin de préserver cette promenade, l’une des plus belles de la région.

E

Et Nathalie Bicais la défend bec et ongles.
Femme multiple, à la fois politique et artiste puisque architecte et sculpteur. Et elle a, entre autres passions, sa ville, son littoral et Michel Pacha.
Avec quelques amis aussi passionnés qu’elle, elle a donc créé l’association « A.VE.C… » qui propose des conférences et des expositions entre autres.
Après le très gros succès obtenu lors de l’exposition Michel Pacha à Sanary, voici quelques mois, elle récidive en la proposant à la Seyne dans un lieu incontournable, puisque c’est la Villa Tamaris Pacha.
L’exposition se tient du 9 au 20 septembre et, en plus de perpétuer l’œuvre de ce grand Varois que les Turcs vénèrent, l’association a lancé un grand concours photo ouvert à tous, amateurs comme professionnels.

  I

« Notre but – nous confis-t-elle – est bien sûr de rendre hommage à Michel Pacha mais aussi la reconquête de notre patrimoine en créant un regain d’intérêt pour ce lieu qu’est Tamaris, un lieu fort, chargé d’Histoire et porter un regard neuf sur celui-ci afin de participer à sa revalorisation. Au moment où le procès entre l’Université de Lyon et les héritiers de Michel Pacha fait à nouveau débat, nous proposons cette exposition pédagogique pour découvrir qui était ce personnage hors du commun et l’œuvre qu’il nous a laissé mais aussi les raisons de la reconnaissance qu’il mérite, tant au niveau local qu’international. ».
Dès 18h, ce mercredi 9 septembre, la foule s’agglutinait devant la villa Tamaris Pacha et ce n’est pas moins de quelque 400 personnes qui se retrouvèrent à ce vernissage, chiffre rarement atteint en ce lieu qui accueille pourtant nombre d’expositions. L’on a même rencontré des journalistes de la télévision russe.

G F H

Quant à l’exposition est d’un rare niveau de qualité, tant par les panneaux qui ont été montés afin de faire connaître l’œuvre du grand homme, que par l’exposition en parallèle de photographies de Gil Frechet. C’est un parisien reconverti à ce lieu par trois coups de foudre : sa compagne, rencontrée à Paris mais travaillant à la Seyne, Tamaris qu’il a découvert lors de sa première « descente » dans le Var et la photographie puisqu’au départ il est styliste.
Ces trois passions l’ont conduit à consacrer sa première exposition à ce lieu qui pour lui est devenu son Eden.

J K
L M

L’on découvre aussi une belle expositions de cartes postales anciennes de la collection de M Viale qui nous renvoient à cette époque où Tamaris et les Sablettes étaient le lieu privilégié des vacanciers du monde entier.
Et enfin, un concours avait été lancé par l’association, ouvert à tous, proposant de nous faire découvrir la vision des Sablettes et Tamaris d’aujourd’hui par des yeux d’aujourd’hui.
« Ces différentes expositions – ajoute Nathalie – visent aussi à montrer des points de vue différents sur notre environnement de tous les jours, environnement qu’on finit par ne plus vraiment regarder, afin de le remettre en perspective et de voir son évolution »
Ainsi, furent distribués les prix en ce soir d’inauguration, en présence de toute l’équipe de Nathalie Bicais, de Joseph Mulé, premier adjoint à la ville de Six-Fours, conseiller départemental, Mme Colette Teker, mécène des Arts, Isabelle Bourgeois, adjointe à la culture de la Valette, conseiller régional et nombre de personnalités de la région :
1er, Jérémy Marchal (absent), 2ème, Thierry Le Gall, 3ème, Jorge Luis Gimenez-Perez, 4ème, Tesa Gendrot, 5ème, Sébastien Huclaux.

P
Q R
S T
L’exposition se poursuit donc jusqu’au 20 septembre avec en point d’orgue, deux conférences qui vous seront proposées le samedi 12 septembre :
A 14h30 : « Histoire d’un bâtisseur et son rêve d’Orient », par Nathalie Bicais
A 16h : « La saga de Michel Pacha » par Jean-Claude Autran, historien, présent à l’inauguration
L’exposition est ouverte de 14h à 18h30, sauf le lundi

N O