Fantaisies Toulonnaises…
Pour le Music-Hall et l’humour… malgré tout !

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On s’était, depuis quelques années, habitués à prendre le chemin des « Fantaisies » Toulonnaises », festival joyeux s’il en est puisque réunissant des fantaisistes, des humoristes, des illusionnistes, des mentalistes, des… chansonnistes !
Tout cela grâce à Jérôme Leleu qui, avec son équipe, nous fait découvrir, auprès de grands artistes comme Anne Roumanoff, Eric Antoine, Noëlle Perna dite Mado, Christelle Chollet, Anthony Cavanagh et bien d’autres dont certains ont débuté aux Fantaisies, de jeunes espoirs à qui il offre la chance de se produire devant de grandes salles, entre Toulon, la Seyne, Hyères,
Hélas, cette années, à quelques jours de la manifestation, la nouvelle est tombée : pas de subventions donc… pas de festival.
Déception de Jérôme, déception du public, déception des artistes dont certains ont bien voulu venir quand même jouer pour presque rien afin de soutenir le festival. Ce qui était plus sympathique que de défiler dans la rue où de faire des articles incendiaires pour ceux qui n’ont pas tenu leurs promesses.
Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvé à l’auditorium du Casino des Palmiers à Hyères avec trois fantaisistes réunis pour la cause : Marco Paolo, Fabien Olicard et Oldelaf, ce dernier qu’on retrouvait à l’Impasse à la Seyne le lendemain et pour deux soirées.
Marco Paolo est un humoriste « aque l’assent », cet accent que l’on prend en naissant du côté de Marseille (comme chante Mireille Mathieu !) et avec cet accent, il nous parle de ses amis, ses amours, ses emmerdes (comme chante Aznavour !), il nous parle aussi politique (comme plein de politiciens qui feraient mieux de parler d’autre chose !). Bref, il le fait à sa manière (comme le chantait Dalida !) et il ose aller quelquefois très loin. Et ça paye puisqu’il croule sous les prix et que son humour fait mouche à tous les coups.
Quant à Fabien Olicard, il est notre Simon Baker – alias the mentalist – français.
E-pous-tou-flant… bouleversifiant ! il mêle illusion, humour et à chaque numéro on se dit que ce n’est pas possible. Et pourtant, ça l’est et il nous sidère, il nous enchante, il nous bluffe.
Y a-t-il un truc ? Certainement mais c’est de la haute voltige, lorsqu’il distribue des jeux de cartes dans la salle et qu’il fait sortir à tous la même carte, lorsqu’à partir d’un nombre donné par la salle, il remplit le chiffres les cases d’un rubicub et, quelque en soit le sens, il additionne les lignes en trouvant ce même nombre… Incroyable.

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Dernière estocade : il fait colorier à une spectatrice cachée derrière un paper-board les vêtements d’un petit bonhomme et lorsqu’il le retourne et qu’il se déshabille, il se retrouve avec les même couleurs que sur l’image.
On cherche encore à comprendre et l’on a passé un moment magique.
Oldelaf, lui, c’est à la fois un poète déjanté, un chanteur qui écrit et compose, un comédien qui s’invite chez Drucker ou du côté de chez Dave en égratignant gentiment les artistes invités.
Il joue de la guitare, du piano et, pour compléter le tableau… il est humoriste.
Aujourd’hui sa « Tristitude » est devenue un succès incontournable et, qu’il soit seul sur scène ou avec son complice Alain Berthier, il est devenu un artiste à part entière, inclassable – et c’est ce qu’il aime – que l’on retrouve toujours là où on ne l’attend pas. Funambule de la note et du mot, il va falloir compter sur lui.
Soirée de rires et de joie donc, qui nous a encore plus fait regretter le programme alléchant que nous avait concocté Jérôme.
Mais on était là pour le soutenir et déjà, il pense aux Fantaisies 2016… Car il n’est pas près de baisser les bras… Et on reste avec lui !

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Jacques Brachet