OLYMPE/FIORI… LES CHANTEURS SE DECHAÎNENT !

La semaine qui vient de s’écouler a été fertile en événements musicaux :
Olympe à Aix-en-Provence, Patrick Fiori à Sanary et… Mozart à Toulon ! (Voir autre article)
On est allé partout et on ne l’a pas regretté.

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Olympe au Pasino
C’était le baptême du feu – ou plutôt de la scène ! – pour ce jeune chanteur à la voix d’or issu de l’émission « The voice ». S’il n’avait terminé que second derrière Yoann Fréget, il remportait alors tous les suffrages et sortait en un an deux albums : un album des reprises qu’il avait faites à l’émission puis un disque avec ses propres chansons.
Il m’avait confié qu’il avait à la fois beaucoup de stress mais aussi une grande impatience d’être sur scène. Et voilà, le moment est arrivé.
Avant qu’il n’arrive sur scène, courait dans la salle une sorte de folie : des dizaines de personnes (j’écris « personnes » car il y avait autant de garçons que de filles, autant de jeunes que de moins jeunes, ce qui est déjà très rare de nos jours !) toutes vêtues de tee-shirts à l’effigie de leur idole, distribuant des ballons en forme de cœur à tout le public. D’autres arrivaient avec des fleurs et des cadeaux… Incroyable en si peu de temps d’une carrière à peine amorcée !
Et lorsqu’il arriva… La foule s’écria… « Olymmmmmmpe » !!!
Il mit du temps à pouvoir entamer sa première chanson sous les cris et les applaudissements malgré une jauge assez restreinte de quelque 500 personnes. Son émotion était perceptible et d’entrée il avouait son émotion de vivre cet instant qu’il attendait depuis un certain temps.
Et puis il va enchaîner les chansons, les siennes, ses reprises, jouant entre énergie et émotion ainsi que sur les trois octaves (peut-être quatre !) qui font son originalité, dans la lignées des Freddy Mercury, Michel Polnareff et autres Cock Robin…
Sur scène, il est à l’aise, il est chez lui, il l’occupe toute entière et a un contact incroyable avec son public qui, déjà, connaît toutes ses chansons par cœur.

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Et ce fut un feu d’artifice qu’il nous offrit avec quatre musiciens qui assurent un maximum, avec de temps en temps une chanson piano-voix qui vous fait passer le frisson.
Le public ne voulait pas le lâcher… pas plus qu’il ne voulait le quitter et il revint, rechanta et finit quand même par quitter la scène… avec regret et sur un magnifique « Ave Maria » de Beyoncé, à sa manière.
Nous étions tellement heureux que nous avions hâte de le lui dire puisqu’il nous avait invités à aller le saluer après le concert. Mais une fois de plus, alors que l’artiste avait dit oui, la prod’ opposa son veto… ce qui est aujourd’hui monnaie courante.
Dès le départ d’une carrière, certaines personnes se permettent de couper l’artiste de la presse, ce qui est d’une imbécilité crasse et un manque total de professisme car ainsi, ils abrègent souvent une carrière en dressant des murs qui ne devraient pas exister.
Par contre pour faire la promo du disque ou du concert, là, la presse est bonne. Après… plus besoin de nous… et nous sommes encore assez idiots pour écrire un papier.
Mais souvent, l’artiste n’est pas au courant. Alors dans le doute, j’ai voulu souhaiter bonne route à ce jeune chanteur prometteur en espérant qu’il prendra conscience très vite qu’il vaut quelquefois mieux être seul que mal accompagné !

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Patrick Fiori au Théâtre Galli
Si pour notre ami ce n’était pas le baptême du feu, c’était le tout début de sa nouvelle tournée, Sanary étant ses deuxième et troisième dates puisqu’il se payait le luxe de remplir deux soirées d’affilée à guichets fermés !
Il faut dire que Patrick a tous les atouts dans son jeu : la voix, le charisme, la complicité avec son public et surtout, surtout, la simplicité et la gentillesse, vraies, pures, ce qui devient rare de nos jours, chez les chanteurs surtout.
Et comme d’habitude, malgré sa fatigue, il a tout donné sur scène avec une maestria incroyable.
D’abord cette voix, ample, large, chaude, méditerranéenne, cette façon de communiquer avec le public avec ce bel accent qu’il a pris entre Corse et Marseille et qu’il tient à garder, ce dont on peut être fier ! Et puis cette façon bien à lui de se bouger, de danser jusqu’à la transe, d’aller d’un côté à l’autre de la scène pour être en prise directe avec « son » public qui, à la quatrième chanson, ne peut s’empêcher de se lever pour aller le rejoindre en bas de la scène. Et pour ne pas être en reste, lui aussi va descendre dans la salle, créant le délire… et l’appréhension de la sécurité qui veille !
Qu’il est loin le petit ado marseillais que me présentait Franck Fernandel, alors qu’il jouait un berger dans la Pastorale et qu’il avait déjà cette voix sublime… même s’il n’avait pas encore le look idéal !

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D’ailleurs il en parle sur scène avec humour… et photos à l’appui !
Aujourd’hui les succès… se succèdent et son nouvel album, plus mûr, plus profond, se mêle à ses tubes et nous donnent deux heures de joie, d’émotion, d’envie de danser avec lui avec des moments plus tendres lorsqu’il évoque sa ville, Marseille, son île, la Corse, son autre pays, l’Arménie.
Il est de toutes ces cultures et s’il s’emploie toujours à expliquer pourquoi il possède ses trois racines, il le fait à la fois avec humour et tendresse et on le suit avec émotion.
Et puis, après avoir sué sang et eau, s’être éclaté sans fatigue apparente, il prend du temps pour rencontrer des proches, ses amis, toujours avec cette même gentillesse qu’il garde contre vents et marées, contre succès et honneur.
Et c’est bien.
Merci pour tout cela, Patrick

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Jacques Brachet
Photos Olympe : Christian Servandier
Photos Patrick Fiori : Jacques Brachet