Les lumières du Sud se sont éteintes…
Jusqu’en septembre !

Lundi soir au Théâtre Daudet, on aurait pu se croire à Cannes !
En effet, Pascale Parodi et son équipe de « Lumières du Sud » organisaient le palmarès de toute la saison cinématographique de l’association. Une saison riche en découvertes et en émotions, de films venus de tous les coins du monde.
Une présélection avait été faite de douze films dont le jury, c’est-à-dire, les adhérents et le public devaient choisir pour trois sections : le scénario, la réalisation et le prix d’interprétation masculine et féminine.
Pour se remémorer les films sélectionnés, nous eûmes droit à la bande annonce de chaque film et… la discussion pouvait alors démarrer, animée par la présidente ainsi qu’Isabel et Frédéric Mouttet.
Chacun pouvait avoir son mot à dire et ne s’en priva pas !
Dès le départ, deux films étaient jugés hors compétition : le film de Delphine Seyrig « Sois belle et tais-toi » qui est un documentaire sur la situation des comédiennes dans le cinéma, Delphine Seyrig en ayant beaucoup interrogé.
Le second, « Italie, le feu, la cendre », de Céline Gailleurd et Olivier Bohler, autre documentaire sur le cinéma muet italien qui fut prolifique mais dont beaucoup de films furent détruits.

Ceux-ci ayant été enlevés de la course, un autre fit un peu polémique : « La fiancée du pirate » de Nelly Kaplan où Bernadette Laffont était d’une beauté sidérante. Avait-il lieu de le sélectionner alors qu’il a fait en son temps, en 1969 un énorme succès et a fait découvrir cette belle comédienne aujourd’hui décédée. Mais après de longs palabres, il resta en compétition et… c’est  Bernadette Laffont qui obtint le prix de la meilleure comédienne !
Autour de tous les autres films, les discutions allèrent bon train, les goûts, les idées, les regards étant très différents, chacun les défendant pour des raisons personnelles.
A noter qu’Isabel fut une acharnée pour défendre ou critiquer les films eux-mêmes, ou le scénario, ou l’image…
Mais tout se fit dans la plus belle ambiance possible, avec un zeste de passion, quelques doses d’humour, chacun défendant ses idées. Au vote à main levée, je ne suis pas sûr que certains ne votèrent pas plusieurs fois mais, bon, ce fut un jury bon enfant, moins stressé qu’un jury cannois.

And the winners are : « Good bye Julia » de Mohamed Kordofani, qui remporta à l’unanimité le prix du meilleur scénario et de la meilleure réalisation.
Pour le prix d’interprétation, hormis Bernadette Laffont pour la comédienne, c’est Olivier Gourmet qui remporta le prix d’interprétation masculine pour le film d’Antoine Russbach « Ceux qui travaillent ». Avec un prix spécial pour la jeune Tomoko Tabaka dans le film de Ninna Pàlmadottir « Le vieil homme et l’enfant – Solitude ».
Et comme à Cannes, tout se termina par une fête où chacun avait apporté de quoi boire et manger et les discussions continuèrent de plus belle, juste le temps de faire difficilement quelques photos sur la montée des marches… de Daudet, moins spectaculaires que celles de Cannes mais tellement plus conviviales !
Les Lumières se sont donc éteintes avec la clôture de la saison mais déjà, Pascale et son équipe sont en train de fomenter une nouvelle saison qui démarrera en septembre.
En attendant, tout le monde s’est déjà donné rendez-vous au Six N’Etoiles pour une soirée exceptionnelle le 24 juin : la présentation du film  « Le roman de Jim » des frères Larrieu avec, en invité d’honneur le héros du film Karim Leklov

Pascale Parodi, Isabel & Frédéric Mouttet

Et puis, ce seront les festivals d’été en attendant la rentrée.
Un grand bravo à Pascale et son équipe qui œuvrent avec passion pour le cinéma et nous offrent de grands films, de beaux invités et des soirées à a fois intelligentes et chaleureuses. On s’y retrouvera !

Jacques Brachet