Yves PUJOL… L’Aïoli a bien pris !


Depuis que Gilbert Bécaud a chanté que sur les marchés de Provence l’accent se promène, il s’est tellement promené qu’il a fait des émules. Sans être jamais ringard ni vulgaire, il a servi à Mado la Niçoise, Gigi la toulonnaise, Zize du Panier de Marseille et… Yves Pujol, toulonnais bon teint qui a créé un groupe qui est devenu « le groupe toulonnais le plus mondialement connu… dans le Var » !!!
Et ça fait trente ans que ça dure  avec Aïoli.
André de Santos, Franck Pantin, Julien Pierre, Sylvestre Etienne  et la belle Carie Libessant parcourent les routes du Var et d’ailleurs avec l’énergie, le soleil, l’humour qu’on attrape en naissant du côté de Toulon, sans oublier la mer et les cigales, tout ça faisant l’objet de chansons « avé l’assent » qui n’ont rien de folkloriques, puisque chantées en français sur des rythmes rock ou reggae… toutes pleines d’humour et de galéjades comme « Y a pas de hasard, je suis du Var », « Touche pas aux cigales », « Moi si j’étais breton », « Non, pas à l’oignon », « L’arsenal » ou encore « Qui mange un chien chie ouah ouah ».
Bien sûr, ce n’est pas du Molière ou du Musset et ça ne veut surtout pas l’être puisque ce sont des chansons « pour de rire » et l’on rit bien, croyez-moi ! Ce qui est le but du jeu !
Lorsqu’il nous offre un « tribute », genre très à la mode, c’est pour nous offrir des simili-sosies de Mike Brant qui rêve de voler, Claude François dans sa baignoire, ou Johnny Hallyday qui a une furieuse envie… Et même si ses musiciens crient au scandale en criant « On ne se moque pas »… ça devient drôlissime.

Et comme Fregoli, l’homme au tennis vert et au tennis rouge, change à chaque fois de tenue, de perruque pour mieux incarner un personnage haut en couleur.
Complicité totale avec ses quatre musiciens et la belle Carine avec qui il chante souvent en duo.
Ça fait donc trente ans que ça dure, j’étais aux balbutiements du groupe et Yves Pujol est devenu un ami au fil du temps, je l’ai suivi dans ses folies musicales mais aussi dans ses one man shows, au théâtre, au cinéma car en plus, il sait tout faire et aime varier les plaisirs.
Pour la nième fois je le retrouve au Brusc, en plein cagnard de l’après-midi mais, chance, le vent vient de s’arrêter pour laisser place à une soirée de rêve, malgré la fraîcheur qui descend des étoiles !
Auparavant juste une mise au point avec l’ami Pujol.


« Yves, trente ans d’Aïoli »… Aurais-tu cru que ça dure autant ?
Oui, trente ans, on attaque la trente et unième année !
Et non, je ne pensais pas que ça durerait. Au départ, on a fait ça pour s’amuser, et jouer avec les copains des morceaux qu’on avait écrits,  mais je ne me suis jamais projeté dans l’avenir, je n’ai jamais, jamais pensé à en faire carrière. Franchement. Sérieusement ! Même maintenant, je fais mon métier d’une année sur l’autre, ça roule, ça me va. Après, ça roule cent ans c’est magnifique, ça roule trente ans c’est magnifique, on fait un disque qui devient disque d’or, j’en suis ravi, mais ce n’est jamais avec le but de devenir « vedettes » !.
Et le but alors ?
C’est de voir mes amis, de travailler ensemble. Comme tu le vois, on est une belle équipe. Pour moi c’est mieux que d’avoir une belle voiture et ça suffit à mon bonheur
En plus, tu as su varier les plaisirs !
Oui, j’aime ça. J’aime écrire alors je « me »  suis écrit des one-man shows : « Une affaire de famille », « J’aime ma femme », « J’aime toujours ma femme », « Pujol sort ses dossiers », « Pujol, le meilleur du mieux »
Et puis il y a eu la pièce avec Patrick Sébastien « Le secret des cigales »…
Comment ça s’est passé avec lui ?

A la fois bien et mal. Bien parce que ça avait bien démarré et mal parce qu’on a dû arrêter en plein vol à cause du covid. On avait trente dates à faire, on n’a pu en faire que dix. J’espère qu’il aura envie de reprendre la pièce et qu’on puisse à nouveau la jouer.


Et encore, le cinéma !
Oui, grâce aux Chevaliers du Ciel grâce avec qui j’ai joué leurs deux films sur « Les Municipaux, « Ces héros » et « Trop c’est trop » ; je serais ravisde les retrouver et s’ils m’appellent je suis partant pour un troisième épisode !
Et les one man shows ?
C’est toujours d’actualité ! Je laisse mes camarades d’Aïoli se reposer l’hiver,  vaquer à leurs occupations puisqu’ils sont professeurs de musique, jouent dans des groupes, Chacun fait sa route et on se retrouve tous l’été pour le plaisir. Cet été nous avons fait une trentaine de spectacles. C’est pas mal ! Je prépare mon quatrième spectacle et j’ai quelques spectacles de mon Best off  à venir en décembre, à Gonfaron à Lyon, à Saint-Etienne et pour le jour de l’An je serai au Théâtre Daudet à Six-Fours !
Comment s’appelle ton prochain spectacle ?
Je ne sais pas encore… Si tu le sais, tu me le dis ! Mais il y a déjà des sketches de prêts.
Et tes projets avec Aïoli ?
On est en train de finir un album qui sortira l’année prochaine. Ce sera le sixième et on prépare la saison prochaine avec des dates à venir. On travaille sur de nouvelles compos. Il faut qu’on reste actif pour que ça continue d’avancer ».


Et on le lui souhaite ainsi qu’à ses petits copains de 30 ans (Une fille en plus !) qui nous font passer de joyeux moments…
A suivre…
Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier