Beaulieu sur Mer – La Rotonde Circé
Emmanuelle RYBOJAD fait briller la Art’Night

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ART’ Night, est un rendez-vous culturel sur l’art et le design afin de promouvoir le travail des artistes et designers auprès des architectes de la région PACA. La 5ème édition se déroulera à nouveau dans La Rotonde Circé à Beaulieu-sur-Mer le mercredi 11 octobre. Une soirée qui rassemblera plus de 250 architectes, décorateurs et acteurs locaux. Une représentation artistique où seront exposés de grands artistes régionaux, tel que Stéphane Cipre, Marcos Marin, Erik Salin, Anis Dargaa, Frédéric Fortuné, Nelson Fabiano, Yves Masaya, Jean-François Bollié, Acide Art, Richard Mas, Gianfranco Meggiato, Djiango, Flo Muliardo, LNG, et JOY. Une exposition de sculptures monumentales et peintures de ces artistes, le tout animé par des performances artistiques.
Parmi eux, Emmanuelle Rybojad, largement exposée dans la région ne cesse d’interpeller avec ses jeux de miroirs et de lumières qui plaisent à un large public, collectionneurs ou amateurs d’art. Après ses œuvres « Love », « Bla Bla Bla » ou encore ses « infinity hearts » c’est désormais « I see you », « Rose », » Angels » et « Unicorn » qui sont véritablement les quatre dernières œuvres iconiques de l’artiste plébiscité aujourd’hui dans le monde entier.
Jeune artiste plasticienne de trente ans, Emmanuelle Rybojad débute sa carrière dans son atelier à Paris en 2015, ayant pour formation son audace et sa détermination à apprendre. Autodidacte, elle s’imprègne de l’art dès son plus jeune âge aux côtés d’un beau-père collectionneur qui l’initie aux grands mouvements artistiques. Elle découvre la lumière par les enseignements d’un électricien et adopte les techniques de travail du plexiglas auprès d’un plasticien. Elle travaille des supports variés tels que des miroirs, des néons et des LED.  Héritière du mouvement cinétique, elle interprète les supports et les met en scène pour dépasser leur simple utilisation; des objets éclairés par des néons de différentes couleurs, des formes géométriques mises en perspective par des jeux de lumières et un assemblage de miroirs. Ses œuvres ont été accueillies dans des galeries de renoms à Genève Londres, Miami, New-York, Paris, Saint Tropez ou encore Singapour.

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«Avant de devenir artiste, je ne savais pas ce qu’était une passion. Tant qu’on n’y a pas goûté, on ne peut pas comprendre».
À la voir, le mythe de l’artiste mélancolique seul dans son atelier est balayé. En plein emménagement, il grouille de monde. Emmanuelle Rybojad, elle, court partout. Cette boule d’énergie a trouvé dans ses œuvres un moyen de dépenser ce surplus. «Je suis une originale, fofolle mais pas folle», plaisante-elle. La jeune femme avoue être devenue artiste par accident. Pourtant elle n’est pas étrangère à ce milieu. Petite, elle se promène de vernissage en vernissage rue Mazarine avec son beau-père, fin connaisseur qui lui transmet «l’amour de l’art», confie Emmanuelle Rybojad, dont le frère est par ailleurs réalisateur et dont le père œuvre dans la photo.

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«Un jour, avec mon beau-père, on craque sur un tableau après une exposition. Le frein pour l’acheter n’était pas le prix, ni la taille, mais tout simplement la place : les murs manquaient.» Emmanuelle Rybojad, à tout juste 19 ans, décide de plancher sur une solution. Premier essai avec une sculpture de Bernar Venet, issue de sa collection personnelle.
«Je me suis dit que ça serait vachement plus cool de la mettre à l’intérieur d’une table en verre avec des miroirs en dessous pour la mettre en perspective.»
Adepte du détournement, elle aime tromper le regard. Autant dans son art que dans la vie de tous les jours. Il n’est pas toujours facile de se faire respecter en affaires, qui plus est quand on est une femme de 27 ans.
«J’aime déstabiliser. Parfois je m’habille super jeune, super girly, du coup, aucun ne s’attend à mes conditions. Le business, c’est comme un jeu et j’aime les défis.» Comme ce jour où une cliente lui demande de créer une LED d’une couleur qui n’existe pas. Au lieu de refuser, elle se lance tête baissée dans ce projet audacieux, qu’elle finit par relever.

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En déplacement à New York pour la préparation d’une exposition, l’artiste plasticienne reçoit un appel de Guerlain. La maison lui annonce le lancement en mars du rouge à lèvres Rouge G. Malgré des deadlines très serrées, il est impensable pour l’artiste de décliner la collaboration. Néons de bouches, cœurs à l’infini, couleurs flashy, les œuvres sont exposées à la boutique Guerlain des Champs-Élysées et ce, jusqu’en novembre. Autre première, dès septembre, la plasticienne sera présente à l’Opéra Gallery de Paris. Pas blasée pour un sou, Emmanuelle Rybojad avoue être toujours autant impressionnée par le lieu lorsqu’elle y retourne.