Christiane BROUSSARD – Joseph CONSTANT FORTI
peintres de père en fille

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Je vous ai déjà parlé de Christiane Broussard, peintre varoise qui, aujourd’hui, s’est fait un nom dans le domaine de l’art et qui est de plus en plus demandée dans les galeries et autres lieux d’exposition.
Mais il est un peintre peu connu qui se nomme Joseph Constant… et qui est son père !
De naissance italienne, il vient s’installer avec ses parents à la Seyne sur Mer. Il a trois ans et fera ses études à l’école Martini. A 17 ans, il rencontre celle qui va très vite devenir sa femme. Elle est de St Mandrier et ils sont tous deux nés le même jour, le même mois, la même année !
Après un bac technique et un diplôme d’ingénieur, il sera embauché  à 39 ans à Cadarache .
C’est alors qu’il se rend compte que la mer, son bateau, son jardin lui manquent et qu’il doit faire quelque chose en dehors de son travail. Il aime la musique, la peinture et du coup, il s’installe un atelier où il va commencer à peintre, en autodidacte et même s’il se trouve qu’il a un bon coup de pinceau, il peindra toute sa vie pour le plaisir, en amateur et ses toiles seront accrochées un peu partout sur les murs des maisons de sa famille et de ses amis.

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Sanary et les Sablettes, vus par Joseph Constant

Entretemps, Christiane est arrivée et très vite, aux côtés de son père la passion de la peinture lui vient tout naturellement. Mais elle, elle ira plus loin car elle va suivre des cours d’Histoire de l’Art aux Beaux-Arts de la Seyne où le peintre Raymond Scarbonchi lui fait comprendre qu’elle est faite pour être peintre.
Si son père peint à l’huile, elle ira vers l’acrylique. Il s’y essaiera mais reviendra à l’huile… et elle restera à l’acrylique !
Ils partageront la même passion jusqu’à la mort de celui-ci en mars de l’an dernier, très vite suivi par sa femme.
Du coup, même s’il n’est pas devenu un peintre célèbre, Christiane décide de lui rendre hommage en mêlant leurs deux œuvres dans ce beau lieu qu’est l’Ermitage à St Mandrier.
Une salle pour elle, une salle pour lui.
Deux styles très différents, lui dans le plus pur style provençal où, de Sanary à St Tropez en passant bien sûr par la Seyne, il peindra toute sa vie des paysages, des bateaux,  la mer omniprésente dans ses tableaux.

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Les Sablettes vues par Christiane Broussard

A côté, les œuvres de Christiane qui, au fil des années, s’est éloignée de la réalité pour, épurée, se rapprocher de l’impressionnisme  en passant par l’abstraction.
Les points communs du père et de la fille : la passion d’abord mais aussi l’amour de leur Provence car on retrouve chez Christiane ces paysages qui lui sont chers : la campagne provençale et la mer, toujours renouvelée. Si les couleurs de son père sont éclatantes, quelquefois violentes, celles de la fille sont souvent dans les camaïeux où dominent le bleu, du ciel, de la mer de Provence Mais aussi des tons de rouge au rose qui font aussi partie du paysage provençal.
Elle est méditerranéenne, varoise, seynoise et ses toiles en sont le témoignage.
Idée belle et émouvante que celle de se retrouver tous deux dans cette exposition que vous pouvez encore voir jusqu’au 3 juillet.

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Christiane devant les œuvres de son père

Après ça, vous pourrez retrouver Christiane Broussard, toute seule, comme une grande, à la Maison Flotte de Sanary du 5 au 20 juillet et à la Batterie du Cap Nègre de Six-Fours du 29 octobre au 19 novembre.
Christiane et son époux voyagent beaucoup, à la découverte d’autres pays, d’autres paysages mais, comme Ulysse, si elle fait de beaux voyages elle revient toujours, heureuse, vers sa ville natale, sa mer, son soleil… et ses pinceaux !

Jacques Brachet