Six-Fours : Le cœur des femmes bat sous le vent

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Le professeur Claire Mounier-Vehier et Thierry Drilhon

C’est sous un soleil écrasant, devant une mer battue par le vent, que le village « Santé-Bien être » (auquel participe entre autre Cécile Limier qui a créé l’association « Sport adapté santé 83), a accueilli le bus du « Cœur des femmes », un bus conçu par le professeur Claire Mounier-Véhier, cardiologue et médecin vasculaire au CHU de Lille et le professeur Thierry Drilhon, dirigeant d’entreprises multiples.
Ce bus, installé du 7 au 9 juin, a été équipé afin d’y recevoir les femmes pour un dépistage cardiovasculaire. Durant trois jours un grand nombre de femmes est venu se faire gratuitement dépister, certaines ne l’ayant jamais fait.
Nombre d’associations et de bénévoles sont venus prêter main forte à l’intérieur de cette ruche bourdonnante où les femmes étaient reçues pour un bilan et le dépistage de ces maladies cardiovasculaires, premières causes de mortalité chez les femmes avec 200 décès par an. A savoir que ce dépistage permet de soigner et sauver huit femmes sur dix.

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Omniprésents, nos deux créateurs de cette belle initiative, ont été à l’écoute des femmes et j’ai pu m’entretenir avec Thierry Drilhon.
Magnifique parcours de ce dirigeant international d’entreprises comme Microsoft ou Cisco System, Euromédia group, issu du monde digital et technologique passionné et engagé dans nombre d’organisations, également président de la chambre de commerce et d’industrie franco-britannique.
C’est en 2018 qu’il rencontre Claire Mounier-Véhier et deux après, nait « Agir pour le cœur des femmes »

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« Le 28 mai 2020 exactement – me confirme Thierry Drilhon – après que nous ayons pris conscience, avec la Fédération française de cardiologie que ces maladies cardiovasculaires sont la cause première du décès des femmes.
En quelques chiffres : 200 femmes par an en meurent, l’infarctus touche 30% des femmes de moins de 55 ans, trente fois plus de femmes qui associent tabac et contraception, cause de mortalité équivalente au cancer.
En quoi consiste ce bus ?
A accueillir des femmes qui, souvent, n’ont jamais vu de médecins, de gynécologues, ou depuis très longtemps. 42% de femmes n’ont jamais été vues par un gynécologue. Nous sommes là pour les informer, les sensibiliser les alerter, anticiper ces maladies.
Dans ce bus où on les accueille, on mesure leur pression artérielle, leur balance pondérale, on dépiste le diabète, la dyslipidémie, on leur fait passer un électrocardiogramme, on leur fait une prise de sang au doigt, on leur prend la tension puis ont fait une synthèse. On leur parle aussi gynécologie, tabacologie, addictologie, hygiène de vie, manque d’activités physiques, alimentation… Nous faisons de la prévention positive et bienveillante.
Avec ce bus, vous sillonnez donc la France ?
Nous sommes allés dans cinq villes l’an dernier : Lille, Marseille, St Etienne, Avignon, la Rochelle. 1066 femmes ont été dépistées, 955 ont été sauvées
Nous en faisons un peu plus cette année, c’est une opération menée sur cinq ans et nous revenons dans chacune des villes durant trois ans. Nous sommes suivis par tous les acteurs locaux de la ville, tous les professionnels de santé qui se mobilisent et viennent sur le village, médecins, spécialistes, associations, services sociaux et bien entendu les municipalités qui nous accueillent ».

Nos cofondateurs de cette belle initiative ont été là durant trois jours, présents, attentifs, à disposition de toutes ces femmes, bienveillants et efficaces.
Saluons également tous les bénévoles qui ont donné de leur temps avec le sourire.

Jacques Brachet