France 3
Francis HUSTER & Jeremy BANSTER enquêtent au Frioul

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Auguste Armand est mort… Vive Pierre Mariani !
Juste avant le confinement, j’avais rencontré mon ami Francis Huster, barbe et cheveux blancs, qui s’apprêtait à inaugurer la série de TF1 «Ici tout commence» où il jouait le rôle d’un grand chef cuisinier qui avait créé une école de cuisine de réputation internationale. Hélas, il mourait assez vite laissant deux filles éplorées mais qui se détestaient et un fils dont on découvrait la paternité.
Mais comme Francis a le don de très vite ressusciter et d’enchaîner sur un autre projet, voilà que je le retrouve à Marseille sous les traits d’un flic, pour la collection «Meurtres à… » et ce sera «Meurtres sur les iles du Frioul». La barbe a disparu et le tablier de chef est devenu un costume et manteau très élégants.  Il va y mener une enquête auprès de son fils Victor qu’il retrouve après des années où ils ont rompu leurs relations. Le fils est interprété par Jérémy Banster, vu dans nombre de séries dont «Un si grand soleil», que vous pouvez voir chaque soir sur France 2.

MEURTRES SUR LES ILES DU FRIOUL MEURTRES SUR LES ILES DU FRIOUL

Nous voici à la Villa Gaby, sur la corniche Kennedy, lieu huppé de Marseille, face à la mer qui, aujourd’hui est plutôt grise, due au fort mistral et au crachin qui nous y accueille.
Heureusement, tout se tourne dans la villa, au chaud dans cet hôtel particulier cossu. Nous somme accueillis par l’un des producteurs, Stephan Kalb qui nous explique la journée et nous dit où nous mettre pour ne pas gêner le tournage. Le père et le fils de fiction sont là, décontractés, discutant et riant et Francis m’accueille comme toujours, chaleureusement, me présentant à tout le monde comme l’un des plus grands journalistes de tous les temps… S’il le dit, ça ne coûte rien de le croire… même si personne n’est dupe de la plaisanterie.
Il me présente donc à Sylvie Aime, réalisatrice de ce «Meurtres à… ». Petit bout de femme rieuse, sympathique, patiente mais qui assure  avec à la fois poigne et gentillesse.
On l’a très souvent vue au générique de nombre de séries comme «Sous le soleil», «Cassandre», «Candice Renoir», «Mongeville», «Alex Hugo» et j’en passe…
Tout le monde s’affaire à la préparation de la séquence à tourner, un petit coup de peigne par ci, un raccord maquillage par là, répétition des dialogues. On tourne, silence, moteur, action…
Avec une patience infinie, la scène sera tournée plusieurs fois avant que la réalisatrice soit contente du résultat. On y retrouve Francis, Jerémy et Marie Daguerre, issue de la série «Sous le soleil».
Entre deux scènes, on bavarde, on rigole, on prend des photos souvenirs car aujourd’hui chacun fait son selfie, sa photo avec son téléphone.
L’ambiance est plus ensoleillée que le temps et tout se passe dans la bonne humeur, chacun se laisse photographier par mon acolyte, Christian Servandier. Ils prennent la pose sans problème et Francis en rajoute en lui proposant des idées.
Et puis c’est la pose repas et Huster en profite pour nous présenter Jean-Marc Coppola… Non pas le réalisateur mais l’adjoint à la Culture de Marseille qui est invité… Y aurait-il des projets dans l’air ? Mystère. On n’en saura pas plus.
Mais avant le repas, le père et le fils, accompagnés de la toute jeune comédienne Myra Bitout, qu’on a pu voir dans la série «Hyppocrate», s’installent autour d’un bureau de ministre que je vais devenir pour en savoir plus sur ce tournage.

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«Tu te rends compte – me confie Francis – qu’on va bientôt fêter la cinquantième de la série «Meurtres à…». Je suis heureux de faire partie de cet épisode car j’ai trouvé en Jérémy, un comparse magnifique et j’espère qu’on va pouvoir se retrouver ensemble très vite.
Mais pas sur «Meurtres à…», car les duos ne sont jamais les mêmes !
Non bien sûr, mais je rêve de tourner une série avec lui qui s’intitulerait «Deux flics à Marseille» ou «Tel père, tel flic», avec aussi les autres acteurs qui sont tous épatants… Dont Myra Bitout, bien sûr car elle est douée et c’est une grande actrice en devenir. Nous formons vraiment une vraie troupe avec les comédiens.*
En fait, quel est ton rôle ?
Je suis un flic à l’ancienne qui vient éluder le meurtre d’un éditeur qui monte «Le comte de Monte Cristo». Il se trouve que c‘est un ami mais surtout, je vais retrouver sur l’enquête, mon fils qui est également flic et que je n’ai pas vu depuis des années.
Pourquoi ?
Jérémy : Il a tué ma mère dans un accident de voiture. Depuis cet accident, je n’ai plus voulu le revoir. Je me suis fait une vie, je suis devenu flice t ma compagne attend un enfant. Du coup, tu peux imaginer que les retrouvailles ne sont pas chaleureuses.
– En effet – reprend Francis – les rapports sont à couteaux tirés et tout ne va pas bien se passer. Et entre eux il y a Myra qui a des rapports passionnés avec lui.

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Qu’est-ce qui t’as plu dans ce scénario, Francis ?
Plein de choses et la première est qu’il est très bien écrit. Et puis, il y a ce mélange de polar et de moments intimes. Il y a des scènes qui sont bouleversantes. Et puis, nous tournons dans des lieux exceptionnels : Le Frioul, le château d’If, cette villa, le fort… Nous sommes allés jusque dans les souterrains… C’est incroyable !
Ce qui m’a plu également, c’est que c’est traité comme les polars américains. Il y a ce duo, moi le flic à l’ancienne, lui le flic nouvelle génération, leurs rapports sont explosifs et l’histoire emmène le public d’un bout à l’autre en le perdant à plaisir et sans savoir jusqu’à la fin, qui a tué.
– A tel point que nous ne le savons pas nous-mêmes, coupe Jérémy en riant.
Ce qui est intéressant c’est que nous avons des méthodes tout à fait différentes pour mener l’enquête, ce qui, de temps en temps, pose problème. L’intrigue se joue sur deux tempéraments, deux façons de faire, deux générations.
– Deux façons de faire que tout oppose, précise Francis, entre le père, flic traditionnel et le fils qui est fougueux, quelquefois violent, actif… un vrai flic d’aujourd’hui.
Justement Jérémy, ça te change du rôle de Julien Bastide dans «Un si grand soleil»…
Oui, c’est l’intérêt de ce métier, surtout lorsqu’on joue un rôle récurrent. Je vais d’ailleurs bientôt reprendre le tournage. Nous avons déjà tourné 700 épisodes !»
A noter que l’on retrouvera deux autres comédiens que l’on a l’habitude de voir dans d’autres séries : Nathalie Roussel , la fameuse Augustine Pagnol dans «La gloire de mon père» et «Le château de ma mère» et qu’on retrouve en ce moment dans la série «Je te promets» sur TF1 et Avy Marciano, marseillais bon teint, comédien de théâtre et vu à la télé entre autres dans «Sous le soleil» et «Plus belle la vie»
C’est avec regret que nous quittons cette belle ambiance de plateau car il faut arriver à Toulon avant le couvre-feu !
Mais nous ramenons de belles photos et de jolis souvenirs d’un tournage fort sympathique que nous vous offrons.

Jacques Brachet

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Avec Francis Huster (Pierre Mariani), Jeremy Banster (Victor Mariani), Myra Bitout (Yasmine Cherfaoui), Avy Marciano (Sylvain Verdier), Nathalie Roussel (Françoise Verdier)
Réalisé par Sylvie Ayme – Auteurs David Crozier & Camille Guichard
Un célèbre éditeur marseillais est retrouvé mort sur les îles du Frioul, en pleine représentation théâtrale du Comte de Monte-Cristo. Chargé de l’enquête, Victor Mariani, le commandant de la SRPJ de Marseille, se demande quel message le meurtrier souhaitait-il faire passer en étranglant la victime avant de lui faire revêtir une soutane de l’abbé Faria ? Mais Victor doit faire face à une autre énigme : la présence de son père, Pierre Mariani, parmi les spectateurs. La victime était un ancien camarade de service militaire qu’il n’avait pas revu depuis 50 ans.
Pierre : le légendaire commissaire lyonnais, se fait donc nommer consultant sur l’enquête. Ce qui n’est pas du goût de Victor qui avait tout fait pour s’éloigner de ce père, trop intrusif. Mais surtout Victor est loin d’imaginer le secret tragique qui lie son père à la victime, ainsi qu’à ses propres origines…
A voir sur France 3 le samedi 12 mars à 21h10