Six-Fours – CapSein – Elles sont épatantes !

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Elles se prénomment Solène, Karin, Magali, Isabelle, Hélène, Michèle.
Et elles ont osé !
Osé quoi ? Poser pour le photographe Daniel Pelcat, seins nus.
Vous me direz que de nos jours, rien de plus banal. Mais il faut savoir que ces femmes émergent toutes d’un cancer du sein.
On sait ce que cette pathologie peut accumuler de sentiments contraires, du déni au doute en passant par la peur de ne pas s’en sortir, de rester mutilée, et ce que ça entraîne de douleurs pour s’en sortir, de la chimiothérapie  à la radiothérapie, sans compter nombre de troubles et d’effets secondaires comme la perte des cheveux par exemple, pour ne parler que de l’effet le plus visible.

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Même entourée de famille et d’amis, la femme est confrontée à la solitude et c’est pour cela que Béatrice Métayer, coordinatrice du réseau CapSein, appuyée par Christine Castello qui en est la présidente et aussi par le maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte et Stéphanie Guillaume, médecin, adjointe à la santé, se sont tous réunis autour de ce réseau.
On en a déjà parlé, celui-ci accompagne les femmes atteintes du cancer du sein dans toutes les étapes, du dépistage à la guérison. Ce qui leur donne beaucoup d’énergie pour appréhender la maladie et beaucoup de courage… et de culot quelquefois comme cette exposition au grand jour de leurs corps malmenés.
Oui, elles ont osé poser pour montrer qu’elles restent d’abord des femmes «normales» , vivantes, debout, gardant toute leur féminité dans cette épreuve traumatisante.
Vendredi soir, dans les jardins de la Maison du Cygne, l’on pouvait rencontrer ces femmes en chair, en os et ainsi qu’en photos et il était à la fois joyeux et émouvant de voir leur sourire et leur pêche.

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Un sourire de combattantes, mélange de joie, de force, de courage, d’humour aussi et de fierté pour cette lutte de chaque instant, bel exemple de résilience.
Elles peuvent être fières de cette démarche qui, pour paraphraser Neil Amstrong, est un petit pas pour la femme mais un grand pas pour l’Humanité.

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Stéphanie Guillaume : communiquer, échanger, travailler ensemble.
Le lendemain, même lieu, Stéphanie Guillaume organisait une rencontre qui fera date dans la commune de Six-Fours.
En effet, elle a eu l’idée de réunir tous les médecins, praticiens, spécialistes, pharmaciens, infirmiers, tous les acteurs du médical qui viennent s’installer à Six-Fours.
«On sait – me confie-t-elle – que le secteur médical, entre autre touchant à la médecine générale, est un secteur vieillissant et que dans nombre de secteurs, les médecins se raréfient. Avec Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours nous avons voulu réunir tous ces corps de métiers dont le public a besoin et qu’il doit souvent aller chercher loin de chez lui. Nous avons décidé de les inciter à venir s’installer chez nous en leur offrant des aides comme des mises à disposition de locaux à vendre ou à louer. Déjà nous avons reçu des propositions de gens voulant revenir auprès de leur famille et d’autres ayant envie de s’installer chez nous.
Cette réunion était surtout de mettre en rapport  tous ces nouveau venus, ces acteurs du soin, les présenter afin qu’ils se connaissent et qu’ils puissent travailler ensemble en bonne intelligence.

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Afin aussi de créer un réseau de compétence qui permettra aux six-fournais de pouvoir se faire soigner chez eux plutôt que d’avoir à se déplacer. Aujourd’hui, par exemple, de moins en moins de médecins se déplacent ce qui est un grave handicap pour les malades, que ce soient des enfants, des adultes et surtout les personnes âgées. Il nous faut aujourd’hui une dizaine de médecins libéraux dans un proche avenir. Déjà 29 médecins généralistes et 16 spécialistes  ont répondu présent et cet événement permet de les aider à s’insérer, à faire savoir qu’ils sont là et à les faire collaborer ensemble
Nous travaillons déjà avec des associations comme Sport Adapté Santé 83 animée par Cécile Limier, ou le réseau CapSein créé par Béatrice Metayer  car nous sommes tous concernés par le cancer.

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Un tel événement est difficile à mettre en place et je remercie le maire mais aussi Pierre Rayer, directeur de cabinet du maire pour leur aide ».
Passionnée par ce qu’elle fait, Stéphanie Guillaume ne peut qu’être heureuse de cette journée conviviale qui s’est déroulée dans le cadre enchanteur de la maison du Cygne et a permis à tous de communiquer, d’échanger et elle ne compte pas en rester là en envisageant de renouveler très vite cette expérience  en organisant des colloques, des rencontres sur différents thèmes.
Cette grande première est la preuve que la communication n’est pas un vain mot, permettant aux gens de se rapprocher, de se connaître, de pouvoir travailler ensemble… Qui plus est dans une ville on ne peut plus belle et conviviale.
A suivre donc, avec intérêt !

Jacques Brachet