ATEF, « The Voice » dix ans après

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Atef, c’est ce Toulonnais à la voix d’ange qui nous avait sidéré et mis le frisson lors de la première saison de l’émission «The Voice». Les quatre fauteuils s’étaient retournés et il avait choisi Garou comme coach. Il était arrivé en demi-finale.
Puis, durant dix ans, il n’a pas arrêté de chanter, a fait des galas, des tournées, un disque en anglais «Perfect stranger», enregistré à Londres où il est un peu chez lui et puis… comme tous les artistes, le Covid l’a confiné et la musique a disparu.
Et quelle surprise de le retrouver dans «The Voice», pour les dix ans de l’émission intitulée pour l’événement «The Voice all stars».
Devant cinq coaches, sont revenus tous ceux qui ont marqué l’émission durant ces dix années. Certains coaches n’ont pas reconnu quelques artistes mais la voix unique d’Atef  les a fait se retourner et c’est Patrick Fiori qui l’a remporté.
Un marseillais, un toulonnais, ça ne pouvait que s’entendre.
Ne l’ayant jamais perdu de vue, sauf durant ces mois interminables, je retrouvais cet air d’adolescent timide (malgré son grand âge !) et c’est donc avec plaisir que je le retrouve inchangé, toujours aussi gentil et volubile. On revient sur son parcours original, loin des rumeurs de la ville dans le petit village varois du Revest où il a choisi de se poser, entre montagnes (enfin, les nôtres !), nature et barrage… un peu à secs en ce moment.
Un havre de paix qu’il a arrangé avec goût, où il vit avec sa famille et où il s’est installé un studio.

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Dix ans séparent ces 2 photos

Alors Atef, comment as-tu vécu ces mois d’enfermement ?
Très mal ! Presque deux ans sans concerts… Un drame !
Depuis dix-sept ans que je chante, c’est la première fois que je m’arrête aussi longtemps. Mais de chez moi, j’ai sévi sur les réseaux sociaux !
On va y revenir mais parlons de l’actualité : comment t’es-tu retrouvé sur «The Voice» ?
Tout simplement parce que la production m’a appelé pour me parler de cet anniversaire qui, au départ, ne devaire l’objet que d’une seule soirée. J’ai été appelé l’un des premiers et j’ai dit oui tout de suite. Après, ça s’est un peu compliqué pour la prod’.
C’est-à-dire ?
Ils ont appelé un nombre incroyable de candidats qui avaient été sélectionnés… qui ont tous dit oui ! Du coup, ils se sont retrouvés à sélectionner 60 candidats qui, évidemment, ne pouvaient pas tous passer dans la même soirée. Du coup, ils ont fait une saison spéciale avec cinq coaches et ça s’est transformé en trois étapes d’auditions à l’aveugle ou chaque coach a choisi dix candidats.
Pour moi, les auditions à l’aveugle se sont bien passées puisque quatre coaches se sont retournés.

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Alors, la question : Et si personne ne s’était retourné, comment l’aurais-tu vécu ?
Assez mal et crois-moi, j’avais un stress pas possible, plus que pour la première audition ! C’était comme si je sautais en parachute sans savoir s’il allait s’ouvrir ! Et puis, je me suis dit qu’on prend tous les jours des risques pour des choses plus graves. Sans compter que j’avais la possibilité de ne pas faire diffuser ma prestation. Donc…
Tu as donc recommencé le même circuit ?
Non, car cette fois, nous faisons simplement partie d’une équipe et chaque chanteur d’une équipe s’est affronté avec le chanteur d’une autre équipe lors de la cross battle .j’étais dans l’équipe de Patrick Fiori. Le truc un peu stressant c’est qu’on ne savait pas avec qui on allait chanter par contre, cette fois, on pouvait choisir la chanson. Souvent les coaches te donnaient des titres que tu ne sentais pas, qui n’allaient ni avec ta voix, ni avec ton style. Là, on a pu choisir.
On l’a su deux jours avant, afin de pouvoir répéter.
Et alors ?
Alors… Tu ne sauras rien ! Je n’ai pas le droit d’en parler, j’ai signé un contrat et si je divulgue quelque chose, j’ai une amende de 30.000€ ! Donc… tu attendras !
Bon, alors parlons d’autre chose : tes projets ?
Ca… je peux en parler !
Je prépare mon second album, cette fois en français. Il devrait s’intituler «Le soleil se lève». Le single est sorti, accompagné d’un clip signé Jill Coulon. C’est l’histoire d’un couple qui tente de traverser la Méditerranée. C’est à la fois humaniste et poétique et tout l’album sera de la même veine, parlant de sujets actuels et d’humanité, sur des musiques des pays du monde  comme l’Afrique, l’Amérique du Sud, des rythmes que j’aime. J’ai écrit textes et musiques.

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Tout à l’heure tu nous parlais des réseaux sociaux… Qu’y as-tu fait ?
J’ai enregistré des chansons en anglais et en français que je mettais en ligne au fur et à mesure. Ça a beaucoup plu à mes abonnés, du coup j’ai eu envie de leur faire un cadeau. J’en ai fait un double album que je leur offre s’ils le veulent. J’ai trouvé ça sympa, ça renforce les liens. J’en ai aussi tiré un single avec la chanson de Daniel Lavoie : «Ils s’aiment», que j’adore.
Et puis, à côté de ça, j’ai écrit une musique pour une pièce de théâtre de Cyril Lecomte qu’il joue aussi, mise en scène par Simon Abkarian, qui travaillent sur l’événement régional «Marseillons».
Du coup, j’ai créé ma propre maison de production ».
Comme on le voit, «The Voice» mène à tout lorsqu’on a du talent, c’est juste un super éclairage, accélérateur de celui-ci et notre Atef n’en manque pas !
Mais comme il n’a rien voulu divulguer, rendez-vous très vite sur l’émission pour voir comment l’aventure a continué pour lui.

Jacques Brachet
Photocreations.fr