Une tornade est passée sur Sanary
Un corps de sirène, un regard étincelant sous une mousse de cheveux, elle surgit sur scène sur des hapeaux de roues… et se poursuivra jusqu’au bout, nous laissant haletants, éblouis.
La tornade Angeline vient de passer, pour rendre hommage à Tina Turner.
Et comme elle le fait bien, sans pour autant lui ressembler car elle a sa propre voix, sa façon de danser à elle. Ni un sosie, ni un clone, ni une pâle copie, elle ressemblerait plutôt à Shirley Bassey, avec l’énergie de Tina.
Des tenues super sexy mais jamais vulgaires, qui mettent sa silhouette en valeur, une aisance et une grâce, aussi bien pour danser que pour entrer en contact avec le public qu’elle tient en main d’un bout à l’autre d’un show éblouissant, Angeline est une révélation.
Et pourtant, elle a déjà fait un long bout de chemin musical, surtout avec les autres.
Les autres qui se nomment Johnny, Sardou, Nicoletta, Farmer, Pagny, Montagné dont elle fut tour à tour choriste. Elle a prêté sa voix pour de nombreuses pubs, a fait des apparitions à la télé, a chanté, avec Catherine Ringer, le générique du film de Josiane Balasko «Un grand cri d’amour», elle était également dans la comédie musicale «Rocky Horror Show» et la voici qui se lance en solo, préparant un disque et une tournée.
Rencontre avec un phénomène à la voix exceptionnelle.
Angeline, comment êtes-vous arrivée à la chanson ?
Par hasard ! Je travaillais… au Ministère des finances, je suivais des cours de micro-économie !
On est loin de la chanson !
Pas tant que ça car, après les cours, je montais sur le bureau et je faisais le show pour les collègues.
Il faut dire que j’ai toujours chanté. Je suis née au Cameroun, ma mère est africaine et là-bas, tout le monde chante.
Et alors ?
Alors un soir mes collègues m’ont piégée en m’amenant dans un bar-concert. Ils avaient tout combiné et le directeur m’a demandé de chanter. Ça a très bien marché. Il voulait même que je continue. Dans la salle, il y avait un musicien, d’afro-jazz, Rido Bayonne, il fut bassiste de Dizzy Gillespie et de James Brown entre autre. Il était aussi camerounais et avait un orchestre. Il me proposa d’en devenir choriste. Je suis donc partie en tournée avec lui, j’ai commencé à rencontrer des gens dont l’un m’a branché sur Herbert Léonard. C’est donc le premier chanteur avec qui j’ai travaillé. Il y a eu aussi Pierre Vassiliu, puis il y a eu des tas de chanteurs pour qui je faisais la choriste en tournée ou en studio. Sylvie, Pagny, Farmer et bien d’autres.
J’ai aussi travaillé à la télé : « Nulle part ailleurs », « Tapis rouge », où j’accompagnais les chanteurs invités aux émissions.
Puis il y a eu Johnny
La première fois que j’ai joué avec Johnny, c’était au Stade de France, où le premier concert a été annulé pour cause de pluie et où le lendemain il a plu tout autant et nous avons pris une belle douche ! C’était très rock’n roll pour le coup ! Mais ce fut une bonne école car on doit travailler quel que soit le temps.
Mais avant Johnny, j’ai travaillé avec Nicoletta et le chœur gospel dans les églises.
Puis il y a eu Sardou
Oui, en alternance avec Johnny. Lorsque l’un ne chantait pas, je rejoignais l’autre.
Entretemps vous chantiez en solo ?
J’en avais l’idée, je suis auteur et compositrice, donc j’ai écrit des chansons mitigées rock et camerounais, ce que j’appelle du rock africain ! Avec mon orchestre on a fait des galas. On a même joué pour la Fête de l’Humanité ! Une tornade est passée sur Sanary
Un corps de sirène, un regard étincelant sous une mousse de cheveux, elle surgit des coulisse, sexy en diable et tout à coup une voix explose, et le spectacle démarre sur des chapeaux de roues… et se poursuivra jusqu’au bout, nous laissant haletants, éblouis.
Puis il y a eu Johnny
La première fois que j’ai joué avec Johnny, c’était au Stade de France, où le premier concert a élé annulé pour cause de pluie et où le lendemain il a plu tout autant et nous avons pris une belle douche ! C’était très rock’n roll pour le coup ! Mais ce fut une bonne école car on doit travailler quel que soit le temps.
Mais avant Johnny, j’ai travaillé avec Nicoletta et le chœur gospel dans les églises.
Puis il y a eu Sardou ?
Oui, en alternance avec Johnny. Lorsque l’un ne chantait pas, je rejoignais l’autre.
Entretemps vous chantiez en solo ?
J’en avais l’idée, je suis auteur et compositrice, donc j’ai écrit des chansons mitigées Rock et camerounais, ce que j’appelle du rock africain ! Avec mon orchestre on a fait des galas. On a même joué pour la Fête de l’Humanité ! C’est là que j’ai été sélectionnée pour le stade de France. Il y a même Jean-Louis Foulquier venu me voir, qui voulait nous écouter en «live» pour les Francofollies mais ça n’a pas pu se faire.
Et Tina Turner alors ?
J’ai une grande admiration, autant pour la chanteuse que pour la femme qui a eu une vie incroyable, pas de tout repos, et une carrière formidable. Une femme belle, courageuse. J’avais envie de lui rendre hommage et surtout d’intervenir entre deux chansons pour raconter sa vie et le choix de ses chansons. Car elle n’a pas eu que des tubes originaux. Je voulais que les jeunes génération connaissent son parcours.
Vous écrivez des chansons. Quand allez-vous les chanter ?
Je vais commencer à en glisser une ou deux dans mon show Tina, pour le faire évoluer, et j’espère qu’avec Jacky Lacomba, producteur de «Atout Scène Production» avec qui je travaille, on va arriver à faire un disque. J’ai aussi, dans un tout autre genre, écrit un conte musical ! J’ai créé un orchestre What’s love, d’après un titre de Tina Turner «What’s love to do with it».
Vous avez aussi enregistré beaucoup de voix off pour des pub…
Oui, toujours au hasard des rencontres. C’’est intéressant à faire car il ne suffit pas de chanter la chanson, il faut être synchro avec les images et j’aime beaucoup faire ça.
En voix off encore, vous avez enregistré le générique du film de Josiane Balasko : «Un grand cri d’amour» et pas avec n’importe qui : Catherine Ringer !
Oui, c’est un grand souvenir, tant Catherine est simple, gentille, adorable, pleine d’humour. C’est une très belle rencontre. On lui a proposé de chanter le générique et j’ai été choisie pour chanter avec elle.
Lorsqu’on voit votre show si plein d’énergie, on se dit qu’à la sortie de scène vous devez être épuisée !
Même pas ! D’abord, cette énergie, je l’ai en moi et le public est tellement à fond qu’il la centuple. A la sortie, je suis heureuse, j’ai une pêche pas possible !»
Jacques Brachet