Photo TF1
En dehors du fait que notre amitié remonte à… 40 ans, nous avons deux points communs : nous avons le même âge et nous avons débuté notre carrière il y a 55 ans, moi dans le journalisme, lui dans le théâtre.
« J’ai – me confie-t-il – signé mon premier contrat le 18 juin 1966 (encore un point commun : c’est la date de mes 20 ans !) comme régisseur au théâtre Antoine, Je débutais avec Jean-Pierre Marielle, Claude Piéplu, Jean Rochefort. Depuis, je n’ai jamais arrêté, passant du théâtre au cinéma et à la télévision ».
Depuis quatre ans nous nous envoyions des SMS faute de nous rencontrer. Il se passera encore quelques mois que nous nous retrouvions sur sa prochaine tournée théâtrale.
Curieusement, ma dernière rencontre avec le confinement fut celle avec Francis Huster à Bandol, qui m’annonçait le début de la série de TF1 «Ici tout commence». Entretemps… il est mort… dans la série, rassurez-vous !
Et voilà que mon autre Francis m’annonce son entrée dans l’autre série de TF1«Demain nous appartient». Depuis quelques semaines, il tourne aux côtés de Catherine Jacob qui y joue son épouse et ils sont les parents de William (Kamel Belghazi). Ils apparaîtront courant juillet.
L’occasion de lui consacrer une interview.
40 ans d’amitié… Tout continue… Demain nous appartient !
«D’abord la Covid. Comment l’as-tu vécu Francis ?
Le plus simplement du monde, dans ma maison du Vaucluse, en famille, avec ma femme et mes quatre enfants. Je n’ai pas à me plaindre par rapport à d’autres. J’en ai profité pour travailler et préparer la rentrée.
Avant de parler de la série, parlons de l’arrêt d l’autre série, «Mongeville» sur France 3 qui s’arrête en plein succès. Sais-tu pourquoi ?
Je ne suis pas le seul puisque mon ami Jacques Spiesser subit le même traitement avec «Magellan» !
5 millions et demi de téléspectateurs par épisode, crois-tu que ce soit normal ? Sans compter que personne n’a eu la délicatesse de nous prévenir. J’ai appris la nouvelle par la presse. C’est un tel mépris pour les artistes et les spectateurs de la part de France Télévision ! De plus, les parts de marché étaient énormes. C’est incompréhensible. Je leur en veux beaucoup.
En connais-tu la raison ?
Crois-tu qu’ils nous l’ont dit ? C’est certainement un bureaucrate qui a décidé de changer la marque…
De quelle marque parles-tu ?
(Il rit) Le produit devait devenir trop vieux ! Un artiste, en fait, est considéré comme une lessive. Perrin et Spiesser sont devenus obsolètes, il faut changer le packaging, trouver une lessive qui lave plus blanc !
Mais bon, tournons la page…
… Et passons à cette nouvelle série dans laquelle tu viens de t’installer : «Demain nous appartient»
J’ai été étonné et néanmoins heureux qu’on fasse appel à moi. Mais c’était la bonne nouvelle après l’arrêt de «Mongeville», ce qui me rassure qu’on a encore besoin de la vieille lessive ! J’y joue donc le père de Wiliam qui est chirurgien, moi je suis opticien à la retraite et, avec ma femme (Catherine Jacob), nous venons rendre visite à notre fils et à sa famille.
On ignorait tout de la famille de William !
Et ça fait partie des surprises de la série ! Mais je ne peux pas t’en dire beaucoup plus car je n’en ai pas le droit. Mais des secrets de famille vont ressurgir.
Connaissais-tu Catherine Jacob ?
Oui, nous nous étions rencontrés sur un épisode de «Mongeville». Nous nous sommes bien entendus et c’est encore le cas. De même qu’avec les autres comédiens qui constituent ma famille et je sais qu’ils sont heureux d’avoir «un vieux» à leur côté. De plus le lieu est magnifique et Sète est une très belle ville.
L’ambiance ?
Comme le temps, magnifique ! Nous nous entendons tous très bien, par contre nous travaillons beaucoup pour garder chaque jour dix minutes d’images. L’organisation est parfait, nous travaillons dans le plaisir même si les journées sont très denses car le rythme est soutenu. Mais je suis habitué à ce rythme-là. Il faut être disponible et sur le coup en permanence et j’aime ça.
Du coup, tu es installé à Sète ?
Pas vraiment car je ne suis qu’à 200 kilomètres de chez moi. Travaillant trois à quatre jours par semaine, le reste du temps je rentre retrouver ma famille.
Ta famille dont tu vas retrouver quelques membres… sur scène ?!
Oui, puisque je monte pour la rentrée «L’école des femmes» de Molière et je serai donc entouré de mon fils Louis, ma fille Clarisse et Gersende ma femme. C’est une belle aventure que nous créerons pour 55 représentations à Lyon et qui sera suivie d’une tournée de 37 dates. Et nous pourrons nous y retrouver à Marseille, Fos, Marignanne, la Ciotat.
As-tu le temps de répéter avec le tournage ?
Oui, nous le faisons un peu à la maison mais nous nous installerons à Lyon tout le mois de juillet.
Tu enchaîneras avec Paris ?
Non. J’ai décidé de ne plus jouer à Paris. Ça ne me dit plus rien.
Ne m’avais-tu pas dit que tu ne voulais plus partir en tournée ???
(Il rit) C’est vrai mais là, c’est un beau projet qui me tient vraiment à cœur. Et qui est en famille. Mais bon… on verra !
Propos recueillis par Jacques Brachet