NOTES de LECTURES

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Alain ARNAUD : Un balcon en retraite (Ed BOD – 256 pages)
Dans ce quatrième roman Alain Arnaud nous invite à Hyères petite ville du Sud de la France où il accueille Léon nouveau retraité qui a passé sa vie entière dans le Nord et qui se retrouve un peu vide d’avenir à la suite du décès de son épouse. Suivant le souhait de sa fille Jeanne, il se rapproche d’elle et de sa jeune famille afin de donner un peu de sens à sa vie. Mais ce n’est pas simple de tirer un trait sur son passé ! C’est donc Léon que nous allons retrouver sur le balcon de la nouvelle résidence en spectateur de son entourage.
Et que faire sur un balcon sinon regarder le paysage et les personnages qui l’habitent ? Il devient donc le spectateur depuis son mirador de cette campagne où vont et viennent des habitants actifs et des voisins curieux ou étranges dont sa voisine lui a parlés. Il est là, il observe, il interprète de même qu’il se promène dans sa nouvelle ville liant quelques connaissances avec des promeneurs solitaires qui s’attendrissent sur ces beaux paysages ou sur le comportement des animaux du jardin public. Léon parle peu, observe, médite et soudain il devient le metteur en scène de la pièce qui s’anime. Chacun se met à vivre. La pièce commence pleine d’actions et de rebondissements.
D’une écriture très imagée l’auteur plante un décor plein de contrastes et de chaleur où se meuvent des personnages attachants. En phrases courtes et percutantes il nous offre un intermède plein d’espoir et de quiétude.
Celle que Léon a peut être trouvée dans son ancrage dans cette nouvelle vie.
Hugo MARCHAND : Danser (Ed Arthaud – 219 pages)
En collaboration avec Caroline Bodinat
Hugo Marchand est l’un des plus beaux et des plus talentueux danseur étoile que l’Opéra de Paris ait jamais eu, Noureev excepté.
A la demande des éditions Arthaud qui lui ont proposé de parler de son expérience, il a choisi d’écrire ce livre, tout simplement intitulé «Danser», en collaboration avec la journaliste  Caroline Bodinat qui lui avait déjà consacré un portrait pour le journal «Libération».
C’est ainsi que ce magnifique danseur remonte jusqu’à ses neuf ans, époque où il décide de devenir danseur étoile, déjà !
Du conservatoire de Nantes à l’école de danse de l’Opéra de Paris, danseur atypique étant donné sa grandeur, le voilà dans la place à 17 ans où il va parcourir un long chemin fait de passion, de courage, de travail, d’abnégation, de sacrifices, de questionnements car arriver au faîte de la gloire est loin d’être un long fleuve tranquille. Il faut beaucoup de rigueur et d’exigence pour approcher l’excellence.
Eternel insatisfait, Hugo va lutter comme on ne peut le faire que lorsqu’on a un vrai but, une vraie passion. Si le public voit la grâce, la facilité apparente, la performance, la virtuosité, ce n’est qu’au prix d’une lutte de tous les jours, d’une somme énorme de travail… Il faut souffrir pour être le premier
Il nous parle de cette souffrance à la recherche de la perfection, de ses doutes à y arriver, de ses déceptions lorsqu’il n’est pas choisi, de cette solitude aussi qui est un passage obligé entre le travail qu’il doit fournir, l’attente d’être remarqué et, arrivé au but, l’isolement par rapport aux autres danseurs qui n’osent plus l’approcher.
Il nous parle aussi de cette ambiguïté de l’obsession du culte de lui-même, de l’égo qu’il a pu avoir par rapport à l’humilité qui est l’essence de la réussite. Car un danseur passe sa vie devant une glace.
Une étoile de la danse n’est pas une star de cinéma. Ça ne gagne pas des fortunes et la carrière s’arrête assez rapidement. Sans compter les risques d’accidents qui planent chaque jour, comme tout sportif qui se respecte… Alors, les doutes s’insinuent : travailler, souffrir autant, est-ce que ça vaut le coup ?
Oui, lorsque la passion est là, que des publics, de France ou du Japon ou d’ailleurs, vous applaudissent, vous adulent et que votre performance a été à la hauteur de leur attente.
Hugo, épaulé par ses parents et son frère aîné qui ont toujours cru en lui (il y a de très grands moments d’émotion lorsqu’il en parle), a mené un combat de tous les jours pour en arriver là, à être le héros des plus grands ballets partagés avec les plus grandes étoiles.
Même si, au jour le jour, il se partage avec  la peur à en être malade et la joie d’avoir réussi à surmonter tous les obstacles, entre plaisir et souffrance,
Dans ce livre, il partage avec nous ses moments d’intense émotion et nous vibrons avec lui.
C’est une belle leçon d’amour, d’abnégation, de courage qu’Hugo Marchand nous offre.
Néhémy PIERRE-DAHOMEY : Combats (Ed du Seuil-207p)
Ce deuxième roman de cet auteur haïtien né en 1982 à Port au Prince est une belle surprise.
L’histoire se passe à Haïti en 1842.Le pays est devenu une république il y a 16 ans après avoir consenti à la France une dette, dite « dette de l’indépendance », de 150 millions de franc-or. Le président à vie de l’île, taxe durement les habitants et leur impose des corvées, journées de travail gratuit au profit de l’État. Pour augmenter le rendement de ces corvées, il ordonne des recensements.
Mais à Boen, dans la plaine du Cul de Sac, le caporal Saurel tombe d’un cocotier avant d’avoir pu compter les habitants de ce bourg rural. Cela trouble peu Ludovic Possible, vieux mulâtre et grand propriétaire, qui est devenu notaire, tenant les cahiers de compte de la plaine et qui souhaite ouvrir une école sur ses terres où il voudrait voir aller Aida, fillette de 13 ans, qui ne parle pas. Dans le village, Ludovic bénéficie de l’aide de Timoléon Jean-Baptiste, fils d’un vétéran de la guerre d’indépendance, qui défend les intérêts des paysans. Par contre il se heurte à l’hostilité de son demi-frère Balthazar Possible qui voudrait prendre sa place de notaire.
L’auteur va mettre en scène les luttes entre ces hommes et la découverte des mots par Aida, utilisant une écriture colorée, avec des termes créoles, avec des noms inventifs et imagés tant pour les noms de famille des humains que pour les animaux.
Un roman proche du conte, avec beaucoup de poésie et une belle réflexion sur le pouvoir de la parole.

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Annabelle COMBES : Baisers de collection (Ed Héloïse d’Ormesson – 362 pages)
Quel titre évocateur, baisers de collection !
En effet, il y en a de toutes les couleurs, de forme, d’imagination car Annabelle Combes offre au lecteur un beau roman d’amour intergénérationnel en naviguant entre prose, poésie et peinture.
Etrange roman où Tosca qui n’a jamais pu mener à terme ses grossesses fuit pour la première destination disponible  à l’aéroport et c’est là que la plume experte de l’auteur crée le personnage merveilleux de Ferdinand, un roman à lui tout seul, qui la guidera vers un univers du possible.
Pendant ce temps, Jean, auteur de romans policiers attend Tosca en déambulant dans Paris, mais sa course le guidera par des chemins détournés à nouveau vers Tosca, l’amour de sa vie, son soleil, sa raison d’être, et toujours ponctué de baisers donnés ou à donner, des baisers à suivre pour que ces deux êtres se retrouvent. Oui, ils se retrouvent avec désormais une famille nombreuse et extraordinaire, une famille où les rêves sont comme le baiser de Chagall, une œuvre à lire de gauche à droite, un chemin buissonnier, du grand art.
Cependant, les longues énumérations de couleurs des baisers peuvent lasser le lecteur !
Annabelle Combes  puise dans les musées les plus beaux baisers du monde, elle les offre au lecteur en analysant les gammes chromatiques, c’est un voyage merveilleux qui donne envie de bien vite retourner dans les musées et y admirer à nouveau la magie de la peinture.
Audrey GAILLARD : Justaucorps (Ed. Seuil – 168 page)
Premier roman d’une jeune écrivaine qui a pour objet une adolescente de seize ans – peut être elle-même – patineuse sur glace, dans ses rapports avec son entraineur, un jeune homme d’une trentaine années qui recherche la perfection auprès de ses jeunes adeptes jusqu’à en faire des professionnelles de haut niveau. C’est une histoire banale de nos jours  où pas mal de sportives avérées se sont mises à dévoiler les secrets de leurs performances et entre autre les abus qu’elles ont subi aux prises avec des coaches malsains ou pervers. Le justaucorps c’est ce vêtement qui colle au corps, qui cache ou qui dévoile, consenti, admis. Tout se brouille dans la tête d’une jeune fille de seize ans qui doute, s’émeut s’alarme et se détruit.
Oui c’est un livre actuel, cru, sur le consentement ou la sidération, ou la terreur qui empêche la parole. Toute l’émotion de la jeune femme est perceptible, les limites du non-dit et le prix à payer : Non Laurence ne deviendra pas une une grande patineuse mais une femme brisée. Livre touchant et plein de pudeur malgré la réalité des faits

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Alain MISSOFFE – Philippe FRANCHINI : Femmes de fer (Ed Taillandier – 328 pages)
Ce livre est une plongée dans le monde industriel de la fabrication de la fonte puis de l’acier à travers les rôles des femmes de toute la lignée des Wendel, anoblis en 1722, par le seigneur de Hayange à condition d’assurer la charge de maître des forges.
La position géographique de Hayange à la frontière de l’Allemagne, autrefois la Prusse, bouleversera le développement des forges dès la défaite de la bataille de Sedan perdue par Napoléon III, puis la première et enfin la seconde guerre mondiale. La tâche des héritiers sera de continuer à gérer et essayer de maintenir dans le giron familial le travail et l’investissement financier de leurs ancêtres. Des ancêtres bien secondés par leurs femmes qui comme Marguerite d’Hausen (1720-1802), Joséphine de Fisher de Dicourt (1784-1872), et Berthe de Valserre (1849-1918) continueront l’œuvre de leur mari, institueront des mesures concernant les salaires des ouvriers, les soins gratuits, le statut du personnel, des écoles, un système « maternaliste » pour une population allant jusqu’à 40.000 personnes.
Plus tard Marguerite de Mitry très engagée dans les œuvres catholiques créera l’Union lorraine en suivant l’exemple de sa grand-mère Berthe.
Pendant la seconde guerre mondiale, les femmes Wendel se caractériseront par leur engagement dans la résistance comme Elisabeth de la Panouse ou ses filles Bertanne, Nicole et Oriane.
A noter Hélène de Mitry qui ayant épousé François Missoffe sera plusieurs fois  réélue comme députée, et participera au gouvernement de Raymond Barre.
Des femmes fortes, élevées toutes dans la foi catholique, profondément investies malgré les aléas de l’Histoire, généreuses de leur temps et de leur argent, discrètes malgré leur nom, courageuses en temps de guerre et recevant des distinctions honorifiques du gouvernement français mais aussi anglais et américain.
Une famille magnifique qui a partagé sa vie entre la Lorraine et Paris, côtoyé le Gotha.
Un livre qui lève le voile sur une de ces grandes familles d’industriels français et le rôle très important de leurs femmes.
William SHELLER : William (Ed Equateurs – 493 pages))
Voilà une biographie qui sort des sentiers battus, aussi originale que ce chanteur, l’un des plus talentueux de sa génération.
Né à Paris où il a vécu peu d’années enfant, il part aux Etats-Unis avec sa mère où il a vécu sans le savoir à quelques centaines de kilomètres de son vrai père. William porte le nom de sa mère, Desboeuf, qui lui a caché le nom de son père Mc Leod jusqu’à la mort de sa grand-mère. Ce petit blond aux yeux bleus alors, va apprendre que son père est américain. Trop tard pour le rencontrer car, après bien des recherches, lorsqu’il retrouve sa trace, il est décédé mais retrouve sa famille américaine.
Ainsi se partagera-t-il entre ses deux familles et un beau-père pas très recommandable, pas plus que sa mère d’ailleurs, lui ayant fait de la tôle et elle vivant de menus larcins, d’arnaques, de combines pas très honnêtes, allant jusqu’ à voler son fils.
Arrivé dans les années 70, il nous offre une messe pour un mariage «Lux Aeterna» qui le fera connaître alors qu’il est barbu et chevelu ! Il a alors 26 ans… Comme moi puisque nous sommes presque jumeaux. Il est du 9 juillet 46, moi du 17 juin. Parti pour des études classiques, il va découvrir les Beatles qui vont tout changer.
Mais ce ne sont pas les seules surprises qu’il nous offre en nous racontant sa vie d’homme et de musicien, lui que l’on croyait discret, voire secret, puisqu’il nous déballe avec talent et une plume alerte, sa vie d’artiste mais aussi sa vie d’homme plutôt débridée entre la drogue, une vie sexuelle très mouvement. Il aura deux enfants d’une première femme, vivra avec une autre et partagera sa vie entre elle et son homme de cœur et de lit…
Faut suivre !
Sa carrière est tout aussi mouvementée, prenant de nombreux chemins de traverse, se partageant entre rock et pop, musique classique et musique de films, tubes et symphonies, Arrangements et orchestrations qui l’ont fait travailler avec nombre d’artistes, de Françoise Hardy à Marie-Paule Belle en passant par Barbara avec qui il a été longtemps complice et le quatuor infernal, Catherine Lara, Do, la compagne de celle-ci, Peter son compagnon, Patrick Juvet, et Nicoletta venue se raccrocher avec ces quatre mousquetaires avec qui il a vécu une vie mouvementée, sexe, alcool et rock’n roll !
Il cachait bien son jeu le petit blondinet romantique !
De par ses multi-casquettes il remplira les scènes, de Bobino à l’Olympia, de l’Opéra Garnier au théâtre des champs Elysées.
Il écrira nombre de tubes pour lui et les autres dont celui-ci qui a fait le tour du monde «My year is a day» pour le groupe The Irresistibles, que Dalida a chanté en français et en italien.
Allant souvent où le vent le menait, suivant son instinct, ses rencontres, il a mené une carrière cahotante mais très riche et semée de succès et de quelques ratages.
Il nous raconte tout ça un peu à l’emporte-pièce car il est fâché avec les dates. Il traverse ses deux vies truffées d’anecdotes, d’une belle écriture de véritable auteur. On ne s’ennuie pas une seconde, on attend toujours la suite de ses aventures qui sont un vrai roman. Et il nous parle de sa bisexualité comme une évidence, sans tabou. Et a même à ce sujet beaucoup de recul.
Par contre, il a une manie et deux tics : A chacune de ses maisons (et Dieu sait s’il a déménagé !) il nous en décrit le décor dans les moindres détails, comme pour nous les faire visiter. Et ses phrases sont ponctuées de «bisous» et de «Hum», avec des scènes, elles aussi parsemées de dialogues, ce qui en fait un livre vivant, plein d’humour. Sa vie est un roman !
A la fois dilettante et travailleur, passionné et créatif, William est un être à part dans ce milieu de la musique des années 70 jusqu’aux dernières décennies.
Il y a longtemps que je n’avais pas lu une biographie aussi riche et brillante. Sans compter que j’y ai retrouvé une époque où l’on se partageait les mêmes amis : Juvet, Nicoletta, Catherine  Lara et Do sa compagne d’alors, Annie Cordy, Marie-Paule Belle, Claudine Coster et même son attaché de presse, Jean-Pierre Domboy, avec qui j’ai travaillé en tant que journaliste.
De jolis souvenirs d’un métier où, à l’inverse d’aujourd’hui, on savait s’amuser et on ne se prenait pas la tête !
Nancy HUSTON : Arbre de l’oubli. (Ed Actes Sud – 308 pages)
Le roman commence en 2016.
Shayna Rabestein arrive à Ouagadougou. Elle a un petit carnet noir où tout ce qu’elle va écrire le sera en lettres majuscules car, dit l’auteur, des cris se déchainent désormais en elle.
Elle est la fille de Joël Rabestein, juif new-yorkais, professeur d’anthropologie et de Lili Rose Darrington, professeur de littérature dont la famille protestante vivant à Boston, est d’origine irlandaise.
A travers le récit de la vie de ces trois personnages, on va comprendre d’où vient la souffrance de Shayna, enfant de parents présentant eux même de nombreuses fêlures. On l’écoutera dans ces pages écrites en majuscules qui viennent s’intercaler dans les divers chapitres de périodes différentes dans lesquels l’histoire de cette famille se tisse.
On la suivra dans sa quête de ses origines et dans sa douleur face au sort des femmes africaines emmenées en esclavage au-delà de l’Océan Atlantique.
Un roman de facture classique qui se lit agréablement.

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Edna O’BRIEN : James et Nora (Ed Sabine Wespieser – 92 pages)
Suivi d’une postface de Pierre-Emmanuel DAUZAT : Le yiddish de Joyce
Ce petit livre est un hommage d’Edna O’Brien et de Pierre-Emmanuel Dauzat à James Joyce. Ils se sont tous deux attaqué à la traduction d’ »Ulysse » non sans mal, mais avec beaucoup de recherche et de bonheur.
Un être comme James Joyce n’est pas le commun des mortels, il dort peu, écrit dans dix-sept langues plus les quarante qu’il ne connait pas ! D’où la difficulté du traducteur.
Edna O’Brien fait le portrait du couple que James forme avec Nora, une pulpeuse irlandaise de Galway, un couple lié par le sexe, malheureusement éternellement fauché et fuyant pour échapper aux dettes. C’est surtout la personnalité de Joyce qui stupéfie le lecteur car sa perception de la langue est  déroutante, le sens du son et le son du sens  étant à la base de son écriture !
Jean-Pierre Dauzat propose un vers de Finnegans Wake  en six versions différentes, quelle est la bonne ? Il insiste sur la complexité du yiddish, langue formée de toutes les langues tout comme l’écriture de Joyce où chaque mot est créé à neuf.
Petit livre intéressant, difficile à suivre et qui n’incitera certainement pas le lecteur à se lancer dans la lecture de Joyce.
Sébastien VIDAL : Ça restera comme une lumière. (Ed : Le mot et le reste – 318 pages)
Beau roman d’hommes, de force et de puissance.
Dès le début, la couverture nous plonge dans un cratère étincelant ou peut être dans le cratère d’un volcan. Le héros, militaire au Mali rentre au pays après avoir repris la vie active, ayant perdu un œil au combat, un ami de cœur et beaucoup d’illusions.
Traversant le Morvan de nuit en voiture, il heurte un chevreuil et se retrouve dans le fossé avec  sa voiture hors d’usage et ne sachant que faire. Advienne que pourra il avance dans la nuit guidé par une lueur. Auprès de cette lumière il va trouver un homme solitaire, forgeron de son métier, meurtri lui aussi par la vie et qu’il va apprivoiser, estimer pour son art du feu et sa détresse, dont il va partager la vie jusqu’à nouer des liens très forts en vivant le drame qu’il traverse. Ce qui va le plonger dans des aventures extraordinaires qui vont le sortir de son marasme et de sa solitude .
Il redonnera un sens à sa vie  en découvrant à la fois l’art du feu et du fer et l’amour.
Bon roman très âpre, très fort,  qui nous entraine dans monde de bassesse et de haine mais qui nous donne aussi la recette du bonheur