Suite à notre rencontre avec Macha Makeïeff et l’équipe du Conservatoire (voir article), nous nous retrouvions dans la salle Racine où durant deux jours, s’est déroulé le tournage de ces clips créés par la dizaine de comédiens en herbe sélectionnés parmi une cinquantaine de candidats de tous âges, de tous bords, élèves, amateurs de compagnies théâtrales…
Tous ont passé le casting, chantant, dansant, disant un texte… Et s’il n’en restait que dix… Ils sont là !
La caméra se met en place pendant que Macha Makeïeff choisit le costume de chacun et revoit les scénarios qui vont être tournées. Ses recommandations sont écoutées religieusement, on se croirait dans un véritable cours de théâtre ou sur un vrai tournage professionnel.
L’ambiance est à la fois studieuse et décontractée, Macha, de sa voix douce, son sourire et son regard bleu, explique à chacun ce qu’il doit faire.
Et la chorale se met en place.
La chorale ? Oui puisque ce clip réunit tous les artistes qui vont chanter une chanson des Beatles «Love me do», accompagnés d’un ukulélé. Tous très sérieux à part la joueuse de ukulélé qui extériorise sa joie et un choriste qui essaie de se mettre à l’avant.
Après quelques répétitions, le clap retentit et voilà que la chorale se met en branle.
Comme pour tout tournage professionnel, la séquence sera tournée plusieurs fois jusqu’à ce que chacun soit bien en place.
Le second clip sera joué par trois comédiens : deux jeunes femmes au visage austère entourant un homme respectable qui sourit d’aise et disparait entre les deux grandes bringues… L’un à côté de l’autre, derrière une table… ça vous rappelle quelque chose ? Les Deschien,s évidemment, créés par Macha mais le sujet est différent car chacun va sortir un animal de dessous la table, le présentant aux autres, avec un coup de théâtre à la fin dont on gardera le suspense, sur une musique grinçante à la Hitchcock, jouée par l’accordéoniste de l’équipe, Baptiste Giuliano.
Entre deux séquences, le décor, de mauve est passé à jaune et chacun s’affaire dans un silence joyeux car tous sont heureux de vivre cette aventure.
Spectateur privilégié, je vais donc partir «en douce» entre deux tournages, en attendant de découvrir sur écran tous ces clips qui auront été tournés durant deux jours.
A suivre donc…
Jacques Brachet