Février à la télé

visuel prière d'enquêter

Mardi 4 février à 21h05 sur France 3
Prière d’enquêter (90’)
Un monde les sépare, le crime les réunit
Ecrit par Marie Deshaires et Catherine Touzet – Réalisé par Laurence Katrian
Auteurs : Sabrina Compeyron & Olivier Gorce
Réalisateur :Xavier Durringer
Avec : Sabrina Ouazani (Elli) – Mathieu Spinosi (Clément) – Jérôme Robart (Franck) – Stéphane Freiss (Abbé Louis) – Guy Marchand (Pierre Maillard) – Christian Rauth (Mathias)
Christine Citti (Hélène) – Xavier Guillebon (Eric Maillard) – Myriam El Ghali-Lang (Bérénice)
À 33 ans, Clément a passé toute sa vie au monastère et s’apprête à prononcer ses vœux définitifs pour devenir moine.
Il ne connaît le monde moderne qu’à travers les livres et les cours par correspondance qu’il a pris à l’université.
Orphelin, il a été adopté par le régisseur du monastère et pris sous son aile par le Frère Benoit.
Quand ce dernier est retrouvé assassiné, Clément va aider Elli Taleb, une capitaine de police totalement athée, à retrouver le meurtrier.
Guidé par cette inspectrice singulière qui élève seule ses trois sœurs, Clément va découvrir le monde à l’extérieur du monastère et les secrets de son passé.

un-mauvais-garcon

Mercredi 5 février à 21h05 sur France 2
Soirée continue : «Est-on coupable à jamais ? »
A 21.05 La fiction « Un mauvais garçon »
Auteurs : Sabrina Compeyron & Olivier Gorce
Réalisateur : Xavier Durringer
Avec : Richard Anconina (Benoît Delage), Isabelle Renauld (Cecile Delage), Andréa Ferreol (Catherine Fontanelle), Judith Magre (Gisèle Delage), Jean-Claude Dauphin (Yves Fontanelle), Rachid Hafassa (Idriss Doumane), Alexandre Desrousseaux (Théo Delage)
Benoît Delage semble mener une vie sans histoire. Professeur de faculté apprécié de tous, heureux en famille, c’est un homme bien sous tous rapports.
Mais son existence est bouleversée lorsque son fils commet des actes de délinquance. Son propre passé est alors brutalement révélé : dans sa jeunesse, il a fait une longue peine de prison pour avoir tué un policier.
Malgré son parcours exemplaire de réinsertion, le voici confronté à la rumeur, impitoyable et destructrice.
Ce film interroge, en particulier à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux : l’auteur d’un crime qui a purgé sa peine a-t-il le droit de recommencer sa vie ?
«Est-ce que je regrette d’avoir tué ? Oui, chaque jour de ma vie. Est-ce que j’oublierai ?  Non, jamais, jamais je ne pourrai oublier»

UN MAUVAIS GARCON UN MAUVAIS GARCON

A 22.30 Le débat : « Est-on coupable à jamais? »
Suite à la diffusion de la fiction « Un mauvais garçon », France 2 propose une nouvelle Soirée continue animée par Julian Bugier.
A-t-on tous le droit à une deuxième chance ? Après une condamnation, après une peine de prison, a-t-on vraiment fini de purger sa peine et de payer sa dette ou demeure-t-on à jamais coupable ? Comment affronter le jugement des proches et de la société ? Peut-on tout recommencer à zéro et retrouver une vie normale, sans être rattrapé par son passé judiciaire ?
Julian Bugier
abordera toutes ces questions avec ses invités, juges, avocats et citoyens qui viendront témoigner de leur vie après la prison
Rencontre avec Richard Anconina
Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter ce rôle pour la télévision ?
A la lecture du scénario, j’ai été saisi par le sujet : mon personnage est un professeur d’université apprécié, un père attentionné, un époux modèle, un ami généreux et agréable. Il est avenant, aimable, patient, cultivé, drôle… Mais on apprend que plus jeune, il a commis un crime et a été condamné à 25 ans de prison.
Ce qui m’a intéressé,c’est la question de la réinsertion,de savoir comment on fait pour vivre avec ça une fois sorti. Une fois dehors, il faut bien continuer à vivre, on ne peut pas vous laisser seul vous marginaliser. Ce personnage n’est ni un héros, ni un anti-héros classique. Je n’ai pas hésité à accepter ce rôle!
Comment avez-vous travaillé une telle personnalité ?
Le plus simplement possible, avec une approche humaine. Le crime qu’il a commis ne pourra jamais s’effacer.Les années de prison ne pourront jamais s’effacer. Sa soif de vivre, d’apprendre et de comprendre ce qu’il a fait et d’où il vient sont palpables. Le film donne des clés pour comprendre comment il en est arrivé là mais sans jamais tomber dans la facilité et la victimisation de ce personnage, il n’est pas question de s’apitoyer sur lui car rien ne peut excuser l’irréparable. Cet homme a purgé sa peine et surtout a reconstruit sa vie sur des bases solides. Il s’est restructuré grâce à des études, des lectures, un métier, une famille, des amis, un engagement associatif.
Benoit Delage pense à ce crime tous les jours,mais il invoque le droit d’avoir changé, de travailler,de vivre. Sa hantise jour après jour,c’est que sa vie se résume à cet acte criminel. Ce qui est passionnant dans un tel projet, c’est de présenter les différentes facettes d’un même personnage, a priori antagonistes, sans jamais que l’une n’efface l’autre.

richard anconina bon format

Du fait des questions qu’il pose, ce film a-t-il selon vous une «utilité» ?
Bien sûr !  Il pose la question qui n’est que très rarement traitée, celle de la réinsertion. Comment se passe la vie d’un délinquant ou d’un criminel qui a purgé sa peine ? Surtout s’il n’a pas le profil d’un récidiviste. Attention ,il ne s’agit pas de «réhabilitation» : le crime est un fait que rien n’effacera. Mais la peine a été prononcée, la justice est passée. Comment vit-on ensuite ? Avant le tournage, je me suis beaucoup renseigné sur la situation des prisons en France, la surpopulation carcérale, le fait qu’on soit passé de 30.000 détenus il y a 40 ans à plus de 70 000 aujourd’hui. Beaucoup d’entre eux travaillent activement à leur réinsertion en prison : ils préparent un métier, reprennent leurs études, certains passent le bac et d’autres accèdent même à des études supérieures.Tous ces gens qui sortent de prison chaque année, que deviennent-ils ?
Ce n’est pas seulement leur problème et celui de leur entourage. C’est notre responsabilité commune d regarder cette réalité en face.Tout commence au sein de la structure familiale. Et c’est ensuite à la société et aux pouvoirs publics de mettre en place tous les outils nécessaires pour rendre la réinsertion possible et éviter la récidive.« J’espérais que me vie ne se résume pas définitivement à cet acte. Mais aujourd’hui j’ai comme un doute… »