Oleysia Sudzhan & Georges Klimoff
C’est devenu aujourd’hui un rendez-vous incontournable que nous devons à Olesya Sudzhan, directrice de la galerie Kvartiras à Moscou, qui nous propose, deux fois dans l’année dans ce magnifique hôtel de bord de mer qu’est la Farandole, de découvrir des peintres russes, parrainés par un plasticien français de notre région.
Le principe est fort sympathique puisque les artistes russes viennent en résidence à Sanary pour découvrir la région et s’en inspirer pour nous offrir, quelques semaines plus tard, une exposition d’œuvres que lui ont inspirés nos paysages, sur un thème donné.
Vaste thème que celui de cet automne : les femmes !
Oleysia avec Elyane Thibaux, Pierre Chazal et la pianiste Victoria Appelia
Des femmes donc, vues par un homme : Denis Petrulencov et une femme : Natalia Onufrieva.
Et un couple français, plus précisément six-fournais et créateur de ces petits bonhommes qui ont inspiré Luc Besson : les Minikeums : Céline et Patrice Garcia.
Tous les quatre étaient donc réunis ce samedi 2 novembre à la Farandole, entourés d’Oleysia, de son équipe, de Georges Klimoff notre «russo-seynois» qui est le pont amical entre la France et la Russie, entre Sanary et Moscou et qui, avec son épouse, Marie, les soutient depuis quelques années.
L’on pouvait aussi rencontrer Elyane Thibaux, déléguée à la Médiathèque Jacques Duhamel et Pierre Chazal, adjoint à la Culture de Sanary.
Arts, mêlés, cultures mêlées, langues mêlées, ce fut comme à l’accoutumée une chaleureuse soirée franco-russe.
Denis Petrulenkov, Natalia Onufrieva, Patrice & Céline Garcia
Les Français découvraient donc deux beaux artistes venus de la lointaine Russie. Deux artistes dont le style était surprenant, Denis Petrulenkov nous offrant des aquarelles, ce qui est déjà rare pour un homme. Aquarelles qu’il dût peindre pour la plupart de son appartement car une chute dans les escaliers et une jambe cassée l’empêchant d’aller découvrir la ville et ses environs. Ce fut donc de sa fenêtre que lui vint l’inspiration. Natalia Onufrieva quant à elle, nous offrit des œuvres ensoleillées, pleines de couleurs et de joie mêlées. Quant à nos deux amis six-fournais, loin de leurs personnages de BD, ils nous firent découvrir des œuvres belles et inattendues, Patrice Garcia nous offrant des femmes éthérées, oniriques et Céline Garcia des collages inventifs et originaux.
La soirée ne faisait que commencer lorsqu’est arrivé un couple jeune et beau : le russe Guillaume Blanc de Lanaute et la russe Yana Ussenko qui nous offrirent des danses de salons aussi maîtrisées qu’élégantes, dignes de «Danse avec les stars». De la valse au jive, ils conquirent un public émerveillé de tant de talent et de grâce.
Et puis, alors que le cocktail battait son plein, c’est Victoria Appelia qui nous offrit un bel instant musical. Romancière, historienne et musicienne d’origine russe, elle anime une école de musique à Brignoles. Joli moment pianistique qui rythmait cette soirée où chacun découvrait l’autre, en russe, en français, en anglais, l’art n’ayant pas de frontières et Oleysia nous le prouvant avec cette chaleureuse soirée sous le signe des arts…
C’est ce qu’on appelle l’entente cordiale artistique et culturelle, entre deux pays, deux cultures si éloignés l’un de l’autre par la distance mais ayant tant de choses en commun.
Si tous les pays du monde pouvaient ainsi se donner la main…
Jacques Brachet