Depuis quatre ans, la galerie FiorDavelia, tenue par David Mac Millan reçoit des artistes contemporains, des artistes de Provence, souligne-t-il avec un très bel accent british, dans une atmosphère conviviale, sur des murs cramoisis, ce qui est une originalité en soi pour une galerie.
Et sur ces cimaises, jusqu’au 3 novembre, c’est Daniel Giacchi qui s’y colle pour présenter une rétrospective de ses œuvres sur dix ans.
Peinture essentiellement au couteau qui nous montre une évolution certaine de son travail et toutes les passions qu’il y a peintes, du jazz au golf en passant par la musique classique, la mer, les bateaux… dans une symphonie de couleurs qu’il sait harmoniser avec de grands aplats, d’infimes détails que l’on découvre en s’approchant de la toile, une toile toujours en mouvement, les sujets choisis, hormis les paysages, s’y prêtant et étant totalement maîtrisés.
C’est de la belle ouvrage pour cet artiste qui, passionné de jazz et étant lui-même batteur, a commencé par croquer des musiciens avec des pastels, pour, me dit-il, pour s’amuser car il ne s’était pas encore pris au jeu de cet art. La musique l’inspirant il s’amusait dont à peintre des musiciens, qu’ils soient classiques ou jazz, jusqu’au jour où un certain Daniel Michel, bien connu des Toulonnais « jazzophones » puisque notre « Nanou » National présidait alors au Festival de jazz de Toulon, lui demanda à deux reprises de créer l’affiche de ce festival, en 2000 et 2001.
A partir de là, il a commencé à être approché par des galeristes et, son « vrai » métier d’infirmier le menant à la retraite, il s’est totalement investi dans sa passion, peignant ses passions comme la musique, la voile ou le golf.
Ainsi, me dit-il en riant, au fil des jours il est passé dans la deuxième dimension, ses passions alimentant sa peinture mais devenant plus abstraites, plus imaginaires, plus spirituelles.
«Mon travail est semi figuratif mais j’aime par moments me rapprocher de l’abstrait.
Ce qui m’excite c’est la liberté et l’aventure. La liberté car je suis totalement libre de m’exprimer à ma guise sans contraintes et l’aventure car devant une toile vierge l’aventure commence. J’ai une idée en me couchant, je la mets sur la toile le lendemain, sans croquis car je ne sais pas vraiment dessiner mais aussitôt avec mon couteau et mes couleurs que j’aime assembler. J’essaie à chaque fois une nouvelle approche. Devant ma toile mes possibilités de créations sont sans fin. J’aime la couleur et le mouvement, j’essaie de tout donner car je ne me contente pas de l’à peu près et j’essaie à chaque fois de voir les choses autrement ».
Ainsi s’est-il essayé à toutes les techniques, du pastel aux collages en passant par les techniques mixtes.
Ces dix ans de travail exposés montrent à la fois une évolution et une cohérence dans son œuvre qui a atteint une maturité mais aussi une sérénité qu’on retrouve dans chacune de ses époques, les couleurs explosant sur des tableaux pleins de vie et de joie que l’on ressent dans chacune de ses œuvres.
Aujourd’hui il est invité dans de nombreuses galeries, dans des salons comme le Luxembourg ou la Belgique, l’aventure continue de plus belle et c’est pour lui une joie tous les jours recommencée à l’idée d’une nouvelle œuvre à naître.
Jacques Brachet
Galerie FlorDavelia – 21, rue Peiresc – Toulon www.flordavelia.com – 04 94 62 74 11