La Foire de Marseille fait son cinéma

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C’est sous une pluie discontinue que s’est ouvert la 95ème Foire de Marseille et ce n’était pas du cinéma !
Désolation pour tous les stands qui se trouvaient à l’extérieur et qui voyaient «passer les passants» sans s’arrêter pour aller s’abriter dans les halls, bien à l’abri mais dans le brouhaha d’une foule compacte.
C’est donc très humides que nous avons découvert, pour la 95ème fois (pour les plus, plus âges !) cette foire internationale connue du monde entier, monde entier que nous y avons également découvert, nombre de pays, 47 y étant représentés parmi ces 1200 exposants  puisque 180 y étaient étrangers.
Le thème de cette année était le cinéma.

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Un cinéma qui avait tout à fait sa place, le Berceau du cinéma étant la Ciotat et son fameux Eden, première salle de cinéma au monde grâce aux frères Lumière. Bien entendu, Pagnol, Fernandel, Raimu, ont fait la gloire de la saga cinématographique française, tous issus d’Aubagne, Marseille, Toulon. Et puis, ont pris la suite Robert Guédiguian et son épouse Ariane Ascaride, toute auréolée du prix d’interprétation féminine au festival de Venise grâce à un film de son réalisateur de mari «Gloria Mundi». On peut également citer le ciotadin Olivier Dahan à qui nous devons «La môme» avec Marion Cotillard, film césarisé et oscarisé. Sans parler du nombre de films tournées dans nos paysages provençaux.
Donc le cinéma avait toute sa place dans cette nouvelle édition de la foire de Marseille dont le parrain n’était autre de Pierre-François Laval dit PEF, qui est venu présenter trois de ses films «Les profs», «Gaston Lagaffe», «Essaye-moi» et dont le prochain film ne va pas tarder à sortir : «Fahim»  qu’il est venu présenter il y a peu au Six N’Etoiles de Six-Fours (Voir rubrique cinéma)
Belle cohue lors de sa venue avec l’équipe des Robin des Bois : Elise Larnicol, Maurice Barthelemy, Pascal Vincent et Isabelle Nanty où chacun voulait dédicaces et selfies.
Pas loin de là, on pouvait rencontrer toute l’équipe de l’Eden, que des femmes entourant Michel Cornille, son président et qui, depuis la réouverture toute neuve et confortable de ce lieu mythique, n’arrêtent pas de nous proposer de films… évidemment mais aussi des rencontres, des expos… Un cinéma qui bouge. Les Lumières de l’Eden ne sont pas près de s’éteindre. A côté de l’Eden, le vidéaste Jean-Pierre Sénelier nous offre à sa manière la mythique entrée en gare de la Ciotat, ce fameux train qui apeura un public découvrant le cinématographe.  A sa manière car il a reconstitué la gare, le train, les voyageurs en stratirama, une technique qui permet de réaliser des images en 3D et c’est bluffant car on y voit le fameux train entrant en gare et les passager y montant et descendant.
Tout à côté je retrouve mon amie journaliste, Catherine Merveilleux avec qui l’on a partagé nombre de manifestations dont le festival de Cannes qui lui a inspiré un roman «Cannes for ever», roman qui se déroule en 2016 au festival dans une ambiance particulière, celle des attentats de janvier et novembre, ambiance un peu tendue malgré les grandes fêtes de l’Eden Roc, du Martinez, du Carton, de la fameuse montée des marches journalière qu’elle nous fait revivre à travers ce roman.

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Quittons donc le cinéma où, durant toute la foire, des événements, des animations, des projections, des expositions et même des castings auront lieu chaque jour.
Pour rester à l’abri de cette pluie incessante, nous voilà donc dans le hall international où nous allons faire un tour du monde en 80 minutes, avec plus de 40 pays des cinq continants représentés. Nous visitons tous les pays d’Afrique du Burkina Fasso à l’Egypte, du Maroc au Niger, de la Tunisie au Sénégal…
Avec l’Amérique c’est l’Argentine, la Colombie, le Canada, le Brésil, l’Equateur et bien sûr les Etats-Unis.
L’Asie n’est pas de reste avec l’Inde, l’Indonésie, le Vietnam, la Thaïlande. Visits des îles avec le Cap Vert, Cuba, la Guadeloupe, Tahiti, la Réunion….
Enfin l’Europe bien sûr où autour de la France gravitent l’Angleterre, l’Espagne, l’Autriche, la Pologne. Quant à l’Italie, elle a un halle qui lui est totalement consacré. Et là, vous y découvrez des multitudes de pâtes diverses, une huile d’olive comme on n’en fait nulle part ailleurs, des fromages dont on ne peut imaginer la variété, de la charcuterie à en avoir une montée de cholestérol, car à chaque stand, un goûte, on hume… et on achète ! Plus on avance plus on a de sacs… et de kilos… A ne pas se peser en rentrant. On a fait une découverte : la pinsa romaine, à ne pas confondre avec la pizza. C’est une pâte réalisée avec du blé (du vrai, du bio !) du soja et du riz. Cela donne une pâte croustillante, délicieuse qui peut servir pour la pizza mais que l’on peut croquer avec délice.
La gastronomie est partout, dans les stands comme dans les multiples restaurants et food trucks qui vous offrent leurs spécialités. Là encore, entre charcuterie, fromages et spécialités montagnardes, on a découvert la racletterie, un restaurant toulonnais situé rue Lamalgue qui, outre des bonnes choses à manger, vous propose des bières de toutes sortes. Je vous recommande la bière au genépi qui est une tuerie !
Car «par-dessus tout ça», comme le chante Bécaud, il ne faut pas oublier biscuits, gâteaux, bonbons, chocolats, glaces dont les parfums et la couleurs vous attirent  comment des aimants.
Bien entendu, ne sont pas oubliés le village du terroir où l’on retrouve macarons, calissons, pour la première fois des eaux minérales provençales issues de la région d’Aix-en-Provence, des confitures artisanales, les gâteaux à la châtaigne, des huiles d’olives de la plaine de la Crau, des vins de tous nos domaines, et bien d’autres choses à boire, à manger… et à vous faire craquer !
Mobiliers divers, équipements ménagers, spas, maisons à construire, matériaux nouveaux, carrelages, tissus…. Tout vous est proposé dans le hall de l’habitat et de la déco, le marché de la mode consacré aux vêtements vintage très marrants à redécouvrir et l’on reste surtout pensif en nous remémorant qu’on a pu être ainsi vêtu et que tout ça revient à la mode !…

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Malheureusement, en une journée et un jour de pluie, difficile de faire le tour de cette immense foire qui reste la seconde après celle de Paris, et le quatrième événement national après le salon de l’auto, qui reçoit quelque 300.000 visiteurs chaque année sur 17 hectares…
Le parc Chanot sous la pluie, ce n’est pas vraiment la joie mais vous avez encore jusqu’au 30 septembre pour la découvrir sous des cieux plus cléments.
Attention à certains parkings qui, pour la circonstance, en profitent pour multiplier leurs taris : 20€ la journée c’est quelque peu se foutre du monde !
Mais bon, il y a toujours des profiteurs et en cherchant bien on trouve des places si l’on aime un peu marcher… Comme vous le ferez durant toute la visite !

Jacques Brachet