Elle est franco-belge et se partage entre ces deux pays qu’elle aime pour des raisons différentes.
Sous ce pseudonyme se cache Chantal de Germiny, nom de son père français, sa mère étant flamande.
Mais elle est née sous X, d’où ce pseudonyme original : Ch pour Chantal IX pour X.
C’est elle qui, cette année, a signé l’affiche en rose et vert du festival « Just Rosé ».
C’est dans le petit salon VIP de l’Office de Tourisme, que je rencontre celle belle artiste, souriante, sereine et passionnée.
En fait, Chantal, où vivez-vous ?
Entre ces deux pays car j’ai mes racines en Belgique mais j’ai adopté la France et surtout la Provence. Il y a deux ans, j’ai pris une galerie au Castellet. Mais c’est très difficile de mener le métier de galeriste tout en restant peintre.
Je suis repartie en Belgique mais je suis vite revenue dans la région où j’ai installé mon atelier à la Cadière. Et je me suis replongée dans la peinture. Mais je garde aussi un pied en Belgique où j’ai aussi un atelier.
Cet amour pour l’art, d’où vient-il ?
Depuis toute petite. Mes parents étaient des aristocrates qui ont toujours aimé la culture, la peinture, qui m’en ont passé cet amour et lorsqu’il ont compris que j’avais cette fibre en moi, ils m’ont laissé faire des études. C’était en Belgique et je suis allée dans un lycée qui intégrait ce qu’on peut appeler les Beaux-Arts ici. J’ai fait du graphisme dans une agence de Bruxelles, j’ai travaillé dans la décoration, la pub, le stylisme. En 2013 j’ai ouvert un atelier, toujours en Belgique, suivi d’un atelier en France un peu plus tard.
Ce n’est pas un peu compliqué ?
Non car un artiste a besoin de bouger pour trouver l’inspiration. Je suis un électron libre, mon mari étant aussi libre que moi, il suit le mouvement. Il s’occupe d’une centaine d’oliviers ici, en Belgique il fait de l’immobilier.
Vous exposez ?
Oui, j’ai fait quelques expositions en Belgique. Ici c’est un peu plus underground car il faut le temps que je me fasse connaître, car je ne suis là que depuis deux ans.
Alors, la proposition de l’affiche, comment est-elle venue ?
J’ai exposé entre décembre et mars à l’hôtel Atmosphère à Sanary. c’est un hôtel trois étoiles rue Gabriel Péri qui a été repris et un responsable du festival a vu mon travail. Il m’a alors proposé de créer l’affiche.
Aviez-vous des directives pour la réaliser ?
Pas vraiment sinon qu’il fallait du rose mais pas trop, un certain format et les deux inscriptions « Just Sanary » et « La vie en rose ». Avec ces indications, j’ai créé en toute liberté plusieurs projets. La difficulté était de pouvoir marquer mon style sur quelque chose qui m’était commandé. J’ai proposé plusieurs projets et la chance est que c’est celui que je préférais qui a été choisi.
Y a-t-il eu des retombées ?
Oui, puisque l’on m’a proposé d’exposer en août à l’Hôtel Radisson Blue à Marseille. Le vernissage aura lieu le 10 août.
A noter que le tableau réalisé pour l’affiche a été mis en vente et une partie de la vente sera reversée à l’association sanaryenne « Le Haricot magique », qui accueille des jeunes enfants porteurs de handicaps comme l’autisme *
Le tableau est en vente à l’Office de Tourisme de Sanary mais peu de communication a été faite autour alors… parlez-en s’il vous plait !
(Voilà qui est fait !)
Avez-vous d’autres projets ?
Des projets, des idées, j’en ai tous les jours ! Je travaille tout le temps, je crée au moins une œuvre par jour, sur toile, sur papier. En ce moment je suis dans une période papier.
D’où vous vient votre inspiration ?
Ce que je vis et vois autour de moi, aussi bien ici qu’en Belgique, où je ne suis pas inspirée de la même manière. Je travaille de façon très spontanée, très inconsciente, très naturelle. Je n’ai pas l’angoisse de la toile blanche. Je produits beaucoup ».
Tout cela nous donne très envie d’aller visiter son atelier. Et puisqu’elle me l’a proposé très gentiment, nous irons très vite y faire un tour !
Propos recueillis par Jacques Brachet
*www.leharicotmagiqueasso.wordpress.com