Six-Fours – Maison du Patrimoine

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Olivier Bernex est devenue un « sociétaire » de la ville de Six-Fours. On ne compte plus les expositions qu’il y est venu présenter, à tel point que nos deux Dominique, Dominique Ducasse, adjointe aux affaires culturelles et Dominique Baviera, responsable du Pôle Arts Plastiques le revendiquent comme ami et complice.
Le revoici donc investissant la Maison du Patrimoine… Du moins ses toiles car il n’était pas présent au vernissage pour cause de pénurie d’essence, à la grande déception de nombre de ses amis et admirateurs qui avaient pu se déplacer.
Cette Nième exposition donc, a pour intitulé « Sériations », qui regroupe un parcours d’artiste hors du commun, dont les toiles sont d’une force inouïe, pour ne pas dire d’une grande violence.
Il nous propose une œuvre riche mais tourmentée, qui doit refléter le personnage.

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C’est une œuvre forte, énergique, quelquefois rageuse, je dirais même apocalyptique, qui représente le monde dans lequel il semble vivre avec encore plus d’acuité que nous. Il est quelquefois difficile de soutenir le regard de certaines de ses toiles et pourtant elles nous hypnotisent, comme si l’on regardait la scène insoutenable d’un film dont on se cache les yeux d’une main, tout en écartant les doigts pour ne pas perdre le fil.
Et plus on entre dans la toile, plus on y découvre un tas de choses, personnages, symboles qui nous apparaissent en filigrane. On a du mal à s’en détacher, on est troublé, interrogatif, dérangé, attiré malgré tout par la beauté du geste, la technique, les couleurs, les impressions qui nous font entrer dans l’intimité de l’artiste dont la sérénité est loin d’être évidente, dans une dimension très personnelle, à la fois violente et sensible dont on entend le cri dans le silence. Comme ces toiles qui explosent à la figure, de campements de Roms où l’on découvre la détresse humaine sans que l’humain n’y apparaisse.

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On sort de l’exposition douché, assommé par ces images d’une rare intensité.
C’est loin d’être une exposition de tout repos même si l’œuvre d’Olivier Bernex est magistrale.

Jacques Brachet