Le Beausset
Elian BACHINI expose au Moulin de la Roque

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Le Toulonnais, Elian Bachini est un photographe de talent, imaginatif, aussi passionné d’artistique que de technique et s’il a mis du temps à passer de l’argentique et des chambres noires à l’ordinateur et photoshop, il a su s’adapter à ces nouvelles méthodes qui n’ont plus de secrets pour lui, d’autant que s’il y a un secret, il fonce et arrive à le percer !
Curieux de nature, il est en éternelle recherche de styles, de supports, de thèmes…
Il a débuté à Chateauvallon où très vite, son talent reconnu l’en a fait le photographe officiel et Dieu sait si photographier des danseurs en mouvement n’est pas des plus faciles. Mais il est devenu un maître, photographiant toutes les compagnies, tous les plus grands chorégraphes et danseurs du monde.
Il en a gardé de riches archives à qui il a consacré quelques albums magnifiques, dont les deux derniers consacrés au Buto.
Béjard, Preljocaj, , Higthower, Graham et tous les autres sont passés par son objectif et il les a sublimés.
Puis il est passé au portrait et au nu et s’est trouvé des supports autres que le papier : le tissu, la toile de jute… et nous a offert, de Toulon à Marseille, de Nice à Avignon de superbes expositions et certaines de ses photos ont fait le tour du monde grâce aux compagnies qui en ont fait leurs illustrations et leurs affiches

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Elian, malgré ce grand talent, est toujours resté d’une grande simplicité, allant souvent jusqu’à douter de son travail, pourtant reconnu par tous.
Il ne cesse de créer, de chercher, de parcourir des lieux à photographier et à imaginer ce qu’il pourrait créer avec un pan de mur, une fontaine, un tronc d’arbre, des lichens. De la Corse à l’Italie il erre, appareil en bandoulière puis il s’enferme dans son studio pour créer.
Et ça donne cette magnifique exposition qu’il nous propose en ce moment au Moulin de la Roque au Beausset, où les murs de ce grand et bel espace accueille ses oeuvres infiniment belles et qui ont trouvé là un bel écrin.
Il en profite pour nous présenter ces deux albums sur le Buto. Buto que l’on retrouve dans une nouvelle collection qui sera certainement sa prochaine exposition, où il mêle les diaphanes et fantomatiques corps de ces danseurs asiatiques, à la terre, le ciel, les minéraux de toutes sortes qu’il assemble comme un puzzle, avec superpositions, imbrications, qui en font des images qui nous emmènent dans un monde onirique, symbolique…
Mais pour l’heure, ce sont ces corps et ces visages d’une pureté incroyables qui nous sont proposés dans ce lieu chaleureux et intimiste.
A ne pas manquer.

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Jacques Brachet