La Rochelle – Festival de la fiction TV
La loi des séries

A2
Plus belle la vie

Il y en eut une, puis deux, puis trois…
Aujourd’hui trois séries cartonnent : La plus ancienne, « Plus belle la vie » sur France 3 qui réunit quelques 4 millions de téléspectateurs chaque soir. La seconde arrivée est installée depuis un an et demi sur TF1. C’est « Demain nous appartient » qui en réunit près de trois millions cinq, grignotant un peu la première. Enfin, la toute nouvelle que l’on peut voir depuis quelques semaines sur France 2 : « Un si grand soleil » frôle déjà les quatre millions.
C’est donc une bagarre acharnée que se livrent les trois chaînes et les trois séries, chacune ayant un public fanatique, on a pu le voir à la Rochelle ou chaque série avait délégué ses stars pour des dédicaces de folie.

D2 B2 C2
Fabienne Cara – Rebecca Hampton – Stéphane Hénon
Déjà, le 15 septembre à 7 heures du matin, commençait à s’agglutiner, un nombre incalculable de fans qui nous offraient en spectacle une queue phénoménale bien encadrée de barrières et d’agents de sécurité, les dédicaces ayant lieu pour la première de 11h à 13h, pour la seconde, de 15h30 à 16h30, et pour la troisième de 17h à 19h.
Ainsi se mélangeaient allègrement nos nouvelles stars du petit écran, Rebecca Hampton, Fabienne Cara, Stéphane Henon,, Ingrid Chauvin, Lorie Pester, Charlotte Valandray, Alexandre Brasseur, Mélanie Maudran, Chrystelle Labaude et quelques autres.
Pour « Plus belle la vie, le trio de choc était là : Hampton – Henon – Cara, trois visages emblématiques depuis le début de la série. Ce sont des habitués de la Rochelle , chacun y étant déjà venu une ou deux fois si ce n’est plus.

A B C
Lorie Pester – Alexandre Brasseur – Hector Langevin

L’an dernier, l’on avait eu un arrivage de choc pour « Demain nous appartient », le quatuor étant encore là cette année : Chauvin – Pester – Valandrey – Brasseur. Cette année vinrent s’y ajouter Samira Lachhab et le jeune et blond Hector Langevin, qui fit se pâmer les adolescentes.
L’an dernier encore, nous avions eu le non moins charismatique Clément Rémiens, qui avait fait le même effet à ces demoiselles. Il était absent cette année pour cause de… « Danse avec les stars » ! On avait pu l’interviewer ainsi que les trois comédiennes principales. Du coup, cette année, je vous ai rapporté les interviews d’Alexandre Brasseur et Hector Langevin… A suivre…

F3
B4 B3 C3
Mélanie Baudran – Gary Guénaire – Chystelle Labaude – Jeremy Baster

Et puis, voilà qu’a débarqué une partie de l’équipe de la toute nouvelle série « Un si grand soleil » : La belle Mélanie Maudran au regard de ciel bleu qu’on a plaisir à retrouver après quelques années « d’arrêt-bébés », toujours aussi belle et totalement bluffée de voir un tel public rien que pour eux ! Je retrouvais avec plaisir ma copine Chrystelle Labaude, que j’avais connue sur la série  » Section de recherches », retrouvée sur une pièce de théâtre avec mon vieil ami Francis Perrin : « Un stylo dans la tête ». Ils étaient accompagnés de Fred Bianconi, de Jeremy Banster et du tout jeune Gary Guénaire, encore un que les fans filles approchèrent en hurlant !
Croyez-moi, ce jour là sous la tente du village du festival, entre la chaleur, les cris, les va et vient, ce fut une journée de folie, fort sympathique d’ailleurs.

En fait, aujourd’hui, les vraies stars, ce sont ces héros et ces héroïnes de séries qui rentrent chaque soir chez des millions de familles qui suivent leurs aventures amoureuses, carambolesques quelquefois, dramatiques souvent, policières, dont les rebondissements n’en finissent jamais, sous des paysages de rêve, que ce soit à Marseille, à Sète ou a Montpellier… A noter que c’est rarement à Lille ou Tourcoing qu’elles se tournent !
Ils sont tous à tel point entrés dans la vie des téléspectateurs, que l’on n’entend jamais crier le nom des comédiens mais le prénom des rôles qu’ils tiennent chacun dans leurs séries respectives !
Ce fut une belle bousculade mais tous sont repartis avec leurs photos dédicacées, leurs selfies et des étoiles dans les yeux… en leur donnant déjà rendez-vous l’an prochain !

Jacques Brachet

Brasseur1

Alexandre BRASSEUR : « Nous avons créé une vraie famille »
Dans « Demain nous appartient » la vie d’Alex (Alias Alexandre Brasseur) est loin d’être un long fleuve tranquille. Marié, deux enfants, il divorce de Chloé (Ingrid Chauvin) parce qu’il l’a trompé. Il découvre que ses parents ne le sont en fait pas car ils l’ont kidnappé enfant. Il retrouve sa vraie mère et un frère qui ne le voit pas arriver d’un bon oeil. Une ex qui le retrouve le drogue et l’enlève. Puis il tombe amoureux d’une intrigante dont il est accusé de son meurtre… E chloé a de son côté une aventure avec un ex (Bruno Madinier) Bref son personnage n’est pas de tout repos.
Je l’avais rencontré furtivement alors que j’intervewais Cécile Bois (Candice Renoir) et n’avait pu faire qu’une photo avec ces deux amis. Cette année, c’est vers lui que je suis directement allé pour ne pas le rater !
Alexandre, comment définiriez-vous votre personnage ?
C’est un terrien bien vivant et amoureux de sa femme
Qu’il trompe pourtant ! N’est-il pas un peu naïf ?
Tout dépend comment vous interprétez le mot « naïf » car pour moi ce n’est pas péjoratif et ça m’ennuierait que vous le pensiez. Car pour moi, la naïveté est quelque chose de beau et de poétique… Et je la défends ! La naïveté, c’est la confiance en l’autre, c’est la complicité et l’envie de faire les choses du mieux possible. Des choses bien. Dans la naïveté, il y a beaucoup d’humilité, de sincérité. Bien sûr, quelquefois on se fait avoir mais c’est l’autre qui est critiquable, pas le naïf !
Cette série fourmille de rebondissements, de coups de théâtre, d’événements en tous genres. Ca tue beaucoup et ça couche beaucoup !
(Il rit) Oui mais c’est le but du jeu dans ce format journalier de 26 minutes. C’est le format idéal d’aujourd’hui et il faut surprendre tout le temps, laisser chaque soir le téléspectateur en haleine. D’autant que s’il rate un épisode, il peut aujourd’hui le voir en replay. On veut avant tout donner du rêve, de l’émotion, du suspense. Nous somme un peule miroir déformant de notre vie d’aujourd’hui.
Avez-vous votre mot à dire sur les situations qu’on vous fait jouer ?
Non, pas du tout. Moi je ne suis qu’un interprète. Il faut savoir qu’il y a entre Trente, quarante scénaristes qui travaillent sur la série. Nous travaillons avec eux en bonne intelligence, nous nous rencontrons, nous nous parlons beaucoup, nous pouvons exprimer notre point de vue, notre ressenti. Après ça, je reste un interprète et je me plie au rôle.
Il semble que dans votre carrière, la télé ait pris le pas sur le cinéma…
Oui et c’est typiquement français. Si vous êtes à la télé, le cinéma vous oublie. Si vous êtes sur TF1, vous ne pouvez pasêtre sur France2. Si vous êtes dans le théâtre public, difficile de passer dans le théâtre privé… C’est en train d’évoluer, le plus remarquable exemple est Jean Dujardin qui a démarré à la télé et est allé chercher un oscar en Amérique. Aux Etets-Unis, passer de l’un à l’autre est monnaie courante.
Mais pour moi, ce n’est pas un problème : je préfère jouer dans une bonne série que dans un mauvais film !

brasseur3 Brasseur2
L’an dernier à la Rochelle avec Czcile Bois – Cette année avec Samira lachhab

Vous venez de jouer au théâtre une pièce en hommage à votre grand père, Pierre Brasseur…
Ce qui n’est pas du tout le cas ! Beaucoup de gens ont cru cela et c’est entièrement de ma faute car j’ai choisi le mauvais titre : « Brasseur et les enfants du Paradis », alors que c’est l’histoire de la rencontre entre Trauner, Prévert et Brasseur qui, durant l’occupation, ont combattu pour la liberté alors qu’ils étaient dans une situation ambiguë, un fil ténu entre résistance et collaboration… Comme des funambules. D’ailleurs, ce qu’on ne sait pas, c’est que « Les enfants du Paradis » devaient s’appeler « Les funambules », le Paradis étant en fait le nom d’un théâtre où se jouait la pantomine et des numéros de cirque.
J’avoue donc humblement que je me suis totalement gourré dans le titre. Et comme je vais reprendre la pièce, que j’ai écrite avec Daniel Collard, où je suis seul en scène, je vais la rebaptiser « Funambules ».
Avoir dans sa famille deux monstres sacrés, votre grand père et votre père, Claude, est-ce que ça donne envie d’être le troisième ?
Vous savez, je crois beaucoup à l’éducation silencieuse. J’ai été le spectateur des deux, sans compter ma mère qui était comédienne et écrivain. Je suis donc le troisième homme…
Pourrait-il y en avoir un quatrième, avec votre fils ?
Je ne pense pas car il a choisi la restauration ! Peut-être ma fille, mais rien n’est sûr.
Peut-être serez-vous un jour, comme votre père, président du festival de la fiction TV ?
(Il éclate encore de rire) Oh la la… vous me rappelez des souvenirs ! Lorsqu’il l’a été, c’était à St Tropez et j’étais descendu le rejoindre. Ca a été très chaud, nous avons fait une nouba d’enfer !
Après le festival, retour à Sète ?
Oui, pour retrouver ma deuxième famille. Ca fait un peu mièvre de dire ça mais c’est vrai. Nous avons formé une vraie famille et nous avons un plaisir extrême à nous retrouver, vivre et jouer ensemble.

Langevin1

Hector LANGEVIN : « Je veux emmener les gens avec moi… »
C’est un beau garçon romantique qui n’est pas sans rappeler Gérard Philipe, même s’il est blond aux yeux bleus !
Sa venue à la Rochelle a émoustillé nombre de demoiselles (et pas que…) et pour son premier rôle, il fait carton plein et joue direct dans la cour des grands.
Il est sympa, souriant, un peut timide, comme l’était l’an dernier son collègue Clément Rémiens et nous dit son plaisir de rencontrer un public aussi nombreux.
Hector, c’est votre premier rôle… Comment ça s’est-il passé ?
Très vite ! J’étais au cours Florent lorsque la production de la série y est venue faire un casting sauvage. J’ai été pris et je suis parti directement à Sète, sur la série ! Ca fait aujourd’hui un an et quatre mois que ça dure.
Vous avez donc dit oui tout de suite ?
Bien sûr, c’était pour moi une belle opportunité. C’est une formidable vitrine pour un jeune comédien qui n’était connu de personne.
Comment évolue votre personnage ?
Selon les idées, les propositions des scénariste. On découvre les rôles, les scènes à jouer, les événements au fil des semaines et j’aime cette façon d’être surpris par l’évolution de mon personnage . Le personnage de Bart a été créé en fonction des événements, de l’histoire, en fonction aussi des réseaux sociaux qui donnent leur avis. Chaque semaine on me donne ce que j’ai à jouer et j’ai comme l’impression de lire un livre, de découvrir l’histoire au fil des pages et de rester sur ma faim car je ne sais pas comment ça va continuer… C’est très excitant !
Lorsque vous avez appris que vous auriez une histoire d’amour avec un homme, avez-vous eu une appréhension ?
Non, pas du tout. C’est une autre façon de voir évaluer Bart dans l’histoire. C’est une autre facette tout aussi intéressante à jouer.
Vous avez donc quitté le cours Florent… Et le théâtre par la même occasion !
En fait, c’est un peu plus compliqué car je me demandais si j’étais capable de pouvoir jouer devant un public car au cours Florent, on ne jouait que devant des élèves. En fait, je me suis ouvert à beaucoup de choses.
Que vous arrivez à faire malgré le tournage ?
Oui car je ne travaille sur la série que trois jours par semaine, ce qui me permet de faire autre chose à côté.

Langevin2 Langevin3

Quoi, par exemple ?
Du sport, de la boxe, du vélo, rien de professionnel mais pour la forme et le plaisir.
Et surtout, il y a la musique. Je suis DJ producteur, je compose et d’ailleurs, je suis en train de travailler sur un album avec le projet de faire plus tard de la scène. Mais je prends mon temps car je veux monter mes propres projets.
Parlez-moi de l’ambiance du tournage ?
C’est, comme le disait Alexandre, une ambiance formidable, une vraie vie de famille. Clément, c’est un peu comme un cousin, Samira, c’est « Tata Sami », Maud Baeker, c’est « Mounette ». En fait j’ai trois mères : Maud, Anne Caiilon et ma vraie mère… De quoi devenir schizophrène !
Avec la série et la musique, n’avez-vous pas peur de vous disperser ?
Je pense justement que, dès le début, je ne veux pas être enfermé dans quelque chose. Je suis prêt à casser les codes, à partir du moment que mes projets restent artistiques. On peut très bien faire plusieurs choses à la fois, regardez Bruel, Eddy Mitchell, et bien d’autres.
J’ai envie d’emmener les gens avec moi dans des domaines artistiques différents.
Je pense que c’est possible.

CP3 CP4 CP2

Propos recueillis par Jacques Brachet