La Rochelle – 29ème Festival de la Fiction TV
D’excellentes nouvelles d’ARTE

A

Sur 18 films et artistes primés au 20ème festival de la Rochelle, 9 – la moitié exactement – ont été raflés par Arte.
Prix de la mini-série avec « Jeux d’influence – Meilleur scénario, meilleur espoir masculin pour « Une vie après » – Meilleur espoir féminin pour « Dévoilées  » – Meilleur téléfilm, meilleure réalisation, meilleure musique pour « Jonas » – Prix d’interprétation masculine et Prix Nouvelle Aquitaine pour « Je sais tomber ».
C’est dire si la chaîne se porte bien et a du flair pour renifler les bonnes fictions !
Avant la remise des prix, nous avions rencontré son directeur de la fiction Olivier Wotling qui nous disait avec satisfaction (sans savoir les résultats du festival) être absolument ravi de l’année écoulée.

Une vie après je sais tomber
jeux d'influence jonas
Une vie après – Je sais tomber -Jeux d’influence – Jonas

« Ça a été pour nous une année très riche dans sa diversité puisque nous avons abordé tous les genres sauf le polar. Nous sommes allées jusqu’à la science fiction burlesque avec « Coincoin et les Z’Inhumains » que vous verrez bientôt, que nous avons abordée grâce à la rencontre d’auteurs qui ont travaillé sur ce sujet dans une atmosphère très singulière.
Par contre il y a un certain retour sur la série politique. Le soucis d’Arte est d’être est d’être de son temps, contemporaine de son époque.
Ainsi avons-nous abordé le problème des pesticides avec « Jeux d’influences » de Jean-Xavier de Lestrade, le problème des religions avec une série danoise « Au nom du Père », un film suisse « Dévoilées » et un film franco-italien « Il miracolo », le problème d’anticipation et de science fiction avec les séries « Ad vitam et « Il était une seconde fois », de la crise migratoire avec « Eden ».
La famille est omniprésente dans nombre de nos séries et unitaires. Aujourd’hui, ce n’est plus la famille qui regarde la télé, c’est la télé qui regarde la famille
Notre soucis est d’entrer dans les sujets de société actuels avec des rôles très forts.
Nous sommes également heureux de voir que de grands réalisateurs viennent à nous car ils trouvent à la télévision divers formats qui peuvent s’adapter à leurs scénarios.
Nous voulons aussi pouvoir faire émerger de jeunes talents comme Christophe Charrier dont c’est le premier film. Nous proposerons des portraits d’hommes et de femmes dans des moments clefs de leur vie et bien évidemment, nous développons les coproductions européennes afin d’ouvrir les échanges entres pays, entre réalisateurs et scénaristes, faire découvrir de grands acteurs, croiser les idées, les cultures, partager des valeurs, confronter nos imaginaires. L’important est la rencontre avec l’autre.

coincoin

Aujourd’hui nous travaillons avec l’Espagne , l’Italie, l’Allemagne, la Scandinavie, l’Irlande, la Grèce et même Toronto. Nombre de réalisations sont en train d’être tournées sur des sujets divers et toujours d’actualité.
Notre propos c’est de pouvoir exprimer des sujets, des points de vue forts portés par des réalisateurs et des comédiens aussi forts.
C’est notre ambition ».

Propos recueillis par Jacques Brachet