Cela fera 34 ans que Jean-Claude Brialy et Jacqueline Franjou ont créé, en quelques semaines, à la fois un théâtre en plein aire et un festival où se mêlent comédiens, chanteurs, danseurs, humoristes.
Et cela va faire 10 ans que Michel Boujenah a pris la suite de Jean-Claude, disparu trop tôt.
Mais ce lieu, en trois décennies, est devenu mythique et ce festival résiste aux tempêtes qui ont vu, en peu d’années, disparaître nombre d’événements de ce type.
Il faut dire que notre duo se dépense sans compter pour que ce festival reste ce qu’il a toujours été : un maelström de talents, de spectacles divers, un lieu chaleureux où chaque nuit sous les étoiles est un enchantement.
Un festival de jazz y a vu le jour mais aussi, Jacqueline Franjou étant une férue de musique dite « classique », y a ajouté, en avant-propos du festival, trois nuits éponymes où le musicien et chef de l’orchestre philharmonique de Nice Laurent Petitgirard, vient prêter main forte à notre présidente.
Donc, comme les autres années, ils nous proposeront trois soirées de prestige qui démarrera
le samedi 28 juillet où nous plongerons dans les musiques de films avec Laurent Petitgirard et son orchestre qui rendront hommage à deux des plus grands compositeurs de BO de l’histoire du cinéma : Jerry Goldsmith et John Williams.
Jerry Goldsmith est décédé en 2004 mais, depuis sa première musique de films en 1957 (L’homme au bandeau noir), sa vie est jonchée de 18 nominations aux oscars (Star Trek, La planète des singes, Basic Instinct, Chinatown, Rambo, Mulan…) mais aussi d’Emmy Awards et de Golden Globes.
John Williams, est, depuis 1958, date où il signe la musique de film de « Daddy-O » certainement le plus titré des compositeurs de musiques de films, dont on ne compte plus Oscars, Golden Globes, Grammy Award, Bafta et autre prix dans le monde entier.
Certainement aussi le plus populaire car, qui ne connaît pas les thèmes de « Indiana Jones », « Superman », « Jurassik Park », « Les dents de la mer », « E.T » ou encore la série des « Stars Wars » dont il vient de signer les deux derniers épisodes.
Bref, une soirée musico-cinématographique menée à la baguette par Laurent Petitgirard.
Le dimanche 29 juillet, viendront les Virtuoses, mélange de musique, de magie, de burlesque. C’est fou, c’est poétique, c’est un grand moment de spectacle musical.
Les Virtuoses, ce sont deux frères Mathias et Julien Cadez qui apprennent le piano et font leurs gammes au Conservatoire de Lille. Leurs carrières de concertistes étaient toutes tracées, mais les deux frères ne tiennent pas en place devant le clavier : dès que Bach a le dos tourné, ils s’amusent à jouer debout, à quatre mains et, en dignes héritiers d’une famille d’illusionnistes, ils prennent un malin plaisir à faire apparaître des colombes ou à faire voler le chandelier du piano au rythme d’une gymnopédie. Ils ont la musique au bout des doigts et la magie dans le sang.
Ces Nuits classiques termineront par un concert de piano interprété par Marc Luisada, le 30 juillet.
Marc Luisada étudie le piano à Paris puis à l’école de musique de Yehudi Menuhin et remporte le premier prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1977. Il gagne en 1983 le concours Dino Ciani en Italie. Et en 1985, il est lauréat du concours Chopin.
Il a enregistré plusieurs disques en particulier les Valses et l’intégrale des Mazurkas de Chopin, mais aussi Bach, Beethoven et Mozart et entre autres « L’Histoire de Babar » de Francis Poulenc avec Jeanne Moreau et « Feu sacré » au théâtre avec Macha Méril, superbe George Sand, lui jouant, dans tout le sens du terme, Frédéric Chopin.
Le réalisateur Alejandro Amenabar a d’ailleurs choisi son interprétation de Chopin pour la bande originale de son film « Les Autres » avec Nicole Kidman.
Comme on le voit, trois nuits aussi classiques que magiques sous les étoiles de Ramatuelle.
Jacques Brachet
www.festivalderamatuelle.com