En ce premier samedi de juillet, il fallait être à Nice, exactement au Hard Rock Café, qui fêtait les dix ans d’un événement international intitulé « Peace and love ».
Cet événement est né le 7 juillet 2008 à Chicago, sous l’impulsion de Ringo Starr, célèbre batteur des mythiques Beatles, qui invitait pour la première fois ses fans, ses amis, sa famille à se réunir dans la rue de cette ville pour fêter son anniversaire avec pour leit motiv « Peace and love », deux mots qu’ont toujours prôné nos quatre garçons dans le vent.
Et ça a marché au-delà de ses espérance car des milliers de gens se sont réunis dans la rue, les réseaux sociaux ont pris la suite et c’est alors devenu un événement mondial puisque dès la première année plus de vingt pays se sont réunis sous le bannière du désormais « Sir » Ringo Starr, adoubé chevalier de la monarchie britannique.
Cette année c’est donc au Hard Rock Café de Nice (les Hard Rock du monde entier étant partie prenante) que l’événement a eu lieu, en hommage à ce 14 juillet meurtrier de 2016, sur la promenade des Anglais à Nice. Evénement doublement symbolique, retransmis dans le monde entier grâce à la Fondation de David Lynch qui l’accompagne.
Mais tout ne se passa pas vraiment comme prévu puisqu’au départ, un tapis rouge avait été installé devant le Hard Rock Café pour accueillir les invités et Mister Starr in person.
Rendez-vous était pris à 10h pour la presse, le photo call à 10h45, suivi d’interviews avec l’artiste et Ringo devait lancer « the salutation Peace ans love » à midi pile.
Effectivement, la presse fut accueillie au bar, avec café, croissant, jus de fruits à 10h10 pendant que dehors, commençaient à s’agglutiner les fans sous un soleil de plomb.
Et l’attente commença, nous à la fraîcheur, les fans qui, durant deux heures, eurent le temps de suer… et de se faire suer !
Pas de Ringo à l’horizon, pas plus que d’invités VIP car aucun ne passa l’entrée, tous entrant par une porte dérobée, à l’abri des regards. L’on apprit alors que quelques privilégiés purent rencontrer Ringo à raison de… quatre minutes chacun.
Puis, deux heure après, une cinquantaine de VIP sortirent du fond du café avant que n’apparaissent l’idole, sa femme, Barbara Bach, ex James Bond Girl connu sur un tournage intitulé « L »homme des cavernes », titre on ne peut plus singulier, lui qui est né avec les Beatles à la Carvern de Liverpool !
Ses musiciens, « The All Starr Band », étaient là aussi et la séance photo dura… quatre minutes… certainement chiffre imposé par la « starr » ou son staff !
Les musiciens entamèrent quelques succès des Beatles, rejoints enfin par Ringo qui chanta deux chansons dont le fameux « With a little help for ma friend », l’une des seules chansons qu’il composa du temps du groupe. Il ne chanta même pas le single qui vient de sortir « Give me more love », au son très Beatles puis déclara ouverte la fameuse journée « Peace and love » en jetant aux fans quelque peu frustrés, des bracelets en caoutchouc et des biscuits… comme au zoo, sans jamais s’approcher d’eux.
Sa famille vint le rejoindre pour accueillir le gâteau et les deux pâtissiers qui l’avaient concocté. Le temps de prendre quelques photos dans une cohue indescriptible (les photographes sont une race à part, féroces et mal élevés, prêts à vous donner des coups de zoom pour faire « leur » photo !) déjà le gâteau reprit le chemin des cuisines sans qu’on en ait goûté la moindre miette !
Et l’on vint nous dire qu’il n’y aurait pas d’interview, pas plus de show case qu’attendaient les fans. Il devait d’abord se passer sur la plage mais, pour raison de sécurité, il aurait dû se dérouler à l’intérieur du café. C’est l’ersatz de ce mini-mini-concert qui le remplaça. Ils durent se contenter d’une chanson et demi chantée par leur idole et nous, de refermer blocs et appareil photos… La fête était finie !
Curieuse façon de célébrer la paix et l’amour !
Bon, ne boudons pas le plaisir d’avoir pu voir – sans le rencontrer – une idole mythique mais quand même, tout le monde resta sur sa faim… même du gâteau qui semblait appétissant !
Joyeux anniversaire quand même, Ringo Starr, en souvenir de notre jeunesse bercée par les chansons des Beatles.
Jacques Brachet