Archives mensuelles : mars 2023

Six-Fours :
Le bus « Agir pour le cœur des femmes » revient

C’est un bus rose pas comme les autres.
Un bus pour prévenir, dépister, alerter, anticiper les maladies cardio-vasculaires, des femmes en général car, comme le disent le Docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours, Thierry Drilhon, cofondateur de l’association « Agir pour le cœur des femmes » et Le professeur Claire Mounier-Véhier, cardiologue au CHU de Lille, instigateurs de cette grande opération, 80% de femmes ne se préoccupent pas de leur santé, se préoccupant de celles de leur famille et de leur entourage. Des femmes qui s’oublient trop et qui, devant leur maladie, peuvent arriver trop tard.
Voici trois ans que le Thierry Drilhon et le Dr Claire Mounier-Véhier parcourent la France avec ce fameux car, qui s’arrête de ville en ville pour recevoir toutes les femmes qui veulent se faire dépister – même si quelquefois, elles se croient en bonne santé – de maladies cardio-vasculaires, première cause de mortalité des femmes avec deux cents décès par an, suivie du cancer du sein.

Le Dr Guillaume et Jean-Sébastien Vialatte
Le Dr Sophia Bensedrine

Six-Fours, pour la seconde fois, recevra donc ce bus pas comme les autres les 15, 16 et 17 mars, promenade Charles de Gaulle, face à l’Office du Tourisme.
Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours est totalement partie prenante du projet et est on ne peut plus omniprésent auprès du Dr Guillaume adjointe à la santé, sur les multiples campagnes que celle-ci a pu organiser avec l’aide de bénévoles, d’associations et de tous les professionnels de la santé qu’elle arrive à mobiliser… Même les médecins à la retraite ! L’an dernier soixante professionnels de santé y ont participé, créant ensemble un tissu associatif important.
Le maire devait souligner le travail incroyable qu’a fait le Dr Guillaume qui, chaque année recrute des professionnels et les incitent à s’installer à Six-Fours
Le bus parcourt 15 villes par an et s’y installe durant trois jours, au service de toutes les femmes qui le désirent car, comme le dit le Dr Guillaume, il vaut mieux prévenir que guérir et sauver des vies.
Le but, ajoute Thierry Drilhon lors de la conférence de presse, avec lequel nous sommes en audioconférence et d’alerter, d’anticiper et d’agir car deux-cents personnes par n meurent de problèmes cardio-vasculaires.
Le Dr Sophia Bensedrine, précise que, de soixante l’an dernier, les professionnels de santé sont aujourd’hui quatre-vingt-dix à se joindre, à ce mouvement : médecins généralistes, spécialistes, chirurgiens, gynécologues, cardiologues, cancérologues, pharmaciens et grâce à eux, chaque année, les dépistages ont pu prendre des maladies, des affections, des pathologies à temps.

Le professeur Claire Mounier Vehier et Thierry Dilhon

Grâce au bus et après rencontres, 24.000 mails sont partis et de nombreux rendez-vous ont été pris.
Le Maire ne peut que se réjouir de cet élan de solidarité, d’engagement et de mobilité, se souvenant que, durant les années où il fut parlementaire, il avait pu se rendre compte de cette absence de politique de prévention. Il était donc temps d’en prendre conscience.
Aujourd’hui, les professionnels de santé sont nombreux à adhérer à cette manifestation, du CCAS à CapSein, en passant par le Comité Départemental Olympique et Sportif du Var, le Sport Adapté Santé 83, , le Centre Alter Ego, le CeGIDD et bien d’autres…
En fait, le but premier de cette campagne de prévention est de ne pas entrer dans la maladie.
Durant ces trois jours, les médecins seront à la disposition des patients, des stands divers d’informations, de renseignements pratiques ou de bien être seront accessibles.
Vous pouvez déjà vous inscrire au 04 94 34 94 64 ou par mail sur busducoeurfemmes@mairie-six-fours.fr
Le bus sera ouvert de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h, promenade Charles de Gaulle

Six-Fours – Six N’Etoiles
Philippe PETIT sous le soleil de Marseille

Max est un rêveur et un utopiste. Il est jardinier-paysagiste, n’est bien que dans la nature mais vit dans un quartier du centre-ville de Marseille qui est laissé en désuétude sous un soleil de plomb. Entre autres, se trouve une place qu’un ami et quelques copains voudraient avec lui transformer en jardin ouvert. Il participe à un concours d’architecture mais son projet n’est pas retenu. Il se rapproche de l’instigateur du concours qui lui offre un boulot : créer les paysages tout autour d’une villa que le footballeur Djibril Cissé fait construire. En compensation l’architecte lui promet de s’intéresser au projet. Naïf et passionné, Max y croira jusqu’au jour où…
Le film, signé Philippe Petit, s’intitule « Tant que le soleil frappe » et Max est Swann Arnaud (« Petit paysan ») émouvant dans le rôle de ce garçon qui croit encore avec naïveté, à la promesse des gens.
A la manière des films de Robert Guédiguian, Philippe Petit, installe son personnage dans un milieu populaire ou tout le monde se serre les coudes, croyant à un avenir meilleur, avec des rêves, des envies plein la tête. Un milieu de camaraderie et d’amour où tout semble possible. C’est un film sincère, plein de jolis sentiments et Swann Arnaud, comme à son habitude, est bouleversant.
On est ravi de rencontrer le réalisateur, venu présenter son film au Six N’Etoiles.

« Philippe Petit, vous avez tourné à Marseille, pourtant vous n’êtes pas marseillais !
Non, je suis toulousain mais j’ai écrit cette histoire à Rome, à la Villa Médicis et je l’ai pensée pour la tourner en Italie. Mais il y a eu le covid et un des coproducteurs du film s’est retiré du projet.
Rentré à Toulouse, je ne pensais pas que la ville puisse être le décor du film. J’ai donc cherché une ville en PACA, je me suis arrêté sur Marseille et la ville a bien voulu m’aider en nous proposant ce terrain en friche qui était le décor que je cherchais. Je voulais que ça ne fasse pas cinématographique. L’atmosphère de cette grande métropole collait bien à l’histoire et était représentative de la culture méditerranéenne, sans qu’on y voit la mer où des quartiers populeux. Ce quartier est un lieu de métissage, il y a beaucoup de vie et de bruit autour.
Cette idée de projet, d’où vient-elle ?
C’est en fait le thème du film : comment monter un projet sans argent, avec seulement une passion, une envie et essayer de la faire partager. C’est en fait un peu mon histoire : comment monter un film sans argent ? Tout simplement avec une passion qu’on a en soi, en y croyant très fort… En allant frapper aux portes et trouver des gens qui veuillent tenter l’aventure  !
L’idée vient aussi du fait qu’aujourd’hui l’idée de monter des projets d’architecture entourés de végétaux dans un paysage urbain est dans l’air du temps.

Ces personnages, qui sont-ils ?
C’est un mélange de marseillais et de parisiens de comédiens et de non comédiens.
Et le comédien, où en est-il ?
J’ai tourné un court métrage avec la réalisatrice Alice Drovart. Un long métrage qui va sortir : « Le gang des bois du temple » de Rabah Ameur Zaïmèche , que nous présenterons en mai à Berlin. Et puis, en tant que réalisateur, je termine un film sur ma mère dont j’ai recueilli les derniers instants, mon dernier rendez-vous avec elle puisqu’elle est aujourd’hui disparue. J’ai aussi un court métrage à tourner à Toulouse mais c’est un peu tôt pour en parler ».

Propos recueillis par Jacques Brachet