Archives mensuelles : novembre 2022

Notes de lectures

de rosnay ONO-DIT-BIOT_Christophe_photo_2022_Francesca_Mantovani®Editions_Gallimar...

Tatiana de ROSNAY: Nous irons mieux demain (Ed. Robert Laffont – 350 pages)
Candice jeune mère solo d’un garçon de trois ans, battante ingénieure du son qui mène rondement sa vie, fragilisée par le deuil récent de son père, est soudain confrontée à un évènement qui va bousculer sa vie. Alors qu’elle rentre chez elle après une journée de travail elle assiste à un accident de la rue : une dame se fait renversée par un automobiliste sous ses yeux. N’écoutant que son bon cœur elle l’accompagne, l’assiste dans sa solitude et l’implique peu à peu dans sa propre vie pleine de sollicitude et de bon cœur. Mais celle-ci retrouvant son allant se prépare à bouleverser ce foyer familial semant vents et tempêtes. Sa force et sa vitalité vont faire des ravages dans ce foyer aimant.
Il y est question de maisons que l’on habite, de qui y a vécu avant, impliquant à l’occasion des personnages célèbres tels que Zola. L’occasion de nombreuses digressions et cascades de situations inattendues et déroutantes impliquées par la rencontre de ces deux femmes fusionnelles mais où l’emprise des relations sèment le désordre et le mal de vivre mais où on se laisse aussi charmer par l’évocation des relations d’un Zola pas toujours connu
Roman très personnel où l’auteure a mis toutes ses tripes pour défendre de nobles causes comme l’anorexie, la solitude, l’abandon sans perdre de vue son auteur chéri : Emile Zola
Christophe ONO-DIT-BIOT : Trouver refuge (Ed Gallimard – 413 pages)
C’est avec émotion que je viens de lire ce merveilleux roman de Christophe Ono-dit-Biot. Pour la femme que je suis, interdite de séjour dans les monastères du Mont Athos en Grèce, c’est une plongée émouvante, spirituelle et revivifiante qu’offre l’auteur.
Sacha, philosophe historien est invité à la télévision et malheureusement a laissé supposer que le président appelé Papa n’avait pas toujours été comme il est aujourd’hui. Un aujourd’hui qui se situerait dans les années prochaines et qui aurait largement emporté les suffrages des français en promouvant une politique d’extrême droite, autoritaire et sous surveillance permanente.
Sacha se sentant menacé fuit donc, là où il a passé des vacances merveilleuses avec  Alex, aujourd’hui Papa, et où il sait que les moines accueilleront ceux qui cherchent à être sauvés. Avec femme et enfant c’est vers  cette Sainte Montagne qu’il se dirige, muni du secret qu’il n’avait jamais révélé à personne et qui est son seul salut comme sa propre condamnation sans appel. Très vite il est seul avec sa fille Irène qu’une coupe de cheveux transforme en Irénée prénom fusionnel avec Byzance et les orthodoxes, Sacha retrouve son ami moine orthodoxe et dans cette nature sauvage et abrupte qui compte une vingtaine de monastères pour les moines, particulièrement Stavronikita le monastère de la croix victorieuse et Esphigmenou, le monastère des extrémistes qui ne digèrent toujours pas le sac de Constantinople en 1204.
On est complètement envoûté par la spiritualité, la beauté pure du lieu. Un huis-clos où les menaces sous forme de drones  sont balayées par la fraîcheur pétillante de cette petite Irène qui suit son père et perçoit l’imperceptible, la subtilité et la puissance du silence.
On suit cette course éperdue au Mont Athos, cadeau du Christ à sa mère Sainte Anne, un cadeau que le lecteur saura savourer et qu’il gardera en mémoire avec bonheur.

delavega arnaud

Flo DELAVEGA : Sur le chemin des rêves (Ed JouVence – 217 pages)
Cet ancien sportif nommé Florian Garcia, est un jour devenu chanteur… une star même puisque sous le pseudo de Fréro-Delavega après avoir participé à « The Voice » et rempli des stades et des Zéniths, il décide un jour que ce monde des strass et des paillettes ne lui convient pas.
Il quitte donc son complice Jérémy Frérot qui continue seul avec le succès que l’on sait et… silence radio.
Il produira quand même un CD en solo « Rêveur forever » puis, après un long Silence… Il revient mais avec un livre « Sur le chemin des rêves » où il nous raconte qu’après ces années de folie et de bruit, après un grand moment de doute et de dépression, il s’est rendu compte que là n’était pas là la vie… SA vie ; il lui fallait du silence, passer de la lumière à l’ombre, faire une introspection en faisant un voyage initiatique et se plongeant dans le monde du rêve et de la réalité, de la liberté et de la vraie vie.
Ainsi est-il devenu un « rêveur funambule » en sautant dans le vide et se tournant vers d’autres rêves que le show biz, la célébrité, la foule, la folie médiatique.
Ce fut son vrai retour sur terre mais malgré tout un vrai cheminement de doutes, d’espoirs, de désespoir aussi. Une vraie renaissance, un retour aux sources, la reconquête de son authenticité dans la nature qu’il retrouve.
Avec ce livre il nous fait parcourir ses chemins de traverse grâce auxquels il a retrouvé la lumière. Mais une autre lumière qui lui a rendu la sérénité.
« Chaque pas que je fais, chaque rêve réalisé, est une réconciliation avec mon enfant intérieur, avec le petit Florian Garcia ».
Il est aujourd’hui épanoui, heureux d’avoir osé prendre des risques, trouvé la spiritualité.
Ce livre et illustré de ses propres dessins et de poèmes qui pourraient devenir des chansons. D’ailleurs, vous pouvez découvrir une chanson avec un QR code qui est en fin de livre. Car à la fin de celui-ci, il n’exclut pas de revenir vers le public mais dans d’autres conditions.
On découvre à travers ses écrits un homme simple, magnifique, profondément humain qui, comme un Phoenix, a su se relever de ses cendres.
Alain ARNAUD : La braconnière (Ed Exaequo – 216 pages)
Un souffle de fraicheur sur les hauteurs provençales du département du Var emmené tambour-battant par l’auteur, dans les années 70 sous les traits d’une jeune orpheline de 15 ans recueillie par sa tante moment du décès accidentel de ses parents. Grand désarroi, grande peine de ce petit être accueilli par cette parente aimante qui va la soutenir dans la construction de sa jeune vie.
En communion avec la nature qui l’entoure elle va se replier vers la forêt, les animaux, les fleurs qui seront son univers, négligeant les études et la ville pour s’épanouir dans une vie sauvage. Jusqu’au jour où la civilisation la rattrape : Le village, les voisins, les notabilités qu’l faut bien côtoyer vont faire de cette sauvageonne  sensible une femme forte, endurante et pleine d’avenir. Une jolie tranche de vie dans des paysages de nature mais aussi de conquête, d’amour et d’espoir.
C’est un  grand vent de fraicheur et de réalisme qui nous rapproche de ce passé récent dont on a suivi la progression.

Six-Fours – Festival « Femmes ! »
Cinq femmes, cinq cultures, une histoire

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Dans le cadre du festival « Femmes ! » organisé par les Chantiers du Cinéma présidé par Luc Patentreger, avait lieu un film-débat ce mardi au Six N’Etoiles.
Le sujet : la femme et le plaisir. Le film : « Female pleasure » de Barbara Miller.
C’est le portrait de cinq femmes, de cinq cultures et chacune vit ou a vécu le sexe de différentes manières et le plus souvent de cruelle manière : Doris Wagner, une jeune novice européenne violée par un prêtre. Deborah Feldman, une juive  orthodoxe qu’on a obligé d’épouser un homme qu’elle ne connaissait pas. Rokudena Shiko, une artiste asiatique emprisonnée pour avoir eu « l’outrecuidance » de faire de sa vulve une œuvre d’art en 3 D. Leyla Hussen, une somalienne qui a été excisée encore enfant.  Vithika Yaoki, une indienne qui dénonce un violent patriarcat dans son pays.
Chacune raconte leurs expériences, leurs odieuses maltraitances qui a mis leur vie en danger .
Le film démarre sur des photos publicitaires (pour entre autres la marque Dolce & Gabana) de femmes nues ou demi-nues dans des poses on ne peut plus suggestives et vulgaires, pour passer à des processions de sœurs ou de femmes voilées. Après la préhistoire, le Moyen âge est encore sous nos yeux, dans le monde. Les deux comportements sont aussi choquants, le premier donnant une image vulgaire de la femme, les autres montrant à quel point, dans certains pays, les femmes sont avilies.
Les femmes soumises, violées, battues, blessées dans leur chair, les mariages arrangés… On en est encore à l’ère du machisme, du patriarcat, les plus aberrants,  les plus sauvages.
Et on voit dans ce film terrifiant combien la femme reste malgré tout courageuse, certaines d’elles risquant leur vie pour combattre toute cette férocité machiste et ancestrale.
Le film est poignant et l’on ne peut qu’admirer ces femmes qui luttent pour leur liberté de vivre, de faire l’amour avec qui elles veulent, de simplement être maîtresses de leur corps. Le patriarcat, dit l’une d’elle, est la religion universelle  et les femmes, même si elles sont indispensables à l’homme pour de mauvaises raisons, en sont les ennemies.
On est encore loin de l’égalité homme-femmes, le chemin est encore long.

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Béatrice Metayer – Larissa Agnemby-Mbina – Corinne Jean-Elie Logodin
Agathe Monot – Dr Stéphanie Guillaume – Dr Francis Maurique

A la suite de ce film remarquable mais oh combien bouleversant, Béatrice Métayer, ambassadrice du festival, avait la dure tâche de prendre le relais pour animer le débat.
Elle était entourée Du Dr Stéphanie Guillaume, médecin généraliste et sexologue très engagée, Corinne Jean-Elie Logodin, thérapeute du sexe, spécialiste de l’épanouissement du couple, Agathe Monot, sage-femme libérale qui a grandi dans une fratrie de filles. Larissa Agnemby-Mbina, née au Gabon et ayant vécu une enfance et une adolescence coincées entre coutumes, traditions et religion.
Enfin, « the last but not the least », le seul homme de ce débat, le Docteur Francis Maurique, chirurgien gynécologue.
Pour le Dr Guillaume, qui voit nombre de cas dramatiques, l’important est le dialogue, aller vers le patient. Mais l’entourage la famille, les amis sont aussi importants pour expliquer très tôt les règles de la vie sexuelle, accompagner la découverte du corps, le désir. La sexualité doit s’exprimer dans le respect de l’autre – dit-elle – Il faut savoir aborder la sexualité dans les différents cas que sont la grossesse, la ménopause, le cancer, la vieillesse. « Nous devons, nous médecins, être les premiers à l’écoute du patient » dit-elle.
Corinne, qui est sexothérapeute est aussi coach et elle est là pour aider les patients à comprendre leurs problèmes, leurs désirs, ce qu’ils vivent sans pouvoir le dire car malgré tout, le sexe a encore ses tabous. Bizarrement, si elle reçoit des femmes et des couples, la majorité de ses patients sont des hommes qui ont souvent du mal à s’exprimer, ils ont honte d’avouer leurs faiblesses.
Larissa est l’avant-dernière d’une fratrie de 12 enfants. Dans sa famille, la femme n’a toujours été que l’objet de reproduction, la femme doit tout faire pour le plaisir et la satisfaction de « son homme » Elle avoue qu’avoir été « la onzième », lui a permis de vivre une autre vie que ses sœurs. Elle a pu étudier, voyager et a choisi de vivre avec qui elle voulait. Même si cela n’a pas été facile. Et en voyageant elle a pu se rendre compte à quel point dans certains pays, les femmes avaient du mal à s’imposer.
Agathe est sage-femme, c’est avec elle que tout commence puisque c’est elle qui délivre la femme et met la vie au monde. Elle accompagne les femmes durant leur grossesse et – dit-elle avec passion – elle est détentrice des histoires de leur vie, étant une partenaire privilégié durant toutes les étapes de la grossesse jusqu’à l’accouchement.
Quant au Dr Maurique, dans sa profession il avoue qu’il voit quelquefois des choses incroyables et qu’à sa grande surprise, il voit beaucoup de femmes excisées, la religion ayant un impact énorme sur celles-ci, malgré de nombreuses associations qui luttent contre ces atrocités ancestrales. Bien évidemment, c’est un grand traumatisme, aussi bien physique que psychologique. La sexualité reste un sujet toujours très sensible. Et il déplore tous ces réseaux où les jeunes découvrent la sexualité à travers les films pornographiques. Ils ne se rendent pas compte que ce n’est pas là la vraie vie sexuelle, ce qui crée nombre de malentendus et dérapages.

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Alors qu’on glorifie le plaisir masculin, symbole de virilité, le plaisir féminin reste encore tabou et dans certains pays, les femmes le paient très cher. Et même si les femmes se soulèvent un peu partout dans ces pays où l’homme est le Dieu et la femme seulement une reproductrice, on ne peut qu’admirer ces femmes qui se battent au péril de leur vie.
Un film remarquable pour cela et un combat encore trop tabou que, tous, nous devons aider à mener.

Jacques Brachet

Festival « Femmes
Eva DARLAN… S’il n’en reste qu’une…

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Elle a toujours ce regard bleu-vert sous sa chevelure de feu et ce petit sourire malicieux.
Mais ne vous y fiez pas car cette talentueuse comédienne peut sortir ses griffes s’il faut défendre la cause des femmes.
Ce qu’elle a fait dès qu’elle débuté dans le métier avec « Les Jeanne » en 76 puis, tout au long d’une carrière prolifique au théâtre, au cinéma, à la télé. Elle n’a jamais baissé les bras, a toujours combattu auprès des femmes qui avaient besoin d’aide, à tous les niveaux, prenant beaucoup de risques dont celui de plomber sa carrière. Et pourtant elle est toujours là, omniprésente.
Notre première rencontre date de… 82, alors que j’étais attaché de presse du festival du Jeune Cinéma d’Hyères. Puis l’on s’est rencontré plusieurs fois au festival de Cannes, à l’abri du petit hôtel Suisse et je la retrouve inchangée : volubile, énergique, combative et défendant cette jeune femme emprisonnée à Toulon, Priscilla Majani, qui a eu « l’outrecuidance » de partir en Suisse avec sa fille  dont le père, son mari s’adonnait à des attouchements et des violences sur celle-ci… Et c’est elle qui est en prison !
La justice a encore frappé !

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Entournt Evas Darlan, Noémie Dumas, directrice du Six’N’Etoiles, Luc Patentreger, président du festival, Stéphanie Guillaume, adjointe à la Santé, Fabiola Casagrande, adjointe à la Culture

Invitée d’honneur du festival « Femmes ! »  elle n’a malheureusement pas pu aller la voir en prison, les démarches étant trop longues. Mais elle a écrit une lettre que toute la presse devrait recevoir et elle sera là pour son procès.
Voilà comment démarrent nos retrouvailles avant de parler « métier » et je la retrouve là tout entière, mon Eva et ce n’est pas pour rien que l’association « Les Chantiers du Cinéma », présidée par Luc Patentreger l’a invitée pour l’inauguration, du festival « Femmes ! » qui a eu lieu ce lundi au Six N’Etoiles de Six-Fours, avant de s’essaimer à la Seyne et Toulon.
« J’ai créé un comité de soutien, comme je l’ai fait pour Jacqueline Sauvage où nous sommes arrivés à nos fins. Déjà de nombreuses personnes ont signé ma pétition – poursuit-elle – et le 23 novembre aura lieu le procès à Aix-en-Provence. J’y serai !
Tu es donc toujours là, fidèle au poste !
Il y a encore tellement de boulot ! Depuis que Napoléon a enlevé pas mal de droits aux femmes, nous avançons petit à petit pour les reconquérir mais nous avançons devant un bloc : la justice qui ne bouge pas, qui est arcboutée sur ses positions. Une justice patriarcale qui, sur 76% de femmes maltraitées, condamne 1% des hommes qui les maltraitent. Et ce n’est pas avec ce grand « féministe » qu’est Dupont-Moretti, que les choses avanceront ! Du coup, je consacre une grande part de ma vie à combattre ces injustices.

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Même dans ton métier de comédienne !
Exactement, surtout au théâtre, ce que je fais dans mon seule en scène que j’ai écrit et joué en Avignon « Irrésistible », que j’espère jouer en tournée. Ce sera mon dernier one woman show « rigolo-féministe » car j’arrive à la fin de ce que j’ai toujours voulu dire. Avec « Les Jeanne », on parlait surtout du couple, de ses problèmes, c’était drôle et presque gentil mais depuis, mes spectacles sont devenus plus corrosifs, même s’il y a toujours le côté humour qui fait que je suis mieux entendue. Le spectacle précédent s’intitulait « Crue et nue » où je parlais du corps des femmes, morceau par morceau, si je puis dire ! Dans celui-ci, je m’intéresse aux origines de l’humanité, comment on est arrivé au patriarcat, toujours en rigolant et à cette égalité des femmes et des hommes qui est loin de se concrétiser.
Tu n’y crois pas ?
Crois-tu que les hommes ont l’intention de perdre leur virilité ? On en est loin !
Même si, chez les plus jeunes aujourd’hui, certains consentent à faire la vaisselle, à repasser, à changer leur bébé, ce n’est pas la majorité. C’est pour cela que j’aimerais pouvoir montrer mon spectacle aux scolaires. Je m’y attelle mais, là encore, il faut de la patience et de l’énergie !
Malgré tout ça, l’année 22 a été assez chargée pour la comédienne que tu es !
Ah bon ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
Deux films « Villa Caprice » de Bernard Stora, « Irréductible » de Jérôme Commandeur, pour la télé « De miel et de sang » et ta pièce !
C’est vrai que j’ai fait tout ça !
Je ne me rends pas compte et je suis heureuse qu’à mon âge on pense encore à moi !

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Et tu refuses des projets ?
Tous ceux qui me font chier, qui me proposent des rôles de grand-mère car aujourd’hui on me propose – et pas qu’à moi je pense – des rôles de mémés ou de vieilles dames qui ont la maladie d’Alzheimer ! C’est vrai, ça existe et c’est navrant mais il y a aujourd’hui beaucoup de femmes de mon âge qui sont pleines d’énergie, de santé, qui font plein de choses… Ce que je fais !
Et le prochain Projet ?
Un film que je tournerai en janvier à Marseille, réalisé par Anne-Elizabeth Blateau, qui joue dans « Scènes de ménages ». Il faudra venir sur le plateau !
Est-ce que tu penses que tes engagements ont pu freiner ta carrière ?
Je ne sais pas car je n’ai jamais cessé de jouer d’un côté ou de l’autre. J’ai certainement dû être « évitée » de certains projets. Mais on n’est pas venu me le dire !
Mais à te dire vrai, je m’en fous. Je n’ai jamais eu peur de m’engager et de dire tout haut des choses que beaucoup pensent et n’osent dire. Pour Jacqueline Sauvage, je me suis engagée à fond et ça a marché. C’est le principal et c’est mieux qu’on rôle qu’on ne m’a pas donné. J’ai beaucoup combattu sur des causes diverses qui me semblaient juste et je ne regrette rien. J’aurai toujours une grande gueule et je l’ouvre !
5.000 ans de patriarcat, il y a de quoi se révolter, non ? C’est lui en ce moment qui tue la planète. La planète est en train de crever. Nombre de femmes sont plus écologiques que les hommes !
Crois-tu en la résilience des femmes qui, comme toi, ont été touchées dans leur chair ?
Quant à moi, ça ne m’a pas servi.  Ça a été un très long parcours, la seule chose que je devais faire, c’était de vivre. Il le fallait. Maintenant Par contre, le cinéma a la vertu de réonforter les gens dans leur douleur, dans leur choix… C’est peut-être ça la résilience ».

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Après ce long et magnifique entretien, un cocktail était servi où toute l’équipe organisatrice du festival et nombre d’élus six-fournais entourèrent Eva. Elle en profita pour parler de son spectacle qu’elle aimerait jouer dans la région. Fabiola Casagrande, adjointe aux Affaire Culturelles, lui promit de faire en sorte qu’elle revienne pour le jouer. Puis elle alla ensuite rejoindre la salle où nous étions conviés à un mini-concert du duo musical « Sigana » qui nous offrit avec talent quelques chansons du monde chantées par des femmes ou parlant des femmes. Moment d’émotion et de poésie avant que l’on découvre le film de Yann Arthus-Bertrand et Anastasia Mikovic. Un film plein d’amour, d’espoirs, d’émotion encore, qui nous fit découvrir des portraits de femmes du monde entier parlant de leur vie, leurs amours, leur détresse, parlant sans filtre des violences et viols dont elles ont été victimes mais aussi de la découverte du sexe, de la naissance de leurs enfants, de leur joie d’être mère, des exactions qu’elles ont subi, des hommes, de leur travail, de la société machiste,… Bref tous les sujets dont elles parlent avec douleur, avec détresse mais aussi avec humour et bonheur. Un magnifique film sur toutes ces femmes belles, courageuses, heureuses ou malheureuses, meurtries mais avec l’espoir de mieux vivre. C’est quelquefois déchirant, violent, quelquefois drôle et naïf. Mais toujours juste et prenant.
La femme dans tous ses états.

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Avec Béatrice Métayer, Martine Patentreger, et Virginie Peyré, ambassadrice du festival

Jacques Brachet

France 3 – inédit – Cassandre  » Les sentiers de la mort « 

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Pour rappel : les 3 épisodes inédits diffusés en début d’année ont réuni en moyenne 5,1 M de téléspectateurs et 23,4 % de part d’audience en consolidé 

Avec
Gwendoline Hamon (Florence Cassandre), Alexandre Varga (Pascal Roche), Dominique Pinon (Jean-Paul Marchand), Jessy Ugolin (Nicki Maleva), Emmanuelle Bougerol (La Major Kerouac), Soren Prévost (Procureur Étienne Chappaz), Luca Malinowski (Jules), Vincent Jouan (Montferrat), Rebecca Benhamour (Manon Choiseul), Agnès Sourdillon (Judith),  Fanny Ami (Lili Roussel)

CASSANDRE CASSANDRE CASSANDRE
CASSANDRE CASSANDRE CASSANDRE

Les sentiers de la mort
Cassandre enquête sur la mort de Xavier Delmont, 33 ans, bien connu dans la région pour être le propriétaire d’une marque de matériel de sport de montagne ayant le vent en poupe : O2Climbers. Marque qui sponsorise l’AlpsMan, un triathlon extrême dont le départ sera donné dans une semaine à Annecy… auquel Xavier devait participer ! Alors qui en voulait à Xavier ? Un concurrent ? Cassandre et son équipe comprennent qu’il va falloir entrer dans le microcosme de la compétition de triathlon extrême et que des surprises les attendent. Car même si la société de Xavier sponsorisait des athlètes, ils n’en étaient pas moins concurrents pour l’AlpsMan
Auteurs : Thomas Griffet et Jean-Marc Taba
Réalisatrice : Pascale Guerre
Avec : Fanny Cottençon (Eva Delmont), Arthur Jugnot (Raphaël Delmont), Stéphanie de Crayencourt (Lucie Delmont), Philippe Nesme (Victor Lazzari), Alma Rosenbeck (Carmen Saunier)
Diffusion le samedi 5 novembre à 21h10

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