Archives mensuelles : février 2022

France 3
Francis HUSTER & Jeremy BANSTER enquêtent au Frioul

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Auguste Armand est mort… Vive Pierre Mariani !
Juste avant le confinement, j’avais rencontré mon ami Francis Huster, barbe et cheveux blancs, qui s’apprêtait à inaugurer la série de TF1 «Ici tout commence» où il jouait le rôle d’un grand chef cuisinier qui avait créé une école de cuisine de réputation internationale. Hélas, il mourait assez vite laissant deux filles éplorées mais qui se détestaient et un fils dont on découvrait la paternité.
Mais comme Francis a le don de très vite ressusciter et d’enchaîner sur un autre projet, voilà que je le retrouve à Marseille sous les traits d’un flic, pour la collection «Meurtres à… » et ce sera «Meurtres sur les iles du Frioul». La barbe a disparu et le tablier de chef est devenu un costume et manteau très élégants.  Il va y mener une enquête auprès de son fils Victor qu’il retrouve après des années où ils ont rompu leurs relations. Le fils est interprété par Jérémy Banster, vu dans nombre de séries dont «Un si grand soleil», que vous pouvez voir chaque soir sur France 2.

MEURTRES SUR LES ILES DU FRIOUL MEURTRES SUR LES ILES DU FRIOUL

Nous voici à la Villa Gaby, sur la corniche Kennedy, lieu huppé de Marseille, face à la mer qui, aujourd’hui est plutôt grise, due au fort mistral et au crachin qui nous y accueille.
Heureusement, tout se tourne dans la villa, au chaud dans cet hôtel particulier cossu. Nous somme accueillis par l’un des producteurs, Stephan Kalb qui nous explique la journée et nous dit où nous mettre pour ne pas gêner le tournage. Le père et le fils de fiction sont là, décontractés, discutant et riant et Francis m’accueille comme toujours, chaleureusement, me présentant à tout le monde comme l’un des plus grands journalistes de tous les temps… S’il le dit, ça ne coûte rien de le croire… même si personne n’est dupe de la plaisanterie.
Il me présente donc à Sylvie Aime, réalisatrice de ce «Meurtres à… ». Petit bout de femme rieuse, sympathique, patiente mais qui assure  avec à la fois poigne et gentillesse.
On l’a très souvent vue au générique de nombre de séries comme «Sous le soleil», «Cassandre», «Candice Renoir», «Mongeville», «Alex Hugo» et j’en passe…
Tout le monde s’affaire à la préparation de la séquence à tourner, un petit coup de peigne par ci, un raccord maquillage par là, répétition des dialogues. On tourne, silence, moteur, action…
Avec une patience infinie, la scène sera tournée plusieurs fois avant que la réalisatrice soit contente du résultat. On y retrouve Francis, Jerémy et Marie Daguerre, issue de la série «Sous le soleil».
Entre deux scènes, on bavarde, on rigole, on prend des photos souvenirs car aujourd’hui chacun fait son selfie, sa photo avec son téléphone.
L’ambiance est plus ensoleillée que le temps et tout se passe dans la bonne humeur, chacun se laisse photographier par mon acolyte, Christian Servandier. Ils prennent la pose sans problème et Francis en rajoute en lui proposant des idées.
Et puis c’est la pose repas et Huster en profite pour nous présenter Jean-Marc Coppola… Non pas le réalisateur mais l’adjoint à la Culture de Marseille qui est invité… Y aurait-il des projets dans l’air ? Mystère. On n’en saura pas plus.
Mais avant le repas, le père et le fils, accompagnés de la toute jeune comédienne Myra Bitout, qu’on a pu voir dans la série «Hyppocrate», s’installent autour d’un bureau de ministre que je vais devenir pour en savoir plus sur ce tournage.

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«Tu te rends compte – me confie Francis – qu’on va bientôt fêter la cinquantième de la série «Meurtres à…». Je suis heureux de faire partie de cet épisode car j’ai trouvé en Jérémy, un comparse magnifique et j’espère qu’on va pouvoir se retrouver ensemble très vite.
Mais pas sur «Meurtres à…», car les duos ne sont jamais les mêmes !
Non bien sûr, mais je rêve de tourner une série avec lui qui s’intitulerait «Deux flics à Marseille» ou «Tel père, tel flic», avec aussi les autres acteurs qui sont tous épatants… Dont Myra Bitout, bien sûr car elle est douée et c’est une grande actrice en devenir. Nous formons vraiment une vraie troupe avec les comédiens.*
En fait, quel est ton rôle ?
Je suis un flic à l’ancienne qui vient éluder le meurtre d’un éditeur qui monte «Le comte de Monte Cristo». Il se trouve que c‘est un ami mais surtout, je vais retrouver sur l’enquête, mon fils qui est également flic et que je n’ai pas vu depuis des années.
Pourquoi ?
Jérémy : Il a tué ma mère dans un accident de voiture. Depuis cet accident, je n’ai plus voulu le revoir. Je me suis fait une vie, je suis devenu flice t ma compagne attend un enfant. Du coup, tu peux imaginer que les retrouvailles ne sont pas chaleureuses.
– En effet – reprend Francis – les rapports sont à couteaux tirés et tout ne va pas bien se passer. Et entre eux il y a Myra qui a des rapports passionnés avec lui.

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Qu’est-ce qui t’as plu dans ce scénario, Francis ?
Plein de choses et la première est qu’il est très bien écrit. Et puis, il y a ce mélange de polar et de moments intimes. Il y a des scènes qui sont bouleversantes. Et puis, nous tournons dans des lieux exceptionnels : Le Frioul, le château d’If, cette villa, le fort… Nous sommes allés jusque dans les souterrains… C’est incroyable !
Ce qui m’a plu également, c’est que c’est traité comme les polars américains. Il y a ce duo, moi le flic à l’ancienne, lui le flic nouvelle génération, leurs rapports sont explosifs et l’histoire emmène le public d’un bout à l’autre en le perdant à plaisir et sans savoir jusqu’à la fin, qui a tué.
– A tel point que nous ne le savons pas nous-mêmes, coupe Jérémy en riant.
Ce qui est intéressant c’est que nous avons des méthodes tout à fait différentes pour mener l’enquête, ce qui, de temps en temps, pose problème. L’intrigue se joue sur deux tempéraments, deux façons de faire, deux générations.
– Deux façons de faire que tout oppose, précise Francis, entre le père, flic traditionnel et le fils qui est fougueux, quelquefois violent, actif… un vrai flic d’aujourd’hui.
Justement Jérémy, ça te change du rôle de Julien Bastide dans «Un si grand soleil»…
Oui, c’est l’intérêt de ce métier, surtout lorsqu’on joue un rôle récurrent. Je vais d’ailleurs bientôt reprendre le tournage. Nous avons déjà tourné 700 épisodes !»
A noter que l’on retrouvera deux autres comédiens que l’on a l’habitude de voir dans d’autres séries : Nathalie Roussel , la fameuse Augustine Pagnol dans «La gloire de mon père» et «Le château de ma mère» et qu’on retrouve en ce moment dans la série «Je te promets» sur TF1 et Avy Marciano, marseillais bon teint, comédien de théâtre et vu à la télé entre autres dans «Sous le soleil» et «Plus belle la vie»
C’est avec regret que nous quittons cette belle ambiance de plateau car il faut arriver à Toulon avant le couvre-feu !
Mais nous ramenons de belles photos et de jolis souvenirs d’un tournage fort sympathique que nous vous offrons.

Jacques Brachet

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Avec Francis Huster (Pierre Mariani), Jeremy Banster (Victor Mariani), Myra Bitout (Yasmine Cherfaoui), Avy Marciano (Sylvain Verdier), Nathalie Roussel (Françoise Verdier)
Réalisé par Sylvie Ayme – Auteurs David Crozier & Camille Guichard
Un célèbre éditeur marseillais est retrouvé mort sur les îles du Frioul, en pleine représentation théâtrale du Comte de Monte-Cristo. Chargé de l’enquête, Victor Mariani, le commandant de la SRPJ de Marseille, se demande quel message le meurtrier souhaitait-il faire passer en étranglant la victime avant de lui faire revêtir une soutane de l’abbé Faria ? Mais Victor doit faire face à une autre énigme : la présence de son père, Pierre Mariani, parmi les spectateurs. La victime était un ancien camarade de service militaire qu’il n’avait pas revu depuis 50 ans.
Pierre : le légendaire commissaire lyonnais, se fait donc nommer consultant sur l’enquête. Ce qui n’est pas du goût de Victor qui avait tout fait pour s’éloigner de ce père, trop intrusif. Mais surtout Victor est loin d’imaginer le secret tragique qui lie son père à la victime, ainsi qu’à ses propres origines…
A voir sur France 3 le samedi 12 mars à 21h10

 



NOTES de LECTURE

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Alain ARNAUD : Intrigue à Uçhisar (Ed.Aexequo -144 pages)
Grand dépaysement en prenant en main ce roman  offrant en couverture la Cappadoce aux tons ocre et brun dans un paysage tourmenté de la vallée de Gorème aux habitations troglodytiques.
Dépaysement garanti pour cet ingénieur commercial venu rencontrer Semra traductrice turque afin de négocier un contrat industriel de satellite d’observation avec les autorités militaires du pays. Le travail de traduction s’instaure entre les deux protagonistes au sein d’un petit hôtel tranquille très pittoresque.
Tranquille ? Pas vraiment ! Alors qu’ils travaillent dans cet espace survient un incident imprévu : Coup de feu ! Blessure du héros ! Qui était visé ? Qui sont les agresseurs ? Mystère
Une enquête est ouverte pendant laquelle les deux protagonistes se dévoilent, s’épaulent  et apprennent à se connaitre en essayant de démêler les imbroglios de cette aventure.
De belles descriptions de ces lieux mythiques, découverte de ses habitants qui les peuplent et des personnages qui se dévoilent peu à peu
Un excellent roman, plein de suspense et de mystère, de sentiments et de découvertes.
Quoi de neuf ? Molière !
Francis Huster, on le sait, est un amoureux – que dis-je ? – un obsédé de Molière.
A tel point qu’il pourrait se prendre pour lui !
Depuis ses débuts de comédiens, il n’a cessé d’interpréter ses pièces, il a presque tout joué. Comme lui, il est comédien, metteur en scène, sillonnant la France avec ses œuvres, monté des troupes comme l’illustre Poquelin.
Il lui a déjà consacré plusieurs livres, c’est dire l’admiration qu’il lui porte. Il était donc imparable que pour les 400 ans de sa naissance, il lui rende hommage. Et voici deux livres à lui consacrés.
Francis HUSTER : Le dictionnaire amoureux de Molière (Ed Plon – 644 pages)
Les éditions Plon ont consacré une collection aux  «dictionnaires amoureux» de grandes personnalités. Il était donc normal qu’elles fassent appel à lui pour «Le dictionnaire amoureux de Molière».
Un gros pavé, un vrai dictionnaire que l’on peut prendre, quitter, reprendre et où Huster disserte, dissèque l’œuvre de l’auteur, ses œuvres, ses personnages, le replaçant dans son époque et en montrant à chaque fois la modernité de ses propos, ce qui en fait l’artiste le plus lu et le plus joué, même aujourd‘hui. Et même le plus traduit dans le monde.
Car, Huster nous le démontre, son œuvre est universelle, caricaturant les grands bourgeois, les hypocondriaques, les snobs, les misogynes, les avares, les bigots et j’en passe.
On ne compte plus les auteurs qui ont consacré un livre à Molière mais celui-ci fera date car s’il n’est pas exhaustif, on n’en est pas loin, Huster en ayant tiré la substantifique moelle.
Faisant des parallèles avec sa propre vie, reprenant ses pièces, ses personnages l’un après l’autre, il y exprime toute sa fougue, toute son admiration, toute sa passion pour celui qu’il considère comme son maître.
Un ouvrage exceptionnel.
Francis HUSTER : Poquelin contre Molière (Ed Armand Colin – 235 pages)
Et voilà qu’Huster nous invente un duel à mort et en mots entre L’homme Jean-Baptiste Poquelin et l’artiste dit Molière. Deux hommes en un qui, comme beaucoup d’artistes même aujourd’hui, arrivent à mélanger leur vie et leur métier. Toute l’ambiguïté d’un homme qui, de rôle en rôle, devient quelqu’un d’autre et finit par s’y perdre.
Drôle de livre un peu hybride puisque qu’il n’y a en fait de texte que dans ce dialogue entre la personne et le personnage.
Et je dois dire que c’est assez difficile à lire car ça dure 235 pages.
Plutôt qu’un livre, Francis Huster aurait pu – aurait dû – en faire une pièce car c’est un dialogue plus facile à écouter qu’à lire.
Au bout d’un moment on se lasse malgré la verve de l’auteur autour de ce combat à mots nus entre deux personnes qui en fait n’en sont qu’une, ce qui au départ, est une idée originale mais plus écrite pour la scène qu poure la lecture.
A force de tourner autour de Molière Huster s’essouflerait-il ?

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Benedetta   CRAVERI :  la Contessa   ( Ed Flammarion-  423 pages
dont 8 pages de photos et 83 de notes à la fin du livre)
C’est l’histoire de Virginia Oldoïni devenue par son mariage la comtesse di Castiglione (née le 22 Mars 1837, décédée à 62 ans le 28 novembre 1899) . On a droit à un chapitre un peu long sur sa généalogie. Son mari, Francesco Vérasis Asinari est le cousin de Cavour, fondateur de l’unité italienne. Toute jeune, la comtesse est admirée pour sa beauté et son intelligence ; à 12 ans, elle parlait parfaitement anglais, allemand, français, on a retrouvé de nombreuses lettres qu’elle écrivait à son père. A 18 ans, surnommée « la Madone vivante, le corps de Vénus, la Reine des cœurs, Hélène de Troie, la plus belle femme du siècle », elle se lie à Napoléon III qui a 42 ans et qu’il fallait intéresser à l’unité de l’Italie, elle sert » d’appât politique » à l’instigation de Cavour. Elle quitte son mari et l’humilie car il est acculé à la banqueroute à cause  de son style de vie dispendieux. Elle aime se vêtir de vêtements qui choquent, avec des tissus très fins qui marquent ses formes. Elle aurait été aussi, pendant de longues années, la maîtresse de Victor Emmanuel II, roi de Sardaigne et de Piémont pour servir la cause italienne, et eut d’autres nombreux amants, parfois tous en même temps qu’on nous raconte en quelques pages assez croustillantes. Quand la vieillesse arrivera, elle fera enlever tous les miroirs qui l’entourent pour les remplacer par des photos d’elle quand elle était jeune. Elle sera la première à colorer ces photos à la gouache, ce sera une pionnière de la photographie en couleurs ; on retrouvera 400 clichés au Metropolitan Muséum of Art à New York.
Ce livre est aussi intéressant à cause de la partie historique qui nous dépeint l’époque de Napoléon III et des rapports diplomatiques de la France et de l’Italie qui réussiront à forger son unité. L’auteure nous dépeint aussi la vie des personnes de cette époque, et en particulier de la vie des femmes qui n’était guère enviable
En fait, notre Contessa  ne revendique que sa liberté, mais pour une femme du XIXème siècle, c’est une mission impossible, elle veut vivre en accord avec sa position sociale, ses exigences, ses dons intellectuels, et surtout le droit de s’appartenir « Moi, c’est moi », telle est sa devise !
Photo Astrid de Crollalanza
Daniel MASON : Au nom de Margarete (Ed JC Lattès – 398 pages)
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise du Sorbier
La première guerre mondiale va bouleverser la vie toute tracée de Lucius, étudiant en médecine issu d’une famille de haute lignée aristocratique polonaise.
A vingt-deux ans, sans expérience mais décidé à fuir le confort d’une famille qui entend gérer sa vie, Lucius arrive à Lemnovice dans les Carpates où l’attend, dans une église transformée en hôpital, une sœur infirmière, Margarete. Femme décisionnelle, elle mène un combat contre le pou, son ennemi numéro un, mais officie aussi dans les amputations, elle coupe, nettoie, désinfecte, prend le temps de se pencher vers les hommes meurtris dans leur chair et dans leur âme par la guerre. Oui, Lucius devra couper une jambe, un bras pour sauver des vies et il aura auprès de lui le meilleur guide Margarete. Un lien, une connivence et bientôt l’amour les réuniront  mais c’est sans compter avec les aléas, les traîtrises de la vie en temps de guerre. Car Margarete porte le voile des infirmières mais aussi celui des religieuses.
Ce roman fort bien documenté rappelle les conditions horribles dans lesquelles travaillaient médecins, infirmières, ambulanciers, mais aussi les atrocités occasionnées par l’arrogance, l’inhumanité de certains chefs militaires. Car si Margarete lutte contre le pou, il faut aussi lutter contre le froid, ce froid intense qui fige pour de nombreux mois cette Europe centrale et qu’une simple couverture ne saurait faire oublier.
Ce roman est une analyse très pertinente des progrès énormes de la médecine en temps de guerre, constat bien triste mais qui a permis de sauver de nombreux hommes grâce au sacrifice des premiers blessés.
Photo Sarah Houghteling

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Alain MASCARO : Avant que le monde se ferme (Ed Autrement -245 pages)
Premier roman d’Alain Mascaro qui nous fait revivre un grand moment d’histoire sous les traits d’Anton un jeune tsigane fils du vent il va nous faire vibrer  au sein de son clan, à travers la liberté des steppes de l’Asie Centrale balayées par les traditions, les drames d’une tribu conditionnée par les coutumes ancestrales, vibrantes de chants, de danses, de musique, de jeux mais qui va basculer dans la barbarie de la déclaration de la guerre et l’horreur des persécutions allemandes.
A partir de la destruction de son cirque et de la dissolution de son clan, va commencer l’errance d’Anton à travers cette Europe dévastée, traversant ghettos et camps de la mort. Mais d’autres forces, d’autres rêves le guideront plus loin porté par le rêve et la foi.
Terribles émotions ressenties à cette lecture bouleversante, enlevée, documentée, tourbillonnante qui tantôt fait lâcher le livre tant l’émotion est forte, tantôt transporte le lecteur vers un autre monde.
Un auteur à suivre
Joël RAGUENES : Les derniers seigneurs de la mer (Ed. Calmann-levy – 368 pages)  
Ce dernier roman est un long hommage aux pêcheurs bretons.
A travers un récit très minutieusement documenté Joel Raguénès ancien goémonier puis gardien de phare nous fait traverser le siècle auprès des pêcheurs de thons depuis les débuts de la seconde guerre mondiale jusqu’à nos jours.
De Juin 1939 où le jeune Adrien va commencer sa rude vie de mousse sur le bateau de son père nous allons suivre au fil des saisons les lointaines campagnes de pêche en proie aux tempêtes et aux rudes accidents de la vie. Il nous fait partager les avancées  techniques des navires et les difficultés de la vie des familles déchirées par les dangers de ce sacerdoce,  mettant en avant a grande fraternité de ces familles de condition précaire mais soudées par la mer.
Très belle anthologie de la pêche à partir d’un port breton, très réaliste, mais écrit d’un écriture peut-être trop technique, qui étouffe un peu l’émotion.

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Jonas Hassen KHEMIRI : La clause paternelle (Ed Actes Sud- 361 pages
Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy
En lisant le dernier roman de Jonas Hassen Khemiri, vous ferez la connaissance d’une famille suédoise pendant dix jours.
Une famille composée du grand-père qui est un père, de retour en Suède pour justifier son lieu de résidence principale, du fils qui est un père qui cède son appartement à son père pendant son séjour en Suède, d’une fille qui est une sœur, d’une fiancée qui est une mère, d’une sœur qui est une mère, du fils qui est un frère, d’un petit d’un an qui est un petit-fils et d’une grande sœur de quatre ans. C’est à n’y rien comprendre et vous penserez que c’est sans intérêt. Et puis, oh miracle, vous êtes entrainés malgré vous dans le quotidien de cette famille, une famille comme tant d’autres dont la vie est remplie de travail, de courses, d’amour, de désamour, d’enfants à aller chercher à la crèche ou à l’école. Et tous ces personnages jamais nommés se croisent, s’appellent, s’interrogent sur leur vie sur les petites choses qui remplissent le quotidien au point de ne plus avoir le temps de vivre.
Il y a un fil conducteur pourtant, ce grand-père qui est un père, personnage détestable au début qui gagnera au fil des pages l’amour des siens en acceptant d’être grand-père. Tous dans cette famille sont attachants, avec un faible pour la grande sœur de quatre ans si pertinente, qui n’a pas sa langue dans la poche et voit tout car c’est la grande sœur de quatre ans !
Il faut se laisser porter par le rythme voulu par l’auteur, c’est surprenant, et le lecteur, désarçonné au début, sera agréablement surpris par l’attachement qui se crée avec cette famille sans nom.
Florence SEKKAI : L’héritage d’Hélène. (Ed.Maïa-169 pages)
Julie, jeune mère d’une petite Chloé de quatre ans vit mal son quotidien familial et professionnel, Elle passe d’un sentiment d’infériorité, de soumission, d’absence de motivation à un vide existentiel profond. Elle cherche un sens, un changement qui lui permettrait de rompre cette monotonie.
En déménageant le garage de sa grand-mère maternelle Rose, Julie va prendre en charge le tri de boites dans lesquelles elle va découvrir des lettres affectueuses, mystérieuse,s écrites il y a longtemps par une certaine Hélène à Rose.
Julie s’interroge sur le lien entre ces deux femmes et relève chez Hélène le désir de liberté et de choix vital de réaliser ses rêves. Au fil de la lecture de ces quelques lettres Julie qui se rend compte, qu’elle subit sa vie sans plus,  va s’identifier à Hélène qui devient en quelque sorte son « coach ».
Sur fond d’intrigues professionnelles, contraintes familiales, problèmes de couple, Julie va partir à la découverte d’elle-même, s’affirmer, prendre des décisions. Elle va enfin découvrir qui était cette mystérieuse Hélène.
Ce livre qui retrace une réalité vécue par l’auteur prône la réalisation de soi et de ses projets avec sous-jacente,  une intrigue liée à un secret familial.
Écriture simple, actuelle, du quotidien.
Le thème est d’une actualité certaine avec la femme débordée, assurant activité professionnelle, charges ménagères et éducation des enfants sur fond de pression du monde professionnel, jalousie et compétition.

 

 




Six-Fours – Benjamin LEROY-BLANC
ou la passion des lamas

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En 2014, Benjamin Leroy-Blanc, Toulonnais de naissance, s’installait à Six-Fours. Non pas pour la plage et le décor mais pour y vivre avec… ses lamas !
Elevage original s’il en est et le voici installé en pleine forêt avec ses sept lamas… et sept ans après le voici à la tête de cinquante bêtes !
Nous nous étions rencontrés lors de son installation et c’est toujours le même enchantement que de découvrir ces camélidés qui, entretemps, ont fait des petits et dont certains adultes sont venus se rajouter au cheptel.
Ces animaux, venus du Pérou, de Bolivie, du Machu Picchu, d’Argentine, sont une race costaude et rustique mais en même temps, d’une élégance hiératique et surtout d’une grande gentillesse et aimant les câlins. Et surtout enlevez-vous de l’idée la scène du lama crachant sur les gens illustrée par Hergé dans « Tintin au Tibet ». Il en a fait un gag mais c’est faux : les lamas ne se crachent qu’entre eux lorsqu’un problème les oppose !

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Ceci dit, il n’y a pas plus doux et gentil que ces bêtes aux longs cils d’une grande beauté et dont on découvre la personnalité de chacun, leurs couleurs allant du blanc au noir en passant par toutes les nuances de beige, de gris, de marron. 24 nuances en tout.
On écoute avec plaisir la passion que porte Benjamin et sa compagne Aurélie, passion qu’il a depuis plus de vingt ans.
Déjà petit, enfant solitaire, il passait des heures à fabriquer des fermes en lego avec tous les animaux… sauf des lamas, ceux-ci n’existant pas à Legoland ! C’est à 20 ans, en découvrant les lamas dans un zoo qu’il en est tombé amoureux et qu’il a décidé de les élever. Et c’est vraiment devenu une passion qu’il nous fait partager.
Depuis 2014 donc, il a multiplié  les activités autour de ces bêtes dont il ne se lasse pas et qui vivent une vie on ne peut plus Zen puisqu’ils naissent chez lui et y mourront de vieillesse, un lama ayant une espérance de vie de 18 à 25 ans.

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Chaque année, en mai/juin, ils les tondent et récupèrent la laine qu’ils transforment à 100%, les cardant et filant comme les fileurs d’Antan, vendant la laine et créant des bracelets, des porte-clefs aux teintes variantes. Ils organisent d’ailleurs des démonstrations et des stages ouverts à tous, des journées pédagogiques avec les écoles et ils travaillent également avec des hôpitaux, des maisons de retraite, des IME, des foyers d’adultes des instituts psychiatriques. A noter qu’ils ont cette année récupéré 150 kg de laine. De nombreux bus de touristes se déversent pour découvrir ces animaux. Benjamin va même souvent dans ces maisons avec certains de leurs lamas et organisent des promenades avec des enfants, des adultes, des établissements scolaires.
Dans le troupeau, il y a plus de femelles que de mâles, ce qui n’empêche pas que 12 bébés sont annoncés entre mai, juin et octobre.
A partir du 1er juin, les vendredis, samedis et dimanches de 10h à 18h, ils ouvriront leurs portes à tous, petits et grands, qui pourront venir y passe la journée, pique-niquer, participer à des ateliers, à tout connaître sur ces beaux animaux laineux et les approcher sans problème.
« Ce sont – dit-il – des animaux très gentils, très doux et je les considère un peu comme des chats : ils sont à la fois très câlins et très indépendants. Lorsqu’ils nous font confiance, ils viennent eux-mêmes chercher des caresses. Après ça, s’ils n’ont pas envie, ils restent dans leur coin. »

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Benjamin vient d’obtenir le diplôme VAE validant acquis et expérience dans le domaine agricole, équivalant à bac +2 et il vient par ailleurs d’obtenir le trophée innovation agricole alloué par la chambre d’agriculture et le Crédit Agricole.
Malheureusement pour nous, à l’automne, Benjamin, Aurélie, leurs deux enfants et leur troupeaux vont aller s’installer à Carnoules où ils seront accueillis les bras ouverts et auront un lieu digne de cette belle aventure. Ils y seront chez eux et ont beaucoup de projets d’animations, d’ateliers comme, en plus de ceux qui sont déjà pratiqués ici, des ateliers de macramé, de photo, de dessins, de fabrications d’objets avec la laine des lamas, la création de nichoirs pour les oiseaux à base de leurs poils…
C’est dommage pour Six-Fours qui va perdre là une magnifique attraction qui attire beaucoup de monde, de plus en plus d’autocaristes qui font marcher le commerce dont les restaurants. Mais l’aide apportée par la ville de Carnoules et très attrayante et très confortable et leur permettra de développer cette « petite entreprise » qui ne demande qu’à grandir.
En attendant, rendez-vous est pris pour venir voir naître ces petites peluches courant mai.

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Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
Var Lama – 270, chemin de Courrens – 83140 – Six-Fours – 06 45 98 65 44


PRESQU’ÎLE IMPRO JAZZ
Cotentin Jazz Musique Improvisée

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A Cherbourg en Cotentin, le 27 juillet 2019, un trio d’enfer créait l’association Presquîle Impro-Jazz dans le but d’offrir des concerts de jazz improvisé. Ce sont Guy Risbec (Président), Irène Levaufre (secrétaire) et Philippe Letimonnier (trésorier).
Pas de chance pour un départ, la Covid allait tout mettre en veilleuse. Heureusement ces fous de jazz ne se sont pas laissés abattre ; ainsi la saison 2022 a démarré sur les chapeaux de roue avec un duo au sommet : Sylvain Kassap (clarinettes, flûte) et Benjamin Duboc (contrebasse).
Sur la scène deux petites tables, une pour les clarinettes, l’autre pour les instruments divers du contrebassiste. Pas de micros, pas d’amplis, pas de retour ; une scène dépouillée pour un magnifique concert acoustique. Le bonheur d’entendre le véritable son des instruments, chose rare de nos jours. Très bonne acoustique de la salle si bien qu’on entendait le moindre souffle des clarinettes, le moindre frottement sur la contrebasse. Car Benjamin Duboc ajoute à son jeu de contrebasse tout une gamme de percussions, allant jusqu’à chanter dans la basse, les sons se mêlant pour un effet impressionnant.

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Les deux compères se connaissent bien, ils jouent ensemble depuis plusieurs années, ce qui permet cette osmose parfaite. Leur musique est totalement improvisée, et pourtant on la dirait écrite tant l’échange est subtil, mêlant contrepoints, répons, envolées lyriques, souffles et silences. Du grand art.
Le public (la salle était pleine) leur fit une longue et forte ovation ; ce qui nous valut un rappel généreux et enflammé.
Souhaitons un succès mérité à Presquîle Impro-Jazz qui prend le risque de programmer du jazz improvisé, ce qui n’est pas toujours facile pour un public non habitué. Ils programment quatre concerts par an dans des lieux et villes différents afin d’effectuer un maillage territorial, et d’apporter cette musique près des gens.
Pour l’exemple, en 2021 ils ont programmé les duos Guillaume Estace (g) / Magic Malik (fl, voc) ; Sébastien Boisseau (b) / Matthieu Donarier (s) ; Bruno Angelini (p) / Daniel Erdmann (s) ; et Caude Tchamitchian en contrebasse solo pour « In Spirit ». Concerts à venir cette année :
Le 10 juin, salle Paul Eluard à Cherbourg en Cotentin, Didier Ithursarry à l’accordéon et Christophe Monniot aux saxophones pour des « Hymnes à l ‘amour ».
Et du beau monde pour continuer : Vincent Courtois (violoncelle) / Dominique Pifarély (violon) en septembre, et Samuel Blaser (trombone) / Marc Ducret (guitare) en décembre.

Serge Baudot (correspondant en Normandie)
Renseignements :  presquileimprojazz@gmail.com – tel : 06 18 42 41 93




Inédit – France 2 : Deux femmes avec Odile Vuillemin et Agathe Bonitzer
Lundi 28 février à 21.10

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En 1965, Colette, qui revendique sa liberté de mœurs, est accusée à tort de meurtre par des policiers misogynes.
L’affaire est confiée à Anne-Marie, une jeune juge d’instruction timide et réservée. Pourra-t-elle résister au machisme de la hiérarchie judiciaire de l’époque ?
Librement inspiré d’un fait divers réel, ce film raconte le combat convergent et inattendu de deux femmes aux tempéraments opposés.

DEUX FEMMES DEUX FEMMES

Réalisation : Isabelle Doval (90′)
Scénario et dialogues : Stéphane Brisset
Adaptation : Chantal De Rudder – Stéphane Brisset
Avec notamment Odile Vuillemin (Colette Chevreau), Agathe Bonitzer (Anne-Marie Leroux), Aurélien Recoing (Commissaire André Faureins), Nicolas Beaucaire (Pierre Chevreau), Pierre Rochefort (Inspecteur Berthelot), Wallerrand Denormandie (Robert Ferrand), Nicolas Wanczycki (Dr Marcellin), Stephan Wojtowicz (Pierre Selignac)…

DEUX FEMMES DEUX FEMMES

Note d’intention de la production
Librement adapté d’une affaire qui a défrayé la chronique en 1965, Deux femmes est un film historique qui parle de la condition féminine dans les années 1960, période de notre histoire à la fois proche et si lointaine. On a peine à croire que c’est seulement cette année-là que les femmes ont été enfin autorisées à avoir un chéquier à leur nom !
L’histoire de ces deux femmes que tout oppose – Colette est une jolie femme aux mœurs libérées, Anne-Marie est une juge d’instruction timide et réservée qui habite encore chez ses parents – est émouvante, touchante et surprenante.
Deux personnages qui, l’une comme l’autre, sont victimes du sort réservé aux femmes dans ces années-là.
Une histoire qui fait encore écho aujourd’hui.

 




France 2 – Samedi 5 mars à 21.10
En marche pour l’Eurovision

Animé par Laurence Boccolini et Stéphane Bern

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Après le succès de l’édition 2021, « Eurovision France, c’est vous qui décidez ! » est de retour !
Lors de cette soirée exceptionnelle, vous pourrez choisir qui succèdera à Barbara Pravi et portera les couleurs de la France au concours Eurovision de la chanson 2022 à Turin le 14 mai prochain.

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Ce programme événement, animé en direct par Laurence Boccolini et Stéphane Bern sur
France 2, vous présentera les artistes et les 12 titres en compétition dans une sélection musicale très éclectique. Les téléspectateurs et le jury composé de 10 personnalités, présidé par Jenifer auront un rôle essentiel dans la sélection.

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Qui représentera la France à l’Eurovision 2022 ? C’est vous qui décidez !

 



Ollioules – Chateauvallon
Et Claire NEBOUT devient Frida Khalo

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Frida Kalo est une peintre mexicaine qui eut une vie hors du commun, faite de souffrance, qui fut atteinte de poliomyélite à six ans, eut un grave accident adolescente qui la laissa brisée après de multiples opérations, qui, malgré ça, est toujours allée au combat sans baisser les bras et devint une icône mondiale.
Claire Nebout est cette comédienne belle et hiératique, qui mène une carrière riche et originale, qui n’est jamais là où on l’attend, que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision.
Et la voici à Chateauvallon pour créer un spectacle autour de cette femme à la fois excentrique, visionnaire, combattante, meurtrie dans sa chair mais ne lâchant jamais rien. Un rôle en or pour une comédienne.
Etant en résidence à Chateauvallon, elle nous offrira ce spectacle intitulé «Viva Frida» écrit par Didier Goupil, mis en scène par Karelle Prugnaud avec la participation musicale de Rémy Lespéron.
Ce sera le 22 et 23 février à 20H au studio du Baou.

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Ravi de retrouver Claire pour parler de cette belle aventure.
«Claire, vous voici seule sur scène…
Ou presque, puisque Rémy Lespéron y est aussi mais c’est une envie que j’avais de me confronter seule au vivant, de sortir de ma zone de confort et surtout de remonter sur scène avec un tel projet.
Ce projet, justement, comment est-il venu à vous ?
Je l’ai initié avec Didier Goupil. Nous nous sommes retrouvés au festival de Grignan et je cherchais, pour ce projet, une figure féminine. Frida est arrivée assez vite, avec toutes ses valeurs humanistes, sa vie intense faite de drames et de combats, handicapée mais tellement positive et forte. C’est à partir de ses lettres que nous avons découvert qui elle était vraiment et ce qu’on pouvait en faire.
Comment s’est fait ce travail ?
Avec Didier Goupil, cela s’est conçu sur sept tableaux, démarrant sur son adolescence où, à 17 ans elle a eu un terrible accident, puis son premier amour, ses voyages, son rapport à la peinture mais aussi au corps, le sien étant broyé. Puis nous nous sommes entourés d’écrans et de musique. C’est en fait son voyage intime avec ses paroles qui sont quelquefois violentes, drôles, extrêmes, malicieuses, vulgaires même, car elle était un personnage vulnérable et très complexe. Et elle a créé une œuvre picturale sans précédent

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Un rôle magnifique à multiples facettes, pour une actrice, non ?
Jubilatoire même mais c’est du lourd ! Je démarre ma première scène au milieu du public, hurlant sur son amant, Diego. C’est une scène très forte, puis c’est un portrait évolutif où il faut toujours être juste, précis. C’est une forme de performance où je dois me divertir de l’inconfort dans lequel je joue et qui me pousse à me dépasser.
Comment avez-vous travaillé avec Karelle Prugnaud ?
Je l’avais connue au festival d’Avignon dans un spectacle «In». C’est une femme qui force les portes, qui n’a pas peur de provoquer. Elle vient du cirque et de la performance. En fait c’est une femme «sans peur et sans reproche» !
Elle m’a amenée dans des zones où je n’aurais jamais pu penser aller. Elle bouscule les donnes tout en restant très respectueuse de l’œuvre de l’artiste.
Et avec Rémy Lespéron ?
Il a travaillé la musique comme un oratorio, avec ses instruments, sa musique. On a cherché ensemble des musiques mexicaines à incorporer dans sa musique… et même une musique bretonne ! Il invente, il cherche, il propose à Karelle qui dit oui ou non… Plutôt oui que non !
Quand on voit tout ce que vous avez joué, aussi bien au cinéma qu’au théâtre ou à la télé, on reste ébahi par votre éclectisme, passant par exemple, au cinéma, de Téchiné à Zidi, de Bellocchio à Molinaro, de Doillon à de Brocca…
Mais c’est ça l’intérêt  de ce métier ! Je ne me vois pas toujours jouer la même chose. J’aime varier les plaisirs, me mettre en danger, surprendre et ne pas qu’on me cantonne, comme c’est  souvent le cas, dans des rôles précis mais récurrents. Ça ne m’intéresse pas et c’est pourquoi aujourd’hui je me fais plus rare. Je refuse pas mal de choses, rester libre de mes choix et je refuse toute étiquette. En plus, je suis gourmande et j’aime goûter à tout !
On n’a pas parlé de Charles Berling !
Charles, c’est le premier qui a cru à ce projet. Nous avons plusieurs fois tourné ensemble. Nous nous sommes rencontrés au café de Flore, avant la pandémie, je lui ai raconté le projet et tout de suite il m’a dit ok pour le programmer au Liberté ou à Chateauvallon. Nous lui devons beaucoup.
Parlez-moi donc de cette résidence.
Nous avons commencé au 104 à Paris, puis nous sommes allés en Corse et sommes arrivés à Chateauvallon, invités par Charles. J’adore ce lieu qui est magnifique, sans compter qu’on a eu un temps incroyable qui nous a changés de Paris. L’autre soir sous sommes allés faire une grande balade de nuit et de voir toute la ville en bas, c’était sublime. Le cadre est inspirant et lorsqu’on travaille six heures par jour, c’est magnifique d’être là.
Mais je connais bien la région car durant 50 ans, mon père avait un bateau attaché à St Mandrier et nous allions aux Sablettes, à Sanary, à Porquerolles, à Toulon. Toulon était notre première escale. Je trouve que c’est une ville paisible.
Je suis toujours heureuse d’y revenir et j’aimerais trouver quelque chose dans le coin pour me poser»

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Propos recueillis par Jacques brachet



NOTES de MUSIQUES

RENÉ BOTTLANG
René Bottlang est né en Suisse mais a construit l’essentiel de sa carrière en France. Doué dès l’enfance pour le piano il sera l’élève de Pierre Cerf et José Iturbi. A l’adolescence il découvre Les Beatles, la chanson française. Il se rend compte qu’avec trois accords on peut faire des chansons ; il se met à écrire des textes et la musique. Le père voyait le fils reprendre l’affaire familiale mais à 17 ans il choisit le conservatoire. Puis après un séjour au Canada ce sera la Suiss Jazz School de Berne où il découvre Keith Jarrett. Ensuite il forme des groupes, est invité à Radio France par André Francis. En 1982 paraît son deuxième disque « At the Movies » qui reçoit les éloges de Martial Solal. En 1983 c’est parti. Il enchaîne les festivals en Europe, même à Moscou sous le rideau de Fer. Il joue avec les plus grands, enregistre une quinzaine de disques, et continue en beauté. La preuve : les trois disques suivant.
Biographies  – René Bottlang – Ralph Altrieth
Un compositeur de mélodies riches et captivantes posées sur une harmonie complexe et simple à la fois, et tout à fait personnelle
Un pianiste corps et âme dans sa musique qui lui donne la lumière, la fulgurance, l’émotion, par la limpidité cristalline de son  phrasé duquel s’échappent main droite, de-ci de-là, ses envolées triomphantes
Il y a du Bach et du blues sous-jacent dans cette « Danse solitaire » à deux.
Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie, disait l’ami Blaise Pascal, il ne connaissait pas ce Duo qui affirme que le silence est l’espace de la musique. Ils ont raison ; le silence habité des sons du piano et du saxophone. La musique est éternelle, elle durera tant qu’il y aura des oreilles sur la terre.

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Et après ?
Après, Celui qui se tient seul dans son Paradis, au dessus des traces d’avion, dans les rêves du ciel, écoutera en boucle, éternellement, les mélodies d’Altrieth sous les doigts de Bottlang. Leur musique est un envol d’oiseaux en fleurs.
Metarecords : Meta 085 (Dist :Socadisc) – 19 titres enregistrés en 2020
Numbers – René Bottlang – Ralph Altrieth
Savez-vous compter jusqu’à 20 avec 18 morceaux ? C’est la quadrature de la musique, c’est toute la subtilité de René Bottlang flanqué de son alter ego Ralph Altrieth aux saxes. Il faut dire que le rosé de Provence a brouillé les nombres, mais pas l’inspiration de nos deux pèlerins du jazz.
C’est une connexion lumineuse et puissante entre les compositions et les improvisations, tellement bien construites et interprétées qu’on entre au septième ciel  avec ce mariage d’entrelacs et d’envolées, et qu’on y reste, jusqu’à la fin. Alors remettre le disque au début, et tout recommence : pour le bonheur de l’âme.
Sortie officielle le 11 avril 2022 – Metarecords : Meta 087 (Dist :Socadisc) – 18 titres enregistrés en 2021
Buenos Aires – René Bottlang
René Bottlang est  sans conteste un grand pianiste solo, et cette réédition qui vient bien à point le prouve. Il a composé tous les morceaux, sauf « Blowing in the Wind » de Bob Dylan, qui devient sous ses doigts une méditation romantique ; on y admirera la tendresse du toucher. « Nostalgia in Time Square » de Thelonious Monk est  complètement réinventé avec des contrepoints étranges de la main gauche ; le thème n’est cité que sur quelques mesures. « Dernier thème » est un résumé du style Bottlang. Et aussi la main gauche percussive sur « Le carnet à spirales ».
Tous les thèmes sont joués sur de tempos médium/lent dans une atmosphère empreinte de nostalgie et d’impressionnisme.
A noter un splendide livret composé d’œuvres picturales du pianiste car il est également peintre et photographe.
Metarecords : Meta 086 (Dist :Socadisc) – 15 titres enregistrés en 2015

Serge Baudot




TOULON : Kev ADAMS en maison de retraite !

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Il n’en a pas encore l’âge mais voici Kev Adams, alias Milann, qui est obligé de s’occuper d’une équipe de «petits vieux» dans la maison de retraite des Mimosas, après avoir commis quelques larcins. Ultimatum : prison ou trois cents heures de travaux d’intérêt général. Le choix est difficile mais c’est son pote d’enfance Samy (Oma Mebrouk), connu dans l’orphelinat où ils ont grandi mais où lui a mieux tourné, puisque devenu avocat, qui le lui impose.
Le voilà donc devant affronter un directeur acariâtre et malhonnête, profitant de la solitude et de la vulnérabilité de ces retraités (Antoine Dulery) et sept petits vieux indignes (Gérard Depardieu, Mylène Demongeot, Daniel Prévost, Jean-Luc Bideau, Liliane Rovère, Firmine Richard, Marthe Villalonga) qui vont au départ lui mener la vie dure avant, avant de lui apprendre la vie et de devenir complices pour s’évader de ce mouroir.
Kev est également producteur et co-scénariste avec Catherine Diament, sous la caméra de Thomas Gilou.
Autant vous dire que le film n’est pas triste, même s’il est d’une dure réalité mais Kev Adams a su mêler le rire et l’émotion, tant cette équipe est à la fois drôle, indisciplinée et d’une jeunesse incroyable.
On rit, on s’amuse, on est ému (entre autre les scènes de tête à tête de Depardieu avec Kev ou encore Kev et Mylène Demongeot.
Dommage que le début du film soit un peu brouillon et la fin quelque peu invraisemblable.
Mais quel plaisir de retrouver tous ces grands et magnifiques comédien dont on sent le bonheur de se  retrouver entre amis et devant une caméra.
Bonheur aussi de Kev qui les a réunis et dont il vient nous parler… après une heure de retard due à une très courte nuit !
Mais on lui pardonne tant il est sympa, drôle et se plie aussi bien à nos questions qu’à la séance de photos.

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«Kev, Avec ce film, on ne peut plus être dans l’actualité !
Oh la la… Ce n’était pas vraiment voulu puisqu’on a tourné ce film en 2020. Il a pris du retard suite au Covid et du coup, l’affaire sort en même temps que le film. Ça ne pouvait pas mieux tomber mais en fait, est-ce que ça va servir ou desservir le film ! Au public de le dire.
Comment t’es venue cette idée ?
Ca date de… 2016 ! Un copain me raconte l’idée qui lui est venue de faire s’évader un groupe de séniors d’une maison de retraite. Je trouvais ça marrant mais je ne voyais pas ça suffisant pour faire un film… sauf si l’on imaginait une histoire autour. C’est ce qui s’est fait bien après, avec Catherine Diament, qui est  venue ajouter les portraits à l’histoire que j’avais imaginée. Ainsi s’est créé le scénario. Mais je tenais à ce que mon copain, qui m’avait donné l’idée, soit au générique. C’était la moindre des choses.
Connaissais-tu certaines situations de ces personnes âgées abandonnées dans ces maisons ?
Oui, par un copain qui m’en avait parlé, y ayant travaillé trois ans. Il a vu des choses, il a vécu de grandes émotions. J’ai eu la chance de connaître mes grands-parents et de penser qu’on pouvait ainsi les abandonner me préoccupait.
Je n’ai pas de problème à régler mais je fais un constat que dans certaines de ces maisons ce n’est pas clean. Peut-être que ce film aidera à ce qu’on en prenne conscience et que ça change.
Ce qui est intéressant dans ce film, c’est que chaque résident a sa personnalité, sa propre histoire et que tu donnes une belle scène à chacun…
Oui parce que, justement, chacun a vécu quelque chose de différent, chacun a quelque chose à dire, quelque chose à transmettre. C’est d’ailleurs le sujet principal du film et je suis heureux que tu aies vu ça. Dans leur solitude, ils ont besoin de se raconter et ce qui me touche, c’est leur fragilité. Une fois passé 80 ans, ils savent que leur vie est derrière eux, que leurs années sont comptées et que chaque jour est un bonus, un cadeau de la vie. Leurs émotions sont décuplées, leurs rires sont plus forts car ce n’est pas toujours triste.

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On passe d’ailleurs du rire à l’émotion
C’est ce que j’aime au cinéma. J’adore rire mais si, dans un film, tout à coup une scène d’émotion arrive, ça me surprend et ça me plait. Le rire, les pleurs, l’émotion, c’est en fait l’histoire humaine. On peut tous se reconnaître dans ces personnages.
As-tu fait passer un casting ?
Tu rigoles ! Nous les avons choisis à trois, Catherine Diament, Thomas Gilou le metteur en scène et moi. Ils ont tous des carrières formidables, chacun a eu une histoire différente entre cinéma, théâtre, télé… Ils ont chacun leurs spectateurs, leurs fans et ils ont marqué le public à des titres divers. C’était formidable de le trouver rassemblés, certains se connaissaient, avaient joué ensemble et de les voir se remémorer leurs rencontres, leurs souvenirs, des anecdotes c’était à la fois joyeux et émouvant. Le plaisir qu’ils avaient de se retrouver, d’être devant la caméra, c’était euphorique. Ce sont tous des légendes.
Avaient-ils leur mot à dire sur leur rôle ?
Au départ, je leur ai expliqué leur rôle, chacun avait un thème comme l’écologie, la politesse, l’instruction… et ce qui m’a surpris c’est que chacun est venu me voir en me disant qu’il préférait défendre tel ou tel thème. Ce que j’ai fait.
Acteur, auteur, producteur… Pourquoi n’as pas-tu réalisé le film ?
(Il rit) Tu ne crois pas que ça suffit pour une première fois ? J’avais déjà beaucoup de travail et de stress. C’est pourquoi j’ai choisi Thomas Gilou dont j’avais apprécié des films comme «Michou d’Auber» et «La vérité si je mens». Mais je ne dis pas qu’une prochaine fois…
Justement, après ce film, tes projets ?
Nous avions deux projets avec Thomas Gilou mais le Covid en a décidé autrement. C’est raté pour cette fois. J’ai entretemps tourné le film de Franck Belloch «Stuck», avec Camille Lellouche. C’est un huis clos où deux personnes se retrouvent bloquées dans un ascenseur.
Je  pense que je vais moins tourner au cinéma car j’aimerais qu’un film soit un événement. Quand tu en tournes deux ou trois, immanquablement deux tombent à la trappe. Alors je vais faire que ce soit à chaque fois événementiel.
Et puis, je suis en train de tourner une série pour TF1 et je suis content de revenir avec une série télé, chose que je n’avais plus faite depuis «Soda». Enfin, je suis en train d’écrire un prochain one man show»

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Du pain sur la planche pour notre si sympathique Kev, qui vient de combiner quelque cinquante dates de promo pour ce film et qui est dans une forme, une énergie aussi pétillantes… qu’un soda !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photocréations.fr



Cécile LIMIER : du Taï Chichuan aux lamas !

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Le 17 juillet 2020 exactement, Cécile Limier, professeure de karaté do et de Taï Chichuan créait l’association «Sport Adapté Santé 83»* dans le but de promouvoir la pratique d’activité physique préventive et thérapeutique, en proposant des programmes personnalisés qui aident à améliorer l’autonomie des personnes et restaurer leur capacité énergétique.
Aujourd’hui l’association regroupe 90 adhérents, 29 hommes et 61 femmes , la majorité étant des personnes atteintes de maladies chroniques, cardio-vasculaires, diabétiques, ou atteinte de cancer, mais aussi des personnes en bonne santé, qui ont besoin de garder une forme physique, retraités, salariés sans emploi ou en situation d’invalidité, des personnes en rupture de liens sociaux, isolées, en précarité… L’éventail est large et on le voit, l’association est ouverte au plus grand nombre.

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«Nous travaillons – nos explique-t-elle – avec de nombreuses associations comme le réseau CapSein, avec lequel nous avons déjà proposé huit ateliers thérapeutiques avec un programme adapté, aux chimiothérapies, radiothérapies, hormonothérapie. Déjà 28 femmes y ont participé, avec ce collectif de professionnels de la pathologie du cancer du sein. Avec aussi de nombreuses collaborations comme le Comité départemental Olympique et sportif,  le Pôle Santé de Six-Fours,et nombre d’associations, avec aussi la mairie de Six-Fours, la Fédération du Sport Adapté, l’association Asalee (Association de Médecins Généralistes et d’Infirmières Déléguées à la Santé Publique) qui regroupe une coopération pluri-professionnelle entre médecins généralistes et infirmiers intégrée au cabinet des praticiens et bien d’autres associations».
Malgré tous les problèmes de Covid, l’année 21/22 a été une année fructueuse et riche en animations et manifestations :
«Tous les premiers jeudis du mois, nous proposons une animation bien-être et découverte, gratuite aux adhérents. Nous organisons également des stages de self-défense pour les femmes, des vrais programmes personnalisés en activité physique santé (APAS) pour des personnes à minimas sociaux ou sans emploi, avec aide au financement, car nous ne voulons laisser personne sur le bord du chemin.
Nous intervenons dans des centres de gériatrie ou hors les murs, en proposant des cours de Taï Chichuan, d’accomplissement corporel, de travail sur l’équilibre et le souffle.
Tout cela afin de rendre courage, force, vigueur aussi bien physiques que psychologiques et aussi d’améliorer la qualité de vie au quotidien et de faire prendre conscience au gens de leur énorme potentiel physique qui est souvent sous-estimé, de leur donner l’envie du dépassement de soi… Et nous obtenons des résultats spectaculaires».

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Mais là ne s’arrête pas la fougue et l’énergie de Cécile Limier qui organise également des ateliers d’écriture avec des intervenants, basés sur une technique de libération émotionnelle. Bien évidemment, des cours de gymnastique taoïste sont aussi proposés afin d’apprendre à bien respirer et conserver sa vitalité. En novembre, des ateliers ont été proposés sur le son, le corps et le regard. Un atelier d’éveil qui a permis aux participants de découvrir le reiki, qui est basé sur la mise ou la remise en contact de l’énergie universelle et la force vitale dans le but d’éveiller un processus dynamique de guérison. En octobre, l’association a participé activement à la Journée Internationale des personnes Âgées.
Et puis, grand moment pour Cécile qui, se trouvant en vacances à Fort de France en décembre/janvier : Se baladant, elle a été attirée comme un aimant par la Maison Sport et Santé… Comme c’est bizarre ! Elle a aussitôt été adoptée par le comité organisateur qui lui a proposé d’animer… quatre ateliers pour 40 patients ! C’est ce que Cécile appelle «ses vacances» ! Elle a été tellement efficace qu’aujourd’hui un pont s’est établi entre Six-Fours où elle habite et Fort de France et que cette collaboration débutée par hasard( mais y a-t-il un hasard ?) va continuer et qu’en plus de tout ce qu’elle fait dans sa région, elle va aller de temps en temps animer des atelier à l’autre bout de la France !
Cette passion pour son travail qui, avoue-t-elle, n’est vraiment pas un travail mais une passion de vie, elle l’a dans ses veines, dans son cœur et chaque fois, elle rencontre des gens formidables qui vont dans la même direction qu’elle, avec qui la communion est magique.
La preuve, il n’y pas plus tard qu’une semaine, elle a emmené 30 personnes, à une rencontre originale… avec des lamas !
Pour ceux qui ne le sauraient pas Benjamin Leroy-Blanc et sa femme Aurélie ont créé, voici quelques années, une ferme pédagogique, un élevage de lamas à Six-Fours**. Ces animaux sont à la fois magnifiques, doux, patients et les rencontrer est un véritable plaisir qui nous apporte un effet apaisant. Tous ont pu les approcher, les caresser, leur faire des câlins. La rencontre fut belle puisque doublée d’une découverte du Qi gong par le maître Louis Wan der Heyoten… Des liens, comme les aime Cécile, ont été immédiats et une collaboration dans le futur a été envisagée.

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C’est le genre d’opportunité qui la rend heureuse :
«J’aime apporter une contribution à l’éveil d’un monde meilleur basé sur la construction d’un chemin de conscience permanent  où l’on avance pas à pas, où l’on se connecte à la pleine confiance de soi pour mener un projet de vie et s’épanouir totalement.
M’entourer des «bonnes personnes», constituer un partenariat avec des qualités humaines, où il y a une même vibration élevante, c’est une  réelle mission de vie. C’est également mettre en avant le talent de chacun et le partager. Pour moi, nous devenons ainsi le terreau d’un changement de société à venir, ouvrant pour le bien commun ».
Si ce ne sont pas paroles d’évangile, ça n’en est pas loin et Cécile, au sourire lumineux et à la sérénité enveloppante, qui vous donne envie de la suivre, n’a pas fini de nous surprendre.
La preuve : durant 4 jeudis (du 24 février au 22 mars de 9h à 12h, Gymnase de la Coudoulière), nous propose quatre ateliers sur le thème : « Le sommeil parlons-en !», avec l’intervention du CODES, de Mireille Etienne, diététicienne, l’activité physique et les impacts sur le sommeil ***
Rien n’arrête notre belle combattante du bienêtre et du rapprochement des hommes et des femmes.

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Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
*sportadaptesante83.fr – sportadaptésante83@gmail.com
**Var Lamas, 270, Chemin de Courrens – 83140 – Six-Fours
*** Inscription obligatoire pour la thématique «Le sommeil, parlons-en !» ! 30€ pour l’ensemble du programme.