Archives mensuelles : décembre 2021

La Seyne sur Mer – Fort Napoléon

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ART BOP – 1° TRIMESTRE 2022
14 janvier «Duo Virginie Teychene/ Gérard Maurin»

Virginie Teychené – chant – Gérard Maurin – guitare & basse
Virginie est  l’une des meilleures chanteuses de jazz d’aujourd’hui. Un duo grandiose avec Gérard Maurin. Comme on dit, à ne pas manquer.
28 janvier «Ananda»
Rudy Piccinelli – batterie – voix – Romain Thivolle –  guitare –  Nicolas Grassone – contrebasse –  Guquet Calendau Peire Damian – claviers
On connaît le «Sub Jazz Project» de l’excellent batteur Rudy Piccinelli, qui chante aussi d’une façon très personnelle, et qui n’est plus à présenter dans la région.  Une autre facette de ce créateur avec ce nouveau groupe
25 février «Yves Scotto Trio»
Yves Scotto – piano – Christophe Le Van – contrebasse –  Philippe Le Van – batterie
Yves Scotto vient de la classe de Guy Longnon. C’est un lyrique plein d’énergie. Avec la Rolls des rythmiques, fidèle s’il en est d’Art Bop, ça devrait groover au sommet.

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11 mars «OriGinE» Christian Brazier Trio
Christian Brazier – contrebasse – Gérard Murphy – saxophones – Nicolas Aureille – batterie
La fine fleur du jazz qu’on connaît bien dans la région. On se régale de la sensibilité du bassiste, de son phrasé lumineux de ses inventions et de sa sonorité profonde avec des notes rondes qui vous entrent par le ventre, de son phrasé viscéral, qui vient de l’intérieur. Notre franco-irlandais Gérard Murphy, l’un des meilleurs saxes  d’aujourd’hui, avec lui c’est l’art de la chauffe. Ajoutez le batteur qui vient du groupe Africa Express, et c’est le feu dans le fort assuré.
25 mars «Paul Desmond Songbox»
Jean Philippe Sempéré – guitare –  Gérard Murphy – sax alto – Christophe Le Van – contrebasse – Philippe Le Van – batterie
On retrouve les musiciens présents dans le Fort en d’autres concerts de ce trimestre, cette fois sous la houlette de du guitariste JP Sempéré, qui venant du rock s’est fixé en jazz, dans la lignée de Kenny Burrell. Cette fois c’est un hommage à Paul Desmond, le célèbre et excellent sax alto du mythique Dave Brubeck Quartet.

Serge Baudot
Ouverture des ortes à 21h – Xoncert à 21h30
Renseignements : 06 87 71 59 30 – michel.le.gat@orange.fr

 

 

 


France 2 – Série-événement
« Le tour du monde en 80 jours » (8×52′)
Dès le 20 décembre à 21.05

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Le tour du monde en 80 jours, la nouvelle série internationale issue de l’Alliance coproduite avec les partenaires européens : RAÏ et ZDF.
Londres, 1872. Le jour où il reçoit une carte postale d’un amour perdu lui reprochant d’être un lâche, Phileas Fogg (David Tennant) perd pied. Cette accusation le bouleverse à tel point qu’il accepte de relever un pari fou : faire le tour du monde en quatre-vingts jours.
Tout porte à douter que
Tout porte à douter que ce gentleman anglais, qui n’a connu jusqu’ici que le confort de son club privé, puisse réussir un voyage aussi risqué et ambitieux.
Fogg sera rapidement rejoint par Passepartout (Ibrahim Koma), un Français vif et malin qui se met opportunément à son service, et Abigail Fix (Leonie Benesch), une jeune journaliste bien décidée à couvrir l’aventure du siècle.

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01 LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01

«Le Tour du monde en 80 jours» est une série d’aventure portée par des personnages hauts en couleur. Au cours de ce voyage initiatique, Fogg, Fix et Passepartout feront des rencontres qui changeront à tout jamais leur manière de voir le monde. Ils devront relever de grands défis qui les amèneront à révéler le meilleur d’eux-mêmes. En se confrontant à de nouvelles cultures et manières de vivre, nos héros poussés dans leurs retranchements comprendront l’importance de la tolérance, de l’ouverture d’esprit et de la confiance, mais aussi celle de l’amour…
Avec David Tennant (Phileas Fogg), Ibrahim Koma (Passepartout), Leonie Benesch (Abigail « Fix » Fortescue), Jason Watkins (Bernard Fortescue), Peter Sullivan (Nyle Bellamy)…
Réalisateur (Ép. 1, 2, 3, 4, 8) : Steve Barron
Réalisateur (Ép. 5, 6) : Brian Kelly
Réalisateur (Ép. 7) : Charles Beeson
Compositeur : Hans Zimmer

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01 LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01

À travers ses coproductions internationales avec l’Alliance (ZDF et RAI), France Télévisions souhaite rassembler les familles autour d’histoires de nos pays qui ont aussi façonné l’imaginaire mondial, et rester au plus proche du public.
Nous sommes fiers aujourd’hui de pouvoir partager avec vous l’une des séries les plus attendues de cette année : Le Tour du monde en 80 jours, l’audacieuse adaptation de l’incontournable roman de Jules Verne. L’enthousiasme de toutes les équipes et de nos partenaires européens a été une vraie force lors des tournages entre l’Afrique du Sud et la Roumanie au pic de la pandémie, et a permis que cette production se déroule dans le respect de toutes les sécurités sanitaires.
Ce projet a été initié avec Simon Crawford Collins (Slim Film + Television), rejoint par Federation. Celui-ci avait l’idée de réaliser une nouvelle adaptation de ce récit d’époque, un scénario qui résonne dans notre monde contemporain avec de multiples rebondissements et un trio de comédiens formidables : David Tennant en Phileas Fogg qui doit se prouver à lui-même qu’il peut réussir, Ibrahim Koma en débrouillard Passepartout, et Leonie Benesch, qui joue la jeune Abigail Fix qui veut démontrer son talent de journaliste à son père conservateur.
Au fil des épisodes, leurs différentes aventures savent encore nous toucher aujourd’hui, par la modernité et la proximité des personnages que les auteurs ont su créer et les comédiens incarner.
Cette superproduction à grand spectacle est une odyssée unique, et nous sommes convaincus qu’elle saura ravir petits et grands.
Manuel Alduy – Directeur du Cinéma et du Développement international de France Télévisions

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01 LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01

Tout a commencé chez un bouquiniste il y a cinq ans.
Nous étions à la recherche de grandes histoires avec du souffle, susceptibles d’embarquer un large public familial. «Le Tour du monde en 80 jours» s’est imposé naturellement.
Et l’aventure a démarré.
Il a fallu réunir les meilleurs talents et partenaires, et rassembler toutes les pièces du puzzle pour monter un projet d’une telle ambition.
Travailler avec l’auteur Ashley Pharoah a été un élément fondateur. Suivi d’autres étapes clés : la collaboration avec France Télévisions puis l’Alliance Européenne, l’engagement de Federation, notre partenaire de coproduction et distributeur, et bien sûr l’accord enthousiaste de David Tennant, entre autres moments charnières.
C’est une satisfaction immense d’avoir pu mener à bien cette série tournée sur deux continents en pleine crise sanitaire. Le résultat dépasse nos espérances.
Rien n’aurait été possible sans l’énergie et la compétence de nos formidables équipes de production, sans le soutien actif de nos diffuseurs et partenaires, sans les talents incroyables que nous avons eu le privilège de réunir à tous les niveaux de la création, de l’écriture à la réalisation et, bien sûr, au casting, avec les merveilleux David, Leonie et Ibrahim.
Simon Crawford Collins – Producteur – Slim Film + Television

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS S01


NOTES de LECTURES

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Mireille CALMEL : Le lit d’Alienor (Ed Collecto – 671 pages)    
A Poitiers, en 1137, Aliénor d’Aquitaine, épouse du roi de France Louis VII le Pieux, fait la connaissance de Loanna de Grimwald ; celle-ci est chargée d’espionner la reine, elle est un peu sorcière, elle a des apparitions de Merlin l’Enchanteur, elle est proche de la nature et soigne avec les plantes. Elle doit réussir à ce que le roi Louis VII se sépare d’Aliénor et divorce, ce qui arrivera  à cause de consanguinité entre les  deux époux, Aliénor très vite se remarie avec le futur roi d’Angleterre : Henri II Plantagenet, ainsi nommé parce qu’il porte une plante de genêt à son chapeau. Il y a dans ce livre un foisonnement de personnages, certains qu’on connaît  un peu comme l’abbé Suger qui commence la construction de l’abbatiale de Saint Denis mais qui mourra avant de la terminer, Thomas Beckett qui finira très mal aussi, etc. Que d’intrigues, vraies ou  fausses se trament ainsi. L’autrice écrit « c’est un siècle de barbarie ! ».
Loanna est donc au service de l’Angleterre. Elle cherche à faire assassiner le roi Louis VII en trompant la confiance d’Aliénor. Une grande croisade va s’organiser  et partir avec armes et bagages et aussi un grand nombre de femmes. Il y aura bien une occasion qui fera que le roi se fasse tuer, espère Loanna, mais cela échoue ! Elle surveille aussi que toute conception d’enfants n’arrive pas à terme entre les époux royaux. Loanna de Grimwald occupe la première place dans ce roman parce qu’elle  est aussi très liée à Aliénor.
Ce roman a le mérite d’éveiller notre curiosité  pour aller voir dans les détails les faits vraiment historiques car ce n’est pas un livre d’Histoire, ce n’est pas un roman de science fiction, malgré les apparitions de Merlin l’Enchanteur, lié à Loanna  qui le prie quelquefois  de l’aider à sortir de situations scabreuses. C’est, en fait un livre d’histoires, avec un petit h et un gros S car, que de rebondissements ! Le roman se terminera quand Loanna aura atteint son but : marier Aliénor d’Aquitaine à Henri II Plantagenet, roi d’Angleterre, deux mois après son divorce. Elle donnera l’Aquitaine à l Angleterre ainsi que huit enfants ! Le 3ème de ses fils : Richard, cœur de Lion,(1157-1199) héritera de l’Aquitaine, ainsi en avait décidé Aliénor mais elle mourra après lui en 1204. Quand cette province reviendra t elle au royaume de France ?  Mais cela est déjà une autre histoire
Ce livre est enrichi de dessins de Pierre Legain et accompagné d’une très belle BD.
Myriam ANISSINOV : Oublie-moi cinq minutes (Ed Seuil – 393 pages.)
Myriam Assiminov est l’auteur de biographies de grands personnages et de plusieurs romans autobiographiques. Celui-ci est son dernier C’est une des plus grandes connaisseuse de la littérature Yiddish et de la Shoa
Dans ce roman autobiographique l’auteure revient sur son enfance à Lyon où s’étaient établis ses parents tous deux juifs nés l’un en Pologne et l’autre à Metz où avait émigré sa famille russe communiste.
Issue d’un milieu très pauvre mais lettré, comme l’étaient les juifs étrangers et ardents communistes de part leur formation. Myriam, tout en admirant son père très travailleur et passionné par son appartenance au parti, est toutefois subjuguée par sa mère, institutrice et militante mais peu disponible, elle la harcelait pour savoir si elle l’aimait ce à quoi elle répondait invariablement  « Oublie-moi cinq minutes ».
Elle nous fait donc partager ce monde pétri d’antisémitisme latent où chacun doit lutter pour sa survie et encore plus dans le monde qu’elle a choisi, celui du spectacle, de la chanson dont elle nous fait un portrait saisissant et plein d’humour. Une longue rétrospective de la guerre à nos jours où elle retrace sa vie et celle de son entourage
Un roman plein de verve et d’amour à travers un parcours atypique et souvent désolant.

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Francesco FIORETTI : Raphaël, la vérité perdue (Ed Hervé Chopin – 286 pages)
Originaire de Sicile Francesco Fioretti est professeur de littérature italienne. Spécialiste de Dante et de la renaissance italienne
L’auteur nous dresse ici le portrait de Raphaël qui n’était pas seulement le grand peintre de la Renaissance mais aussi la victime d’une puissance insaisissable
Cinq cents ans après la mort de Raphaël, il  tente de lever le mystère de son étrange disparition à l’âge de trente-sept ans. Après le décès de Michel-Ange et de Léonard de Vinci Raphaël est reconnu maitre de la capitale. Mais Rome est la ville de tous les complots et dans ce nid de vipères, difficile de trouver sa place..
Lorsque le Pape Léon X le nomme peintre responsable des fouilles archéologiques romaines les choses empirent. Les intérêts multiples autant du Pape que des grandes familles rendent la vie impossible et la mort est au coin de la rue.
Grâce à la verve et l’érudition de l’auteur, le lecteur se trouve pris comme dans un polar dans une œuvre d’art : des morts étranges, inexpliquées sinon inexplicables. Tout s’emmêle ! De l’amour de la haine, des vies désordonnées, le tout mêlé d’accords secrets et d’alliances inattendues.
De la beauté, de la grâce, de l’action, tout est présent dans ce roman brillant d’un auteur magistral de cette époque fabuleuse.
Mais on ne sait toujours pas qui a tué Raphaël !
Eric FOTTORINO : Mohican (Ed Gallimard – 277 pages)
Dans ce quatorzième roman, Éric Fottorino évoque la situation de l’agriculture et de la paysannerie au XXIème siècle en créant le personnage de Brun Danthôme, agriculteur dans le Jura. Brun a 76 ans. Il vient d’apprendre qu’il souffre de leucémie. Cette maladie ne vient-elle pas des pesticides qu’il a épandus pendant des années, alors qu’il s’enorgueillissait d’avoir une augmentation de sa productivité mais qu’il était traité d’agriculteur ? Ces pesticides n’auraient-ils pas provoqué le cancer du sein de Suzanne, son épouse, décédée, quinze ans plus tôt ? Pour Maurice dit Mo, son fils, adepte d’une agriculture raisonnée et écologique, la réponse est claire. Mais les deux hommes ne sont pas d’accord sur l’attitude à tenir sur l’exploitation et le père décidera seul jusqu’à sa mort, y compris lorsqu’il faudra répondre à des propositions d’implantation d’éoliennes sur le domaine, ce qui éviterait la faillite financière.
En quatre chapitres précédés d’une citation tirée des Géorgiques de Virgile et rédigés d’une belle plume classique, l’auteur offre un magnifique hommage à la nature, à la campagne, aux saisons et à ces hommes confrontés aux enjeux de la sauvegarde de notre planète et de l’alimentation de ses habitants.
Chris MARQUES : Si seulement vous saviez  Ed (Flammarion – 250 pages)
Nombreux sont ceux qui ont découvert Chris Marques par le biais de l’émission « Danse avec les stars » dont il est le créateur.
Champion d’Europe et du monde de danses latines et de salons, il est, dans ce milieu, devenu une icône et en France, un artiste fort populaire grâce à ses avis très tranchés et sans concessions en tant que juré de l’émission.
Mais s’il est arrivé à ce degré de talent et de professionnalisme, cela n’a pas été sans travail, sans galères et derrière ce sourire et ses tenues pailletées, il y a un artiste passionné, un homme à qui la vie n’a pas toujours fait de cadeau.
Fou de danse dès son plus jeune âge, il ira dans une école spécialisée de Colmar, où il vit, pour  continuer à 16 ans dans une école de Villeurbanne, avant de s’en aller tout seul et sans argent, vivre sa vie de danseur à Londres, logeant où il pouvait, mangeant quand il pouvait, parlant peu la langue mais, éternel optimiste, ne baissant jamais les bras et croyant en son étoile.
Ses premières compétitions seront très vite couronnées de succès car il est super doué et sa carrière va aller crescendo. Il va rencontrer une danseuse, Jaclyn Spencer, un vrai coup de foudre et les voilà, ne se quittant plus, à la ville comme à la scène, vivant d’amour et de danse. Ils gagneront tous deux de nombreux concours.
Jusqu’à ce qu’il tombe malade en 1999, d’une maladie orpheline et incurable : l’encephalomyétie myalgique, qui, durant des jours, des semaines, l’obligera à rester dans un lit de souffrance mais qui, entre deux crises, ne l’empêchera pas de se remettre à la danse. Il devra vivre avec, avec un traitement et, avec courage et ténacité, en 2003, à un mois d’intervalle, il devient, avec sa femme, champion d’Europe et du monde !
En 2004 il réalise un autre rêve : aller danser à Cuba, pays de ses danses de prédilection et réussira à épater les danseurs cubains et le chef d’état qui l’idolâtrent, malgré quelques sérieuses menaces mettant leur vie en péril. Avec «Jacy», ils se produiront dans le monde entier et en 2011 démarrera la folle aventure de «Danse avec les stars» qui vient de fêter ses dix ans.
Mais leur plus belle aventure se nomme Jackson, leur fils.
Un récit plein de passion, d’émotion, qui nous fait encore plus aimer cet éblouissant danseur.

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Jean-Christophe RUFFIN : Montagnes humaines (Ed Arthaud – 189 pages)
Ce livre est un entretien de Jean- Christophe Rufin avec Fabrice Lardreau.
Jean-Christophe Rufin, originaire du Berry, découvre la montagne  pendant son enfance, il dit s’être « approché de la montagne comme d’une bête à apprivoiser ». Pour lui, l’amitié est renforcée par la pratique de la haute montagne, cela créé des liens immédiats  entre les grimpeurs, ce qu’il appelle « une intimité verticale », c’est le titre de ce premier chapitre
Autrefois, le matériel d’escalade était lourd, aujourd’hui, il est léger, on peut s’entraîner sur les falaises ou même dans un gymnase, il préfère le milieu naturel, il cherche  un rapport charnel avec la roche, peu importe d’arriver au sommet, c’est  le cheminement qui importe , la randonnée est un exercice où on est solitaire, pour grimper, il faut être au moins deux puisqu’on s’assure mutuellement, plus on monte, plus on est au cœur de l’action, c’est un sport où l’argent intervient peu. Amoureux et fasciné par la montagne,  l’écrivain qu’il est considère le lecteur comme un ami de cordée qu’il faut mener de plus en plus loin et de plus en plus haut. La paroi est comme un livre, on progresse de prise en prise comme de page en page.
Dans le deuxième chapitre intitulé « Montagnes humaines » qui a donné son titre au livre, il nous parle de sa « randonnée » vers Saint Jacques de Compostelle et surtout de l’écologie qui doit être un humanisme mais l’équilibre a été rompu, il déplore la disparition des alpages et des paysans en moyenne montagne. On revient à l’écriture, pour lui, écrire ou faire de l’alpinisme, la question ne se pose pas, on fait et c’est tout.
Après cet entretien, il y a des extraits  de « livres montagnards », le premier date de 1940, il est écrit par Dino Buzzati : « le Désert des Tartares », on en avait tiré un beau film où l’on était dans une attente longue, angoissante, de choses qui n’arrivaient pas, durant tout le film comme d’ailleurs dans le livre mais il y avait de magnifiques photos de montagnes
Le deuxième texte de 1963 était de Tita Piaz, le Diable des Dolomites
Le troisième de 1967 écrit par Joseph Kessel : les Cavaliers
Le dernier  de 1968 de Roger Frison- Roche « les montagnards de la nuit »
Ces quatre extraits nous donnent naturellement très envie de lire ces quatre livres
Thomas VDB : Comedian rhapsodie (Ed Flammarion – 264 pages)
Quel drôle de zèbre que ce Thomas VDB, alias Thomas Vandenberghe, comédien, humoriste, musicien, journaliste, chroniqueur… et j’en passe.
Le plus drôle est qu’à part la musique, il n’a jamais eu d’autre envie, qu’il n’a jamais rien demandé et que tout lui est venu par hasard.
Collectionneur obsessionnel de vinyles, puis de cassettes, puis de CD, il s’est laissé porter par la vie en écoutant du hard rock, devenant fan de groupes dont il s’inscrivait à leur club, créant des fanzines jusqu’à ce qu’un producteur l’engage pour les faire en professionnel, et jusqu’à ce qu’il se retrouve rédacteur en chef du magazine Rock Sound. Aujourd’hui comédien et chroniqueur de l’émission « Quotidien », il nous offre, avec un humour décalé, sa jeune biographie, écrivant comme il s’exprime dans la vie, avec un petit défaut : des phrases qui n’en finissent pas, où la ponctuation est souvent oubliée
Il se dit toujours dingo de rock et nous parle de groupes dont certains n’ont fait que passer mais qu’il connaît par cœur.
Aujourd’hui, à peine assagi, il est resté un grand ado dilettante, ce qui ne l’empêche pas de mener une carrière originale qu’il réussit ma foi très bien.
Celui qui a commencé l’animation radio en faisant des pets en direct, a quand même bien évolué en passant de la musique au cinéma, de la radio à la télé, assumant aujourd’hui son métier de comédien dans des one man shows.
Personnage drôle et attachant, il nous affirme toujours qu’il est et restera toujours un névrosé de musique.
Anne BEREST : La carte postale (Ed Grasset – 504 pages)
6 janvier 2003, Lélia, la mère d’Anne Berest, trouve dans sa boite aux lettres une carte postale représentant le Palais Garnier sur laquelle sont écrits quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Que signifie cette mention des prénoms de ses grands parent maternels, de son oncle et de sa tante qui sont morts à Auschwitz en 1942 ?
Cet envoi va être l’occasion pour Anne d’entamer avec sa mère des recherches sur la vie de ses aïeux et de se questionner sur sa judéité, elle qui ne pratique aucune religion. Commence alors un récit passionnant et touchant de la vie de la famille Rabinovitch. Elle est originaire de Russie qu’elle doit quitter en 1919 alors que le star Alexandre III prône un antisémitisme d’État. Certains s’exilent en Pologne d’autres en Palestine. Les pérégrinations amènent Ephraïm, Emma son épouse, et leurs trois enfants Myriam, Noémie et Jacques en France en 1929.
Mais en octobre 1940, les voilà soumis à l’obligation de se déclarer aux autorités pour tous les juifs puis à toutes les horreurs qui vont suivre.
Bien sûr, tous ces évènements ont fait l’objet de nombreux romans mais la plume sensible et pleine de souffle de l’auteur rend passionnant le récit tragique de cette famille dont tous les membres sont de magnifiques personnalités : Ephraïm l’ingénieur inventif qui veut s’intégrer à la France qui l’accueille, Myriam et Noémie les brillantes élèves en philo et littérature, Jacques qui ne ment pas sur son âge à l’arrivée au camp et qui est gazé à 15 ans.
Un beau livre qui a obtenu le prix Renaudot des lycéens.




NOTES de MUSIQUES

Dalida Leroy

DALIDA : Les belles chansons ne meurent jamais (Orlando)
Surprise : dans le dernier «James Bond», qui entend-t-on ? Dalida !
Incroyable mais vrai et même si ce n’est pas la chanson générique, entendre tout à coup «Dans la ville endormie», ça fait tout drôle ! D’autant qu’il existe la version anglaise que William Sheller avait écrite pour le groupe The Irresistibles «My year is a day». WilliamSheller qui lui avait aussi écrit «Je me repose»
Cette chanson a une petite histoire : William Sheller demande à Claude Lemesle, célèbre parolier, de lui écrire un texte. Ce sera « Dans la ville endormie ». Mais il l’oublie et lorsqu’il la donne aux Irresistible, Dalida entend la chanson, veut l’enregistrer et Orlando demande à Lemesle d’écrire les paroles… qui sont déjà la vraie version de la chanson !
Donc, plaisir et émotion à la fois de voir que plus de 30 ans après sa disparition, elle reste toujours présente.
Du coup, Orlando profite de cette aubaine pour nous offrir un disque avec des chansons magnifiques mais qui ne font pas particulièrement partie des grands titres de l’artiste.
On trouve donc entre autres «L’amour qui venait du froid» que lui écrivit Patrick Juvet et qu’il a lui-même reprise, «Je reviens te chercher» que Bécaud lui offrit pour sa rentrée à l’Olympia après son suicide manqué et qu’il a également reprise. Pour ce même Olympia, c’est Michel Legrand qui lui avait écrit «Une vie» . On retrouve aussi une belle chanson d’Alice Dona et Pascal Sevran «Tables séparées» et puis plein d’autres chansons signées de belles plumes, de Domenico Modugno «Ma vie je la chante», Toto Cotugno « Et la vie continuera», Michaëlle et Lana Sébastian à qui elle devait «Gigi l’amoroso», qui lui ont écrit d’autres belles chansons comme « Et puis c’est toi », «Julien» de Sergio Endrico, «Eux» de Pierre Barough qu’on retrouve dans le film «L’inconnue de Hong Kong», où elle joue auprès de Gainsbourg… On devrait toutes les citer mais il y en a 22 et c’est un plaisir très nostalgique que de retrouver ces magnifiques chansons comme «Je m’endors dans tes bras», «Parlez-moi de lui» qu’a aussi chanté Françoise  Hardy… Bref, un très joli disque pour les fêtes même si la pochette avec une photo trafiquée n’est pas vraiment la Dalida qu’on aime. Mais bon, il y a d’autres «vraies» photos à l’intérieur de l’album qui nous rappellent la «vraie» Dalida !
Nolwenn LEROY : La cavale (Polydor)
Un album très attendu que celui de Nolwenn, comme à chaque fois.
Après de grandes chansons «à voix» et une période on ne peut plus bretonne et celtique, elle a choisi de tourner une nouvelle page avec Benjamin Biolay, qui a écrit nombre de ses nouvelles chansons et réalisé l’album avec Pierre Jaconnelli.
Ouverture en fanfare où, contre toute attente, c’est une chanson signée par Adélaïde Chabannes, « Loin » avec fond musical celtique… On ne se refait pas !
On la retrouve encore avec «La houle», «Abysses».
Tout le reste est du pur Biolay, hormis «La cavale», qu’elle a écrit avec lui.
Évidemment, avec Biolay, on entre plus dans un disque intimiste, son image de marque mais on aurait peut-être aimé un peu moins d’uniformité.
Malgré tout, il y a, c’est un fait, de très belles chansons, dont celle, émouvante car dédiée certainement à son fils «Mon beau corsaire».
«Brésil-Finistère» nous envoie un grand bol d’air, d’aventure et de mers mêlées… On revient toujours à la mer ! Comme avec «La houle», encore écrite par Adelaïde Chabannes.
Les chansons de Biolay ont ceci de particulier que des tas de chanteuses différentes peuvent les chanter, de Vartan à Birkin en passant par Carla Bruni.
En fait, c’est la voix de cristal de Nolwenn qui fait toute la différence et qui en fait de petites perles venues de la mer.
En prime, un poster fort original de la belle endormie.

Nicoletta Lenorman

NICOLETTA : Amour & pianos (Pias-Parce que)
50 ans de carrière. Des succès qui ne se comptent plus et pour fêter l’événement, nôtre Nico nous offre son premier disque piano voix, d’ailleurs intitulé «Amour et pianos» accompagnée de deux beaux pianistes : Johan Dalgaard et Jean-Jacques Genevar. A chaque fois qu’ils attaquent une chanson, c’est un tube et ce sont de beaux souvenirs pour des gens comme moi qui sont de la même génération.
De «Mamy Blue» à «La musique» en passant par «Ma vie c’est un manège», «Il est mort le soleil» sur lequel elle a invité la chanteuse Marina Kaye, «Mon Saint-Germain des Près», accompagnée du trompettiste Erik Truffaz, «La solitude ça n’existe pas» de Bécaud et bien d’autres qui sont dans toutes nos oreilles.
Et surprise, une chanson inédite signée Carla Bruni : «Mon Jésus Christ».
Il y a dans ce disque beaucoup de nostalgie, même si la voix de Nico n’est plus aussi puissante qu’avant et dont on entend quelquefois la fragilité.
Mais ça rend le disque émouvant et la photo de la pochette en noir et blanc est très belle et très classe.
Gérard LENORMAN : Le goût du bonheur (GL prod)
Celui qu’on appelait le petit prince, a mis vingt ans pour revenir sur le devant de la scène.
Après de nombreux tubes, de millions de disques vendus, silence radio.
Puis un CD de duos qui mêlait anciens et nouveaux chanteurs et il n’en fallait pas plus pour qu’il nous revienne. Entretemps, il a beaucoup voyagé, hormis deux années de Covid qui lui ont peut-être donné envie de revenir.
Et ce «Goût du bonheur» à un joli goût de retour, de joie, de plaisir.
11 titres, tous plus beaux les uns que les autres, qu’il a composés avec des amis, là encore anciens et nouveaux qui se mêlent dans une fraternité et des moments de charme, d’émotion, comme cette magnifique chanson signée avec Serge Lama «Ma mère», d’autant plus émouvante que celle-ci ne fut pas toujours une mère aimante.
L’ayant connu au début de ses premières chansons, je sais qu’il a toujours été un écorché vif et qu’il lui a fallu beaucoup de résilience pour sortir du chaos que fut son enfance.
Voilà donc que viennent vers lui Vianney  et Bénabar, Nicolas Peyrac et Claude Lemesle, tous tombés en amour pour cet ado de 76 ans à la voix éraillée mais tellement chargée d’humanité.
Peyrac lui envoie du Québec «Et si seulement c’était vrai», Vianney signe «Regarder s’en aller les choses» et «Changer», Bénabar signe «Le cul entre deux chaises», Lemesle «Baby cool».
De petits morceaux de vie, de sa vie, un peut comme une autobiographie musicale.
On partage ce bonheur avec lui.

Niclo Vassili

Vincent NICLO : 10 ans déjà (Play two)
En France aujourd’hui, nous avons deux jeunes voix sublimes qui sont dans l’actualité de cette fin d’année : Amaury Vassini et Vincent Niclo qui fête déjà dix ans de carrière et le fête par ce triple album qui contient toutes les étapes d’une carrière impressionnante, trois titres inédits et un poster.
Un coffret très riche et l’on est époustouflé par tout ce qu’il a fait, de ses albums variété, à ses titres classiques en passant par l’Orchestre de l’Armée rouge, un disque en Espéranto, des duos magnifiques dont l’un des plus beaux est avec Nathalie Dessay avec qui il a interprété «Les parapluies de Cherbourg», choisi par Michel Legrand in person ! Mais n’oublions pas aussi ceux avec Tony Carreira ou encore Sarah Brightman, Nana Moukouri. Charles Aznavour, Julia Migenes…
Alors qu’il était doublure sur la comédie musicale «Roméo et Juliette», il fut le héros de «Autant en emporte le vent»,  «Tristan et Yseult», «West side story».
De la variété à l’Opéra, il peut se permettre de tout chanter tant sa voix est ample et belle… Et il ne s’en prive pas, tant il aime varier les plaisirs, passant de Piazzola à Puccini, de Luis Mariano à,Verdi, de Serge Lama à Haendel, de Lucio Dalla et son fameux «Caruso» à Musumara, jusqu’à Rouget de Lisle et sa «Marseillaise»…
Un magnifique coffret
Amaury VASSILI : We Love Christmas (E47 records)
Comme chaque années nombre nous avons droit aux chants de Noël. Mais celui que nous offre Amaury  a ceci d’original qu’il puise ses chants dans ceux du monde entier, qu’il les a réorchestrés et qu’il nous offre trois duos formidables : Le premier avec Jean-Baptiste Guégan «Silent Night» où leurs deux voix puissantes s’harmonisent merveilleusement. Johnny aurait aimé !
Et puis voilà qu’il nous offre «Have Yourself a merry little Christmas» cette chanson devenue célèbre par Judy Garland puis plus tard, par Sinatra, avec encore une voix incroyable, celle de Roberto Alagna, sur la rythmique de «Boléro» de Ravel. Troisième duo avec une chanteuse peu connue  mais à la voix superbe : Nouheila Capron. Et c’est «Happy X-mas (war is over) plus connue sous la version française d’Hugues Aufray «Stweball».
Après quoi Amaury nous entraîne sur une version originale de l’éternel et increvable succès de Tino Rossi «Petit Papa Noël» auquel il donne un joli coup de jeune. On retrouve l’Amérique à travers «Let is snow» de Sinatra, «Last Christmas» de Georges Michaël (que Dalida chanta sous le titre «Reviens-moi) ou encore « All I want for Christmas is you», le tube de Mariah Carey, chanté aussi en duo avec Elton John et Ed Sheridan. «O Christmas Tree» (Mon beau sapin) que chanta Aretha Franklin devient une très jolie ballade country.  Un brin de rythme jazzy-comédie musicale avec «Jingle bells» et enfin passé la neige de Noël, on se retrouve côté Caraïbes avec « Feliz Navidad» de José Feliciano.
Des classiques, des moins classiques mais tous revus et corrigés par notre ténor à la voix d’or. Voilà un disque qui sort des compils de Noël habituelle.
A noter que vous pourrez retrouver Amaury Vassili le 21 décembre, salle Gérard Philippe à la Garde

Mitchell Vartan

Eddy MITCHELL : Country rock (Polydor)
L’idole des sixties est aujourd’hui devenue un beau patriarche barbu, peut-être plus beau qu’à 18 ans lors de ses débuts.
Mais la voix est toujours identiquement la même.
Avec le temps, le rocker s’est assagi et c’est pour cela que le titre de ce nouvel album «Country rock» annonce la couleur car plus country et bluesy que rock n’roll.
Nombre de ses chansons, qu’il signe comme toujours avec son complice Pierre Papadiamandis, sont plutôt de la veine de «Couleur menthe à l’eau» ou de «La dernière séance».
Ouverture de l’album avec hommage à son ami de toujours, Johnny, avec qui il a débuté et fait la dernière tournée de ce dernier avec Dutronc, la fameuse tournée des Vieilles Canailles. «Un petit peu d’amour» est plein de nostalgie et d’amitié.
Tout comme Sylvie, il y a beaucoup de nostalgie dans ce disque, ce qui n’empêche qu’il y a quelques tempos plus rock comme «Garde tes nerfs» et surtout «C’est la vie, fais la belle», le tube de Chuck Berry «You never can tell» que nombre d’artistes ont repris et même Tarantino dans «Pulp Fiction»
Une très émouvante chanson «Droite dans ses bottes» qui raconte la vie d’une adolescente qui a été violée et qui reste debout malgré tout.
C’est un disque de crooner pour une voix de rocker.
Même s’il termine en feu d’artifice avec… un charleston endiablé : «Ne parle pas de moi» !
Sylvie VARTAN : Merci pour le regard (Sony)
Sylvie Vartan revient avec un album de 14 chansons, on ne peut plus intimistes, nostalgiques, et surtout on ne peut plus personnelles.
On est loin de la Sylvie étincelante de paillettes et de strass et de robes somptueuses, loin de ces shows monumentaux qu’elle nous a offert tout au long d’une carrière incroyable.
Tout comme nous, elle a mûri et elle commence à se remémorer des instants de vie, heureux ou moins heureux. Les au-revoir, les séparations, les souvenirs reviennent et autour d’elle des auteurs, des compositeurs qu’elle aime, qui l’aiment, ça se sent et qui, tel de géniaux couturiers, lui ont cousu des chansons au petit point. Et hormis Dave et Patrick Loiseau qui signent «Ma tendre enfance», à mon avis la plus émouvante, en hommage à ses parents, un duo devenu habituel chez Sylvie, Eric Chemouny et Michel Amsallem qui signent «On s’aime encore mais autrement», «ce jour-là» et «Dernière danse», elle s’est entourée de «petits nouveaux» qui l’ont cernée et lui ont offert des chansons qui s’adaptent à elle comme une seconde peau : «Le bleu de la mer noire» de Clarika, «A deux pas de vous» signée Clara Luciani, «Du côté de ma peine» que lui a offert la Grande Sophie, Elisa Point qui lui a écrit , avec Léonard Lasry «Avec tous ces ne me quitte pas», «Merci pour le regard» qui donne le titre à l’album, «J’emporterai»… Beaucoup de femmes qui ont compris ses joies, ses tristesses, ses failles, ses états d’âme…
Un très beau disque  tout en demi-teinte et loin de ce que Sylvie jusqu’ici nous a donné à écouter.
Mais comme elle le chante pour clore cet opus «Tout reste à dire» (Léonard Lasry) et à chanter certainement.



Marseille – Odéon
Francis PERRIN & la famille Poquelin

FRANCIS PERRIN

Dans la famille Perrin, donnez-moi le père : Francis
Puis donnez-moi la mère : Gersende.
Puis la fille, Clarisse et le fils, Louis.
Qu’ont-ils en commun en dehors du fait qu’ils portent le même nom ?
Ils sont tous comédiens et surtout les voici réunis sur scène pour un Molière : «L’école des femmes».
Grande première. Grande aventure !
L’ami Perrin, dont notre amitié remonte à des décennies, partage son amour pour le sieur Jean-Baptiste Poquelin, avec un autre ami, un autre Francis : Huster.
Ils l’ont joué ensemble et séparément et ne cessent de le jouer au fil des ans.
Ayant un rapport viscéral avec cet auteur, Francis aujourd’hui a un nouveau point commun avec Molière : il parcourt la France avec sa famille et partout il est acclamé.
C’est à l’Odéon, à Marseille, qu’on se retrouve pour la n-ième fois et une fois de plus Perrin/Molière font salle comble.

2 FRANCIS PERRIN

On avait vu Francis et sa femme en scène avec «Même heure, l’année prochaine», pièce qu’avaient créée Jean Piat et Nicole Courcel. Mais là, deux de ses enfants les accompagnent dans cette nouvelle aventure. Surtout Louis qui – Francis et Gersende ne l’ont jamais caché – est autiste et monte pour la première fois sur scène pour un rôle de premier plan, et il s’en sort magnifiquement bien, le bougre ! Il connaît son texte sur le bout des doigts, sans aucune erreur ou hésitation et on sent son plaisir de jouer.
Le voir face à face avec son père est un moment intense, magique, émouvant et drôle aussi car Louis s’investit totalement et il me confiera qu’il adore jouer et qu’il veut continuer à le faire.
Que dire de cette «École des femmes», pièce, qui, avant l’heure, défend les femmes puisque Agnès (Clarisse Perrin), pupille d’Arnolphe (Francis Perrin) est, depuis son plus jeune âge, est tenue recluse par celui-ci avec l’idée d’en faire une femme soumise, incolore, obéissante, servile. Mais ce barbon, ce faux aristocrate, comptait sans la rencontre d’Agnès et de Chrysalde (Louis Perrin) dont elle tombe amoureuse ! Ce dernier hélas, se confie à Arnolphe qui va tout faire pour faire échouer cet amour. Bien sûr l’amour triomphera, avec l’aide de Georgette (Gersende Perrin) et Alain, ses valets.

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Francis a monté cette pièce comme l’avait sûrement fait Molière, en farce avec costumes et maquillages d’époque et c’est très réussi.
Producteur, metteur en scène et comédien du spectacle, il fête joyeusement les 400 ans de Molière avec bonheur, la famille étant réunie sur scène.
Après tout ce combat que le couple a vécu sans lâcher Louis un seul jour, les voir tous ensemble et voir Louis irradier est leur plus belle victoire.
En cette période où Noël approche à grands pas, «Les Perrin» nous ont fait un beau cadeau.

FRANCIS PERRIN

Jacques Brachet
Photocréations.fr


Six-Fours – Six N’Etoiles : LACHEAU a encore frappé !

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Tournée marathon pour quatre mousquetaires qui, depuis quelques années, sévissent dans les salles obscures : Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Elodie Fontan et Julien Arruti.
Complices et ami dans la vie, inséparables à l’écran, il viennent encore de frapper fort !
Après 2 «Baby setting», «Alibi.com», «Nicky Larson» réalisés par Philippe Lacheau et «Epouse-moi mon pote» réalisé par Tarek Boudali, voilà qu’ils déboulent avec «Super héros malgré lui» signé Lacheau.

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Aujourd’hui, Lacheau-Boudali, ce sont nos nouveaux Laurel et Hardy qui font mouche à tous les coups et ce nouveau film, qui sort le 9 février, est aussi frappadingue que les autres, avec un gag à la minute dans une énergie incroyable. On n’a pas fini de rire d’un gag qu’un autre arrive encore plus fou que l’autre, à la hauteur de leur folie, de leur génie, de leur inventivité, ils osent tout, n’ont peur de rien et font rire des salles entières.
C’est ce qui s’est passé une fois encore au Six N’Etoiles où à chacun de leur passage, ils remplissent deux salles et deux salles qui vont exploser de rire.
L’histoire est, une fois de plus, «abracadabrantesque» comme disait Chirac.
Cédric (Philippe Lacheau) est un raté qui veut devenir star de cinéma. Les circonstances font faire que suite de nombreux problèmes, la productrice (Chantal Ladesou) va lui proposer le rôle du super-héros Badman.

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Le tournage commence jusqu’au moment où, tombant sur la tête, Eric perd la mémoire. Au réveil il est dans le costume de Badman avec un sac de billets de banque. Croyant alors qu’il est Badman «in person», que sa femme et son fils sont enlevés (ce qui se passe dans le film) il décide de les retrouver avec ses moyens qu’il croit surpuissants mais qui vont générer catastrophes sur catastrophes, au grand dam de ses amis Adam (Tarek Boudali), et Adam (Julien Arruti), de sa sœur Eléonor (Elodie Fontan) et surtout de son père (Jean-Hugues anglade) commissaire de police qui doit prendre sa retraite mais pas avant de retrouver un schizophrène qui va croiser la route de son fils.
Courses poursuites, coups de théâtre, gags à gogo, tout s’enchaîne à une vitesse grand V pour cet hurluberlu qui ne sourit jamais, qui prend sa mission très à cœur.
C’est un film joyeux, délirant, plein de trouvailles, d’humour, sans que ce soit jamais vulgaire et c’est le genre de film dont on a vraiment besoin en ce moment avec tout ce qui se passe dans la vraie vie et même au ciné et à la télé où les drames et mélodrames ne se comptent plus.
Une grande bouffée d’air frais qui nous redonne la pêche et qui nous fait penser aux plus beaux jours du cinéma muet avec Chaplin, Keaton, Sennett, Lloyd… C’est de la même veine, en couleur et en parlant !

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La pêche, Philippe l’a un peu en berne car il débarque de Saint Domingue :
«J’étais pénard sur la plage au soleil, sous 30° et, après 4 heures d’avion et cinq heures de décalage, je descends à Paris où il fait 0° ! J’ai un peu de mal à m’en remettre !» nous dit-il, couvert d’un gros pull et d’un bonnet… prêt à affronter la neige !
Mais de neige, il n’y en a pas à Six-Fours, pas plus qu’à la Ciotat d’où ils arrivent pour mieux repartit sur la Valette.
Juste le temps pour nos quatz’amis de se sustenter un peu, de faire quelques photos, de passer d’une salle à l’autre pour saluer le public et repartir comme ils étaient venus !
Cette fois, pas de longue interview mais juste un moment d’intimité à la brasserie où nous accueillent Cyril, le maître des lieux et Noémie, directrice du Six N’Etoiles, autour de quelques charcuteries et d’un camembert sorti du four… De quoi bien respirer sous le masque !!!
Pas de débat après le film puisqu’ils ont déjà rejoint le Pathé de la Valette, ultime étape d’une cavalcade bien remplie !

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Jacques Brachet