Archives mensuelles : novembre 2021

Notes de Musiques

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Renaud CAPUCON : Un violon à Paris (Erato)
L’on se souvient du magnifique concert que Renaud Capuçon nous a offert l’été dernier à la Maison du Cygne de Six-Fours.
Nous sortions alors du confinement, l’artiste était heureux de retrouver son public et nous annonçait un nouveau disque… Sans plus.
Ce nouveau disque le voici, superbe double album conçu durant le confinement avec son complice Guillaume Bellom et enregistré dans la foulée.
A heure fixe, durant 56 jours, comme un rituel, les deux musiciens se retrouvaient pour travailler de petites pièces qu’ils offraient sur les réseaux sociaux et qui, au fil des semaines, ont constitué de quoi proposer aujourd’hui ce double album.
Album original, dont on avait eu quelques passages lors de sa venue à Six-Fours et constitué d’œuvres diverses et variées, allant de Haendel à Morricone, de Debussy à Chaplin, de Brahms à Grapelli, d’Elgar à Tchaïkovsky et encore bien d’autres ? En tout 22 pièces où le violon de Capuçon répond avec finesse et dogté au piano de Bellom.
C’est un CD pour tous, mélomanes et néophytes, qui nous offre la joie de la découverte de ces morceaux connus ou inconnus  qu’on ne cesse d’écouter.
Jacques Brachet
VICENTE e MARIANNA (Pan Piper)
De Paris à Salvador Vincent Muller et Marianne Feder nous font voyager par le truchement des rythmes sud américains, essentiellement brésiliens
Un beau sens du rythme, une parfaite diction, la note tenue, la mise en place, voilà pour les qualités de base.
Marianne Feder est chanteuse, autrice compositrice, chef de chœur pour la Philarmonie de Paris. Ici elle joue aussi des claviers, du sax, et se sert de la beatbox et de diverses machines Elle a enregistré avec Daniel Yvinek, Romane, et quelques autres, elle a participé au Festival Banlieues Bleues.
Vincent Muller est chanteur et multi instrumentiste : guitare, cavaquinho, basse, percussions. Il s’est produit au sein de plusieurs batucadas. Lui aussi a participé à  quelques festivals, notamment avec Marianne.
Les deux chanteurs s’expriment sobrement, avec décontraction et beaucoup de charme, en restant dans le médium des voix, si bien qu’on se laisse envoûter. Marianne possède une voix un peu acidulée qui vibre adorablement dans l’aigu, l’écouter sur « Absinthe absence ». Vincent possède, lui, une voix chaude, caressante ; l’écouter sur « Les bras de Poséidon ». Les deux voix associées fonctionnent comme un instrument, séparément elles sont en contrastes séduisants. Un bel exemple avec « Un amour d’hiver », qui fait penser au « Jardin d’hiver », chanté par le regretté Henri Salvador.
Un morceau bienvenu, qui décale, non chanté, un poème dit à deux voix, « L’attente », accompagné par la seule rythmique.
Les morceaux sont chantés en français, sauf « O xote do peixe e da borboleta » en bilingue français-portugais. A noter que le livret donne les paroles des chansons.
Un disque charmeur, réjouissant, solaire, qui entraîne au rêve.

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Yves CARINI : The Way You Are (Yesansa)
On présente partout Yves Carini comme un crooner. Je veux bien mais c’est n’avoir jamais entendu Frank Sinatra, Nat King Cole, Dean Martin, Leonard Cohen ou chez nous Sacha Distel, Yves Montand, par exemple. Les crooners ont en général une voix de baryton, profonde et chaude. Or Yves Carini possède une voix placée du côté ténor, voire ténor léger.
Yves Carini n’est pas un débutant puisqu’il a sorti son premier album en 2005, celui-ci est le troisième. Il a participé à des festivals, chanté avec nombres de musiciens. La mise en place est impeccable, les arrangements sont faits pour lui, pourtant je suis loin d’être convaincu. Je lis des tas de louanges, de références et d’influences grandioses sous la plume de nombreux chroniqueurs, loués soient-ils !
Yves Carini s’attaque à des thèmes éternels (9 sur 11 titres) comme l’ « Hymne à l’amour », interprété hélas d’une façon assez mièvre. Et d’autres avec plus de réussite. Pour moi les moins intéressants sont ceux avec grand orchestre. Je le trouve bien meilleur en tempo rapide sur les thèmes en compagnie d’un petit ensemble qui groove parfaitement, par exemple « Sous les mains d’Elsa ». Une belle réussite avec « Les mots bleus », qu’il chante d’une façon très proche de celle de Christophe.
Le chanteur a des qualités indéniables, mais de là à crier au chef d’œuvre.
David LINX : Be my Guest – The Duos Project
J’écoute le chanteur (et aussi pianiste) belgo-parisien, David Linx, depuis ses débuts dès les années 90. Lors de ses premiers concerts sa façon sinusoïdale de chanter la mélodie en se baladant sur une grande tessiture, le plus souvent vers l’aigu m’agaçait assez. Mais j’avais déjà le sentiment d’entendre quelque chose de nouveau. Puis le temps passant, les concerts et les disques se succédant, la voix a muri, prit du grave, du grain, s’est assagie, et on peut dire que David Linx a inventé une nouvelle et belle façon de chanter le jazz, avec une voix puissante, sans vibrato, à l’image du son de trompette de l’une de ses idoles, Miles Davis
D’abord batteur, élève de Kenny Clarke, il passe au chant en 1988. Il connaît ses premiers succès à la fin des années 90 en duo avec le pianiste Diderik Wissels. S’y ajoutera parfois un autre fidèle, le batteur Christophe Walemme, avec lesquels il continue à chanter. Puis il parcourt le monde en chantant avec les plus grands.
Le revoici pour une série de 15 duos, avec à chaque fois un invité différent, le duo étant une de ses formations favorites.
Il serait trop long de présenter chaque duo, et pourtant ils le mériteraient tant ils sont denses et différents chacun, montrant toutes les facettes de David Linx.J’en sélectionnerai quelques-uns qui me semblent mettre en avant la diversité de l’art du chant du jazzman. Un des thèmes les plus joués, marqué par les plus grands jazzmen de l’histoire, « ‘Round Midnight », en faire une approche nouvelle ? Mission impossible, et pourtant notre chanteur y réussit en beauté avec la complicité expressive du pianiste Tigran Hamasyan. C’est le modèle du chant linxien. Longues tenues filées, arabesques sur une grande tessiture, éclats subits, émotion retenue. « Vanguard » avec le pianiste Ran Blake, minimaliste ici, avec des accords très personnels, des petites phrases, en contraste avec le chant. « Emportez-moi », le poème d’Henry Michaux, derrière lequel le guitariste Marc Ducret peaufine un contrechant à la guitare saturée. « Letter to Trevor » qui débute le disque, un texte de James Baldwin, dit par son neveu Trevor Baldwin, enluminé par la voix de David Linx. « Tonight you belong to me » avec le banjoïste chanteur Rani Weatherby, ambiance country avec un scat (rare chez lui) de David Linx. « The Bystander Effect » avec Diderick Wissels au piano et aux effets, un rap complètement déjanté. « Pagina de dor », chanté en portugais, accompagné par Hamilton de Holanda à la guitare portugaise. Un véritable fado qui dégage une grande émotion avec son parfum de saudade.
Ce disque est peut-être l’œuvre majeure de David Linx ; en tout cas une des grandes voix d’aujourd’hui.

Serge Baudot

 

Cristal Records CR 345 – « The Duos Project » sorti en novembre 2021.

 

 

Serge Baudot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yves CARINI : The Way You Are (Enregistré en France et USA en 2021 – Yesansa 171746)
On présente partout Yves Carini comme un crooner. Je veux bien mais c’est n’avoir jamais entendu Frank Sinatra, Nat King Cole, Dean Martin, Leonard Cohen ou chez nous Sacha Distel, Yves Montand, par exemple. Les crooners ont en général une voix de baryton, profonde et chaude. Or Yves Carini possède une voix placée du côté ténor, voire ténor léger.
Yves Carini n’est pas un débutant puisqu’il a sorti son premier album en 2005, celui-ci est le troisième. Il a participé à des festivals, chanté avec nombres de musiciens. La mise en place est impeccable, les arrangements sont faits pour lui, pourtant je suis loin d’être convaincu. Je lis des tas de louanges, de références et d’influences grandioses sous la plume de nombreux chroniqueurs, loués soient-ils !
Yves Carini s’attaque à des thèmes éternels (9 sur 11 titres) comme l’ « Hymne à l’amour », interprété hélas d’une façon assez mièvre. Et d’autres avec plus de réussite. Pour moi les moins intéressants sont ceux avec grand orchestre. Je le trouve bien meilleur en tempo rapide sur les thèmes en compagnie d’un petit ensemble qui groove parfaitement, par exemple « Sous les mains d’Elsa ». Une belle réussite avec « Les mots bleus », qu’il chante d’une façon très proche de celle de Christophe.
Le chanteur a des qualités indéniables, mais de là à crier au chef d’œuvre

 

 


Événement – France 2 : Emma Bovary
d’après l’œuvre de Gustave Flaubert
Lundi 13 décembre à 21.05

EMMA BOVARY
Camille Metayer

France Télévisions poursuit la relecture des grands noms de la littérature française, ancienne ou contemporaine comme avec « Germinal », « Le tour du monde en 80 jours », » Les particules élémentaires » mais aussi « Madame Bovary ».
France 2 apporte un regard nouveau au classique de Gustave Flaubert. La fiction éponyme, réalisée par Didier Bivel, prend comme point de départ le procès intenté en 1857 à l’écrivain pour outrage à la morale publique et religieuse.
À l’époque, le roman qui mettait en lumière le désespoir et l’ennui d’une jeune femme romantique malheureuse dans son mariage, prisonnière des conventions sociales de l’époque et coupable d’adultère avait choqué une partie de la société corsetée et conservatrice du Second Empire.

EMMA BOVARY EMMA BOVARY EMMA BOVARY
Thierry Godard – Alexandre Brasseur – Alexandre Blazy

Note d’intention de la direction de la fiction française de France Télévisions
S’emparer de notre patrimoine littéraire est une de nos missions. Se rassembler autour de nos grandes œuvres, nos grands auteurs de la littérature française, et ainsi permettre de ressentir et de partager l’universalité de certains personnages, de certaines histoires, de certaines époques, c’est cela aussi l’enjeu du service public.
Gustave Flaubert, dont nous commémorons la naissance, fait partie de notre patrimoine, de notre histoire commune. Adapter un tel chef-d’œuvre éveille l’envie, la curiosité, le plaisir… Comment rester au plus près de cette jeune femme au destin tragique qui rêve d’un ailleurs ? Comment ancrer résolument Madame Bovary dans la modernité ?
Telles sont les réflexions qui ont accompagné la naissance de notre Emma Bovary, que nous sommes très heureux et fiers de partager avec le public.
Anne Holmes et France Camus

EMMA BOVARY
Julien de Saint-Jean – Camille Metayer – Thierry Godard

Résumé 
1857. Tribunal. L’accusation et la défense sont prêts à s’affronter. Au milieu, Flaubert. C’est son procès. Madame Bovary est jugée coupable pour outrage à la morale publique et religieuse. La plaidoirie débute, puis le roman prend vie. L’histoire d’Emma se déploie sous nos yeux. Le procès nous ramène à la réalité par interstice et anime le débat sur la condition des femmes à cette époque. Quelle sentence pour Flaubert ? Quelle sentence pour elles, pour toutes les Emma ?
Auteurs : Natalie Carter & Eve de Castro
Réalisateur : Didier Bivel
Avec  : Camille Metayer (Emma Bovary), Thierry Godard (Charles Bovary), Grégory Fitoussi (Rodolphe), Laurent Stocker (Pinard), Dominique Pinon (Homais), Alexandre Brasseur (Senard), Laurent Bateau (Lheureux), Alexandre Blazy (Flaubert), Julien De Saint-Jean (Léon), Marie Narbonne (Félicité), Laurent Spielvogel (Juge), Idriss Hamida (Le Curé)…
À noter que vendredi 17 décembre sur France 3, Emma Bovary sera aussi à l’honneur dans « Le cinéma de minuit » avec la diffusion du film » Madame Bovary », signé Claude Chabrol


Joyeux Noël à Sanary !

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Noël est arrivé à Sanary-sur-Mer ! Depuis quelques semaines déjà, notre douce ville s’est
parée de ses plus belles lumières pour illuminer le regard des petits… comme des grands qui
retrouvent, émerveillés, leur âme d’enfant…
Insuffler l’esprit des fêtes de fin d’année dans ce contexte particulier, était cher au cœur
de ceux qui ont œuvré des jours durant, à transformer Sanary en une multitude de « Choeurs
de Lumière ». Car à Sanary, Noël se prépare dès janvier !
Déambulez en famille ou entre amis le long du port, où ses traditionnels pointus étincellent
de magie. Découvrez la « Balade féérique de Noël », où les sapins décorés de rouge et d’or
subliment les univers des bulles de Sanary et autres surprises lumineuses…
Et surtout, retrouvez vos commerçants préférés auprès desquels vous pourrez dénicher les
plus beaux présents et préparer la plus belle table de fête, pour un heureux noël à Sanary !

Lancement des festivités – Samedi 27 novembre
Messe à 17h en l’Eglise Saint-Nazaire,
Soirée des illuminations à partir de 18h30 sur le Parvis de l’Eglise, avec Joyfully Gospel,!
Feu d’artifice à 19h sur le port.
Venez visiter les crèches provençales installées au cœur de ville :
Hall de la Mairie – Médiathèque Jacques Duhamel – Chapelle Notre-Dame de Pitié – Eglise Saint-Nazaire – Place Chanoine Arnaldi, crèche grandeur nature sous une tente berbère
Embrasements & feux d’artifice sur le port
Feux d’artifice : samedi 27 novembre et mercredi 22 décembre à 19h – Embrasements : vendredi 3, samedi 11 et mardi 14 décembre à 19h
Ferme de Noël
Dès le mercredi 1er décembre, une ribambelle d’animaux attendra, tous les jours, les familles place des Poilus : chèvres miniatures, moutons du Cameroun, plusieurs espèces de canard (Mandarin, Carolin, Chili…), mais aussi balades en poney (de 10h30 à 12h30 puis 14h30 à 18h30 avec temps de repos d’une demi-heure entre ces horaires pour le bien-être animal) pour passer un bon moment à la petite ferme de Noël !

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Parades
– « La féérie rouge », samedi 4 décembre – 18h sur le port
– « Le voyage au pays imaginaire avec Wendy et Peter », mercredi 8 décembre – 18h sur le port : Une parade moderne, joyeuse et dansante qui nous transporte en une pensée vers le pays de l’imaginaire où tous nos rêves d’enfant se réalisent.
– « Le bal des cygnes », vendredi 10 décembre – 18h sur le port
– La parade des peluches, mercredi 15 décembre – 15h30 sur le port, le quai Esmenard et l’allée
– Parade lumineuse – samedi 18 décembre – 18h sur le port : Une parade de qualité au cœur des fééries de Noël avec 2 compagnies de France et d’Italie aux costumes lumineux. De la douceur et de la poésie dans la mise en scène de ces papillons de nuit, pour un moment magique et féerique qui saura faire rêver le public vers un monde enchanté !
– Parade lumineuse « Les poupées géantes & les tambours », par la compagnie Transe Express – mardi 28 décembre – 18h sur le port : Six poupées géantes aux robes crinolines démesurées glissent à travers la foule. Telles des Poupées sorties d’un vieux coffre à jouet, elles enchantent le public avec leur répertoire alliant compositions originales, chansons populaires et grands airs lyriques. Une clique de Tambours rutilants s’agite dans leurs jupons. Les voix cristallines de ces divas contrastent avec les roulements saccadés des petits soldats de plomb. S’ensuit un jeu de va-et- vient entre la prestance des unes et l’espièglerie des autres, un échange musical constant qui vient soutenir les situations jouées par les comédiens au gré du parcours de la parade.
Noël en musique :
– Jazz en déambulation : vendredi 3 décembre, de 10h30 à 12h et de 15h30 à 17h30 sur le port
– Le 5 décembre, retrouvez la Compagnie NID’OC « BESTIARI » de 15h à 18h, sur le port et dans les rues du cœur de ville : Tout droit sorties d’un vieux grimoire oublié, des créatures à la fois étranges et fabuleuses resurgissent du passé… « Bestiàri » rappelle à lui les bêtes fantastiques de Provence. Issues des légendes racontées autrefois par les anciens au coin du feu, la Bête de l’Estérel, la Lycastre de l’île de Porquerolles, la sorcière de la Fontaine des deux lions, et autres êtres malicieux, vous emporteront dans un monde de magie, de musique et de jonglerie.
– Animations dans les rues avec le Jazz Band « Les lutins malins » : dimanche 12 décembre, de 10h 30 à 12h et de 15h30 à 17h30 :
Fêtez Noël en jazz ! Puisant dans le vaste répertoire des fameuses « Christmas Songs », cette formation vous fait revivre les très célèbres « Jingle Bells » et autres « White Christmas », alternant ballades d’hiver et styles New Orléans enlevés !
– Concert de noël « Le chant des étoiles » : samedi 18 décembre de 14h à 17h, parvis de la Mairie
– Jazz en déambulation : samedi 18 décembre, de 10h30 à 12h30 et de 15h à 17h
– Concert d’orgue : les dimanches 19, 26 et mercredi 29 décembre à 16h Eglise Saint-Nazaire
– Concert « Noël en Gospel » : mercredi 22 décembre à 17h sur le parvis de l’Eglise Saint-Nazaire
– Concert Middle Jazz orchestra : jeudi 23 décembre à 17h sur le parvis de l’Eglise Saint-Nazaire

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Salons des créateurs « Chœurs de créateurs »
Les créateurs et artisans locaux vous proposent leurs savoir-faire uniques ! L’occasion rêvée de découvrir et soutenir la création locale pour vos cadeaux de Noël !
Les week-ends du 4, 5 et du 11, 12 décembre de 9h à 19h, quai Marie Esménard.
Spectacles de marionnettes : Les dimanche 5, mercredi 8 et dimanche 19 décembre ainsi que le dimanche 2 janvier à 15h30, sur les allées d’Estienne d’Orves.Mais aussi à la Salle Barthélémy de Don, toutes les heures à partir de 14h et ce, jusqu’à 20h. Dernier spectacle à 19h ! Salle ouverte de 14h00 à 20h00 tous les jours, du 1er décembre au 2 janvier sauf les 25 décembre et 1er janvier.
Spectacles de magie au Petit Galli : Du 18 décembre jusqu’au 2 janvier à 16h, 17h et 18h (sauf les 19, 25 décembre et 1er janvier) – Ateliers créatifs et exposition interactive à l’Espace Saint-Nazaire. Du 18 décembre jusqu’au 2 janvier de 14h à 18h (sauf les 25 décembre et 1er janvier)
Goûter des enfants : Jeudi 23 décembre – 15h30 sur le port : Arrivée des rois mages à Sanary, pour le traditionnel défilé de l’Epiphanie ! Samedi 8 janvier – 15h sur le port
Chaque année, les associations de la commune s’unissent pour célébrer l’Epiphanie, marquant la fin des festivités de Noël. Le défilé s’étend dans les ruelles de la ville et finit devant l’Eglise Saint Nazaire pour la Bénédiction du Père José. Une tradition bien ancrée à Sanary, pour un moment familial, festif et coloré autour d’un cortège costumé très attendu des visiteurs !

Durant 3 long week-ends, pour faire ses achats de Noël et profiter des animations sereinement,
les parcs de stationnement sont offerts !
Les 27 et 28 novembre, puis les 3, 4, 5 et 17, 18 et 19 décembre 2021. + des navettes tous les vendredis, samedis et dimanches du mois de décembre de 14h00 à 21h00 : du parking du Jardin d’hiver au centre-ville (arrêt de bus du Gymnase Brunel).

 


La Seyne – Casino Joa
Véronique JANNOT, marraine du festival «Femmes !»

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Elle était très attendue, Véronique Jannot, pour fêter le vingtième anniversaire du festival «Femmes !» dont elle est la marraine.
Mais ce n’était pas la comédienne célèbre grâce à nombre de séries à succès comme «Le jeune Fabre», «Pause café», ou «Joëlle Mazart» qui en fit une icône de plusieurs générations, mais la réalisatrice qui partit sac à dos pour le Népal, rencontrer des femmes admirables nommées «Dakinis» qui sont, comme le décrit le titre de son documentaire «Le féminin de la sagesse».
Pourquoi aller si loin découvrir ces femmes ?, Véronique s’en explique :

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«A 22 ans, j’ai été très malade et je n’ai pu m’en sortir qu’à travers la spiritualité. Je me suis alors rendu compte de tout l’espace qui me manquait. Avec mon métier, j’ai beaucoup voyagé mais lorsqu’on est comédienne, on est  chouchoutée, entourée et l’on ne voit pas tout ce qui se passe autour de nous, surtout dans de tels pays. Du coup, j’ai eu l’envie d’aller vers ce pays du bouddhisme, de rencontrer les femmes car si l’on parle beaucoup de ces sages masculins, il y a leur pendant féminin qu’on appelle les Dakinis.
Elles sont au service du peuple, ce sont de vrais maîtres féminins qui sont plus dans l’ombre des hommes mais qui font un travail remarquable avec patience, spiritualité, avec un amour infini. Le langage Dakini se palpe, découvre nos failles et les Dakinis aident les maîtres à leur propre révélation.
Grâce à elles, des milliers d’enfants ont pu être sauvés de toutes les exactions chinoises, ont pu apprendre à lire et écrire et surtout à être soignés.
Elles ont créé des associations qu’elles ont appelé « des graines d’avenir ». C’est pour cela qu’à mon tour, en revenant du Tibet, j’ai créé l’association qui porte ce nom et dans laquelle je m’investis. Il s’agit de parrainer des enfants pour les aider à grandir, à devenir des hommes et des femmes. J’en ai parrainé trois dont une est finalement devenue ma fille à 15 ans. Elle a 23 ans aujourd’hui. Ça a été le cadeau final de cette expérience».

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C’est en 2002 que le projet de ce documentaire lui est venu, qui n’a pas toujours été facile à réaliser, qui a mis du temps à se concrétiser jusqu’à voir le jour en 2009.
Le voyage non plus n’a pas toujours été facile mais Véronique dit aujourd’hui que c’est la plus belle aventure de sa vie.
Elle a pu entre autres rencontrer des femmes admirables comme la sœur du Dalaï Lama, qui a créé des écoles pour les enfants
«Aller vers ces femmes est quelque chose qui vous attrape au cœur, c’est une aventure que j’ai vécue de tout mon être, de toutes mes forces, avec un bonheur infini. Avec aussi beaucoup d’émotion, lorsqu’on voit comment les femmes ont été suppliciées, maltraitées par les chinois, emprisonnées. Sur ces 300 femmes enfermées, sept seulement ont survécu.
Mais l’âme tibétaine est d’un amour infini et elle perdure malgré tous les problèmes que continue à avoir ce peuple. J’ai rencontré des femmes magnifiques et je garde toujours des relations avec celles qui sont encore en vie.
C’est un beau voyage extérieur et intérieur qui perdurera toutes ma vie».

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Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de Six-Fours, Virginie Peyré, Valérie Hishfield, Béatrice Métayer, coordinatrice du réseau Capsein
et la marraine du festival, Véronique Jannot

Il est vrai que Véronique nous offre là un film fort en émotion, en nous faisant découvrir un peuple qui sourit tout le temps malgré tout ce qu’il a traversé et qu’il traverse et ces femmes de l’ombre méritaient largement qu’elles soient mises en lumière, reconnues et remerciées.
Le Casino Joa était plein à craquer et après le film, Véronique Jannot fut assaillie par un public ému, voulant en connaître encore plus.
Luc Patentreger, président du festival, a réussi une magnifique soirée d’ouverture et la marraine a été à la hauteur de ce festival qui rend honneur aux femmes et qui fêtait son vingtième anniversaire.
A noter, en fond de cette soirée, la très belles exposition de portraits de femmes, réalisée par Emilie Delamoriniere et l’ami Pascal Scatena, dont Virginie Peyré et Valérie Hishfield font partie.

Jacques Brachet


TELETHON : Six-Fours déplace des montagnes

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On ne compte plus les heures que Dany Cayol a donné et donne tout au long de l’année à ce bel événement qu’est le Téléthon.
Fourmi infatigable, se dépensant sans compter, dès qu’un Téléthon est terminé elle s’occupe du suivant, allant d’associations en associations pour leur demander un peu de leur temps, de leur talent, de leur passion, de leur aide pour organiser durant quelques semaines des événements qui feront entrer de l’argent dans l’escarcelle de cette œuvre caritative.
Elle se dépense sans compter, avec une infinie gentillesse, une grande bonté, tout cela bénévolement. Mais elle est patiente, elle sait convaincre et rares sont ceux qui déclinent son invitation à donner un peu de leur temps car elle sait y faire la bougresse !
Cette année encore, des animations tout azimut vont s’éparpiller dans tout Six-Fours. Il faut voir le programme pour le croire !
Nous vous laissons le découvrir.

Novembre :
Activités diverses au Collège Reynier
EHPAD La Rose de Noël confection et ventes objets divers
du 15 au 30/11 actions/ventes EHPAD Les Jardins de Provence
Foyer des Amis des Playes et de la Reppe diverses actions dans les diverses sections
Voyages et Loisirs Culturels diverses actions dans toutes les sections
Cuvée d’Automne diverses actions dans toutes les sections
Bibliothèque Pour Tous ventes livres dans leurs locaux
Centre Aéré vente objets divers aux Roches Brunes
21/11 Rugby Club Six Fours/Le Brusc match c/ US Mourillon entrée exceptionnellement payante
Jeudi 25 novembre
LP La Coudoulière vente chocolats confectionnés par les élèves
17h30 défilé aux lampions auxPlayes, animation musicale  Pôle Santé des Playes
Vendredi 26 novembrele PC sera dans le hall du Stade du Verger
10h/20h Slot Racing 83 course endurance
journée : Les Amis de Janas et du Cap Sicié sortie mycologique dans le massif
Bibliothèque Pour tous et Jeunesse : ventes livres Intermarché et Carrefour Market
Du vendredi 17 h au samedi 27 à 17 h challenge relais vélo par les élus
18 h défilé aux lampions centre ville avec le Réveil Six Fournais
20h Palais des Sports de la Coudoulière : spectacle Palais des Sports de la Coudoulière avec Intemporis Jazz, Studio S, Etincel, zumba groupe de Pauline Durkalec, orchestre Laid Back Company, sono Jean- MarcViguier
20 h Kanku Dai Karaté, Judo, Kempo Budo Halle du Verger  démonstration, initiation
à partir de 20 h MNS Aquagym Fun initiation piscine de Six Fours

Dany
Dany Cayol

Samedi 27 novembre – le PC sera dans le hall du Stade du Verger
Journée : Les Rameurs du Brusc et  l’association des Plaisanciers Sports et Loisirs Nautiques (Coudoulière)
Journée : animation musicale centre ville par Didier CORAZZA Starscool
Journée : Karting de Six Fours 2€ reversés sur toutes les sessions
Bibliothèque pour Tous et Jeunesse : ventes Iivres Intermarché et Carrefour Market
10h/20h : Slot Racing 83 course endurance
Matin : Badminton associatif démonstration Halle du Verger
Matin : Kiwanis Bourse aux jouets  au parking du Verger
Matin : Cuvée Automne organisation randonnée dans Six Fours
Matin Jeunes Sapeurs Pompiers visite dans les Résidences Autonomie et après-midi  tour de ville et visite Jardins de Provence et Rose de Noël
15h/18 h Tennis de Table Championnat Palais Sports de la Coudoulière
Après-midi  La Philharmonique la Six Fournaise, le Studio S, grand spectacle place des Poilus
Après-midi Loisirs et Solidarité des Retraités place des Poilus : stand vente articles patchwork
Du 29/ au 3/12  LP Coudoulière vente café, chocolat, crêpes
Dimanche 28 novembre
Après-midi : K Dance spectacle Salle André Malraux
du 1er au 10 Décembre
Lycée de la Coudoulière exposition sur le handicap des personnes célèbres et ventes de crêpes
Jeudi 2 décembre
12h/13h LP Coudoulière exposition sur le handicap (classe Mme Juston TCAP)
Soirée Association Rapatriés loto Salle André Malraux
Vendredi 3 décembre
Journée : Collège Font de Fillol course-relais, diaporama
Après midi : Club de Bridge tournoi Salle de la Mascotte
Samedi 4 décembre
9h/16h Rugby Club Six Fours/le Brusc animations diverses autour du rugby
Après-midi Gymnastique Artistique salle de la Mascotte 2 spectacles-démonstration
Dimanche 5 décembre
13h/17 h Club de Plongée piscine municipale  initiation et baptêmes
15h  Comité des Fêtes loto salle Malraux
Samedi 18 décembre
15h/18h Tennis de Table Tournoi des Mandarines  Palais des Sports de la Coudoulière
Après midi Club Escrime halle du Verger tournoi adultes
Dimanche 19 décembre
Après midi Club Escrime halle du Verger tournoi enfants
Dimanche 16 janvier 2022
après-midi Starscool concert salle Daudet
Actions diverses : Six Fours Handisport,  Bibliothèque pour Tous,
Six Fours/Le Brusc Football Club,  collecte aux matchs
Date à préciser : Théâtre de Fortune, comédie-saynètes (Photo)

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Les jeunes talents du Théâtre de Fortune, créé et animé par Marie-Paule Martinetti

Dons : Association Matriochka, Lou Raioulet, FNACA, Six Fours vous Accueille, Amis du Jumelage, EMOA Mutuelle du Var, Donneurs de Sang, Club Philatélie, Rotary La Seyne/Six Fours les Plages, Starmelody, Arts et Nuances (tableaux), Secours Catholique,  Echanges de Savoirs
Encadrement des animations par la Police Municipale. Des urnes seront disposées sur les différents lieux de manifestations, une participation minimum de 2€ est souhaitée.
Nous vous accueillerons et recevrons vos dons au quartier général Hall du Stade du Verger le vendredi 26 et samedi 27 – Téléphone pour renseignements 06 15 08 77 42
Nos partenaires :  EMOA Mutuelle du Var, Crédit Mutuel, Spar Six Fours, Casino, Intermarché, Carrefour Market, les boulangeries de la ville, les services mairie.
Évènements à suivre en direct sur le site Facebook de la mairie et ouest-var.net

 



Jocelyne CAPRILE : 60 ans et la Légion d’Honneur !

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Je vous ai déjà parlé de cette femme formidable qu’est Jocelyne Caprile qui, venue d’Alger, s’est installée à 10 ans à Six-Fours où elle a ouvert une teinturerie après avoir fait ses classes, a étudié le métier de fond en comble, portant haut ce métier jusqu’à devenir, à 40 ans, un des meilleurs ouvriers de France. Dix ans après, alors conseillère municipale à la Mairie de Six-Fours, elle reçoit des mains du maire Jean-Sébastien Vialatte, l’insigne de l’Ordre National du Mérite. Entre temps, à 20 ans, elle épouse Roger, son grand amour, à 30 viennent s’ajouter Alexandre et Emmanuelle, ses deux magnifiques enfants.
Les décennies lui portent chance puisque voilà que pour ses 60 ans, Yannick Chenevard, vice-président sur Conseil Départemental du Var, premier adjoint au maire de Toulon, lui remet la Légion d’Honneur.

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Jocelyne, Roger leurs fils, belle-fille, petite fille

Ah, j’ai oublié une décennie : A 50 ans, elle créé un second pressing à Toulon avec sa fille !
La cérémonie a donc eu lieu ce 13 décembre à la Mairie d’Honneur de Toulon, jour de l’anniversaire de sa maman choisi par elle pour cette belle fête, entourée de toute sa famille dont Roger son mari au regard bleu on ne peut plus amoureux, ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants, ses amis, dont quelques meilleurs ouvriers de France venus la soutenir, nombre de personnalités* et ce fut un grand moment d’émotion qui lui prouva toute l’amitié, la tendresse et aussi l’admiration que tous lui portent.
Car au-delà de ce parcours sans faute où elle fut et est une épouse, une mère, une femme politique et surtout une femme de cœur et de courage, elle n’a cessé de s’occuper des autres, entre autres des femmes ce qui fut l’un de ses combats majeurs.
Dès son élection de meilleur ouvrier de France, elle rejoignit très vite Jean-François Girardin, le président de cette société, jusqu’en en devenir vice-présidente et son combat pour les femmes étant permanent, elle est arrivée à éditer un magnifique livre sur les femmes qui ont reçu cette belle récompense. Et un second tome est en préparation.

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Yannick Chenevard remet à Jocelyne la Légion d’Honneur

Mais il faut préciser que son combat ne s’arrête pas là puisque, avec Yannick Chenevard, ils s’unissent pour défendre et valoriser l’apprentissage et l’artisanat.
Comme on le voit, Jocelyne est une femme de ressources, une combattante, qui a su mêler toutes ses fonctions avec passion, courage, entourée d’un cocon d’amour de sa famille (Ils sont sept enfants). Car cette famille respire l’amour.
On a pu en avoir la preuve lors du repas qui réunissait tout ce beau monde à l’Auberge du Mont Salvat à Six-Fours, pour fêter dignement ces deux beaux événements.
Et elle n’était pas au bout de ses surprises, ses deux enfants lui ayant réservé un discours qui fit monter les larmes à tout le monde, tant il y avait d’amour et de tendresse mais aussi d’admiration pour leur mère.

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Et puis, après l’émotion la joie car ils leur avaient concocté des paroles sur la musique de «Bella Ciao», devenue pour la circonstance  «Bella Joce», reprise en cœur par toute l’assistance.
La soirée se termina par un immense gâteau illuminé de feux de Bengale.
Une nouvelle décennie s’ouvre aujourd’hui pour notre Jocelyne… Et quelle surprise va-t-elle encore nous concocter pour ses 70 ans ?
Car… Caprile… ce n’est pas fini, loin de là !!!

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Jocelyne et sa fille

Jacques Brachet

*Parmi les personnalités : Jean-François Girardin, président de la Société Nationale des Meilleurs ouvriers de France. André Bendano, président U2P région Sud. Philippe Guy, représentant M Vincent Verlhac, directeur de la Carsat Sud-Este. Jean-Daniel Tavé, représentant de la Chambre des Métiers. Alain Marais et Pierre Lasbordes, de la délégation de la Légion d’Honneur. Alain Griset, Ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, qui a soutenu son dossier auprès de la Grande Chancellerie. Et nombre de meilleurs ouvriers de France.
** MOF : Meilleur ouvrier de France

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NOTES de MUSIQUE

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RODOLPHE LAURETTA – KREOLIA
Rodolphe Lauretta, de parents guyano-antillais, est un jeune saxophoniste bien dans la lignée de certains jazzmen d’aujourd’hui qui puisent dans différentes cultures musicales pour faire leur cuisine, sans échapper aux modes. Pour son deuxième opus il a fait appel à quelques invités de sa sphère. La chanteuse Geneviève Artadi qui s’exprime gentiment sur « Anticipation ». Une autre chanteuse, Ruppert Pupkin,  qui s’exprime elle aussi gentiment sur une rythmique intéressante. On a droit à un rappeur, Med, mode oblige, sur « Brazilian Truth ». Un autre chanteur, Dwight Trible,  apparaît sur « We all are one ». La plupart des thèmes écrits par le leader lui-même (sauf « Haïti » d’Alain Jean-Marie) reposent sur des arrangements de cuivres à l’unisson, qui échauffent les morceaux. Les rythmiques son assez mécaniques. A noter de bons solos du trompettiste Olivier Laisnay et du ténor Rodolphe Lauretta. Ajoutons qu’il fut l’invité de quelques grands festivals dont Jazz à Vienne, Jazz in Marciac, Jazz sous les Pommiers, Martinique Jazz Festival…
KREOLIA – 11 titres – Cristal Records CR 344 (l’AUTRE distribution)

TIM CHESLEY – THE LAST BLUE SKY
Tim Chesley est un auteur compositeur, interprète, guitariste franco-américain. Il apprend le solfège dès l’âge de 6 ans, à 15 il fonde Macbeth, un groupe de métal, puis ce sera Aloxe. Premier album solo en 2006, année où il est sur la scène australienne. En 2018 il signe chez Cristal Records, et voici en 2021 son premier CD avec ce label.
Une voix virile, bien timbrée, souple, qui reste dans le médium, avec du charme. A la guitare il fait preuve d’un jeu sobre, sans effets inutiles, accompagnement en accords, arrangements simples, belles lignes mélodiques, un peu toutes semblables. Il joue aussi de la basse et des claviers. Il est bien entouré par Julien Vonarb (g, clav, effets), Aurélien Ouzoulias (dm, perc), Céline Radlo (voc), Eva P de la Chapelle (voc sur Dreamers).
Voilà un musicien qui fait revivre le slow,« When Love Will Reign », qui n’est pas sans évoquer les Platters, ou encore « Dreamers ».
Un disque agréable, d’une atmosphère automnale, parfait pour la saison.
The Last Blue Sky – 5 titres – Revolver Records (www.timchesley.com)

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ARWAH HURRA – SARAB
On nous dit qu’en arabe Arwah Hurra signifie âmes libres et Sarab mirage. Est-ce à dire que les âmes libres sont des mirages. Non, on est bien sur terre, avec une musique totalement libre, jouée et créée par les fondateurs du groupe, la chanteuse et musicienne franco-syrienne Climène Zarkan et le guitariste Baptiste Ferrandis.  Pour ce nouvel opus ils ont étoffé « Sarab » en ajoutant 4 musiciens : Thibault Gomez (piano Fender Rhodes, voix) Robinson Khoury (trombone, voix) Timothée Robert (basse électrique) et Paul Berne (batterie), plus quelques invités sur quelques thèmes ;  tous musiciens venus d’univers divers.
Climène Zarkan possède une voix de soprano pleine de charme, de tendresse et chargée d’émotion, avec quelques fois des inflexions qu’on trouve dans les voix des Balkans. Qu’on l’écoute sur « Yally shaghalt al bal » qui démarre sur une prenante plainte orientale et qui se termine en rock oriental. Les arrangements sont souvent dans l’esprit des arrangements à l’unisson des violons dans la musique égyptienne, par exemple, créant ainsi des sonorités nouvelles. A noter un excellent tromboniste, Robinson Khoury, très jazz, dans le style de Gary Valente, et qui est pour beaucoup  dans le réussite de nombreux morceaux.
« Nanuh Haraq » débute en français nous disant que le mot étranger est un verbe ; un morceau étrange avec un beau passage de Climène, puis c’est un rock très en colère.  « Ma bahwa had » est une sorte de rap très enlevé, entrecoupé  d’unissons de tout le groupe, et ça chauffe. Le morceau éponyme qui termine le disque démarre rubato piano-voix, suit un long solo guitare saturée, on revient voix et groupe pour finir sur un beau solo de trombone. Une fin en beauté pour ce disque, qui marie savamment diverses atmosphères pour donner un coup de neuf à la musique orientale.
L’Autre Distribution – 12 titres enregistrés à Bruxelles.

OCTANTRION II
Octantrion est un groupe de néo folk avec pour bagage musical des musiques de Scandinavie et d’Islande. Voici son deuxième disque après Octantrion I en 2014.
Le groupe se compose de Eléonore Billy et Gaëlic Chambrier à la voix et aux différentes harpes et autres instruments. Ils se sont étoffés en invitant 6 musiciens
Blandine Champion (basse), Cécile Corbel (harpe celtique), Julien Lahaye (tombak), Xavier Milhou (contrebasse), Eric Pariche (voc) et Christophe Piot (batterie), qui tous chantent en solo ou dans les chœurs.
Par le choix des instruments anciens, des mélodies, des légendes nordiques, et des éléments atmosphériques comme inspiration, on entre dans un univers dépaysant et très prenant. A rebours de l’utilisation du folklore celtique tel que l’a fait, par exemple Alan Stivell qui joue la carte pop-rock, on reste près des traditions avec cependant un traitement rythmique souvent assez pop-rock, et des ensembles qui sonnent country, ou irlandais.  Mais toutes ces musiques ont des points de rencontre. On pourrait parler de country nordique.
Les arrangements sont denses et servent excellemment la mélodie, brisant souvent le côté répétitif des airs. Il y a de la profondeur et du charme dans tous les morceaux. Peu importe les intentions premières, la musique est là. Et puis quelle belle occasion d’écouter toutes ces harpes merveilleuses et cristallines qui vous emporteront au pays d’Odin et de ses corbeaux.
Octantrion II  – (15 titres) – Quart de Lune – UVM distribution/IDOL

Serge Baudot

 

 

 

 

 

 

 



NOTES de LECTURES

rufin vingtgras graziani

Jean-Christophe RUFIN : Les flammes de pierre (Ed.Gallimard – 354 pages)
Un très beau roman d’amour et de montagne.
De montagne où vit Rémy, guide-alpiniste qui, après un fâcheux accident, doit restreindre ses appétits  de cimes  mais qui va, toujours aidé de son frère alpiniste lui-aussi, en faire un métier. Domaine qu’il fait découvrir aussi à ses clients qu’ils encadrent chaque week-end vers des sites prestigieux des alentours de Chamonix. C’est alors qu’une jeune parisienne passionnée de nature va le rejoindre pour ces week-ends d’aventures et de découvertes loin de Paris.
A tel point que la passion des roches et des défis posés par ce cadre divin les amènera à se connaitre, se défier, s’aimer, s’éloigner, en proie à une grande passion amoureuse qui va les déchirer, les rapprocher. Mais à quel prix !
Splendide roman de nature et de découverte que l’auteur nous offre avec une fougue, une justesse de sentiments et une passion, tant pour le cadre que pourl’amour des deux héros.
Un grand moment de bonheur pour qui aime la montagne, fabuleux décor de cette aventure humaine.
Belle écriture comme d’habitude, enlevée et pleine de fougue et de passion
Marie VINGTGRAS : Blizzard (Ed de l’Olivier – 183 pages)
Pourquoi s’installer dans ces terres froides d’Alaska ? C’est à n’y rien comprendre décide Bess, qui suppose qu’ils aiment les grands espaces, comme si l’expression en elle-même était une formule magique qui résolvait tout.
En effet, résoudre un problème  c’est bien la question que se sont posés Benedict, Freeman, Cole et Bess.  Ils se connaissent tous par force, s’entraident parfois, se jalousent aussi, se surveillent, se convoitent. Mais quelle est la véritable raison de leur installation dans ces régions si hostiles et inhospitalières ?
« Je l’ai perdu, j’ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l’ai perdu. » Les premiers mots du roman de Marie Vingtgras plongent immédiatement le lecteur dans une atmosphère angoissante. Cet enfant est perdu dans le blizzard, l’angoisse règne désormais dans la petite communauté, il faut impérativement le retrouver et vite.
En courts chapitres éclairant la personnalité de chacun, l’auteur révèle des caractères remplis de mystères, de secrets qu’ils ont enfoui au plus profond d’eux-mêmes. Benedict se sent responsable de ce petit être, le fils de son frère disparu mystérieusement, lui le célibataire qui repousse tout engagement et que la situation extrême oblige à réagir vite, Bess a trouvé refuge en Alaska pour étouffer sa trop grande souffrance à la mort de sa sœur, Freeman homme noir, ancien militaire survivant de la guerre du Vietnam doit assumer la mort de son fils, un acte qu’il doit expier. Tous fuient la réalité et une vérité trop lourde à porter et c’est ce petit garçon perdu dans l’immensité hostile des lieux, en plein blizzard qui va tous les réunir pour le sauver et se sauver eux-mêmes.
Un premier roman choral qui démonte avec finesse des personnages ayant fui la société, mais qui se relèveront, feront face à leur douleur et l’assumeront
Stanislas GRAZIANI : Le cauchemar de Socrate (Ed Beaurepaire-  270 pages)
Stanislas GRAZIANI, réalisateur et scénariste français, publie son premier roman, mettant en scène Daniel Dravot, maire de Granville en Normandie et son protégé Tom, orphelin par sa faute et artiste raté.
Dravot vient de perdre les élections alors que des soupçons de blanchiement de fraude fiscale et de harcèlement sexuel ont été étalés au grand jour quelques temps avant le vote. Alors que son ami Tom tente de l’empêcher de se suicider en sautant du haut d’un pont, les deux hommes tombent dans le vide. Entrainés dans une faille spatio-temporelle, ils se retrouvent dans la Grèce antique à Athènes. Commencent alors de folles aventures au cours desquelles Dravot mettra en application ses méthodes douteuses de politicien cynique et corrompu du XXIème siècle au sein de la Boulé et parmi les citoyens grecs à l’époque de Socrate, Platon, Diogène et Périclès.
Beaucoup d’invraisemblances, des anachronismes, de nombreux jeux de mots, plus ou moins drôles, un style peu soutenu. Cela parait totalement assumé car le but de l’auteur est de faire une comédie un peu grinçante et totalement déjantée pour mettre à mal les dérives de notre propre société et de notre démocratie actuelle.
A lire pour un bon moment de détente.

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Elisabeth BARILLE : Sur les pas de Shiva, en Inde dans la lumière d’Arunachala(Ed Desclée de Brouwer-171 p)
Alors que l’ensemble de son œuvre a été couronnée en 2021 par le grand prix de littérature Henri Gal décerné par l’Académie Française, Françoise Barillé vient de publier pour la collection « Rencontrer le sacré », le récit de son dernier voyage en Inde au cours duquel elle a voulu explorer le temple de Tiruvannamalai, ses ashrams et sa colline sacrée Arunachala, à une centaine de kilomètres de Pondichéry.
Fille d’une catholique et d’un orthodoxe, Elizabeth Barillé a été attirée par l’Inde dès son premier séjour alors qu’elle avait 20 ans. Dans une quête de compréhension de qui elle était, elle a fait douze voyages dans ce pays qui est celui du sacré. Il y a trente ans alors qu’elle rencontrait l’exploratrice suisse Elsa Maillart, celle-ci lui parlera de son séjour dans les années 1940 auprès de son maître Bhagavan à Tiruvannamalai. Et voilà qu’elle aussi fait le voyage dans ce lieu et qu’après s’être imprégnée de ce temple dédié à Shiva, elle monte la colline sacrée.
Nous partageons ses interrogations sur la vie, la mort, l’esprit qui habite les lieux mais ses tentatives de réponse intuitives par le biais de l’hindouisme ont du mal à nous convaincre.
Adrien NASELLI : Et tes parents ils font quoi ? (Ed Jean-Claude Lattès – 280 pages)
Enquête sur les transfuges de classe et leurs parents
Très beau travail de recherche et de comparaison que cette étude d’un jeune issu lui-même d’un milieu modeste qu’il ne renie pas et qui se penche sur ses comparses ayant réussi «socialement» et intellectuellement à franchir les étapes qui les ont conduits à des postes prestigieux grâce à leurs études et leur ténacité, aux bonnes rencontres et ce que l’on appelle «transfuges de classes»
Présentés un peu comme un reportage de personnages plus ou moins prestigieux comme : Aurélie Fillipetti, Ali Rébeihi, Thoaî, Rokhaya Dialo, Il les replace dans leurs contextes historiques, sociaux, issus de l’immigration, pauvreté et les évoque un peu comme une chronique «people» pas désagréable du tout à lire, en évoquant les divers parcours qui ont été les leurs.
Un peu gêné au départ par l’écriture inclusive que l’auteur pratique, on se fait assez vite à ce mode  de lecture globale qui ne nous est pas étrangère.
Très bonne exposition de ces parcours atypiques étudiés avec sagesse et compétence, la parole recueillie à la source est sensée. Reste un problème que l’auteur n’a pas encore résolu : la difficulté souvent à communiquer avec leurs propre parents, la distance étant tellement énorme qu’elle crée un fossé que les sentiments seuls aident à franchir.
Restent l’attendrissement, le respect, l’amour

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Marc DUGAIN : La volonté (Ed Gallimard- 284 pages)
Il faut s’avouer vaincu si l’on veut perdurer» et «Nos parents connaissent la seule postérité qui vaille, qui n’est pas celle de l’œuvre mais celle de l’être perpétué chaque jour dans sa descendance».
Deux phrases prises au début et à la fin du roman de Marc Dugain, des phrases qui donnent le ton de ce combat qu’est la vie du père de l’auteur, issu d’une famille de marins bretons, élevé dans la valeur du travail et le respect humain. Ce père atteint par la poliomyélite à l’adolescence subira de nombreuses opérations et ne pourra se déplacer sans béquille. Une force de caractère exceptionnelle le mènera à faire de très belles études scientifiques et à partir dans les lointaines colonies françaises de Nouvelle-Calédonie.
Il épouse une brillante jeune fille dont le père, gueule cassée de la guerre de 14 lui servira de modèle pour l’écriture de  La chambre des officiers». Marc Dugain parle de ce père aux idées de gauche très avancées, reconnait la vie facile des expatriés et la difficulté du retour en France, une France qui, grâce à de Gaulle, a  le développement de l‘indépendance énergétique avec la création de la force nucléaire. Et toujours cette volonté d’avancer coûte que coûte avec une béquille soit, mais avancer toujours.
Pour le deuxième fils qu’est Marc Dugain, c’est aussi le combat pour exister, se rebeller contre ce père trop imposant, ce couple amoureux trop exclusif marqué par la doctrine marxiste.
Pas besoin de chercher où commence le roman ou la vérité, qu’importe, Marc Dugain fait le portrait très attachant d’un homme atteint physiquement mais que la seule volonté a forgé en être d’exception.
Un bel hommage. En fait un roman d’amour.
Myriam BOYER : Théâtre de ma vie (Ed Seuil – 187 pages)
Myriam Boyer, hormis le fait qu’elle a un fils qui se nomme Clovis Cornillac, est l’une de nos plus grandes comédiennes française, souvent comparée à Simone Signoret… et plus encore en vieillissant.
C’est une actrice à deux faces : celles qui, née dans une famille communiste et pauvre, a orienté sa carrière sur des films non commerciaux mais qui défendaient le cinéma social dans la presqu’ombre des grandes idées populaires, avec des réalisateurs comme Chantal Ackerman Taner, Mocky. Et celle qui a conquis ses galons de grande comédienne avec des films signés, Zidi, Lelouch, Blier, Corneau Sautet, partageant la vedette avec des stars comme Piccoli, Reggiani, Montand …
Sans oublier cet américain original qui fut son mari : John Berry. Situation ambigüe : cette femme du peuple qui ne s’est jamais sentie à sa place au milieu des stars de cinéma, qui est restée une femme simple, a tout à coup mené, durant plus de dix ans, une existence de star avec cet homme qui ne se refusait rien, belle voitures, palaces, voyages au bout du monde… Juste pour lui faire plaisir !
Mais elle est également une femme de théâtre magnifique et là aussi, elle n’a jamais choisi la facilité en jouant avec Koltès, Chéreau, Lavelli, Büchner, Romain Gary duquel elle fut proche et vit dépérir sa femme Jean Seberg.
Cette comédienne toute en élégance, pudeur et sobriété, n’a jamais été dans démonstration : un regard, un silence… tout est dit.
Ses choix ont souvent été à contre-courant d’un cinéma «de mode», même si pour cela beaucoup lui tournaient le dos. Et ce n’est pas pour rien qu’elle devint scénariste, réalisatrice, productrice, quitte à se ruiner.
Marquée par une enfance difficile, c’est pour cela qu’elle s’est rapprochée de comédiens blessés par la vie comme Patrick Dewaere ou Philippe Léotard.
Par contre elle nous parle des relations abominables avec Niels Arestrup dont la réputation sulfureuse est connue. Grand comédien mais homme inhumain, jaloux, violent, après ses accrocs avec Miou Miou ou Isabelle Adjani, qui ont osé en parler, ce qu’il a fait avec Myriam Boyer est innommable. Elle a dû aller jusqu’au procès contre ses malversations… Et elle l’a gagné !
Elle vient de tourner avec son fils «C’est magnifique» dont Clovis nous a parlé lors de sa venue au Six N’Etoile dont une salle porte son nom.
Elle nous raconte d’ailleurs sa gêne au mariage de celui-ci, mariage très «people», très brillant où tout le gratin artistique était présent. Elle s’y sentit mal à l’aise, alors qu’elle est la mère du marié, entourée d’artistes qu’elle connaissait mais où elle ne se sentait pas à sa place, même avec des artistes comme Jean Dujardin, Nicolas Bedos ou Kad Mead, avec qui elle a tourné.
Ce sont les séquelles d’une jeunesse rude, malmenée pour laquelle elle n’a pas su tourner la page.
Un livre à la fois magnifique et émouvant qui retrace la vie d’une petite fille qui, en grandissant, n’a toujours pas sa place dans un milieu fait de faux semblants.
Françoise BOURDON  : Les héritières de la salamandre
(Ed Les Presses de la Cité –  552 pages)
En regardant un reportage télévisé, Esther Leavers, pianiste connue, vivant en Angleterre, découvre le témoignage d’une santonnière, Alexandra Mayer qui vit à la Roque sur Pernes, en Provence. Ce qui l’intéresse surtout, c’est qu’elle reconnait dans ce nom, celui de jeune fille de sa mère, originaire, elle aussi, d’une région d’Europe qui n’est plus : le Banat.
Esther est divorcée, elle n’a plus que son frère Nathan et ses souvenirs familiaux pleins d’ombres. Elle veut la connaître et part en Provence. … Au fil de leurs souvenirs, renaît une incroyable odyssée, menée par les femmes de la Salamandre, nom donné au futur domaine, d’où le titre.
Le roman est composé de trois parties, chacune d’elle  aurait pu faire un roman, dans chacune des parties, les chapitres s’entrecroisent, les uns se passent en 1965, les autres commencent  en  1767 et nous racontent tout  ce que va vivre cette famille qui quitte sa Lorraine natale car elle n’est  assez fertile pour les faire vivre. Ils partent avec des voisins et rencontreront d’autres personnes sur la route. Le Banat est leur destination, c’est un territoire au sud de l’Autriche. Marie Thérèse d’Autriche, l’Impératrice avait proposé ces terres, de l’argent et du matériel agricole à qui voulait venir faire fructifier ce pays. Ils ont été des migrants heureux avec toutes ces promesses. Le voyage, assez difficile,  est raconté, il s’effectue en carrioles, tirées  par des chevaux, et compte plusieurs milliers de kilomètres. Les gens font connaissance entre  eux ; des liaisons se créent. On finit par arriver, ils s’installent et travaillent dur, aussi bien les femmes que les hommes, il y des mariages et des naissances, un arbre généalogique se trouve au début  du livre, on doit s’y reporter parfois pour arriver à suivre, surtout si on abandonne le livre quelques jours !
Les années se succèdent jusqu’à  aujourd’hui. Et l’histoire va continuer avec « ces nouveaux » cousins qui viennent de se retrouver. C’est une immense saga, une grande  fresque où on apprend beaucoup de choses, psychologiques, géographiques et historiques.
On ne s’ennuie jamais malgré la longueur du livre et le résumer s’avère très difficile, donc prenez le temps de le lire !

Harchi boissard

Kaoutar HARCHI : Comme nous existons (Ed Actes Sud – 140 pages)
C’est un témoignage émouvant d’une « fille à ses parents »
Kaoutar Harchi retrace avec émotion l’amour de ses parents Hania et Mohamed, ils se sont vus et se sont aimés, mariés, ont mené une vie honnête de travail, de respect pour les anciens et pour leur pays d’origine le Maroc. Un père et une mère qui ont bravé les traditions et inscrit leur fille dans une école catholique, une école où elle connaitra la petitesse, le racisme à son encontre mais aussi l’éveil vers ce qui sera sa vie plus tard, la sociologie.
Kaoutar Harchi se livre et reconnait la difficulté d’appartenir à un groupe sans le trahir, un groupe qui établit une hiérarchie,  l’existence d’un monde inférieur et d’un monde supérieur, un monde qu’elle a réussi à apprivoiser non sans souffrance. Elle parle sans équivoque du racisme qui accompagne les peuples colonisés, une guerre intérieure qui est livrée «à toutes les filles musulmanes, enfants de mères et de pères musulmans, sœurs de frères musulmans, de culture, de corps, d’âme et de sang musulman».
Kaoutar Harchi écrit, c’est l’essence même de son existence, elle écrit ce qui s’est imprimé très tôt dans sa mémoire, elle écrit car l’écriture acte et fixe sur papier ce qui d’ordinaire était refusé, tu, ignoré, dominé. Un acte qu’elle doit à Hania et Mohamed, deux parents qui acceptent avec humilité de voir leur fille poursuivre des études, accéder à un monde différent du leur mais où elle évoluera et s’accomplira.
Ce récit est bouleversant de sincérité et devrait être lu et diffusé car il prouve la richesse des cultures, des cultures qui ne doivent pas se dresser les unes contre les autres, mais bien au contraire se reconnaitre et se respecter.
Janine BOISSARD : «Ne pleure plus, Marie» (Ed Fayard – 114 pages)
Avec Janinine Boissard, c’est toujours une surprise qui nous attend au coin d’un nouveau livre.
Surprise agréable car elle sait, mieux que personne, parler des choses de la vie, de la famille et nous emporter dans son histoire dès les premières pages.
Ici encore, c’est une surprise puisque ce n’est pas un roman classique mais un échange épistolaire.
Lors d’une conférence qu’anime Marie, institutrice,  sur l’adolescence à Poleymieux-au-Mont-d’Or, un certain Jean est séduit par ses propos pleins d’émotion et décide de lui écrire.
Non pas par un mail perdu au milieu d’autres, mais «à l’ancienne», une lettre écrite à la main, sur du beau papier, comme ça ne se fait plus beaucoup de nos jours, hélas.
Curieuse d’abord, elle décide de la lire, la trouve touchante et décide de lui répondre.
Ainsi va débuter une aventure épistolaire entre eux, passant de propos autour de sa conférence, des enfants, pour aller, de lettre en lettre, dans une plus grande intimité, jusqu’à ce tutoiement qui vient s’installer tout naturellement.
Mais elle lui impose un pacte : ne pas se rencontrer, de ne pas s’envoyer de photos même si, au fur et à mesure, les choses prennent une tournure plus qu’amicale, chacun racontant sa vie à l’autre de plus en plus intimement.
Jusqu’au jour où elle lui avoue avoir un lourd secret qu’elle a promis de ne jamais divulguer à sa mère, femme hautaine, qui la méprise, l’humilie et l’a obligée à se marier alors qu’elle était , à 16 ans, éperdument amoureuse d’un étudiant de 18 ans. Malgré ses 40 ans, elle reste sous son emprise tout comme son père sous sa coupe également mais qui, lâche et soumis, n’a rien fait pour arranger les choses.
C’est alors que sa fille Aude, qui a découvert cet échange de courrier, se met à son tour à écrire au fils de Jean, Lucas, pour essayer de dénouer les fils d’une histoire qui tourne à l’amour mais dont Marie ne veut pas franchir le pas.
A force de pousser ses parents dans les derniers retranchements, elle découvrira ce secret de famille en menaçant ses grands-parents de ne plus les voir. C’est son grand-père qui finira par tout divulguer.
Par ailleurs, vient s’immiscer l’histoire d’un enfant ignoré par sa mère, ce qui ne peut que toucher Marie, son histoire ayant beaucoup de points communs avec la sienne. Elle fera tout pour sauver cet enfant mal aimé.
On se prend à très vite aller de lettre en lettre afin de découvrir, tout comme dans un thriller, le fin mot de l’histoire.
Une histoire qui, comme tous les romans de Janine Boissard, est fait d’humour, de tendresse, d’émotion. On s’attache, dès les premières lettres à ce duo romantique.
L’écriture est belle, l’histoire à la fois émouvante et surprenante lorsque, à la fin, tout s’imbrique dans une belle histoire mal commencée mais qui, certainement, finira bien.
On vous laisse la découvrir !

 



Inédit – France 2 : l’Art du Crime – saison 5
A partir du lundi 22 novembre à 21.05

L'ART DU CRIME S05

«L’art du crime» fait son retour sur France 2 avec une saison 5 inédite, après le succès d’audience de la saison 4 qui avait rassemblé en moyenne 5 millions de téléspectateurs (19,3 % PdA).
Dans cette nouvelle saison de «L’art du crime», Antoine Verlay (Nicolas Gob), flic brillant mais sanguin, et Florence Chassagne (Eléonore Bernheim), historienne de l’art talentueuse mais fantasque, se confrontent aux passions dévorantes et créatrices de deux immenses artistes de notre patrimoine : Camille Claudel et Eugène Delacroix. Passions qui poussent les deux héros, en écho, à se questionner sur leurs sentiments l’un pour l’autre.
Réalisatrice : Léa Fazer
Scénaristes : Angèle Herry-Leclerc & Pierre-Yves Mora
Avec Nicolas Gob (Antoine Verlay), Eléonore Bernheim (Florence Chassagne), Philippe Duclos (Pierre Chassagne), Benjamin Egner (Alex Prado), Dounia Coessens (Juliette Mariton) …

L'ART DU CRIME S03 L'ART DU CRIME S05

Lundi 22 novembre à 21.05
Episode 1 : Un cœur de pierre
Guests : Barbara Shultz, Florence Pernel, Garance Thénhault
Antoine et Florence doivent d’abord élucider le meurtre d’une riche collectionneuse, grande amie de Pierre Chassagne, passionnée de Camille Claudel. Tandis que l’enquête les entraîne jusqu’au musée Rodin, tous les indices ramènent à la douloureuse histoire d’amour que Camille Claudel a connue avec Auguste Rodin. L’amour blessé peut-il rendre fou au point de tuer ? Serait-ce la clé de l’énigme ?

L'ART DU CRIME S05 5

Et prochainement à 21.05
Episode 2 : Le code Delacroix
Guests : Mathieu Madénian, Fauve Hautot
C’est au musée du Louvre qu’Antoine et Florence démarrent leur seconde enquête. Un homme, grand amateur du peintre Eugène Delacroix, a été assassiné, après avoir admiré le fameux tableau La Liberté guidant le peuple. Seul témoin du drame, Simon, un adolescent aux facultés mémorielles extraordinaires. S’il n’a pas vu le visage du meurtrier, son hypermnésie pourrait néanmoins mettre les enquêteurs sur sa piste. Simon est désormais en danger. Poursuivis par des tueurs, Antoine et Florence doivent prendre la fuite avec lui et le protéger.

L'ART DU CRIME S05