Archives mensuelles : janvier 2021

Six-Fours : Le Six N’Etoiles a ouvert ses portes…
Pour une visite flash !

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En ce samedi hélas pluvieux, le Six N’Etoiles de Six-Fours a rouvert ses portes le temps d’un instant pour s’associer à une opération «Théâtres ouverts» lancée dans notre région.
Même si ce n’était que pour un moment, quel plaisir, quelle émotion (n’ayons pas peur des mots !) que de se retrouver dans le hall de ce cinéma six-fournais, de se rasseoir sur les fauteuils qui nous ont tant manqués, de revoir la lampe magique se rallumer sur l’écran blanc de nos nuits trop longues sans cinoche et d’être accueillis par toute l’équipe du cinéma dont on imaginait le sourire derrière ces maudits masques !
Notre Six N’Etoiles s’est donc associé à cette manifestation en précisant bien que ce n’était pas un mouvement insurrectionnel irresponsable mais simplement l’appel au secours d’un secteur – comme beaucoup d’autres ! – en souffrance.

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«La culture – devait préciser Noémie Dumas, directrice du lieu –  on ne  peut vraiment pas la laisser crever, merci au soutien des spectateurs, des médias, de l’équipe de la mairie et de l’équipe du cinéma au complet autour de moi, aujourd’hui, c’est une grosse dose d’émotion que vous nous procurez et on en a besoin…» ;
Ainsi avons-nous eu le plaisir de partager un instant fugitif de bonheu,r de nous retrouver, même loin les uns des autres, assis comme au bon vieux temps, attendant avec impatience les images qui, durant un moment, nous ont fait croire qu’on s’éveillait d’un long cauchemar.
Bonheur hélas de courte durée mais qui nous a tout d’abord permis de découvrir un clip irrésistible. Vous vous souvenez tous de cette chanson que chantait Baloo dans le dessin animé de Walt Disney : «Il en faut peu pour être heureux» ? En voici une version très inattendue, à la fois très drôle mais aussi très triste car Baloo nous rappelle tout ce qui reste fermé à cause de cette pandémie qui n’en finit pas… Il en faudrait peu pour être heureux, c’est vrai,  mais la voix de Baloo nous rappelle qu’aujourd’hui «la Culture on peut la laisser crever» car c’est ce qu’il est en train d’arriver aujourd’hui aux théâtres, aux cinémas, aux lieux de cultures, aux restaurants, aux salles de sport… Tout ce qui nous rendait heureux… Mais c’était avant…

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Suite à ce clip et comme il faut essayer d’optimiser la situation (difficilement mais il faut y croire !) nous avons découvert la bande-annonce de trois films qui devraient sortir en ce moment mais qui, comme beaucoup d’autres sont reportés. Ainsi a-t-on pu voir quelques images de «Adieu les cons» de et avec Dupontel, avec Virginie Effira, «OSS 117 Alerte rouge en Afrique Noire» de Nicolas Bedos, avec Jean Dujardin et Pierre Niney et «Aline» de Valérie Lemercier avec Céline Lemercier ou… Valérie Dion… A vérifier !
Enfin, hommage a été rendu à Jean-Pierre Bacri décédé voici peu et auquel le Six N’Etoile aurait bien voulu en faire plus en passant plusieurs de ses films. On dut hélas se contenter de quelques bandes annonces mais cela nous a rappelé quelques grands moments de cinéma et combien, derrière ce visage souvent buté et colérique, l’acteur-réalisateur-scénariste avait un talent immense.
Et pour clore le tout, comme le clip de Baloo était sous-titré, Noémie a improvisé un karaoké où le public a chanté «Il en faut peu pour être heureux»… version Covid !
On aurait bien voulu prolonger ce moment de communication cinématographique et l’on ose espérer que très vite tout recommencera.
En tout cas, merci au Six N’Etoiles pour ce joli moment qui commençait à n’être qu’un lointain souvenir.

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Jacques Brachet



Julie ZENATTI… Un retour pop et seventies

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J’ai connu Julie Zenatti à ses débute dans la comédie musicale «Notre-Dame de Paris», puis nous nous sommes souvent rencontrés lors de promos dans le sud et jusqu’à l’été 2019 à Sanary où elle nous avait offert un superbe spectacle avec Chimène Badi intitulé «Méditerranéennes».
Autant dire que je l’ai vue grandir.
Depuis, l’année 2020 est passée avec cet affreux virus qui a mis tout le monde en quarantaine.
Mais Julie n’en a pas moins profité pour nous concocter un album, résolument pop, coloré, énergique, qui a eu du mal à sortir vu le contexte mais le voici, le voilà, tout rose, tout multicolore, intitulé «Refaire danser les fleurs» qui nous donne une pêche pas possible, très loin des chansons de soleil de son dernier album mais plutôt tourné vers son enfance et son adolescence.
Ne pouvant nous rencontrer nous nous sommes téléphoné pour en parler.

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«Julie, cette traversée du Covid, comment l’avez-vous vécue ?
Finalement pas si mal que ça car j’ai beaucoup travaillé sur cet album, j’ai eu le temps de le peaufiner, de faire des changements, des recadrages, je l’ai réinventé finalement, en attendant des conditions plus favorables.
Le voici donc, très loin de «Méditerranéennes», très dansant et dans le style imprégné des années 70… années où vous n’étiez pas née !
C’est vrai mais, toute petite, j’ai baigné dans ces années-là car j’ai des parents qui adorent la musique, la platine tournait tout le temps à la maison et toutes ces chansons de cette époque font partie de mon enfance. C’est en fait ma culture musicale, c’est une musique joyeuse, rassurante et dans ce climat d’aujourd’hui, j’avais envie de donner aux gens ce que j’avais ressenti étant gosse.
On y trouve des réminiscences de chansons de France Gall (Nos p’tits cœurs) de Véronique Sanson (Et pourquoi pas ?) et même du disco (Rien de spécial)…
France Gall, Véronique Sanson je les ai beaucoup entendues, beaucoup aimées, ce sont pour moi des voix familières et je m’y suis beaucoup identifiée car ce sont des femmes qui savent écrire, qui savent toucher au cœur. Quant au disco, il fait aussi totalement partie de ces années-là et j’en ai beaucoup écouté. Je suis donc imprégnée de tout cela et, sans vouloir les copier, c’est une sorte d’hommage.
Comment vous est venue cette idée qui est presque un concept ?
C’est une idée qui me taraude depuis longtemps mais ce n’est pas du tout dans les codes musicaux d’aujourd’hui et il est difficile d’y faire adhérer les maisons de disques. Ce n’est pas dans l’air du temps de ce qu’elles proposent, du coup, connaissant la réponse, je ne l’ai proposé à personne et j’ai décidé de le produire moi-même.
Nouvelle étape pour vous !
Tout à fait et ça m’a laissé une liberté artistique formidable, pas de règle, pas de code, liberté totale de décider, de faire des erreurs, de revenir en arrière. C’était devenu nécessaire pour moi et cohérent avec la vie que j’ai aujourd’hui.

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Il y a beaucoup d’auteurs-compositeurs nouveaux autour de vous… Comment ce sont fait ces rencontres ?
A part da Silva avec qui j’avais travaillé pour l’album «Blanc», ces rencontres se sont faites comme on les fait dans un café, autour d’une table ou un ami vous présente un ami qui vous présente un ami. C’est un peu comme ça que ça s’est passé et je me suis peu à peu entourée d’une équipe d’artistes très divers de ma génération, que je ne connaissais pas au départ.
Beaucoup d’ailleurs sont des hommes qui ont déjà écrit pour des femmes…
Mais pas que… puisqu’il y a Sylvie Hoareau du groupe Brigitte, qui n’avait jamais écrit pour d’autres. Il y a Barbara Pravi que j’adore, qui écrit des chansons qui pour moi, sont l’héritage de la vraie chanson française comme au temps de Piaf. Elle a grandi avec cette musique «d’Antan», je suis fière de notre travail et je lui souhaite bonne chance puisqu’elle fait partie des sélectionnés pour le prix Eurovision de cette année.
Il y a Martin Rappeneau, fils du réalisateur Jean-Paul Rappeneau et de la réalisatrice Elisabeth Rappeneau. Il écrit surtout des musiques de films mais je le connais depuis longtemps car nous avons travaillé tous les deux avec Rose.
Mais je tiens à préciser que ce ne sont pas des auteurs-compositeurs qui écrivent «pour» les femmes : au contraire, ils laissent la place aux femmes, ils ne leur imposent rien, ils les accompagnent avec leur savoir-faire, leur talent, leur écoute. Ce ne sont pas des mentors mais des collaborateurs qui travaillent dans la liberté totale et dans un total esprit d’équipe.
Comment avez-vous travaillé avec eux ?
Je suis à 99% auteur-compositeur et lorsqu’ils arrivent je leur fait écouter ce que j’ai écrit, ils y ajoutent des éléments, ils complètent, ils démontent quelquefois la chanson et on finit l’histoire ensemble.
Je suppose qu’en écrivant ces chansons vous avez donc pensé aux chanteurs de cette époque ?
Evidemment car ils sont toujours là. La preuve dans «Pour nos p’tits cœurs» où j’évoque Johnny et France Gall.
«Comment elle fera la France sans France et Jojo ?
Comment elle danse, danse le rock et le slow ?
Comment elle fera la France pour nos p’tits cœurs qui flanchent ?
Comment elle fera la France sans France et Jojo ?
Comment elle danse, danse le rock et le slow ?
Comment elle fera la France pour soigner nos bobos ?»

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Rencontre à Aix-en-Provence (Photos Christian Servandier)

Alors, aujourd’hui, tout est compliqué : les tournées reportées, les promos limitées. Comment faites-vous ?
Je dirais : je fais avec. Je fais beaucoup de promos par téléphone, le 4 février je ferai un concert en streaming afin de pouvoir retrouver mon public, en virtuel bien sûr mais ce sera quand même du live. Ce sera un spectacle très particulier.
Et puis, si tout rentre dans l’ordre je ferai un spectacle à la cigale, une tournée en France reportée en juin, selon les conditions et je suis déjà en 2022 où est prévu un spectacle le 6 février au Trianon.
Comment allez-vous composer ce nouveau spectacle ?
Comme je l’ai toujours fait, en mêlant les anciennes chansons que le public attend et les nouvelles. C’est comme un repas entrée-plat-dessert ! Depuis le temps j’ai évolué, les choses ont évolué et j’ai toujours envie de me surprendre et de surprendre le public. Je vais donc imbriquer ces nouvelles chansons avec celles de «Méditerranéennes» et les plus anciennes qui sont incontournables, qui appartiennent aux gens et dont je ne peux pas faire l’impasse.
Mais c’est passionnant de reconstruire un spectacle, de construire une histoire».

En attendant de la retrouver sur les routes (elle devrait passer en juin au théâtre Julien de Marseille) retrouvez notre jolie Julie grâce à ce disque plein de belles mélodies, de chansons émouvantes, quelquefois nostalgiques, dansantes aussi,  qui ressemblent à la femme qu’elle est aujourd’hui avec les souvenirs de l’enfant qu’elle a été, tant le passé construit le présent et l’avenir.
Un très joli moment de musique, de fraîcheur… dont on a tant besoin aujourd’hui !

Jacques Brachet


NOTES de LECTURES

CP Gaëlle Josse 2 Legoff

Gaëlle JOSSE : Ce matin-là (Ed Notabilia – 216 pages)
Pour Clara, jeune femme brillante qui vient d’avoir une promotion dans sa société financière, la vie s’annonce sous les meilleurs auspices, et côté cœur, elle a un petit ami avec lequel elle envisage un avenir.
Mais, patatras, un matin, c’est le gros burn out, un blocage terrifiant qui la terrasse, l’écrase. Dormir, oui, dormir pour ne pas avoir à se lever, à se laver, à répondre au téléphone, à vivre. L’ami très cher se lasse, les copines de bureau sont là, mais leur monde n’est plus celui de Clara. Une thérapie, des médecins psychiatres, encore faut-il trouver le bon, c’est la marche à suivre normale, plus ou moins satisfaisante car le temps passe et l’angoisse s’installe, il va falloir réfléchir à l’avenir.
L’avenir pour Clara est toutefois dans le passé, une amie qui lui offre une autre façon de vivre, qui lui rappelle ses aspirations de jeune fille.
Un livre de deux cents pages plein d’espérance, d’ailleurs Gaëlle Josse cite un extrait des « Grandes Espérances de Dickens » : « Nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car c’est une pluie qui disperse la poussière recouvrant nos cœurs endurcis ».
Ce matin-là, oui, Clara sombre mais cet autre matin-là, elle se relève.
Un livre à faire circuler pour montrer que la lumière est au bout du chemin.

Catherine LE GOFF : La robe Une odyssée (Ed Favre – 305 pages)
Ce second roman de la psychologue Catherine Le Goff fait preuve d’originalité en mettant en scène une robe et ses divers propriétaires de 1900 à 2010.
C’est une élégante robe noire crée par un couturier en 1900 pour la femme d’un notaire de province. Elle va passer de mains en mains au gré de l’imagination de l’auteur, en marquant la vie d’hommes et de femmes.
Chacun a un intérêt différent vis-à-vis de ce vêtement, mais tous seront influencés par lui alors qu’ils traversent les évènements mondiaux ayant marqué toute l’histoire du XXème siècle.
En dix-sept chapitres très denses, se déroule un vrai feuilleton, la robe étant volée, perdue, offerte, achetée, retrouvée.
Malgré quelques invraisemblances, on s’attache aux différents détenteurs de cette robe et on s’intéresse à leurs destins entrelacés, pleins de mystère et d’émotions, entre Paris, Berlin et New York.

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Grégoire DELACOURT : Un jour viendra couleur d’orange. (Ed Grasset -267 ages)
Un livre au titre mystérieux et aux chapitres courts portants des noms de couleurs, tels une palette de peintre, qui décrivent les sentiments des personnages. C’est un roman doux amer que nous livre Grégoire Delacourt.
Le titre est tiré d’un poème de Louis Aragon de 1936.
Federico Garcia Lorca vient d’être assassiné par les franquistes mais Aragon veut continuer à espérer en un monde meilleur tout comme Delacourt aujourd’hui dans ce récit.
Les couleurs, le jeune Geoffroy y est très sensible. Même qu’il ne mange que si les aliments qui sont dans son assiette sont présentés dans leur chromaticité, à savoir du plus clair au plus foncé. Il a 13 ans, vit dans le Nord avec ses parents Pierre et Louise Delattre. Il est autiste Asperger et sa différence rend sa vie difficile.
Difficile aussi la vie de son père, Pierre, devenu vigile à mi-temps chez Auchan après un licenciement et qui a rejoint le mouvement des gilets jaunes, passant par la violence, sa colère contre la société et les hommes politiques mais aussi face à ce fils qu’il ne comprend pas.
Heureusement, il y a Louise, l’épouse et mère, infirmière en soins palliatifs, aussi dévouée et bienveillante envers les malades qu’avec son fils. Et aussi Djamila, la jeune collégienne aux yeux vert Véronaise, la seule amie de Geoffroy.
Dans une écriture délicate et poétique, le romancier aborde les sujets de notre siècle : les désillusions des citoyens face à leurs gouvernants, la misère, l’injustice, la violence, le racisme, l’intégrisme, la différence.
Un beau roman, malgré un manque de crédibilité dans la relation de Louise avec un patient ainsi qu’une fin qui ne nous a pas convaincu.

Philippe DELERM : La vie en relief ( Ed. Seuil –  240 page)
Une fois de plus l’auteur se met en scène afin de nous faire partager son expérience de la traversée des années, de la lente construction de son personnage jusqu’à l’âge mûr dans lequel il trouve l’apaisement, l’achèvement de ses doutes et de ses questionnements. Vivre, c’est vivre le temps présent, accepter les problèmes avec sérénité et jouir de son passé indispensable à son devenir. C’est trouver la beauté dans l’ordinaire des choses. C’est écouter le bruit du temps qui passe. Ce livre c’est la recette de l’accès à la sérénité.
Magnifiquement, écrit, calme et profond, l’auteur arrive à faire partager sa quête de réussite et de bonheur à travers l’acceptation de toutes les petites choses.
Beaucoup de poésie et de belles images apaisantes. Mais c’est un constat, pas une marche à suivre. Lui l’a atteint Mais… est-ce à la portée de tout un chacun ?

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Gilles PARIS : La lumière est à moi (Ed J’ai lu – 218 page)
C’est une série de nouvelles qui étaient sorties en 2018 chez Flammarion, qui ressort dans la collection J’ai lu en même temps que le dernier livre de l’auteur «Certains cœurs lâchent pour trois fois rien» également paru chez Flammarion (Voir article).
Ces nouvelles sont des histoires de petits héros de tous les jours (des filles souvent), de tous pays, des héros malmenés par la vie pour diverse raisons : des parents disparus, de enfants maltraités qui vont se créer une vie dans un monde qu’ils s’inventent,  d’espoir, de joie, d’amour dont ils manquent, afin d’oublier leur vraie vie.
Ces mini-portraits sont faits de souffrance mais pleins de poésie, de tendresse, d’onirisme. D’espoir.
Ils s’inventent un ami, un amour, une autre famille, cherchent un ailleurs pour pouvoir vivre, survivre et espérer.
Méprisés, malmenés, abandonnés et livrés à eux-mêmes, incompris ils s’inventent une autre vie, plus belle, faite d’un bonheur qu’ils n’ont pas et qui les aident à supporter le poids de leur jeune vie.
Dans toutes ces nouvelles, et lorsqu’on connait un tant soit peu les écrits de l’auteur, on l’y retrouve invariablement, sous d’autres latitudes, dans d’autres mondes mais toujours avec cette marque au fer rouge qui ne guérira qu’avec de l’espoir, s’inventant un présent, un futur qui les aide à affronter leur jeune vie.
C’est beau, tendre, émouvant et l’on s’attache à chaque fois à Aaron, Ethel, Anna, Brune et les autres, tous ces enfants en manque d’amour dont la résilience passe par le rêve afin de retrouver la lumière.

Maryline DESBIOLLES : Le neveu d’Anchise ( Ed.Seuil – 144 pages)
Maryline Desbiolles est l’auteur d’une vingtaine de livres.
Originaire de Savoie elle vit dans l’arrière pays niçois.
Récompensée en 1999 pour « Anchise » elle reprend aujourd’hui une suite avec »Le neveu d’Anchise », Aubin.
Cet adolescent a peu connu ce grand oncle apiculteur farouche, reclu sur ses terres, veuf inconsolable qui s’est suicidé par le feu, mais il a connu sa maison abandonnée, rasée à ce jour pour faire place à une déchetterie. Aubin jeune garçon renfermé et nostalgique qui parcourt la campagne dans les pas de son grand oncle, cherche les souvenirs qui l’aideront à franchir le seuil de l’enfance. C’est au travers de ses rencontres avec la nature, la musique, la vie qu’il connaitra par l’accompagnement entre autres d’Adl  le jeune gardien..
C’est l’occasion pour l’auteur de revenir sur ses grands thèmes de recherche : l’origine, l’imprégnation des souvenirs, la perte du réel et la nostalgie d’une campagne qui est maintenant réduite aux déchets. Avec à la fois un grand lyrisme sur les traces laissées par un passé révolu et la simplicité du ton adopté elle nous présente une période révolue éteinte.

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Etienne de MONTETY : La grande épreuve (Ed Stock – 300 pages)
La grande épreuve, grand prix du roman de l’Académie Française 2020 est une plongée sombre et effrayante dans une version copié-collé de l’attentat du Père Hamel dans l’église de St Etienne du Rouvray en 2016.
L’auteur remonte le temps et analyse la cassure psychologique du jeune et futur terroriste, comment un jeune homme élevé dans une famille aimante bascule dans l’horreur indicible. Il démontre l’engrenage, le silence, le secret, les réseaux qui mènent à l’assassinat, il parle d’un prêtre qui a connu la guerre en Algérie, a trouvé la foi dans l’eucharistie, mais qui aujourd’hui subit l’usure du temps, la désertification des églises, repense à Camus qui dans « La Peste » écrit « Peut-on être un saint sans Dieu ? »
L’église est aussi un lieu sûr de prière pour sœur Agnès, une femme qui vit dans les zones de non-droit, qui évolue dans un monde de démunis, offre sourires et aide à son prochain sans distinction de religion ni statut.
L’auteur, chapitre après chapitre, révèle le déroulé du futur assassinat du Padre, le jeune David qui se transforme en Daoud, Hicham petit délinquant que la prison a radicalisé et qui est prêt pour le sacrifice suprême à la cause de l’islam, et surtout éliminer tous les mécréants.
C’est un livre angoissant qui pointe l’évolution d’un monde, soit exigeant, soit indifférent, un monde qui communique mal, un monde qui va trop vite et ne laisse plus le temps à la culture et à la réflexion.
Oui, des attentats qui envahissent les médias, mais ce n’est certainement pas la solution à des mondes qui s’affrontent. C’est la question que tout un chacun doit se poser.

Patrick GRAINVILLE : Les yeux de Milos ( Ed du Seuil – 345 pages)
Patrick Grainville ne surprend pas son lecteur en écrivant sur la peinture et la vie des peintres. Dans ce nouveau roman, il dissèque la vie et l’œuvre de Picasso, il y associe la vie tragique de Nicolas de Staël.
Milos, prénom original, un prénom qui évoque la Grèce, la mythologie et la Méditerranée, Milos a des yeux extraordinairement bleus, un bleu qui fascine, qui électrise, des yeux qu’il doit protéger derrière des lunettes noires pour échapper à la brillance du soleil mais aussi à la curiosité des femmes. Milos fait des études d’archéologie, vit à Antibes la ville de Picasso et celle où Nicolas de Staël s’est suicidé. Milos fouille dans les grottes, les cavernes à la suite de l’abbé Henri Breuil qui a parcouru l’Afrique, en parallèle. Il est imprégné par la peinture violente de Picasso, son Minotaure, son Guernica, son enlèvement des sabines, les innombrables portraits de ses femmes et maitresses, et surtout la corrida, combat mortel de l’homme face au taureau. Ce combat c’est aussi la domination du sexe, un sexe que Milos retrouve dans les peintures des aurignaciens en France, un sexe non maitrisable et qui entraine Picasso dans une série de conquêtes de toutes jeunes filles parfois abandonnées, parfois cachées, un sexe qui tuera Nicolas de Staël fuyant depuis son plus jeune âge la Russie, puis la Belgique, puis une femme . Milos aussi séduit les femmes, Marine, Samantha, Vivie, il court après un rêve qu’il concrétise dans son imaginaire de ces deux grands peintres.
Le bleu, les taureaux, les cavernes, la guerre, le sexe, la vie, la mort, un rythme effréné que Patrick Grainville impose au lecteur. Il faut reconnaitre à l’auteur une connaissance exhaustive de la vie mouvementée de Picasso mais aussi regretter la moindre importance qu’il accorde à Nicolas de Staël dans ce roman.
Une lecture épuisante, hachée, qui vire parfois au cauchemar, en espérant qu’on puisse s’enréveiller et n’en garder que la part du rêve.

 


Toulon – Galerie Michel Estades
Sylvie DERELY : L’art, la force et la fragilité

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Michel Estades a le don de découvrir des artistes talentueux et originaux, qu’ils soient peintres, maîtres verriers, sculpteurs…
Parmi eux, Sylvie Derely qui revient dans sa galerie toulonnaise pour nous offrir tout un peuple de curieux personnages longilignes, en petit ou grand format, des personnages aussi attachants que ceux que l’étaient ces naïfs amoureux de Peynet ou ces mystérieux personnages de Giacometti, aux gestes gracieux, élancés qui, quoique coulés dans le bronze, semblent d’une romantique fragilité.
Curieux parcours pour cette lilloise qui va d’abord approcher la peinture, le dessin, la décoration intérieure en travaillant pour Renault, Rochas ou encore Guerlain pour qui elle créera des fresques.
Et puis, elle découvre la sculpture aux Beaux-Arts de Lyon.

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«J’ai – me confie-t-elle – tout d’abord approché la terre où j’ai commencé à créer mes personnages mais plusieurs choses me gênaient : Tout d’abord, travaillant la terre, mes personnages étaient trop fragiles et cassaient souvent, je n’arrivais pas à leur trouver une gestuelle. Par ailleurs, il fallait que j’aie toujours un modèle face à moi. Du coup, j’ai essayé avec du plâtre et de la cire et ça a été une belle découverte car j’y ai trouvé plus de liberté.
Puis m’est venu l’idée de travailler le fil de fer par hasard. Il avait l’avantage d’être malléable, je pouvais au départ donner à mon armature, la forme, le mouvement que je désirais. Une fois créée la silhouette, je l’ai recouverte de bandes de plâtre que je modulais à la spatule. Ainsi sont nés ces personnages»
Des personnages qu’elle fait couler dans le bronze, géants ou miniatures, lui donnant une élégance, une harmonie, une douceur et un mystère.
Ainsi est né tout un monde, bien à elle qu’elle conjugue et multiplie à l’infini, en les plongeant dans des scènes de tous les jours.

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Comment lui vient l’inspiration ?
«En observant les gens dans la rue, dans les gares, dans les aéroports, des lieux où je croise beaucoup de gens. J’aime les gens, j’aime les regarder vivre autour de moi et c’est vrai que ces lieux sont très inspirants. J’aime le mouvement il m’inspire des sentiments, des émotions ».
Elle aime à dire que ces longs bras sont fait pour enlacer et ces longues jambes pour parcourir le monde. Monde qu’elle parcourt elle-même car elle est une grande voyageuse
Ces émotions elle nous les fait partager et l’on se laisse envelopper par son monde où la sensibilité est à fleur de peau… même si ses personnages n’ont pas de regard. C’est le geste qui provoque les sentiments d’amour, d’amitié, de fraternité.
Sylvie Derely est née dans une famille d’artistes qui se perpétue de génération en génération :
«Ma mère était peintre, mes frères et sœurs baignaient comme moi dans l’art, j’ai une fille qui peint, des neveux qui dessinent, ma petite-fille est très douée.
Hormis à Toulon où Michel Estades l’accueille toujours avec joie, Sylvie expose un peu partout en France mais aussi en Allemagne. Pour cette exposition, elle mêle des œuvres plus anciennes et d’autres jamais exposées.
Mais déjà, elle pense à ce qu’elle va créer demain :
«J’ai toujours envie d’aller plus loin, d’épurer encore plus, envie de me dépasser. J’aime chercher, aller vers l’inconnu… Je ne sais jamais où je vais aller… Mais j’y vais !»
En attendant d’aller plus loin, arrêtez-vous à la Galerie Michel Estades où vous attend le monde de Sylvie Derely installé jusqu’au 27 février.
Une exposition à découvrir. A rêver.

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Jacques Brachet

Galerie  Estades – 18, rue Henri Seillon – 83000 – Toulon
galerie.toulon@estades.com – www.estades.com

TOULON – Conservatoire TPM
Macha MAKEÏEFF, invitée de la 5ème «Transmission»

Communique Presse Base

Macha Makeïeff n’est jamais là où on l’attend : Décoratrice, costumière, scénographe, auteure, productrice de musique, metteur en scène, plasticienne, réalisatrice… Elle sait tout faire et le fait à chaque fois avec passion et talent.
Notre première rencontre était à l’Opéra de Toulon pour l’opéra bouffe d’Offenbach «Les brigands». Entretemps elle a pris la direction de la Criée à Marseille, après avoir été celle du théâtre de Nîmes, sans oublier qu’elle est, avec Jérôme Deschamps, la créatrice de la pièce «La famille Deschiens» devenue une série télé qui a eu le succès dont on se souvient encore.
Et comme Tatischeff rythme avec Makeïeff, elle a créé avec Sophie, fille de Jacques Tati, «Les films de mon oncle» dans le but de restaurer l’œuvre de cet artiste hors du commun.
Une chose qu’elle n’a pas encore faite : être ministre de la Culture et Dieu sait qu’elle y excellerait beaucoup mieux que certains d’entre eux qui n’ont fait que passer dans plusieurs gouvernements !
A suivre…

Mais pour l’heure, la voici invitée en cette fin du mois de janvier et jusqu’à fin mars, au conservatoire TPM par son directeur Jean-Louis Maes et son adjoint Régis Laugier, pour créer le cinquième volet de «Transmission», après Barre Philips, André Gabriel, Rhys Chatham et Jean-François Zygel. Première femme invitée elle va, tout un trimestre, animer cette transmission qui a pour but, comme son nom l’indique, de proposer aux élèves des animations pluridisciplinaires, des master class, des conférences, des échanges avec tous les arts, du théâtre au cinéma, de la musique au cirque en passant par les arts plastiques.
Macha Makeïeff était l’invitée toute trouvée puisque se passionnant pour tous les arts divers et variés.

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Toute l’équipe du Conservatoire TPM pour une cinquième Transmission

C’est dès son arrivée au conservatoire que je peux la rencontrer une heure avant qu’elle ne prenne ce rôle qui l’exalte, comme tout ce qu’elle fait.
«Macha, comment êtes-vous venue à ce projet ?
Il y a un lien très fort entre le théâtre Liberté et le théâtre de la Criée et surtout un lien très fort aussi avec Charles Berling que j’apprécie beaucoup et avec lequel nous partageons beaucoup de choses.
Donc, lorsque Régis Laugier m’a proposé ce projet, j’ai été emballée et ne pouvais pas refuser. C’est donc lui le coupable.
Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
Le mot «transmission» déjà qui est tout ce que j’aime qui est un geste de réciprocité magnifique. J’ai donc tout de suite été enthousiaste car tous ces métiers artistiques demandent beaucoup de simplicité, d’exigence, de plaisir et bien sûr, de travail.
Au départ, nous aurions aimé un public plus large mais suite à ces événements que l’on connait, nous nous nous adresserons seulement aux élèves mais j’aime cette idée de passation, de leur faire connaître des choses fondatrices que j’ai pu assimiler et que je vais leur passer à mon tour, ce travail sur la méthode.
Comment cela va-t-il se passer ?
Régis Laugier : Nous avons lancé des candidatures, nous avons reçu une cinquantaine de réponses, sur lesquelles nous avons retenu 24 candidats, des gens de tout âge et de profils différents, puisque ça s’étale de 12/13 ans à 67 ans. On y trouve  des élèves, des comédiens qui jouent dans des troupes de théâtre. On a visionné les images qu’ils nous ont confiées. Et aujourd’hui, le casting va se faire sur scène pour sélectionner dix candidats.
Macha, comment allez-vous procéder ?
L’idée est de les faire monter sur scène quelque cinq, six minutes et de leur demander de faire quelque chose devant moi, de voir s’ils sont à l’aise, qu’ils disent un texte, qu’ils improvisent, qu’ils chantent, qu’ils s’expriment avec leurs corps. Qu’ils s’expriment sincèrement, en toute simplicité. En fait, qu’ils puissent répondre à cette question : Monter sur scène, c’est quoi ? L’idée n’est pas la performance à tout prix. Nous tournerons leur prestation pour pouvoir ensuite en discuter.

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Ces dix personnes choisies, qu’allez-vous leur faire faire ?
Nous allons tourner de petits courts métrages, afin de leur apprendre les différents plans existant dans le cinéma, l’équilibre d’une scène, d’une séquence, qu’ils s’expriment dans le langage, le chant, les expressions, le silence afin qu’ils puissent aller au plus près d’eux-mêmes, qu’ils découvrent l’espace dans lequel ils naviguent. Ils pourront s’exprimer seuls, à un, à deux, à trois, peu importe, que  ce soit dans le drame, l’humour, la musique. Ils ont libre choix.
Avez-vous déjà fait cela, à la Criée ou ailleurs ?
Je l’ai fait à la Criée mais sur des grands plateaux, sur de grandes images, avec des comédiens, des choristes, professionnels et amateurs mêlés. Rappelez-vous que je suis une adepte de Pialat !
Ici se sera différents.
Et qu’en attendez-vous ?
J’attends d’être aussi étonnée qu’eux !»

Voilà qu’arrive un jeune musicien, Baptiste Giuliano, qui va participer à l’événement
«On m’a proposé d’intervenir en tant qu’accordéoniste mais j’arrive et je ne sais pas encore trop ce que je vais faire. Je suis musicien, j’écris des chansons, je pratique l’électro, le jazz, et c’est suite à un concert que j’ai fait avec Régis Laugier que celui-ci m’a proposé d’intervenir avec mon petit savoir-faire ! Mais aujourd’hui, tout reste à imaginer.
Régis Laugier : Pour moi, l’accordéon est un personnage d’une humanité incroyable. C’est pour cela que j’ai proposé à Baptiste de nous rejoindre sur ce projet.
Macha Makeïeff : Je reprends le mot d’humanité car ce projet est d’abord une aventure faite de rencontres, de relations humaines. Un échange permanent que nous allons avoir durant tout ce temps et qui, je l’espère, permettra de créer des interventions fortes, faites d’opportunités et la démonstration de ce que j’aime : le frottement des arts et des artistes car nous avons des artistes exceptionnels dans la région.
Régis Laugier : Notre conservatoire est à rayonnement régional et nous travaillons beaucoup entre Nice et Marseille. C’est un vrai acteur culturel et le challenge est de passer à un stade plus important car nous sommes capables de nous donner une dimension hors région »

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Macha précise qu’elle a toujours aimé allier, confronter tous les arts, les faire se rencontrer et le mot «rencontre» revient souvent dans sa conversation. Elle a toujours travaillé à rapprocher tous les arts, sans aucune frontière. Il avait d’ailleurs été question de réunir un grand orchestre symphonique mais comme le déplore Jean-Louis Maes, avec ce virus, cela était impensable. Et bien dommage car le concert devait tourner autour des musiques de Jacques Tati, ce qui n’aurait pas déplu à Macha Makeïeff ! Par contre, l’école de cirque Archaos, de Marseille, viendra participer à l’événement et plus tard viendra animer une Transmission.
Après cette première journée qui aura permis à Macha Makeïeff de sélectionner les dix concurrents qui vont participer à cette transmission, elle repartira à la Criée où elle est en répétition de deux spectacles pour mieux revenir sur les tournages sur lesquels nous reviendrons.

Jacques Brachet

FRANCE 2
Les petits meurtres d’Agatha Christie… Ça repart !

Vendredi 29 janvier à 21h05 – saison 3 épisode 1 – 70’
Auteurs : Flore Kosinetz et Hélène Lombard  –
Réalisateur : Nicolas Picard-Dreyfuss

LES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIE- 70'S

Après 11 épisodes passés dans les années 30’s (Saison 1) et 27 épisodes passés dans les années 60’s (Saison 2), «Les petits meurtres d’Agatha Christie» font peau neuve et s’installent dans les années 70’s avec de nouveaux personnages et un tout nouveau casting.
Pourquoi les années 70’s ? Tout d’abord car c’est une époque excitante et folle. Notre univers est coloré et joyeux, futuriste et psychédélique. Le orange et le vert pomme y sont rois. La mode est ultra-sexy : les mini-jupes s’affichent avec des cuissardes, les pantalons sont très moulants, avec pat’ d’éph’ obligatoires. Hippies et imprimés fleurissent.
Les années 70’s sont aussi passionnantes sur le plan des mœurs. 68 est passé par là. Mais liberté sexuelle et libération de la femme cachent un machisme ambiant hallucinant. C’est le règne du mâle viril avec sa « bagnole » et sa drague lourde. Une occasion rêvée de stigmatiser certains comportements avec humour. « Les Petits Meurtres » était déjà une série féministe dans les années 60’s. Elle le sera plus que jamais dans les années 70’s !
Nous sommes en 1972. Tout démarre par l’arrivée d’une femme au commissariat de Lille. Elle est là pour prendre le job de Commissaire. C’est une expérience menée par le ministère, une première en France. Annie Gréco c’est la rencontre entre un holster et un sac à main. D’origine populaire, elle n’a pas froid aux yeux, et c’est une tueuse. Elle sera interprétée par Emilie Gavois-Kahn.

LES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIELES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIELES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIE

Gréco choisit de faire équipe avec la tête brûlée du commissariat, Max Beretta, une bombe à retardement qui pète des câbles avec les suspects et sort son flingue pour un rien. Un mâle dominant macho typique de son époque. C’est Arthur Dupont qui l’incarnera. Gréco lui impose de soigner ses problèmes de violence en faisant une thérapie avec une psychologue.
C’est ainsi qu’entre en scène notre troisième personnage Rose Bellecour, fille à papa richissime et psychologue très douée. Contrairement à son apparence de fashionista ultra-lookée, Rose va se révéler une enquêtrice hors-pair car le crime et les criminels la passionnent.
Elle est interprétée par Chloé Chaudoye. 
Nous partons avec un nouveau trio vers de nouvelles aventures, mais en conservant plus que jamais l’ADN des « Petits Meurtres », que les spectateurs adorent (5,5 millions de téléspectateurs lors de la diffusion de la comédie musicale en Octobre 2020).
Mais c’est quoi au fait l’ADN des « Petits Meurtres » ? D’abord c’est le goût du décalage et la passion de l’humour chevillés au corps. Il fallait oser adapter les machiavéliques histoires de crime d’Agatha Christie avec des enquêteurs français drôlissimes et hauts en couleurs, sur un ton de comédie débridée. C’est ce mélange des genres, sur un ton unique, qui séduit depuis dix ans les téléspectateurs.

LES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIE- 70'S

L’autre promesse de la série, elle est visuelle: c’est la reconstitution glamour d’une époque, après les années 60’s, les années 70’s. C’est le soin maniaque apporté aux décors, aux costumes, aux voitures, aux accessoires, grâce à une merveilleuse équipe artistique, la même depuis dix ans, sous la direction de la créatrice de la série, Sophie Révil. « Les Petits Meurtres » , c’est un voyage dans des époques passées fantasmées avec un petit vernis de nostalgie.
Enfin, il faut parler du soin apporté à l’écriture et aux dialogues.
« Les Petits Meurtres » ce sont des répliques culte ciselées comme au théâtre.



Gilles PARIS : Certains cœurs lâchent pour trois fois rien (Ed Flammarion)

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 «Tu es une merde, tu ne feras rien de ta vie»
C’est avec ces «mots d’amour», qu’entre humiliation, coups de poing, de pied, de ceinture, de son père, Gilles Paris a  dû essayer de se construire.
Gilles est romancier et attaché de presse d’auteurs, donc des deux côtés de la barricade de l’édition qu’il pratique avec talent et passion.
Parmi ses autres romans à succès «Ma vie de courgette» fut un succès mondial qui a également fait l’objet d’un film.
C’est donc entre les violences d’un père et une mère lointaine qui laisse faire, que Gilles va suivre son chemin de souffrance, entre deux dépressions et quelques tentatives de suicide. Un long cheminement, un long tunnel, un itinéraire d’un enfant pas gâté du tout.
Son enfance, son adolescence, sa vie d’homme, il essaiera de les construire  tant bien que mal, ses suicides étant plus des appels au secours qu’une véritable envie d’en finir.
Sa vie chaotique est en dents de scie, entre deux métiers qu’il aime et essaie de faire au mieux malgré ses passages d’hôpitaux en établissements psychiatriques.
Son histoire est l’histoire d’une errance, d’une recherche de soi, un combat de tous les jours qu’il nous raconte avec à la fois émotion et lucidité.
Son histoire est poignante et ressemble à celles des écrivains  maudits qui noient leur mal être dans toutes les drogues possibles, l’alcool et le sexe. Une vie de débauche, de tous les excès.
Mais à chaque fois, tel un Phénix, il renait de ses cendres. Après une tentative, un médecin lui a dit cette phrase : «Certains cœurs lâchent pour trois fois rien». Le sien résiste, aidé par Laurent, son ami, son amour, son mari, toujours à ses côtés dans le meilleur comme dans le pire, fidèle, patient, compréhensif et quelquefois aussi paumé que lui.
Auteurs de romans magnifiques, malgré les succès, le burn out n’est jamais loin et il le voit chaque fois venir avec angoisse. Après cette lecture, si l’on a lu ses romans, on le retrouve dans chacun d’eux, tapi dans un personnage.
Il a besoin d’exister mais lorsqu’on est une merde, c’est un pari difficile à tenir.

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Il ne vit que par ses deux passions, par Laurent, par la musique. Ce sont ses bouées de sauvetage.
Quand on le connaît tant soit peu (j’ai eu l’occasion de le rencontrer dans des fêtes des livres et je travaille avec lui depuis longtemps) on a l’impression d’un homme calme, serein, gentil mais derrière cette façade, la tempête gronde toujours…
Cet homme dévasté sera-t-il en paix un jour ? Arrivera-t-il à passer de l’ombre vers la lumière ?
Il y croit malgré tout.
Gilles Paris nous offre là un livre bouleversant, il se livre totalement avec des mots quelquefois très durs, avec une colère qu’il essaie de canaliser, pas toujours d’ailleurs, mais ses mots expriment cette envie de s’extirper de cette spirale infernale qui en fait un homme toujours sur le qui-vive avec à la fois la peur de sombrer à nouveau et l’envie de pouvoir enfin avoir une vie, sinon normale et heureuse du moins tranquille et apaisée.
Lorsque la lecture est terminée, on reste abasourdi de tant de violence et on a envie de lui dire : «Tiens bon, Gilles, tu n’es pas tout seul et la vie vaut la peine de lutter pour avoir enfin la lumière en soi»

Jacques Brachet



Michèle LAROQUE… Le bonheur de faire ce métier

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Catherine (Michèle Laroque) pourrait être heureuse de retrouver une vie de couple avec Yann (Stéphane de Groodt), alors que leurs deux filles ont quitté le foyer.
Seulement voilà, Yann, tout en occultant le voyage qu’il avait promis de faire avec sa femme.
Yann, venant de prendre sa retraite, tourne en rond et est devenu accro aux bonzaïs avec qui il entretient des relations… humaines.
Comble de joie, leur fille Anna (Alice de Lencquesaing) revient à la maison avec Thomas, son compagnon (Olivier Rosemberg), celui-ci ayant à la fois perdu son job (ce qu’il ne dit pas à Anna) et l’appartement que leur prêtait un copain.
Cela bien sûr, va perturber Catherine qui, tout en aimant sa fille, ne veut plus retourner à la case départ. Elle va donc tout faire pour que le couple ne s’incruste pas.
Ca donner lieu à des scènes cocasses où en fait, personne n’est dupe, jusqu’à ce que le petit noyau familial explose.
C’est une comédie que signe Michèle Laroque dont c’est le second film en tant que réalisatrice, après le succès de «Brillantissime», ce scénario étant coécrit avec Julien Colombani.
C’est drôle, les dialogues sont percutants, les scènes drolatiques et les comédiens épatants, entre autre Stéphane de Groodt désopilant en retraité  à côté de la plaque mais qui n’est à aucun moment dupe de ce qui se trame entre les personnages.

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Michèle Laroque était de passage à Toulon pour présenter ce film quelques jours avant le premier confinement. Evidemment, les salles fermées, le film est resté en rade et n’a pu sortir.
Nouvelle annonce pour cette fin de mois… Le film sera-t-il reporté ? C’est fort possible étant donné les circonstances. Mais nous osons espérer qu’il finira par sortir et que, comme les quelques chanceux dont nous avons été, vous pourrez découvrir cette comédie drôle, émouvant e à la fois, superbement maîtrisé par une comédienne devenue avec bonheur réalisatrice.
Michèle, vous voilà avec votre second film en tant que réalisatrice… Vous y avez donc pris goût ?
Oui, d’autant que pour «Brillantissime», j’étais très stressée. J’avais peur de ne pas en être capable même si l’envie était là. J’ai eu la joie que ce film marche et ait eu un gros succès. Et, bonne surprise, cette fois c’est Studio Canal qui m’a contactée en me proposant ce scénario.
J’ai tout de suite adhéré au projet et nous avons, avec Julien Colombani, travaillé sur une seconde mouture afin de pouvoir m’approprier l’histoire. Nous avons tous beaucoup parlé, une confiance mutuelle s’est très vite installée car ma condition sine qua non était que j’aime l’histoire et me l’approprie. Sinon je n’aurais pas accepté le film.
Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire ?
Ça tourne autour de la famille et d’un couple dont  l’histoire, sans être dramatique, est un peu compliquée. Mais avant tout, tous s’aiment même si, quelquefois, ils ont du mal à se supporter mais n’envisagent jamais de se séparer et cherchent plutôt des solutions pour gérer tous leurs problèmes.
Vous savez, une famille c’est souvent compliqué, il y a des hauts et des bas mais ça n’empêche pas de s’aimer. On s’engueule, on se dispute, on se dit des choses pas toujours agréables à entendre, mais une fois dites, personne ne boude dans son coin et l’on tourne la page.

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Ça vous parle ?
Comme ça parle à tous. J’ai aimé raconter le retour des enfants adultes à la maison, c’est un sujet qui parle à beaucoup de familles : les parents pensent pouvoir un peu respirer après avoir élevé les enfants et le avoir vu partir faire leur vie et… les revoilà parce qu’ils ont des problèmes, ne savent pas où aller et sont obligés de revenir… Ce n’est facile à vivre pour personne. Cette histoire, je le vois lors de cette tournée pour présenter le film, ça touche beaucoup de familles, toutes les générations. Nombre de spectateurs viennent m’en parler après avoir vu le film. Beaucoup s’y retrouvent.
Vous formez un couple incroyable avec Stéphane de Groodt !
Stéphane est fabuleux ! Il y a longtemps que nous nous connaissons et que nous avons envie de travailler ensemble. Il est hyper intelligent et drôle, il comprend tout, tout de suite. Je lui ai envoyé beaucoup de messages pour lui expliquer ce que je voulais, ce que j’attendais de lui. Il est arrivé sur
le plateau totalement imprégné du sujet et de son rôle, il m’a fait des propositions qui allaient dans le droit fil de ce que j’attendais, il a rebondi sur chaque proposition… Il a été incroyable.
Je suis heureuse et fière de lui avoir proposé ce rôle qui sort de ce qu’il a l’habitude de faire, il est plutôt dans le rire et les jeux de mots. Là il joue un rôle décalé de ce retraité qui s’est réfugié dans les bonzaïs, qui a l’air à côté de la plaque mais qui comprend tout de ce qui se passe autour de lui. Il n’est jamais dupe. Il a tout compris, il a foncé et grâce à ça, nous avons gagné beaucoup de temps sur le tournage qu’on devait réaliser en sept semaines. D’un regard, nous nous comprenons.
Vous avez un casting épatant…
Merci, ça me fait plaisir. J’avais découvert Alice de Lencquesaing dans le film de Maïwen «Polisse» où je l’avais trouvée exceptionnelle. Je ne l’ai jamais perdue de vue, j’ai suivi son parcours, elle est incroyablement vraie. C’est un petit animal.
Olivier Rosemberg, je l’ai rencontré par hasard en découvrant les courts métrages qu’il avait réalisés et dans lesquels il jouait. J’ai adoré son humour dans le film «Family business».
J’ai aussi fait appel pour des «guests», à trois copains : François Berléand, Lionel Abelanski et Vinnie Dargaud qui jouaient déjà ensemble dans la pièce de théâtre «Encore un instant».
François adore jouer les psy, Lionel était heureux que je lui propose de jouer ce prof qui a des idées derrière la tête avec Anna étudiante à la Sorbonne, quant à Vinnie, vu dans «Scènes de ménages», c’est sa première apparition dans un film et il est tellement beau !
Il y a encore ma vieille copine Lola Burbeuil qui joue une femme qui veut tout diriger mais que son mari laisse tomber. Enfin il y a ma fille Oriane Deschamps avec qui je joue pour la troisième fois. Elle était dans «Brillantissime» et «Comme t’y es belle» et je savais qu’elle serait bien dans le rôle de mon autre fille. Elle m’a dit que ce serait la dernière fois !

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Ce tournage s’est en fait tourné en famille ?
Totalement et nous avons eu des fous-rires inénarrables. Il y a de quoi faire un sacré bêtisier !
Tout s’est fait dans la joie même durant la canicule où nous avons tourné sous 40° dans une pièce, dans le noir avec 40 personnes !
Au générique, pour les chansons, il y a Gaétan Roussel. Comment s’est fait ce choix ?
J’ai toujours aimé ses chansons et pendant que j’écrivais m’est revenue cette chanson d’un album que j’adorais : «Trafic». Les paroles de la chanson intitulée «Tu me manque, pourtant tu es là» s’adaptaient parfaitement au film et je me suis dit : «C’est «ma» chanson» ! Et puis j’avais découvert un groupe, «Third world» lorsque j’étais étudiante à Montréal. Je l’ai retrouvé au théâtre Edouard VIII et j’ai demandé à son producteur, le fils de Bob Marley, de la mettre dans le film. Il n’était pas très chaud au départ mais j’ai été tenace et il a dit oui ! Quant au groupe Téléphone, nous avons tous une de ses chansons dans la tête et je côtoie Jean-Louis Aubert sur «Les enfoirés». C’est aussi la famille et c’était cohérent.
Alors, vos impressions après ce film ?
J’ai pris beaucoup plus de plaisir avec ce deuxième film car j’avais plus confiance en moi, j’étais entourée d’une belle équipe et j’avais une certaine connaissance du tournage. J’étais donc plus rassurée et je dois vous avouer que, succès ou échec peu m’importe car je me suis fait plaisir. Bien sûr je serais heureuse que le film marche mais on sait très bien que dans ce métier, il y a des hauts et des bas ; J’ai eu les deux sur la cinquantaine de films que j’ai tournés dont quand même treize qui ont dépassé le million d’entrées. J’ai toujours su rebondir et j’ai la chance et le bonheur de faire un métier qui me passionne, d’avoir tourné avec de grands réalisateurs, de magnifiques comédiens. Que demander de plus ?

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Justement… Et maintenant ?
J’ai quelques projets en tant que comédienne mais aussi en tant que réalisatrice. J’étudie tout ça, je ne sais pas quel chemin je vais prendre… On verra… Et vous verrez !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier

Vladimir COSMA – Vincent-BEER-DEMANDER
Grégory DALTIN – Alberto VINGIANO
Classique ou moderne ?

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Vladimir Cosma, on ne le présente plus tant ses musiques de films ont marqué le cinéma français, de «Rabbi Jacob» à «La gloire de mon père», en passant par «La boum», «Le grand blond», «Diva», «Le père Noël est une ordure» et bien d’autres, sans parler de deux tubes monumentaux pour des séries TV «L’amour en héritage» et «Châteauvallon».
Nana Mouskouri, Herbert Léonard mais aussi Marie Laforêt, Guy Marchand, Mireille Mathieu, Lara Fabian, Nicole Croisille… Que de belles voix, l’ont chanté.
Les plus grands musiciens ont joué avec lui : Chet Baker, Stéphane Grapelli, Jean-Luc Ponty, Ghorghe Zamfir, Ivry Giltis… Il a même composé un opéra autour des œuvres de Marcel Pagnol «Marius et Fanny» qu’ont interprété Roberto Alagna et Angela Gheorghiu.
Si ce compositeur prolifique, ce franco-roumain est connu pour ses musiques de films, il n’en est pas moins l’auteur de musiques dites «classiques».
Mais classique, lyrique, moderne… Où est la frontière ?
Vladimir Cosma n’en a pas et peut composer à son gré des chansons, des musiques folkloriques ou autres… Musiques avec un grand M.
Et il nous l’a prouvé tout au long de sa carrière impressionnante.
Il y a quelques temps d’ailleurs, il nous avait proposé un disque «24 caprices pour mandoline solo» (Larghetto Music) composé pour Vincent Beer-Demander, où l’on retrouvait  mélopées, ballades, gavottes, sérénades quelquefois issues de ses célèbres musiques de films.

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Il récidive avec Vincent Beer-Demander sur ce disque : «Suite populaires et œuvres pour mandoline et accordéon» (Larghetto Music), l’accordéoniste étant Grégory Daltin, de disque étant scindé en quatre volets : «La suite populaire» qui regroupe six danses qui se rapprochent de l’univers roumain de Cosma qui compose là un univers folklorique imaginaire allant de l’Italie à la Provence en passant par… la Transylvanie. Le «Concerto méditerranéen», c’est un désir de Beer-Demander dont le thème tourne autour de la Provence, qu’ils aiment tous les deux et où l’on retrouve le thème de «Marius et Fanny». «Fantaisie concertante» date de 1940 mais n’a pas perdu de sa jeunesse et de sa vigueur et surtout de sa virtuosité, sur des rythmes mêlés de tango, de mazurka, de pizzicato. Enfin «Cinéjazz» est le thème revu et corrigé de trois musiques de films : «Le dîner de cons», «Le jouet», «Le bal des casse-pieds» où l’o retrouve la verve jazzistique du compositeur. Et l’on comprend pourquoi les plus grands musiciens de jazz ont joué avec Cosma car il y prouve, là encore, son talent.
Voilà pour l’ami Vladimir, que j’ai eu l’occasion de rencontrer, que j’avais même invité au festival du premier film de la Ciotat et qui était d’une jeunesse et d’une énergie incroyables. J’en garde de jolis souvenirs.

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Et puis, revenons à Vincent Beer-Demander qui, avec un autre comparse, le guitariste Alberto Vingiano nous prose «La dolce vita» (VBD), une belle ballade italienne à travers les plus belles musiques de films des plus grands compositeurs italiens. On y retrouve «La vità è bella» de Nicola Piovani, «Cinema paradiso» ou encore «Le bon, la brute et le truand» d’Ennio Morricone, «Il padrino» (le parrain) de Nino Rota, «Omaggio a Fellini» de Simone Lanarelli… Et beaucoup d’autres grands compositeurs moins connus en France mais tout aussi magnifiques.
Alors qu’on connait ces musiques interprétées par de grands orchestres, on les retrouve ici épurées et intimistes avec ce son italien qui nous renvoie, avec ces deux instruments à cordes, aux années 40/50 qui leur donnent un côté à la fois désuet et nostalgique et nous revoient à ces promenades à travers l’Italie à cheval sur la fameuse Vespa. De très jolis moments musicaux… italianissimes !

Jacques Brachet




Du nouveau sur France 3

MEURTRES À ALBI

Meurtres à Albi – Samedi 23 janvier à 21h05 – 90’
Ecrit par  Delphine Chouraqui et Fabien Adda – Réalisé par Delphine Lemoine
Un nouvel opus de la collection « Meurtres à » au cœur de la cité épiscopale et de ses mystères.
Avec  : Léonie Simaga (Annabelle Dalmasio), Bruno Debrandt (Marc Lemaire), Frédérique Kamatari (Léopoldine Morel), Hélène Vincent (Suzanne Dalmasio), Alain Doutey (Michel Dalmasio), Catherine Allégret (Mylène Bouvier), Amélie Robin (Gloria Cazals), Daniel Njo Lobe (Gilles Carasco)

MEURTRES À ALBI

Après de longues années d’absence, Annabelle rentre à Albi, où elle a grandi, avec  sa fille Pauline, 12 ans. Tout juste promue commissaire, elle est la première femme à prendre la direction du commissariat, au grand dam de Marc, convaincu que le poste lui revenait. Le meurtre d’un vieil agriculteur, bientôt suivi de celui d’une assistante sociale, va l’entraîner dans une enquête qui lui fera découvrir ses origines.

ALEXANDRA EHLE

Alexandra Ehle Ep. 6 « La Peste », mardi 26 Janvier à 21h05 – 90 min
Créé et écrit par Elsa Marpeau
Réalisé par Magaly Richard-Serrano
Julie Depardieu retrouve le personnage d’Alexandra Ehle pour un sixième épisode, après le succès des précédents opus qui ont réuni en moyenne 4,5 millions de téléspectateurs.
Avec : Julie Depardieu (Alexandra Ehle), Bernard Yerlès (Antoine Doisneau), Xavier Guelfi (Théo Durrel), Sara Martins (Diane Dombres), Sophie Le Tellier (Ludivine Moret), Émilie Lehuraux (Iggy), Quentin Baillot (Louis Pincé)
Avec la participation de Thomas VDB (Samuel), Catherine Allégret (Arlette)
Alexis Loret (Luc), Kim Higelin (Thétis), Rio Vega (Ulysse), Marie Le Cam (Emilie), Julie Papin (Angèle), Jérôme Thévenet (Jérémie), Mathieu Barbet (Docteur Mangin), Françoise Goubert (Mme Le Gall)

ALEXANDRA EHLE ALEXANDRA EHLE

Un homme est retrouvé mort dans un bateau amarré au port de plaisance de Bordeaux.
Son corps est couvert de pustules, ses extrémités noircies… Pour Alex, le diagnostic est sans appel : cet homme est mort de la peste !
Un périmètre de sécurité est établi autour du bateau, et les dernières personnes à l’avoir fréquenté, des membres de sa famille, mises en quarantaine sur le domaine viticole qu’ils possèdent.
Très vite, Alex découvre que cet homme n’a probablement pas été contaminé par hasard. Quelqu’un lui a inoculé le bacille. Mais qui ? Le coupable est forcément parmi ses proches, et Alex va devoir résoudre le mystère de ce Cluedo familial…