Archives mensuelles : décembre 2020

«Germain NOUVEAU, le poète illuminé»
le nouveau film de Christian PHILIBERT

D8 - Copie
Christian Philibert

Né et mort à Pourrières dans le Var, Germain Nouveau forme avec ses amis, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, le plus remarquable trio de la poésie française. Bohème et vagabond, à moitié saint, à demi-fou, hanté par la mort et par l’amour, il s’opposa à l’édition de ses recueils (La Doctrine de l’Amour, Valentines) qui ne furent publiés qu’à titre posthume ou contre son gré. Célébré par les surréalistes (Breton, Aragon), il demeure méconnu du grand public. De récentes recherches démontrent qu’il est le véritable auteur d’une partie des textes regroupés sous le titre Illuminations.

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Le film
Conçu comme une enquête historique, littéraire et philologique, le film de Christian Philibert, tourné sur une période de 25 ans, relate la vie de Germain Nouveau et les recherches des principaux spécialistes. Porté par de nombreux extraits de textes et illustré par une abondante iconographie, il dévoile l’itinéraire de cet artiste hors du commun et lui offre la place qui lui revient dans l’Histoire de la poésie.
Genre : Documentaire historique Format : 16/9 – Son : 2.0 Durée : 85 minutes
Scénario, réalisation et montage : Christian Philibert
Image, son et étalonnage : Patrick Barra Avec la participation de Jacques Lovichi, Eddie Breuil, Jean-Philippe de Wind, Pascale Vandegeerde, Guillaume Zeller et Cyril Lhermelier Textes interprétés par Philippe Chuyen et Jean-Louis Todisco extraits du spectacle de P. Chuyen « Germain Nouveau, Le Mendiant Magnifique » (Artscénicum Théâtre) Musique : Jean-Louis Todisco Chanson du générique de fin : Nicolas Comment Mixage : Pascal Hochenedel Avec le soutien de la ville de Pourrières, la ville d’Aix-en-Provence, La Région Sud, Le Conseil Départemental du Var, Les Amis de La Méjanes Produit par Les Films d’Espigoule en coproduction avec Les Amis d’Espigoule Distribution : Les Films d’Espigoule
Christian PHILIBERT
Christian Philibert est un scénariste, réalisateur et producteur, né à Brignoles (Var) en 1965, dont la filmographie est profondément ancrée dans le sud de la France. Au fil des années, il construit une oeuvre originale et sensible, drôle et authentique, toujours à la frontière du documentaire et de la fiction (Les 4 Saisons d’Espigoule, Afrik’aïoli). Passionné d’Histoire, il est également auteur de plusieurs documentaires TV, consacrés à des personnages et des événements de l’histoire de Provence, souvent méconnus du grand public.
Longs métrages : 2021 Le poète illuminé (85mn) 2017 Massilia Sound System Le Film (100mn) 2013 Afrik’aïoli (90mn) 2003 Travail d’Arabe (85mn) 1999 Les 4 saisons d’Espigoule (97mn)
Documentaires historiques TV : 2017 L’affaire Yann Piat (52mn) 2014 Provence août 1944, l’autre débarquement (52mn) 2005 Le complexe du santon (52mn) 2001 Français à part entière (26mn) 2001 1851, ils se levèrent pour la République (52mn) 1993 Gaspard de Besse (52mn)

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Philippe Chuyen – Valentine Renaud peinte par Germain Nouveau

Calendrier des événements
Aix-en-Provence – Bibliothèque Méjanes
8 janvier 10h30 : Visite de presse de l’exposition «Germain Nouveau, l’ami de Rimbaud et Verlaine» (Du 16 janvier au 17 avril) en présence de Christian Philibert
6 février  de 9h30 à 16h30 : Colloque «Grmain Nouveau, un poète varois à redécouvrir», organisé par la Faculté de Lettres de Toulon (Michèle Monte)
17 février  18h30 : Lecture de poèmes de Germain Nouveau par Philippe Chuyen. Avant-première du film de Christian Philibert, en sa présence.
10 avril : Concert de sortie de l’album vinyle 33 tours «Nouveau», de Nicolas Comment (Médiapop), musique du générique de fin du film, accompagné d’un livret photographique.
Toulon
5 février de 9h à 19h, faculté de Lettres : Colloque «Germain Nouveau, un poète varois à redécouvrir»
12 mars 16h30, Médiathèque Chalucet : Présentation de la biographie de José Lenzini «Germain Nouveau, le trimardeur céleste» – Avant-première du film de Christian Philibert suivi d’un débat avec le réalisateur, organisé par la Faculté de Lettres de Toulon.
15 avril 19h30, le Liberté : Lecture de poèmes de Germain Nouveau par Philippe Chuyen. Projection du film suivi d’un débat avec le réalisateur.
Marseille
27 février 17h, BMVR Alcazar : Lecture de poèmes de Germain Nouveau par Philippe Chuyen. Projection du film suivi d’un débat avec le réalisateur.
A noter que la sortie nationale du film est prévu dans certaines salles de cinéma à partir du 17 mars. Christian Philibert viendra présenter son film certainement au Six N’Etoiles de Six-Fours. (Dates à confirmer).
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Tournage du film avec Eddie Breuil (Tourtour 2019)



Rika ZARAÏ . Avec tout son amour

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Cette année 2020 aura décidément été une année désespérante.
Sans parler des gilets jaunes, du Covid, des attentats, les salles de spectacles fermées, il y a e une hécatombe d’artistes magnifiques qui nous ont quittés et ce dernier mois ne nous a laissé aucun répit.
La dernière en date est Rika Zaraï.
J’ai très peu rencontré Rika Zaraï. Deux, trois fois peut-être mais à chacune de ces rencontres, je garde un souvenir chaleureux comme c’est rare dans ce milieu même si, à l’époque, les artistes étaient très accessibles.
Mais, rencontrer Rika, c’était rencontrer le soleil, le sourire, la gentillesse. J’ai rarement eu affaire à une artiste aussi abordable, aussi volubile car elle aimait les rencontres, elle aimait parler et une interview avec elle devenait très vite une conversation à bâtons rompus, comme si l’on parlait à une amie que l’on connaissait depuis longtemps.
Sans compter que le visage de Rika était beau et rayonnant, le sourire éclatant et si l’on se disait bonjour avec une poignée de mains, on avait droit à la bise à la sortie !
Bref, lorsque je sus qu’elle ferait partie de la tournée “Age Tendre”, je me faisais un plaisir d’aller à sa rencontre et d’ailleurs, le rendez-vous fut pris bien à l’avance et ce fut un accord sans aucune difficulté.
Elle venait alors de sortir son autobiographie “L’espérance a toujours raison” (Ed Michel Lafont) et j’avoue avoir été très ému en la lisant.
Elle me reçut dans sa loge qui sentait bon, dans un peignoir orange et elle irradiait de beauté, de chaleur humaine, de gentillesse.
Elle qui, comme Michèle Torr, n’a jamais quitté le devant de la scène, pourquoi alors faire partie d’une tournée pour ne chanter que quelques chansons ?
C’est ce qu’elle m’expliqua avec une gentillesse extrême :
«J’ai vu le spectacle à Paris que j’ai trouvé exceptionnel et c’est vrai que j’ai eu très envie de participer à cette aventure. Et l’aventure est vraiment magnifique et nous donne une sacrée banane.
Le monde que ça attire, c’est inouï et c’est la fête à chaque gala. Les salles sont enthousiastes et cette tournée est vraiment une tournée-passion. La passion qu’ont tous ces artistes de monter sur scène, de se retrouver devant le public et aussi entre nous car l’ambiance est très familiale. On fait tous partie d’un groupe, on se renvoie la balle, on mange, on boit un verre ensemble, on laisse la place à l’autre. On a le temps de se parler, de mieux se connaître, de nouer des relations plus approfondies parce qu’on se côtoie journellement alors que d’habitude on se voit entre deux émissions.
J’ai l’âme tsigane et je retrouve ici ce que je faisais lorsque j’étais jeune, les tournées de mes débuts, en famille. De plus, Michel Algay nous a donné des moyens techniques magnifiques, ce qui fait que personne ne chante en play back car les conditions sont idéales. Et puis, grâce à ce beau générique nous remplissons des salles immenses qu’aucun de nous ne pourrait remplir seul….
Sans compter qu’on n’a pas, seul, toute la responsabilité du spectacle sur les épaules et ça, c’est très reposant !
C’est un peu votre nouveau service militaire !
Elle éclate de rire : Vous ne croyez pas si bien dire ! On participe à une chose commune, on s’aide les uns, les autres, on est toujours ensemble… C’est tout à fait ça. Et puis, pour faire ça, il faut avoir la fibre populaire, la gentillesse dans le cœur, l’acceptation les uns des autres… comme à l’armée !
A ce propos, on ne peut passer sous silence ce merveilleux livre de souvenirs que vous nous avez offert et qui nous a fait pleurer d’émotion : « L’espérance a toujours raison » (Ed Michel Lafon). C’est une page de votre vie mais aussi une page d’Histoire…
C’est l’histoire de mon humble petite personne qui s’est retrouvée sans le vouloir dans une tranche d’histoire très dure, très difficile à vivre. On ne savait pas qu’on vivait l’Histoire, on vivait surtout notre propre histoire et le plus important alors était de trouver une tranche de pain pour essayer d’éteindre un peu notrefaim. On cherchait à vivre, à survivre, tout simplement.
Mes parents, il est vrai, étaient très politisés et j’ai donc aussi vécu dans ce chaudron politique. C’est vrai que j’ai vécu beaucoup de choses, heureuses comme dramatiques et tout cela est revenu au fur et à mesure que j’écrivais, que je me renvoyais dans mes souvenirs. J’ai pu me rendre d’ailleurs compte que ma mémoire était intacte, exceptionnelle, même.
Avez-vous conscience, quand même, que vous avez vécu des moments historiques ?
Aujourd’hui j’ai conscience d’avoir vécu surtout un moment historique : la création d’un état, ça n’est pas rien. Maintenant je vis avec tous ces souvenirs, je me remémore combien, quelquefois, c’était dur et je me demande, si ça recommençais, si j’aurais le courage de revivre cette peur sans rien dire… Mais nous sommes libres, alors… assez pleurniché, c’est mauvais pour le moral ! Ce n’est pas en chialant que les choses se font et tous les événements qu’on vit forgent le caractère. Vivre après tout ça, c’est du bonheur, on relativise tout. On est vivant et c’est ça l’essentiel. Et puis, grâce à ces événements, j’ai connu la solidarité, la fraternité vraie, le vrai courage et l’espoir malgré tout et cela, je le garderai toujours en moi.

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Est-ce que ça vous a permis de vivre dans ce show biz qui n’est pas un monde gentils » ?
Et comment ! Et heureusement car, là aussi, j’ai fait ma guerre ! Mais beaucoup de choses passent sur moi et ça ne m’empêche pas d’aller de l’avant. Je ne dis pas que certaines choses ne m’ont pas touchée mais je suis restée étrangère à beaucoup de choses et j’ai continué à avancer. Je crois que je n’ai jamais changé, je ne suis ni amère, ni méchante. Sans vouloir me vanter je crois avoir une gentillesse naturelle qui a souvent fait tomber les armes. J’ai vécu ce que j’appelle «mes trois glorieuses», les années 60 à 90, en restant étrangère à beaucoup de choses de ce métier car je n’avais ni le temps, ni l’envie, ni l’énergie.
Je n’ai jamais fait partie d’une bande et j’ai tout assumé comme je continue à tout assumer.
C’est vrai qu’on n’a pas toujours été très gentil avec moi mais j’ai continué à avancer en sachant qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.
Le métier a beaucoup changé… Je ne crois pas, moi, avoir beaucoup changé…»
Belle leçon de vie que nous donnait alors cette femme belle et attachante qu’était Rika Zaraï.
Quelques mois après elle était victime d’un accident vasculaire. Et c’est avec une force, une énergie et un courage qu’elle s’est battue pour reprendre une vie normale, parler et marcher à nouveau et surtout chanter,  ce qui était toute sa vie.
Elle a toujours eu cet espoir et garda un sacré optimisme jusqu’au bout.
Je l’avais appelée il y a quelques mois.
Bien entendu je lui demandai aussitôt de ses nouvelles
«On fait aller… Ce n’est pas l’idéal mais ce le sera. J’ai beaucoup d’espoir. Si j’insiste lourdement, je sais que c’est moi qui gagnerai. Comme je l’ai écrit dans mon livre, l’espérance a toujours raison !
Vous êtes toujours positive, Rika, et c’est le principal. Parlons donc de ce beau coffret de 4 CD et 100 chansons, qui vient de sortir. Comment avez-vous choisi ces chansons, tant vous en avez enregistré ?
En fait j’en ai fait plus de 1.000 et j’en ai enregistré près de 600 !
Il y a d’abord les coups de cœur, vous savez, celles que, après vingt ans et plus, vous écoutez avec toujours le même plaisir, celles qu’on trouve toujours belles et dont on retombe amoureux dès qu’on les écoute. Un refrain, un couplet et l’on sait que c’est une belle chanson. Celles dont je me souviens du studio où je l’ai enregistrée, de la robe que je portais et même du sac dans lequel étaient les partitions !
A ce point ?
Eh oui ! Le souvenir est tellement vif que je retrouve les sentiments dans lesquels je les ai enregistrées, avec lesquelles j’ai une relation fusionnelle. J’avoue que j’ai quand même été aidée par Mathieu Moulin, Elysa Rouillat et Jean-Pierre, mon mari. 600 chansons, difficile de tout écouter ! Mais certaines étaient incontournables. Par contre, je n’ai pas fait de compromis : j’écoute, je garde ou je jette et alors c’est un non absolu. C’est tellement physique, la relation avec une chanson ! C‘est un peu comme un vêtement que l’on porte parce qu’on l’aime, qu’il nous représente, parce que c’est élégant et de bon goût.
On sent tout l’amour que vous portez à votre métier…
Evidemment, sinon je ne l’aurais pas fait car c’est un métier très difficile, très dur physiquement, mais c’est un métier exaltant. Lorsqu’on l’aime, on surmonte toutes les difficultés, on ne pense pas au fait qu’il faut quelquefois se lever à 5 heures pour prendre la route ou un avion, affronter le temps ou tout autre chose. Il faut faire avec. C’est un métier envoûtant, il faut aimer les chansons, le public et chanter pour donner au public de l’amour. Et je peux chanter dix mille fois la même chanson si je l’aime et si cet amour est partagé. Impossible pour moi de chanter une chanson que je n’aime pas, ce ne serait pas sincère et le public s’en apercevrait.
Vous est-il arrivé d’enregistrer des chansons que vous n’aimiez pas ?
Ça m’est arrivé une dizaine de fois mais dès l’écoute j’ai très vite compris que c’était une catastrophe ! Dans ce cas, je savais que je ne pourrais jamais la chanter. Je ne peux pas partager une chanson avec mon public si je ne l’aime pas. C’est pour cela que ce coffret, c’est un coffret d’amour.

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Comme ce moment d’amour que vous partagez sur scène. Avez-vous le trac ?
La scène, c’est ma vie. C’est un mélange d’énergie, d’amour, de sentiments partagés. Il y a avec mon public un rapport immédiat. Dès que je suis sur scène je lui envoie des rayons bleus  et je les vois aussitôt revenir vers moi.
Le trac ? Je l’ai juste le temps de monter quelques marches et de me retrouver sur scène. Je suis dans un état second mais dès que j’entends l’orchestre et que le rideau s’ouvre, tout ça disparaît car j’ai un flot d’amour qui me fait face et je n’ai plus peur de rien.
Vous êtes positives, vous avez une âme de battante !
Je me suis toujours dit que, quoiqu’il arrive, la vie vaut la peine d’être vécue. Il y a des choses tellement belles à vivre qu’il ne faut jamais être négatif, ne jamais se laisser aller. Je pense que le plus beau mot qui existe c’est l’espoir. Il faut prendre pour exemple le peuple juif qui, depuis 3.000 ans, on ne sait pas pourquoi, a subi et continue de subir d’énormes souffrances. Et pourtant il n’a jamais perdu espoir. A tel point que leur hymne national s’intitule «Tiqvah», ce qui signifie «espoir». Et c’est cet espoir qui lui permet de vivre.
C’est pour cela que je le considère comme le plus beau mot de l’âme humaine.
En entendant ces paroles, je ne peux m’empêcher de vous demander quels sont vos projets, car vous en avez sûrement !
J’en ai deux : le projet N°1, le plus grand, le plus positif mais aussi peut-être le plus difficile c’est que j’ai décidé de remarcher normalement et de ne pas repousser la date. Ce sera à la fin de l’année. Je vais remarcher, c’est mon ordre de mission !
Mon projet N°2 est de trouver de belles chansons dont je tomberai amoureuse, de pouvoir les enregistrer pour offrir un nouveau disque à ce public que j’aime et qui m’est resté fidèle. Je le lui offrirai avec tout mon amour».
Hélas, elle n’en aura pas eu le temps et, tout comme Annie Cordy, elle nous a rendus heureux jusqu’à ce départ. Et j’en suis très triste.

Jacques Brachet


NOTES de LECTURES

Laurent Lavige, Sacha Rhoul & Jean Basselin Johnny Hallyday et s 2
Sacha RHOUL & Jean BASSELIN : Johnny Hallyday et ses anges gardiens
(Ed Casa – 192 pages)

Un magnifique livre-album concocté par deux hommes très proches de l’idole, Sacha Rhoul qui fut son secrétaire durant 40 ans et Jean Basselin qui, des 80 à 90, fut son intendant.
Inutile de vous dire que, s’ils étaient on ne peut plus proches, ils vivaient dans son ombre et ce que leur demandait Johnny dépassait de loin leurs fonctions car lorsqu’on travaillait avec l’artiste, il fallait se plier à sa vie de fou, à ses demandes, à ses exigences, même si – à l’inverse d’un Claude François – c’était toujours demandé gentiment.
Vivant presque 24 heures sur 24 avec lui, ils connaissaient tout de sa vie d’artiste et évidemment de sa vie intime qui était très… rock’n roll !
Ainsi, à travers des photos retrouvées et inédites, on entre dans les coulisses de la plus grande star française.
De son statut d’artiste, on sait à peu près tout mais dans les coulisses, il s’en passait des choses, tout comme hors spectacles et la star flamboyante qu’on voyait sur scène était différente dans la vie.
Côté qualités, il était timide, gentil, généreux. Côtés défauts, il était dépensier, menteur, pas très courageux lorsqu’un problème se dressait devant lui où lorsqu’il voulait virer quelqu’un… Les basses besognes, il les leur laissait faire… quitte à aller voir l’exilé en lui disant que ce n’était pas de sa faute !
Il aimait aussi dresser les uns contre les autres en inventant des histoires qu’il leur distillait sournoisement. Ce qui le faisait jubiler.
En fait, une immense star mais aussi un être humain avec avec ses qualités et ses défauts, mais un être attachant.
Un livre qui nous fait voir l’idole sous un autre jour !

Laure ADLER : La voyageuse de nuit (Ed. Grasset. 222 pages)
Cinquante ans après Simone de Beauvoir qui s’inquiétait de la manière dont la société traitait «les vieux», Laure Adler  veut briser la conspiration du silence  autour du thème de l’avancée en âge, de la mise à l’écart des ainés et de l’angoisse de vieillir seul, du comment accepter la perte d’autonomie. Pendant quatre ans, auprès de gens célèbres ou d’inconnus rencontrés au jour le jour, elle met en avant la richesse intellectuelle de ces vieux, l’acceptation de ce que la vie leur a apportée, du détachement acquis en oubliant les drames et la sérénité acquise par la relativité du vécu.
Ce livre est-il destiné aux Vieux ? Pas vraiment. Certes chacun s’y reconnaitra en fonction des aléas de son existence. Plutôt aux jeunes qui ont du mal à se projeter dans un futur qu’ils n’aimeront pas envisager.
C’est plutôt un aperçu du fait qu’il n y a pas deux vieillesses semblables et que tout dépend de la façon dont on l’a construite. Seul  dans le triste état des Epadh où l’auteur met en valeur le rude labeur d’accompagnement, ou l’entourage d’une famille qui tentera d’accepter que la vieillesse soit une fin qu’il faut accepter et accompagner.
Laure Adler n’élude aucun aspect de ces fins de vie tragiques souvent, apaisées parfois. Le tout dans un style rigoureux et avec beaucoup d’empathie.

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Florian FERRIER : Déjà, l’air fraîchit  ( Ed : Plon – 669 pages)
Comment une petite fille allemande, adulée par son père va-t-elle vivre et évoluer après la mort de celui-ci pendant la seconde guerre mondiale ?
Elektra a un caractère violent, elle prouve sa volonté de vaincre en escaladant les montagnes dès son plus jeune âge, elle arrivera au sommet malgré les difficultés. Passionnée de lecture, elle devient bibliothécaire à dix-huit ans lorsque la seconde guerre mondiale est déclarée, son esprit germanique profondément ancré en elle avec la légende de la Lorelei, l’éclairera ou l’aveuglera, tout dépendra de la fin de la guerre. Elle doit donc  inventorier, classer, archiver, éliminer tous les livres interdits par le haut commandement hitlérien, ce qui correspond exactement à son caractère.
La mort de son père disparu mystérieusement sera le fil à suivre jusqu’à la dernière page du roman. Ce roman est toutefois remarquable par la richesse de la documentation sur la captation des biens juifs en tous genres notamment les propriétés, les bijoux, les mobiliers, et dans le cas de ce roman les livres qui iront remplir les bibliothèques du Reich et surtout reprendre ce qui avait été volé depuis les conquêtes de Napoléon. Les années qui passent permettent à l’auteur de retracer l’évolution de la théorie de la suprématie de la race allemande et comment éliminer par tous les moyens l’existence des juifs.
Un roman de près de sept cents pages, parfois trop détaillé et qui suit les pas d’une très jeune femme que le lecteur s’étonne de voir côtoyer de très hauts dignitaires. Mais c’est la magie du roman !
Une traversée de cette guerre vue par une jeune allemande entièrement dévouée au Führer et qui malgré les atrocités qu’elle approchera en Russie restera fidèle à l’esprit du retour de la Grande Allemagne défaite en 1918.

David GROSSMAN : La vie joue avec moi (Ed : Seuil – 329 pages)
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Hallouche
Trois générations de femmes, Véra la grand-mère qui fête ses quatre- vingt dix ans, Nina sa fille, et Guili sa petite-fille. Un trio qui retourne sur la jeunesse de Véra et que Guili , la scripte dirigera avec sa caméra tenue par Raphaël, une caméra indiscrète qui scrute chaque visage, chaque parole, chaque silence, une caméra qui ira à Goli Otok, île maudite où Véra était tenue prisonnière sous le régime de Tito pour espionnage à la solde de Staline. Ce voyage en Croatie devient le lieu de la vérité, la révélation et peut-être la raison de la fuite de Nina revenue malade auprès de sa famille, et surtout de ceux qui l’aiment.
Que de souffrances pour un silence maudit, en effet pourquoi Véra a-t-elle abandonné sa fille lors de son incarcération ? C’est pourtant un immense roman d’amour que nous offre David Grossman dans « La vie joue avec moi ». Des relations difficiles mais des amours fidèles, sans faille, de Véra pour le père de Nina, de Raphaël pour Nina, de Véra pour Guili sa petite-fille qu’elle sauvera d’une profonde dépression .Et la question qui reste sans réponse au début de ce voyage, comment être la fille de Véra, Nina en est un vivant exemple dramatique dans son errance et sa quête de vérité.
Roman troublant, magique, poignant. Le prix de la vérité se paie toujours très cher, c’est une question à laquelle l’auteur répond, comme il l’a déjà fait dans son magnifique roman « Une femme fuyant l’annonce ».L’auteur indique dans ses remerciements de fin qu’il a voulu rapporter tout en la romançant largement, l’histoire que lui a racontée il y a vingt ans Eva Panic Nahir, célèbre yougoslave rescapée du camp de Goli Otok. La lecture de ce roman laisse une trace indélébile chez le lecteur, une lueur d’espérance et de vie. Magnifique.

 

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Peter CAREY : Loin de chez soi (Ed Actes Sud – 350 pages)
Traduit de l’anglais par France Camus-Pichon
Peter Carey est né en Australie et vit à New York .Il a été lauréat en 2003 du prix du meilleur livre étranger.
Nous sommes à l’automne de l’année 1958, à Bacchus Marsh en Australie à cinquante kilomètres de Melbourne. Tich et Irène Bobs viennent de s’installer dans cette zone rurale avec leurs deux enfants, Edith et Ronnie et espèrent ouvrir une concession automobile de marque Ford.
Ils font connaissance de leur voisin, Willie Bachhuber, jeune professeur de collège et vedette d’un jeu radiophonique. Ils vont sympathiser et l’emmener comme navigateur lecteur de cartes lorsqu’ils vont décider de participer au Redex Trail, rallye automobile à travers l’outback australien, sponsorisé par une marque de lubrifiant, voulant démontrer la fiabilité des véhicules.
L’auteur adopte des chapitres alternés donnant la parole successivement à Irène et Willie. La première partie du roman décrit la personnalité, l’origine et la vie des protagonistes. Ces cent quarante premières pages auraient pu être plus condensées, alors que le récit de mêmes évènements, bien que d’une vision divergente, peut lasser. Puis le récit de la course automobile relance l’intérêt du lecteur qui fait le tour de l’Australie avec les compétiteurs.
En troisième partie, Peter Carey, au gré des aventures de ses personnage, nous plonge dans les us et coutumes aborigènes, tout en rappelant les errements de la colonisation et ses conséquences sur cette population.
Un roman long, qui demande un effort de lecture mais qui fait découvrir un continent de façon originale. On peut regretter l’absence dans le livre d’une carte présentant le parcours du Redex Trail  et la localisation des évènements au cours du récit.
Il vous faudra chercher sur internet ces documents car l’auteur s’est inspiré de faits réels qu’il a romancé !

Mélanie GUYARD : L’enfant des tempêtes (Ed du Seuil – 300 pages)
Juin 2011.
Mathieu, étudiant en médecine spécialisé en psychiatrie, âgé de 23 ans, part pour l’île d’Oléron. Il veut revoir la maison où il passait ses vacances et dans laquelle son dernier séjour remonte à il y à douze ans. Il se remémore cette période. C’était l’hiver 1999. Son père venait de mettre fin à sa vie. Brisée de chagrin, sa mère l’avait emmené passer Noël tous les deux seuls dans cette maison, incapable de supporter de passer les fêtes en famille comme d’habitude.
Matthieu, âgé de 12 ans à l’époque rencontre Corentin, un gamin de son âge, avec qui il va explorer l’île, ses plages, ses blockhaus en ruine et tester son courage.
L’auteur met en scène le chemin initiatique de Matthieu vers la délivrance du deuil et de la culpabilité alors qu’une terrible tempête va s’abattre sur la côte française et éprouver la mère et l’enfant.
Un  roman dans lequel on ne sait plus parfois où est le vrai et le faux mais ce sera son charme pour les lecteurs qui se laisseront séduire…

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Metin ARDITI :  Rachel et les siens (Ed.Grasset – 503 pages)
Magnifique épopée que cette rétrospective d’un temps où Juifs et Arabes vivaient en harmonie dans la région de Jaffa au tout début  des années 1910. Une histoire dans l’Histoire où l’on voit grandir deux familles, l’une juive, l’autre arabe, partageant la même maison, élevant les enfants en frères et sœurs et qui vont traverser ce siècle en pleine ébullition.  C’était avant l’arrivée des Juifs de l’Europe de l’Est, qui vont fragiliser les équilibres et que les effets collatéraux de la grande guerre vont remettre en question.
Rachel et les siens vont traverser la tourmente, rompant et tissant de nouveaux liens, nouant des intrigues, gagnant et perdant tour à tour, Rachel parvenant à devenir une célèbre dramaturge en finissant sa vie en Europe. C’est sa vie tumultueuse que cet admirable conteur nous fait partager.
De l’histoire, des sentiments, de la passion à travers les conflits mondiaux de notre époque.

Claire KEEGAN : Ce genre de petites choses (Ed Sabine Wespieser – 116 pages)
Traduit de l’anglais par Jacqueline Odin
Ce roman est dédié aux femmes et aux enfants qui ont connu la claustration dans les blanchisseries de Magdalen en Irlande.
Nous sommes à la fin de l’année 1985 à New Ross en Irlande. Bill Furlong, le marchand de bois et de charbon, a fort à faire pour livrer tous ses clients, dont le couvent voisin. Des bruits courent que les sœurs du Bon Pasteur y exploitent à des travaux de blanchisserie, des filles non mariées et qu’elles gagnent beaucoup d’argent en plaçant à l’étranger ces enfants illégitimes. Bill y a vu un jour des jeunes filles qui ciraient, pieds nus, le plancher.
Troublé, il en a parlé à Eilenn sa femme et mère de cinq filles, qui lui a répondu que de telles choses ne les concernaient pas.
Cet homme, élevé dans la maison où sa mère, enceinte à quinze, était domestique, va-t-il être capable s’entraider son prochain, de prodiguer les bienfaits qu’il a reçus ?
Ce court récit, écrit avec beaucoup de finesse,est comme un conte de Noël bien agréable à lire.

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Katherine PANCOL : Eugène et moi (Ed Albin Michel – 197 pages)
Ce court roman, illustré par les dessins bariolés d’Anne Boudart, raconte les aventures de Katherine et Eugène, deux jeunes filles d’une vingtaine d’années qui se rencontrent à l’aéroport d’Orly alors qu’elles sont en partance pour Mexico.
Katherine fuit un amant possessif et ombrageux, «celui-qui-prétend-l’aimer-et-la-fait-pleurer».
Eugène fait le tour du monde, qu’elle finance par des emplois de dame pipi ou dame téléphone entre deux destinations. Sa devise : «Sans risque, la vie est trop triste».
Elles vont s’unir dans la drague et la recherche de gains faciles dans les casinos d’Acapulco. Mais il ne faut jamais faire confiance à un homme et séparer l’argent du mâle. Nos deux héroïnes doivent aller se réfugier chez Pepe, un ami d’Eugène. Chez lui,Katerine comprendra que son amie a un secret qu’elle lui cache.
En fin d’ouvrage, l’auteur révèle avoir écrit ce livre pendant le confinement, après avoir retrouvé sur Instagram en avril 2020, son ancienne amie Eugène et s’être remémoré leur joyeux passé de jeunesse.
Certes célébrer l’amitié sur le ton de l’humour n’est pas un vain exercice mais cet ouvrage doit être pris pour ce qu’il est : une publication chez Albin Michel Jeunesse !!!

Cécile PIVOT : Les lettres d’Esther (Ed. Calman- Lévy – 313 pages)
A la suite de la correspondance qu’elle  entretenait quotidiennement avec son père qui vient de décéder, Esther,  libraire à Lille, décide d’ouvrir un atelier d’écriture.
Cinq personnes  de tout âge, de tout milieu répondent à son annonce. Consigne au départ :  Contre quoi vous rebellez-vous ?
Jeanne, âgée, veuve, sans nouvelle de sa fille unique, cherche la  jeunesse et conseillera, sans juger. Samuel, vingt ans, déscolarisé, s’ouvrira à elle en disant les choses  telles qu’elles sont, Jean, business-man cynique, ne trouve plus de sens à sa vie,
Un couple fusionnel, à la dérive, n’arrive plus à communique , la jeune femme faisant une forte dépression post-partum.
Et Esther, l’initiatrice.
Tous ces cabossés de la vie vont prendre le temps de  la réflexion, loin de l' »immédiate it ».
Ces échanges de lettres croisée  vont réveiller leur nature profonde et s’avérer une expérience
salvatrice.
D’une écriture fluide,sensible, pleine d’humanité, ce roman épistolaire  est habillement construit pour adapter l’écriture à chacun de ces  personnages. Ils vont surmonter leur deuil, leurs peurs grâce au bien de  la communication si joliment symbolisé, à la fin du livre, par
l’émouvante et poétique « cabine téléphonique du vent » au Japon.
Un livre plus profond qu’il n’y parait!





Michel MONACO à la voix de velours

MM

C’est un beau garçon à la voix de velours, cannois d’origine italienne avec lequel j’ai fait connaissance grâce à mon amie Mick Micheyl qui était sa marraine.
Lors d’une de nos nombreuses rencontres, Mick m’offre un disque de Michel Monaco chantant ses chansons : «Je suis sa marraine en chansons, je suis sûr qu’il va te plaire». Et en effet, cette belle voix chantant Mick, c’était un vrai plaisir à écouter.
Il fallait donc qu’on se rencontre un jour, ce qui fut fait et depuis, nous sommes devenus amis.

«Monaco est mon vrai nom – devait-il me confier – et ce sont mes grands-parents qui ont émigré en France, d’abord en Lorrainne puis éparpillés un peu partout et c’est ainsi que mes parents se sont installés à Cannes. Monaco en italien, veut dire moine, voilà certainement pourquoi j’aime chanter dans les églises ! »
Du plus loin qu’il s’en souvienne, il a toujours voulu chanter. A 20 ans, il faisait partie d’un orchestre mais il ne vivait pas encore de la musique.
«J’ai arrêté mon boulot à 25 ans et décidé de vivre de ma passion. J’ai travaillé dans une radio locale et j’aimais par-dessus tout la chanson française. Tout ce que je faisais était lié à la chanson. C’est au cours d’un stage de musique au cours duquel j’avais monté un spectacle que l’organisateur me propose de rencontrer Mick Micheyl. C’est en 90 et je vais la voir à Paris. Aussitôt le courant est passé, elle décidé de me «marrainer»… Et j’ai décidé de lui rendre hommage en lui consacrant ce disque ».

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Photos Christian Servandier

Mais il aime tous les styles de chansons, du moment que les chanteurs sont français, que les chansons sont belles et que les paroles ont un sens et c’est ainsi qu’il rend hommage à Jean Ferrat en écrivant une chanson, parmi celles du l’auteur-compositeur ardéchois : «Monsieur Jean». Il fera de même avec Joe Dassin en enregistrant «Salut Joe».
Il sait aussi s’entourer d’auteurs et de compositeurs avec qui naîtront des chansons : Alain Turban, Claude Lemesle, Didier Barbelivien, Guy Mattéoni, Jean-Jacques Lafon, Frédéric Zeitoun…
Mais depuis sa rencontre avec Mick, il n’a pas cessé de chanter, d’écrire, de composer et de parcourir les routes de France, de Belgique, de Suisse et d’Espagne où il est très connu.
Il adore, comme il me l’a dit, chanter dans les églises et c’est ainsi qu’il a partagé quelque 25 dates avec Michèle Torr. Il avait aussi entamé une autre tournée des églises avec Natasha Saint-Pier, tournée interrompue par le Covid mais qui devrait reprendre… si un jour le virus nous permet de reprendre une vie normale. Il a également en projet pour avril, une tournée en Espagne avec Chico et les Gypsies.
Il a beaucoup voyagé avec des croisières musicales parrainées par l’émission de télé «1, 2, 3 musette – 1, 2, 3, dansez» sur lesquelles il collabore.

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Sa marraine, Mick Micheyl, son amie, Michèle Torr

«Alors Michel, comment, lorsqu’on est chanteur, vit-on cette année 2020 ?
Pas très bien évidemment puisque spectacles et manifestations ont été annulés les uns après les autres. Mais j’en ai profité pour peaufiner un album que j’avais commencé avant le confinement. J’ai fini par le terminer et le voilà ! Il s’intitule «Week-end en amoureux»
Comment pourrais-tu le définir ?
C’est un mélange de chansons romantiques et nostalgiques et de chansons rythmées inspirées des pays ensoleillés. J’ai entre autre écrit une chanson en espagnol «La gitana de mi corason»
Tu chantes en espagnol… Tu parles espagnol… toi l’Italien ?
(Il rit). Oui, c’est une langue que j’aime et que j’ai apprise mais il n’est pas dit qu’un jour je fasse un disque en Italien !
Comment as-tu composé ce disque ?
J’ai écrit quelques chansons, j’en ai aussi choisies dans celles qu’on me proposait et j’ai beaucoup travaillé avec Rémi Baillat qui est le mari de Lisa Angel et que j’ai connu lors d’une tournée avec elle, organisée par Michel Algay, le producteur et créateur des tournées «Âge Tendre». Avec Lisa, sur la tournée, nous faisions quelques duos ensemble et c’est ainsi qu’on a décidé d’aller plus loin. C’est entre les deux confinements que j’ai posé ma voix sur ses arrangements. J’ai également travaillé avec Patrick Jaymes qui est auteur-compositeur avec qui j’ai eu un excellent feeling.
Les chansons sont nées peu à peu et j’ai tout confié à Rémi».

Ce disque est formidablement abouti, entre les musiques, les orchestrations et surtout des chansons dans un beau français comme on les aime et qui détonnent presque avec ce qu’on entend aujourd’hui.
Il y a ce côté délicieusement rétro et nostalgique des beaux slows d’avant, quand, dans les boîtes ou les soirées, on prenait le temps de flirter, de se serrer l’un contre l’autre. Des chansons chargées d’émotion telles «Comme une chanson de Barzotti», «Où sont passés les slows d’été ?» que caresse la voix de Michel sur fond de violons et puis, tout à coup, il nous emmène dans des chansons aux rythmes ensoleillés comme «La danseuse aux pieds nus», «Rita Caraïba», «Viens danser» et cette «Gitana de mi corazon», aux orchestrations efficaces qui en font un disque où il nous inocule le chaud et le froid, la douceur et la sensualité…
Un très beau disque où sa voix chaude nous enveloppe.

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«Aujourd’hui, alors que tout est encore arrêté, que fais-tu de tes journées, Michel ?
J’essaie de promouvoir ce disque par téléphone interposé et surtout, j’écris. Je n’arrête pas d’écrire, des chansons mais j’ai aussi démarré une livre, une sorte de biographie où je raconte mon grand-père qui a dû quitter son Italie natale, déraciné mais volontaire et courageux, qui a su se faire une place au soleil de France.
Et puis, j’espère que 2021 sera plus clément pour nous, artistes et qu’on pourra reprendre le fil de nos activités, de nos projets, retrouver le public et… revivre une vie d’artiste normale».

Propos recueillis par Jacques Brachet



Gérard LORIDON, scaphandrier et écrivain

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C’est un «vieux de la vieille» presque nonagénaire qui fut un pionnier de la plongée subaquatique.
Scaphandrier professionnel à la SOGETRAM  et au GERS, Gérard Loridon a côtoyé les plus grands noms de la mer, du commandant Cousteau au commandant Tailliez en passant par Frédéric Dumas, travaillant avec lui et lui ayant consacré un musée d’archéologie sous-marine à Sanary où il vit la plupart du temps… Lorsqu’il n’est pas en train de cueillir des champignons dans les Cévennes !
Mais la mer fut longtemps sa passion et la reste !
Aujourd’hui, il écrit. Et il écrit bien… et beaucoup !
Des histoires de mer, des ouvrages sur le monde sous-marin et même des romans, quand ce ne sont pas des recettes de poissons sur son blog !
Aussi prolixe en écriture que volubile lorsque vous le lancez sur son sujet de prédilection : la mer.
Il donne également des conférences et va de temps en temps cueillir le corail rouge du côté de la Corse.
Bon pied bon œil, il ne cesse de vaquer d’une occupation à l’autre même si aujourd’hui la plongée reste un beau souvenir.

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Il a découvert Sanary-sur-Mer, berceau historique de la plongée sous-marine, dont il connaît les fonds comme sa poche et qu’il aime appeler «Sanary-sous-mer». Conteur magnifique, il raconte aussi bien qu’il écrit  et varie les plaisirs de livre en livre.
Pour n’en citer que quelques-uns, justement «Sanary sous la mer», où il nous raconte sa vie de scaphandrier avec l’ami Dumas, l’un des «mousquetaires», pionnier comme lui de la plongée.
«Contes et nouvelles au port du Brusc», petit port entre Sanary et Six-Fours, qui possède 18 kilomètres de côtes et qui est porteur d’histoires, de légendes qu’il a retrouvés autour des sirènes, de l’épave de l’Atlante, de Sophocle «l’urinatoire», ancêtre des scaphandriers spécialisé dans la récupération de trésors gisant au fond de l’eau….
Un roman très drôle «Elections à la Casserlane» où, comme son nom l’indique, nous sommes en période des élections et notre ami va demander son avis aux électeurs du monde du silence… très bavard. On y côtoie ainsi Gigi et Stef, les girelles, Loulou le poulpe, Bagarrou le barracuda, Fouilladou le rouget… Tout un monde truculent qui pourrait faire l’objet d’un dessin animé !
Bien sûr, avec « Les épaves du scaphandrier», épaves nombreuses que tout plongeur rêve de découvrir car ce monde-là reste mystérieux et mythique, il nous entraîne sur ses découvertes.
Il rend aussi hommage à René Perrimond-Trouchet, pharmacien-chimiste du GERS à qui le monde sous-marin doit beaucoup par sa participation pour la création d’appareils destinés à la Marine Nationale.
Et il y en a beaucoup d’autres dont vous pouvez trouver la liste sur son blog : «Le scaphandrier»
De Boulogne-Billancourt où il est né, à Sanary où il a déposé ses valises, la vie d’un homme magnifique, attiré par la mer, dont il a fait son métier et sa passion et dont il nous régale de ses écrits, de ses aventures, de ses contes et légendes… et de ses recettes !
A noter que toutes les illustrations de ses livres sont signées de Dany… Loridon, son épouse !

Jacques Brachet


Noël à Sanary – Choeurs de lumière jusqu’au 4 janvier

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Noël est arrivé à Sanary-sur-Mer ! Comme chaque année, notre douce ville s’est parée de ses plus belles lumières pour illuminer le regard des petits… comme des grands qui retrouvent, émerveillés, leur âme d’enfant.
Insuffler l’esprit des fêtes de fin d’année dans ce contexte particulier, était cher au cœur de ceux qui ont œuvré des jours durant, à transformer Sanary en une multitude de « Chœurs de Lumière ».
Déambulez en famille ou entre amis le long du port, où ses traditionnels pointus étincellent de magie. Découvrez la « Balade féérique de Noël », où les sapins décorés de rouge et d’or subliment les univers des bulles de Sanary et autres surprises lumineuses…
Et surtout, retrouvez vos commerçants préférés auprès desquels vous pourrez dénicher les plus beaux présents et préparer la plus belle table de fête, pour un Joyeux Noël à Sanary !

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Balade féérique de Noël
Où voir les illuminations au Centre-Ville ?

– Sur le port avec ses pointus illuminés
– Dans les vitrines de la Maison Flotte et de la galerie Barthélemy de Don
– Sur la place des poilus
– Sur la place du Sanctuaire de la Miséricorde
– Au Jardin des enfants d’Izieu avec ses sujets illuminés
– Au Lavoir des jardins de la Ville
Où admirer les bulles des automates ?
– Les rennes à la neige, Parvis de l’hôtel de Ville
– Le bonhomme de neige et ses amis, Place de la Tour
– Les pingouins préparent Noël, Quai Esménard
– Les lutins de Noël, Place Cavet
– Casse-Noisette, Kiosque à Musique
Mais aussi :
– Les crèches de l’Eglise Saint-Nazaire et de la Médiathèque J. Duhamel mais aussi grandeur nature, place du Chanoine Arnaldi (la Poste)
– La scène provençale à l’Atelier des Artistes
– Le Père Noël et son traineau, place Arnaud Beltrame
Sous réserve d’autorisation préfectorale (jauge réduite) :
– Le monde du Père Noël, salle Marie Mauron
– Spectacles de magie au Petit Galli, à partir du 19 décembre jusqu’au 3 janvier à 16h, 17h et 18h
Les festivités ont été réalisées dans le respect des mesures sanitaires. Suivez en temps réel la page Facebook de la Ville et sur le site www.sanary-sur-mer.com les éventuelles évolutions de la programmation.

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Destination Shopping de Noël !
Avec la réouverture des commerces, retrouvez la magie de Noël à Sanary !
Commerçants chaleureux, vitrines décorées, ruelles féériques,… préparez les fêtes entre magie et  traditions, au cœur de notre petit village provençal paré, pour l’occasion, de ses plus beaux atours.
C’est ici et nulle part ailleurs que vous dénicherez les plus beaux cadeaux. Beauté, gourmandise, mode, bijoux, jouets ou encore déco, plus de 500 commerces de qualité vous attendent ! Pour faire plaisir à tous ceux qui vous sont chers, suivez Julia pendant 25 jours dans son « calendrier de l’Avent » spécial idées cadeaux, sur Facebook, Instagram, Youtube et www.sanarysurmer.com.
Préparons ensemble les fêtes !
Retrouvez également en vidéos, chocolateries, boulangeries, cavistes et bien d’autres… pour préparer de bons petits plats de fêtes.
Stationnement en décembre
Les parcs de stationnement sont offerts par la commune :
– du vendredi 4 au dimanche 6 décembre
– du vendredi 11 au dimanche 13 décembre
– du samedi 19 au jeudi 24 décembre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BALADE Féérique de Noël

 

Suivez le guide !

Différentes manières d’obtenir le plan, pour ne rien manquer de la balade féérique de Noël :

 

– Rendez-vous sur le site internet de la Ville pour profiter d’une carte interactive depuis votre ordinateur ou votre mobile pour une utilisation en temps réel !

 

– Sur cette même page, vous pouvez consulter le plan via un PDF des lieux et le télécharger si besoin.

 

– Et enfin, obtenez-le en version papier, dans l’ensemble des points d’accueil ouverts au public.

France 3 – Les secrets du château

LES SECRETS DU CHÂTEAU

Samedi 19 décembre 21h05 (90’)
Réalisatrice : Claire de La Rochefoucauld
Avec Anny Duperey (Duchesse Hélène de L’Essile) – Jean-Charles Chagachbanian  (Commandant Alex Meurisse) – Hélène Seuzaret (Louise de Breuil) – Myriam Bourguignon (Lieutenant Sarah Slimani) – Jean-Claude Dauphin (Duc Thibaut de L’Essile) – Nadia Fossier (Docteur Sophie Daney) – Stéphan Wojtowicz (Daniel Nerac) – Dominique Frot (Jacqueline Daney) – Chantal Ravalec (Sylvie de Breuil)

LES SECRETS DU CHÂTEAU LES SECRETS DU CHÂTEAU LES SECRETS DU CHÂTEAU
LES SECRETS DU CHÂTEAU

Un crime sanglant vient d’être commis lors de la fête annuelle donnée au château de La Rochefoucauld situé à quelques kilomètres d’Angoulême. La victime, Cédric de Breuilcélèbre entrepreneur de la région, était le mari de la comtesse Louise de Camaran. Une comtesse que le commandant Alex Meurisse nommé sur l’enquête semble très bien connaître…
Louise et Alex ont vécu vingt ans plus tôt une histoire d’amour étouffée par la volonté d’Hélène et de son mari, ThibautLes châtelains ne voyaient pas d’un très bon œil leur fille fréquenter le fils de l’intendant du domaine de l’époque.

LES SECRETS DU CHÂTEAU

Alex, épaulé par le lieutenant Sarah Slimani, revient donc sur les lieux de son enfance et ne peut masquer une certaine émotion quand il retrouve Louise totalement anéantie.
La procureure Balmont annonce à Alex qu’il va devoir collaborer avec madame la Duchesse, personnage influent et haut en couleur, également maire de la petite ville de La Rochefoucauld. À ce titre, elle a en effet fait prévaloir ses droits auprès du parquet, en tant que premier officier de police judiciaire, pour accompagner Alex et élucider le meurtre singulier de son gendre.
Le corps sans vie de Cédric a été retrouvé dans le boudoir du château, un peigne en forme de serpent planté dans l’abdomen. Une allusion directe à la légende de la fée Mélusine ? Quelle est le lien avec cette femme mythologique détentrice d’un lourd secret ?…




Six-Fours – Le Six N’Etoiles s’agrandit !

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Si ce n’était cette soudaine épidémie qui a tout freiné, le Six N’Etoiles est un lieu prisé des six-fournais (et des autres !), «Cinéma de tous les cinémas», où chacun y trouve son plaisir et où  il se passe toujours quelque chose : avant-premières, événements, rencontres, venue d’artistes…
Hier, 2 décembre, ce n’étaient pas des artistes mais Jean-Sébastien Vialatte, le maire «in person» avec quelques élus dont Fabiola Casagrande, adjointe aux Affaires Culturelles, qui sont venus nous annoncer, en cadeau de Noël, la construction d’une quatrième salle !
Cela est bien sûr dû au succès de ce cinéma implanté au cœur de la ville qui a eu, dès son ouverture, un succès grandissant, hormis cette année où les confinements ont obligé, comme à tous les établissements, un véritable arrêt.
Mais aujourd’hui, il faut espérer que peu à peu les choses reviennent à la normale et, dès le 15 décembre, l’on va retrouver le chemin des salles obscures.
Noémie Dumas, directrice du cinéma, est en train de préparer la réouverture qui n’est pas si simple car il faut choisir entre les films qui n’avaient pas eu le temps de s’installer, ceux qui marchaient mais ont été touchés en plein vol et tous ceux qui ont été retardés et attendent de trouver un écran.
Mais ce sera moindre mal si l’on peut revenir s’asseoir – même espacé et masqués ! – dans un beau fauteuil pour goûter à un moment de plaisir.
Ceci dit, notre maire  était venu nous annoncer la bonne nouvelle : l’érection de cette quatrième salle dont les travaux préparatoires ont débuté le 15 octobre et démarreront effectivement le 4 janvier. Ils dureront un an.

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C’est une salle de 200 mètres carrés avec un écran de 12 mètres de large sur 5 mètres de haut, qui pourra accueillir 118 spectateurs. Lui sera accolée une petite salle de 51 mètres carrés avec une terrasse de 25 mètres carrés, qui pourra recevoir des animations diverses, des cocktails, la réception d’artistes venant présenter leurs films, des soirées de gala…
C’est le même architecte qui sera responsable de ces travaux, afin de garder l’unité du site. La salle sera construite sur pilotis et passera au-dessus du parking.
Par ailleurs, à la fin des travaux, la rue Vincent Picaro sera rénovée afin de retrouver une ambiance de cœur de ville avec son marché réaménagé.
Le coût des travaux se montent à 1 734.624.61 € ht, et seront subventionnés par la Région Provence Alpes Côte d’Azur pour un montant de 328.166.00 €.  L’aide du Département est de 475.000.00 € et la  métropole TPM investira  172.438.00 €.
A noter également que cette salle sera dotée de fauteuils de grand confort dont quelques fauteuils seront sans accoudoirs et que les traverses seront plus larges. Bien entendu la technologie de pointe nous offrira le nec plus ultra avec des images laser, un son Atmos c’est-à-dire circulant dans toute la salle.

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Durant la période des travaux, l’accessibilité du cinéma sera inchangée. Seul le parking sera condamné mais les parkings alentour offriront trois heures de gratuité.
Dès le 15 décembre, donc, vous pourrez retrouver vos salles avec bien entendu toutes les précautions d’usage que nous impose le virus. Et vous pourrez également retrouver la brasserie qui, pour les raisons que vous savez, n’est pas ouverte mais vous proposera des plats à emporter.
Et… ne pas oublier que, dès maintenant, vous pouvez acheter des cartes cadeaux à offrir pour Noël !

Jacques Brachet


Six-Fours – DALMAS, de grand-père à petit-fils

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Si Georges Dalmas, magnifique santonnier de Six-Fours, nous a quittés en cet été 2020, le nom de ce bel ambassadeur de la Provence et maître santonnier parmi les plus talentueux, continuera à résonner durant les fêtes de Noël et pour longtemps encore puisque si son épouse, Isabelle, a partagé durant 60 ans, son amour pour son homme et son amour pour ces petites figurines, aujourd’hui, leur petit-fils, Camille, a pris la relève, tout aussi amoureux de ce métier que ses grands-parents. Et donc, il fera perdurer l’œuvre de ses aïeux, en gardant  la tradition tout en innovant car il aussi un véritable créateur.
Jean-Sébastien Vialatte, Maire de Six-Fours, avait gardé des fortes attaches avec Georges et chaque année il inaugurait l’une de ses crèches à la  Mairie de Six-Fours, à la Maison du Cygne, à la Collégiale ou encore à  la Batterie du Cap Nègre .

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Georges Delmas, il y a quelque temps, à la Maison du Cygne, entouré du maire, de son épouse, de son petit-fils – Aujourd’hui Isabelle et Camille continuent son œuvre.

En ce premier Noël sans lui, la tradition se continue et aujourd’hui 1er décembre a été inaugurée la crèche, signée pour la première fois d’Isabelle et de Camille. On y retrouve la pâte du maître et la relève est bien assurée grâce à l’’imagination du petit-fils, qui, comme son grand-père, offrira chaque année de nouvelles créations, de nouveaux petits personnages qui représentent la vie provençale d’antan avec ses petits métiers… Bergers, rémouleurs, poissonnière, tambourinaires, porteuses d’eau, marchande de fruits, lavandières, sans oublier lou ravi … continueront longtemps à arpenter les chemins vers cette étable où Marie a donné naissance à Jésus, entouré de Joseph, de l’âne et du bœuf qui font partie de la traditions provençale et universelle. Et Camille est aujourd’hui là pour perpétuer cette belle tradition.
Le Maire, fidèle à cette famille, vint inaugurer cette crèche que l’on ne voit hélas qu’à travers une vitrine où l’on a du mal à la photographier. Il a confirmé son amitié à Isabelle et à Camille.
Isabelle qui, elle l’avouait, se sent aujourd’hui bien seule sans son homme mais, aidée de son petit-fils elle continuera le travail de Georges, heureuse que Camille continue l’œuvre de ce bel artiste.

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C’est dans le premier froid provençal qu’un simple et court hommage lui fut rendu, avec une bénédiction du père Romicès Queiroz Geber, curé de la paroisse de Sainte Anne, entouré de quelques élus.
Jolie et émouvante inauguration, avant de faire le tour des autres crèches qui, chaque année, font le plaisir et la joie des six-fournais.

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Jacques Brachet
Camille Dalmas – 125, Impasse des Lilas – 83140 – Six-Fours
06 95 51 94 05

Communiqué :
En raison des contraintes sanitaires qui viennent de nous être rappelées par la Préfecture, le Téléthon, cette année, ne peut évidemment pas se tenir dans les conditions habituelles.
Nous avons donc créé une plateforme très simple qui recueille les dons par Internet : https://vu.fr/telethon2020.
Le reçu du paiement est immédiat. Il est aussi possible de déposer des chèques à l’accueil de la Mairie (Ordre AFM ou Téléthon). Le reçu vous parviendra directement de l’AFM, comme chaque année.
Une vidéo va sortir sur les réseaux sociaux dans les prochains jours, pour rendre visible notre devise plus que jamais importante : « Si-Fours déplace des montagnes ».
Dans ces conditions exceptionnelles, les dons seront reçus jusqu’à fin janvier 2021.
Les malades comptent sur vous.
Dany Cayol, coordinatrice du Téléthon pour Six-Fours. (06 15 08 77 42)