Archives mensuelles : août 2020

Six-Fours – La Collégiale
Amadeus et Matheus : «Jupiter», l’apothéose

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Troisième volet de ce Festival de la Collégiale avec la symphonie N°41 de Mozart, dite «Jupiter», qui fut l’ultime symphonie de cet illustre compositeur. Elle fut écrite en 1788. Il mourut en 1791.
De l’avis général de tous les musiciens et compositeurs, elle est considérée comme la plus grande symphonie jamais composée à cette époque.
Et c’est ce que Jean-Christophe Spinosi nous offrit en feu d’artifice final avec l’ensemble Matheus.
Tout d’abord il dut préciser qu’ils allaient jouer dans le cadre normal de la collégiale, c’est-à-dire dans la nef, comme il le fait habituellement.
Mais le projet originel était de faire participer tout le public en disposant les musiciens disséminés autour et au milieu des spectateurs. Hélas, faute encore à ce maudit virus, cela ne put se faire et l’on devait donc avoir un spectacle «normal».
Mais avec Jean-Christophe, la normalité étant rarement à l’ordre du jour, il nous offrit, avant  l’interprétation de cette symphonie, un prologue fort intéressant et fort brillant.
Tout d’abord, il devait faire la comparaison entre Mozart et Haydn qui fut en quelque sorte le père spirituel de ce premier. Pour cela, il vint au milieu des spectateurs pour nous donner une magistrale leçon de musique, extraits d’œuvres à l’appui. Puis il nous expliqua l’œuvre de Mozart qu’ils allaient jouer en ajoutant qu’à chaque fois qu’il décider d’interpréter une œuvre, avant de répéter, il en faisait de même avec ses musiciens afin qu’ils s’en imprègnent, au-delà de la partition.
Ce fut un joli moment où passion et humour furent de la fête.

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Puis vint le moment attendu : «Jupiter», roi des dieux et des cieux dont Mozart, au faîte de son génie musical, écrivit une œuvre, puissante et bien évidemment, notre ami Spinosi nous en offrit la substantifique moelle avec une force, une énergie jubilatoires qui galvanisa ses musiciens et le public.
La preuve en est qu’on n’avait jamais vu le chef trempé de la tête aux pieds, le cheveu dégoulinant, la chemise mouillée plaquée sur le corps.
Ce fut un moment intense où l’heureux public en resta abasourdi.
Mais le spectacle n’était pas fini car, avouant qu’il avait du mal à quitter ce lieu qui lui est devenu très cher et pour remercier le public venu malgré la pluie et le Covid il joua les prolongation et nous offrit une œuvre de Haydn, aussi forte que celle de Mozart, nous expliquant encore avec amusement, comment ces deux œuvres pouvaient être comparées et nous offrant un suspense réitéré à plusieurs reprises, le public applaudissant croyant que c’était fini et Jean-Christophe relançant la machine, avec la complicité de tout son orchestre.
Jolie récréation et final incroyable que le public, debout, applaudit à tout rompre.
Il faut dire que Spinosi ajouta que c’étaient ses premiers concerts depuis le confinement, que durant tous ces mois où les festivals étaient déprogrammés les uns après les autres, il avait beaucoup souffert de ne pas jouer et de ne plus rencontrer le public. C’est certainement ce qui fit qu’en cette ultime soirée, il se déchaîna et ne voulait plus quitter ce lieu qui est aujourd’hui sa deuxième maison.

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On se souviendra longtemps de ce moment de grâce qu’il nous offrit alors que nous étions aussi frustrés que lui d’être privés de concerts.
Merci à lui et à la mairie d’avoir maintenu ce festival qui nous a faits vivre d’intenses moments… Ça nous avait tellement manqué !

Jacques Brachet


Six-Fours, festival de la Collégiale, deuxième :
Magnifique Magnificat

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Nous avions démarré ce festival de la Collégiale avec la première des premières de l’opéra de Vivaldi «L’Olimpiade» de Vivaldi, que Jean-Christophe Spinosi est venu créer avec l’orchestre Matheus.
Cadeau extraordinaire qu’il a fait à la ville de Six-Fours dont il est aujourd’hui le fidèle résident estival. A noter qu’il vont parcourir la France dans des formes différentes, jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris auxquels ils pourraient participer.
Affaire à suivre…
Alternant la générale gratuite avec les concerts, voilà que la seconde soirée est encore consacrée à Vivaldi dont il est un fervent admirateur et un extraordinaire interprète : le fameux «Magnificat».

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Pour cela, il avait doublé les équipes, aussi bien des musiciens que des chœurs de l’ensemble vocal «Millésimes» et des solistes, la nef de la Collégiale étant juste suffisante pour y faire entrer tout ce monde. Tout comme les spectateurs venus en nombre malgré le covid qui plane toujours sur nos têtes.
Ce «Magnificat» est l’une des œuvres les plus connues de Vivaldi et Spinosi et les siens en ont fait un moment somptueux qui restera inoubliable.
Avec sa fougue habituelle, il a mené sa troupe à la baguette avec tellement de conviction que tous furent parfaits… magnifiques, n’ayons pas peur de ce jeu de mots, à tel point que les spectateurs, Monsieur le maire et son épouse en tête, subjugués, leur offrirent une longue, très longue ovation, debout.

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Mais Jean-Christophe, avant cet incroyable chef d’œuvre de Vivaldi, nous offrit une mise en bouche en invitant Stéphane Fuget, qui interpréta un concerto de clavecin de Bach.
Le clavecin résonnant dans ce lieu sacré fut un grand moment de recueillement dans une interprétation magistrale.

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Stéphane Fuget est pianiste, organiste, claveciniste chef d’orchestre, enseignant, il travaille avec les plus grands, joue sur les grandes scènes internationales, Bach, Haendel, Lully, Vivaldi, Charpentier, Monteverdi… Les Baroques n’ont plus de secrets pour lui, il nous a montré sa virtuosité dans ce concerto en ré mineur de Bach et on l’a également retrouvé dans ce «Magnificat».
Bref, ce fut une grande, très grande soirée et l’on attend évidemment avec impatience la troisième, consacrée à la symphonie «Jupiter» de Mozart.
Merci à la Ville de Six-Fours, d’avoir eu le courage de ne pas supprimer ce festival qui a aujourd’hui dépassé le Var, devenant un incontournable de la vie musicale estivale.

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Jacques Brachet



Six-Fours – Collégiale : VIVALDI, SPINOSI & L’Olimpiade

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«L’Olimpiade» est un opéra baroque que Vivaldi créa en 1734, d’après Herodote et sur un livret du poète Metastase (On ne choisit pas son nom !)
L’histoire se passe durant les jeux olympiques il y a 2000 ans et Vivaldi y a ajouté une histoire d’amour. Donc, ces jeux se jouent à travers un mélodrame un peu abracadabrant où nombre de protagonistes entrent en jeu, ce qu’il peut être difficile à suivre lors d’un concert et non d’un opéra.
C’est à cette œuvre que notre ami Jean-Christophe Spinosi s’est attaquée pour la septième mouture du festival de la Collégiale de Six-Fours que nous avons eu la chance de ne pas voir disparaître cette année, comme nombre de festivals. Mais bien entendu, avec des mesures draconiennes et une collégiale à moitié pleine pour cause de coronavirus.
Plaisir de retrouver notre ami musicien et chef d’orchestre comme chaque année, avec toujours un programme original dont cette Olimpiade qui a une belle histoire.

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D’abord, nous explique-t-il, ce n’est pas pour rien qu’il s’est attaqué à cette œuvre peu ou mal connue car il a pensé que dans quatre ans, si tout va bien, auront lieu les Jeux Olympiques à Paris. Et il a décidé de proposer cette œuvre en ouverture de cet événement.
«Mais –ajoute-t-il – cette œuvre aura plusieurs versions car elle nécessite au départ beaucoup de monde, chanteurs et musiciens et comme nous espérons la jouer durant ces quatre années, un peu partout et le plus possible, nous devrons nous adapter aux lieux comme nous l’avons fait ce soir qui, je le précise, est la première des premières, que nous avons réservée à Six-Fours. D’ailleurs, nous avons fait notre premier filage aujourd’hui, notre première générale ce soir et notre première demain soir !» (Nous sommes le 24 août).
Nous avons donc eu la joie  d’assister à la naissance d’une œuvre que, je l’avoue, je ne connaissais pas.

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La musique est somptueuses, les voix* magnifiques et Jean-Christophe, pour la compréhension de l’histoire un peu compliquée et chantée en Italien, a trouvé une façon originale en faisant appel à un beau comédien, Emanuel Daumas qui joue avec plein d’humour et de fougue, un journaliste commentant les épreuves des JO, avec tous les aléas d’un direct et toutes les péripéties qui s’ensuivent au cours des épreuves où se mêle le sport et une intrigue amoureuse très particulière.
C’est du grand art que maîtrise avec le brio, l’énergie et la passion  qui le caractérisent notre  ami devenu incontournable de ce moment musical annuel six-fournais.
Dommage que ce virus ait un peu perturbé la manifestation, le nombre de places étant limité pour respecter la distance barrière.
Au cours de ce premier spectacle, l’on retrouvait avec plaisir Dominique Ducasse qui, durant des années, fut l’adjointe aux affaires culturelles et passait le relais (pour rester dans le sport !) à  Fabiola Cassagrande qui a pris la relève.
And the show must go on !

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Jacques Brachet

*Marlène Assayag, Blandine de Sansal, Ambroisine Bré, Emilie-Rose Bry, Jean-Jacques l’Anthoen, Mathieu Toulouse
Direction : Jean-Christophe Spinosi
Ensemble Matheus
Chœur de chambre Mélisme(s) dirigé par Gildas Pungier)
Prochain programme
Vendredi 28 août : «Magnificat» de Vivaldi
Samedi 29 août : Symphonie «Jupiter» de Mozart
Les concerts sont à 20h30, des navettes vous amèneront à la collégiale. Elles sont gratuites et vous attendent devant la salle Scarantino.




Six-Fours : la Fête des Voisins aura bien lieu !

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Les élus, de gauche à droite : Florence Andrieux,Béatrice Bretons, Franck Couriol, Stéphanie Guillaume, Linda Shell, Delphine Quin, André Mercheyer, Grégory lo Monaco, Fabiola Casangrande. Il seront de la fête !

Non, nous n’étions pas au bal masqué (ohé, ohé) mais à la conférence de presse de la Fête des Voisins qui aura lieu avec beaucoup de retard étant donné les circonstances.
Et elle se déroulera le 18 septembre.
Depuis sa création en 1999, jamais la ville de Six-Fours n’y a dérogé et ce n’est pas ce maudit virus qui en aura eu raison.
Entourée de nouveaux élus, Delphine Quin, qui remplaçait le Maire retenu sur un autre rendez-vous,, devait préciser que c’était la seule fête qui réunissait les proches voisins, un vecteur de communication qui permettait de faire connaissance avec des personnes qui souvent, sont à un portail de chez soi et qu’on ne connaît que par un «bonjour-bonsoir».
Cette manifestation a pour but de développer les contacts, de faire sortir certains de leur solitude et permettre de développer une solidarité dont nous avons grand besoin aujourd’hui, en cette période de stress, d’incertitudes et de permettre de mieux vivre ensemble.
Elle devait aussi souligner que cette fête était toujours un bon moment de plaisir, de partage et du coup, après cette période de confinement, le plaisir sera d’autant décuplé.
Et pour renforcer ces retrouvailles, la municipalité a eu l’idée de mettre la place des Poilus à la disposition de ceux qui sont isolés et les autres qui auront envie de partager ce moment en apportant avec eux une contribution : un plat, salé ou sucré, une boisson. Chaises et tables seront disponibles et chacun pourra parler, partager un mets, trinquer et même danser au son d’un groupe musical.

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Delphine Quin & Stéphanie Guillaume

Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé, devait préciser qu’évidemment, les mesures barrières devront être respectées, même si cela est quelquefois contraignant,  mais c’est la condition sine qua non pour que la protection de tous ne soit pas en danger.
Chaises et tables seront également disponibles pour ceux qui voudront organiser la fête dans un lotissement ou une villa. Il faudra seulement en faire la demande à la mairie.
Comme d’habitude, un kit serviettes, gobelets, affiches, tee-shirts, nappes seront offerts, avec peut-être aussi des masques.
Pour cela, il faudra d’abord appeler les deux points de réception au Brusc : 04 94 34 93 16 et aux Lônes : 04 94 74 86 10. Une fois inscrits vous pourrez récupérer votre sac au point le plus près de chez vous.
Seule ombre au tableau : En dehors de la place des Poilus, pour raison de sécurité, il n’y aura pas d’animation musicale itinérante comme les autres années. Il faudra faire avec votre propre musique !
Mais nul doute que, malgré ces quelques contraintes, la fête sera, comme toutes les autres années, joyeuse, belle et conviviale.

Jacques Brachet



Sanary en Musique :
Emmanuelle BERTRAND & Pascal AMOYAL,
invités de Françoise GNERI

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Emmanuelle Bertrand

Françoise Gnéri, magnifique musicienne Alto a créé, on vous en a déjà parlé, le collectif «Fractales» afin d’aider les jeunes musiciens de talent à se faire connaître, à jouer sur une scène, accompagnés de grandes pointures de la musique classique.
Chaque année, dans le cadre de «Sanary sous les étoiles», elle nous offre «Sanary en musique» avec, à la clef quelques belles soirées où de jeunes talents se réunissent autour de grands noms de la musique classique.
Cette année elle y a entre autres invité le violoniste, pianiste, chef d’orchestre Pascal Amoyal et la violoncelliste Emmanuelle Bertrand, duo dans la vie comme sur la scène, tous deux également professeurs au Conservatoire de Paris et Lausanne.
Ils sont venus pour deux soirées : ce jeudi 20 août pour  un duo violoncelle- piano et vendredi 21 Emmanuelle reviendra avec le collectif Fractales.
Emmanuelle a toujours baigné dans la musique, toute sa famille y étant plongée et leurs enfants ayant suivi.
«Ça fait partie de ma vie», m’avoue-t-elle et depuis vingt ans elle partage donc sa vie et sa passion avec Pascal Amoyal. Ils ont enregistré de nombreux CD ensemble, ont fait de nombreuses tournées de par le monde et ont toujours de multiples projets dont Emmanuelle Bertrand a bien voulu me parler.

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Emmanuelle Bertrand, Pascal Amoyal, Françoise Gnéri

«Lorsqu’on est musicienne, que l’on vit sur scène, comment se sont passés ces derniers mois, Emmanuelle ?
Ça a été une période très particulière sans la joie de jouer depuis cinq longs mois. Nous avons vécu quelque chose d’unique et vous ne pouvez pas savoir la joie que nous avons de nous retrouver à Sanary,l’ unique festival «rescapé» de cette situation. Retrouver la scène et le public est un grand moment d’émotion. Même si les réseaux sociaux nous ont permis de ne pas tout arrêter, rien n’est plus beau que de jouer devant un public.
Jouer devant un public masqué, quel effet ça vous fait ?
Bien entendu, lorsqu’on arrive sur scène, ça surprend un peu mais très vite, on oublie tout pour ne se consacrer qu’à la musique. C’est une petite contrainte mais si ça nous permet de nous retrouver, c’est le principal. C’est un spectacle vivant, un grand moment de partage qui rassemble les gens, avec ou sans masques.
Lors d’un récital, on est seul face au public, on ne peut pas ne pas le regarder mais peu à peu on intègre cet obstacle et le principal est que le public soit là.
Votre rencontre avec Françoise Gnéri et Fractales, comment s’est-elle faite ?
Ce collectif existe depuis des années et Françoise est aussi une amie depuis longtemps et donc, à chaque fois qu’on se croise on en parle et nous avons depuis longtemps le projet d’y venir. Cette fois, ça y est !
Je trouve cette idée remarquable que de mélanger les générations, en faisant venir de jeunes musiciens pleins d’avenir avec des artistes confirmés. Nous sommes dans la même mouvance de cette transmission, nous donnons des cours et d’un coup nous voilà dans l’action, tous ensemble. C’est un grand moment de partage avec eux, avec le public. Et une belle expérience pour tous.
Le plein air ne vous gêne-t-il pas, vous qui êtes habituée à des salles, à plus d’intimité ?
Je crois qu’il faut dépasser cela, et nous devons nécessairement nous adapter à cette situation. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile, qu’on peut avoir des problèmes d’acoustique mais je dois dire que les techniciens, à Sanary, ont fait du bon travail. C’est vrai aussi que le concert prend une autre dimension mais on s’adapte et on limite les risques… C’est le prix à payer si l’on veut continuer à faire notre métier.

4 5 Robin Renucci, juillet 2019
Photo de droite : Robin Renucci

Comme beaucoup d’artistes, je suppose que vos projets ont été suspendus depuis quelques mois…
Comme pour tout le monde, tout s’est arrêté mais petit à petit tout reprend.
Avant le confinement, Pascal Amoyal a créé au théâtre du Ranelagh, ce qu’il a appelé du théâtre musical. Intitulé «Looking for Bethoven», pour tout public qui raconte la vie du compositeur à travers son œuvre. Je jouais à ses côtés. Le spectacle a été enregistré et le CD devrait sortir ces jours-ci chez Harmonia Mundi.
Et puis, nous avons repris les répétitions d’un spectacle original «Oblomov» d’après l’œuvre d’Ivan Gontcharov, adapté par Nicolas Kerszenbaum et mis en scène par Robin Renucci pour les Tréteaux de France. C’est lui qui a fait appel à nous et pour la première fois, je ne serai pas seulement violoncelliste mais… comédienne ! J’y jouerai même deux rôles : celui de la nourrice et celui d’Agafia qui deviendra la femme d’Oblomov.
C’est pour moi une grande première et Robin a su nous communiquer l’âme russe. Ce projet m’a bloquée quatre mois, j’ai donc arrêté les concerts mais l’expérience est très excitante. Ca valait la peine. Nous ferons une tournée avec les Tréteaux de France ».
Avant de nous quitter elle voudrait ajouter quelques remerciements :
«J’aimerais dire un grands merci aux organisateurs de ce festival, à Françoise Gnéri évidemment et à tous les techniciens qui ont eu le courage de maintenir ces festivités. Tant d’autres ont préféré annuler que je veux les saluer tous… Ils nous ont redonner l’énergie et la joie de remonter sur scène».
Retrouvons donc Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyal jeudi 20 août sur l’esplanade pour un florilège de compositions de Fauré, Saint-Saëns, Liszt, Brahms et Emmanuelle Bertrand et Fractales vendredi 21 août à 21h30
Spectacle on ne peut plus alléchant !

Jacques Brachet




NOTES de LECTURES

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Alain ARNAUD : Capitaine au cœur d’or (Ed. BoD – 207 pages)
Avec ce troisième roman Alain Arnaud abandonne sa terre natale pour nous faire partager ses souvenirs d’adolescence dans les  embruns  de Belle île en mer où il situe sa stupéfiante rencontre avec Pierrot ,un vieux pirate au long cours à la recherche de ses origines et surtout de sa mère qui l’a abandonné à sa naissance.
Foin de soleil et de chaleur c’est dans les terres agricoles au bord de mer certes mais dans un milieu rural qu’il évoque le destin de Joss, fils de fermier élevé comme on l’était en ces temps-là entre éducation scolaire et travaux des champs, entrecoupé de loisirs maritimes »pêche aux pousse-pieds » et autres coquillages qui l’amèneront à rencontrer Pierrot capitaine au long cours retiré dans l’île mais difficilement accepté par les locaux hostiles à la nouveauté  et au mystère qui l’entoure.
Le lien qui va s’engager entre le marin audacieux et l’enfant nous transportera dans un monde de rêve et de réalité, entre aventure du voyageur qui l’initie à la lecture, aux astres, à la mer tiraillé par un père borné qui veut l’attacher à la terre familiale et à la médiocrité.
Un beau roman plein de mystère, de voyages, de rudes rapports terrestres et maritimes qui le feront grandir , l’éclosion d’un homme de cœur à travers les hésitations de l’enfance<.
Bien écrit, bien ressenti , ce troisième roman affirme le talent de l’auteur qui possède un vrai talent de conteur et de passeur de rêves

Adeline FLEURY : Ida n’existe pas (Ed François Bourin – 141 pages)
Ida n’existe pas, elle n’a même pas droit à la vie sauf dans la tête terriblement malmenée d’une femme. Une femme qui ne cesse de donner le sein, laver, soigner, peigner, promener un bébé comme toute jeune maman, mais cette mère perçoit en elle des instincts de maltraitance jusqu’au meurtre. Qui est cette femme qui décide de prendre le train avec son bébé pour découvrir la mer, une mer difficile à atteindre car, après le train, il lui faudra prendre le car, et cette mer emportera-t-elle le bébé ?
Cette femme vit ou plutôt survit après un passé où le métissage devient une barrière. Comment vivre avec une peau de blanche mais le sang d’une gabonaise soumise au rituel de sa tribu Njembè ?
Une  société secrète constituée de femmes uniquement, une secte  qui selon la résistance à la douleur, la peur mènera la jeune fille au mariage avec un blanc ou à la prostitution.
Ce roman donne la mesure des coutumes ancestrales de certains peuples, des rites qui se heurtent violemment au monde moderne, un monde qui pourtant ne se caractérise pas par sa douceur.
Ida, bébé fantôme, est le fruit de ces traditions et de ces frustrations, Ida n’existe pas nous dit Adeline Fleury, elle est pourtant bien présente tout au long de ces 141 pages. Elle vit et doit vivre pour que sa mère regarde le monde en face. Mais est-ce possible ?
Un roman qui rappelle un fait réel rapporté dans les journaux, : En effet, une femme d’origine africaine avait déposé son bébé au bord de la Mer du Nord attendant que la marée l’emporte. Un fait divers ou un drame personnel ? Adeline Fleury a écrit avec force et magie la douleur de cette femme, il n’y a aucun jugement, non, seulement un constat de folie.
Émouvant mais très instructif pour éviter de juger ou critiquer sans savoir.

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Jean-Marie BLAS de ROBLES : Ce qu’ici-bas nous sommes (Ed Zulma – 221 pages)
Un roman extraordinaire mêlant littérature, histoire, géographie, philosophie, science, poésie depuis la très haute Antiquité jusqu’à nos jours.
Jeant-Marie Blas de Roblès s’amuse, amuse, entraînant le lecteur dans une fiction complètement folle où un certain Augustin Harbour est recueilli en plein désert de Lybie par les habitants de l’oasis de Zindan. Une oasis bien particulière où s’affrontent des clans d’Amazones, de mangeurs de crevettes, de trayeurs de chiennes. Des lois régissent ces clans, un chaman règne en maître, des amours, des jalousies, des découvertes étranges, un territoire d’où nul ne peut sortir une fois entré, rien n’arrête la plume de l’auteur.
Il faut se laisser entraîner dans cette vaste fantaisie délirante, agrémentée à chaque page d’une multitude de dessins dans la marge, et quels dessins !
Et au fil des pages, le lecteur retrouve son âme d’enfant rêveur.
La maîtrise du récit, les détails savoureux, leur origine, tout est vrai et pourtant tout semble une œuvre magistrale d’imagination.
Une lecture inédite et surtout un véritable plaisir de lecture.

Nathalie COUGNY : Amour Amor (Ed du Net – 188 pages)
J’avoue avoir un dilemme avec ce roman qui n’en est pas vraiment un puisque c’est l’histoire de Nathalie Cougny racontée par elle-même.
Elle a la belle cinquantaine et un coup de foudre réciproque va lui faire avoir une aventure avec un homme de 15 ans son cadet. Aujourd’hui, ça ne choque plus personne, sauf, peut-être, elle qui se rend compte que  cet homme à la force de l’âge, vit avec quelqu’un, a envie d’avoir des enfants alors qu’elle, qui en a eu quatre, ne pourra jamais lui en donner.
Et nous entrons de plain-pied dans cette histoire qui, elle le sait, aura un jour une fin. Mais elle est folle amoureuse. Lui aussi mais à sa manière et c’est donc une histoire qui va se vivre au jour le jour, avec beaucoup de SMS et d’appels téléphoniques entre deux rencontres qu’il décide lorsqu’il peut se libérer ou qu’il a en envie. Le problème est qu’elle a envie de le voir tous les jours, de le toucher, de faire l’amour avec lui. A tel point que ça en devient une souffrance insoutenable.
Tergiversations d’une femme qui sait que son histoire risque de ne pas aller loin à ce rythme-là, qui retient ses élans pour ne pas le perdre et qui, à travers cette relation chaotique, nous raconte sa vie, de son enfance entre une mère possessive et jalouse, qui l’a désirée, un géniteur absent qui, à l’inverse d’elle, avait 25 ans d’écart avec sa mère, un amant violent et qui va passer d’un psy à l’autre pour essayer de comprendre et de se reconstruire…
Le chemin est long, sinueux et ce livre l’est aussi pour nous qui essayons de suivre l’auteure dans ses méandres de petite fille mal aimée et de femme qui voudrait être aimée comme elle aime.
Mais surtout, durant toute cette lecture, on est distrait par une faute de temps qui parcourt le livre car elle confond le futur et le conditionnel. Une fois pourrait être une erreur de frappe mais tout au long du livre ça distrait et ça agace.
Dommage. Ce qui est surprenant, c’est qu’elle en est à son 17ème livre et qu’il semblerait que personne ne le lui ait jamais dit.

5 Frederique Deghelt

Loris BARDI : La position de schuss (Ed le dilettante – 221 pages)
Un chirurgien orthopédiste devient le médecin des stars après avoir raccompagné une cliente à sa voiture et avoir été flashé par la presse people à son insu. Sa vie en sera bouleversée.
Divorcé, il a la garde de son fils Dany jeune ado de dix-sept ans, une semaine sur deux. La vie semble facile, l’appartement à New York est assez grand pour leur laisser une totale liberté de mouvement quand ils vivent ensemble, et le chirurgien qui espérait tant devenir sculpteur dans ses jeunes années a maintenant l’espoir de devenir un grand écrivain comme Jonathan Frantzen. La méthode ? Boire, boire, boire jusqu’à l’écriture automatique ou l’inspiration de l’alcoolique ! Ça ne marche pas, d’autant que le service dans lequel il travaille commence à se plaindre de son haleine et de son geste moins sur.
Côté cœur, une ancienne maitresse propriétaire d’une galerie de peinture moderne et depuis peu le professeur de sciences de Dany, affublée d’un malheureux polype nasal qui lui donne une intonation bien particulière mais ne gâte en rien le charme de ses formes généreuses et de ses tenues excessivement moulantes et suggestives qui ne peuvent qu’attirer l’œil du chirurgien.
Vous devinez la suite…
Un roman fort sympathique, très américain, très américain.

Frédérique DEGHELT : Sankhara ( Ed Actes Sud –  384 pages)
Une bien belle couverture des éditions Actes Sud pour le dernier roman de Frédérique Deghelt,: un visage de femme couvert de paillettes d’or.
Un roman qui met en scène le couple d’Hélène et de Sébastien et que l’auteur dissèque après avoir expérimenté la méditation avec la méthode Vipassana de Goenka, prédicateur birman aujourd’hui décédé.
Après une dispute qui a failli se terminer par des coups, Hélène part sans bagages ni mot d’explication. Son mari ne sait rien, les enfants recevront chaque jour des nouvelles de leur mère et même un petit cadeau, mais mystère, nul ne sait où Hélène est partie.
Chaque chapitre correspond à la période de retraite de silence qu’Hélène a intégrée, un chapitre par jour vu par elle puis par Sébastien. Car ce n’est pas facile de chausser le rôle de mère de jumeaux de cinq ans et de continuer son métier de journaliste.
Une progression pour l’un comme pour l’autre, un couple qui s’est profondément aimé mais que le temps a peut-être abimé car les jours ne sont plus ceux de la rencontre merveilleuse. Des questions, ils s’en posent, elle, expérimentant le lever à quatre heures du matin, les heures de silence imposées dans des postures insupportables créant une douleur insoutenable qui miraculeusement se transforment en bien-être, les fameuses sankharas de Frédérique Deghelt, et lui, se débattant avec le quotidien, la culpabilité, le questionnement sur les écrits d’Hélène troublants au possible.
Ce roman ravira les lecteurs inspirés par cette méthode de concentration et de perception des plus petits détails de la vie. Le roman s’accélère le jour où le monde apprend avec effroi l’attaque des deux tours du World Trade Center à New York, une occasion d’analyse journalistique très pertinente de l’auteur. Il est évident que l’épreuve que s’impose Hélène et qu’elle impose à Sébastien modifiera leur comportement et leur vie.
Un roman peut-être un peu trop long, très bien documenté, remarquablement écrit pour les descriptions de la nature au petit matin.
Reste la méthode vipassana… peut-être pas pour tout le monde !

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Alain BERTHIER : Notre lâcheté (Ed le dilettante – 126 pages)
Seul et unique roman écrit par Alain Berthier – de son vrai nom Alain Lemière – en 1930, « Notre lâcheté » glace le lecteur par la violence, la veulerie et la perversité des personnages.
Un jeune garçon persécuté à l’école par ses camarades qui voient en lui le faible à abattre et écrasé sous les principes religieux de repentance imposés par sa mère, grandit dans la dissimulation et le secret pour survivre.
Attiré par les femmes mais dans un rapport malsain de défiance et de voyeurisme, il ne peut trouver espoir ni apaisement dans une relation normale. Sa rencontre avec Pauline, vieille prostituée en mal d’amour et de chair fraîche enclenche une guerre pernicieuse entre ces deux êtres, ce sera à qui avilira le plus l’autre.
Paule piège l’amant en l’épousant, elle a le pouvoir de l’argent, il a la lâcheté de tout accepter tout en la haïssant. Il exècre tout en elle, son poids énorme, ses rides, son âge, et pourtant ce qu’il hait en elle l’attire et le retient. Il ira jusqu’à la battre une fois, deux fois et pourquoi pas plus et ainsi jusqu’à la mort ?
Roman déstabilisant par son sujet et l’analyse repoussante qu’en fait l’auteur. On reste intrigué par ce roman qui porte bien son nom et que les éditions Le Dilettante ont eu le courage de rééditer.
Mais  ce ne sera sans doute pas un succès de librairie !

Séverine de la CROIX :  Au milieu de la foule (Ed. rocher – 347 pages
Sympathique rencontre que celle de ces deux célibataires.
Elle ; Mado, aide-soignante dans un hôpital, Lui ; Lazlo, employé dans une maison de retraite, co-locataires dans la vie  ils s’épaulent, se complètent  et évoluent lentement dans une situation routinière où les avatars de l’un profitent à l’autre et où une complicité profonde s’établit.
Tous les deux un peu bousculés par la vie, lui, par ses difficiles relations avec son père qui voudrait le voir en homme mieux installé dans la vie et non en ado attardé, elle, la trentaine bien sonnée, fragilisée par la découverte du « don »qu’elle possède, de pouvoir sentir les failles physiques des gens qu’elle côtoie, son pressentiment des failles physiques .
Nous les verrons évoluer parmi les  pensionnaires de la maison de retraite comme de l’hôpital ou de leur entourage ou leur famille, toujours complémentaires, engagés dans la vie  et pleins d’énergie, de fougue et d’amour du prochain, qu’il soit humain ou animal
Un beau roman plein de vie et de sincérité, de belles rencontres et de beaux portraits, de la vie et du cœur !
Peut-être même un peu trop… mais qui fait du bien !




Sanary sous les étoiles
Amaury VASSILI, star de la tournée «Route 83»

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La première fois que je rencontrais Amaury Vassily, c’était en 2014 pour la sortie de son album hommage à Mike Brant. Il avait un air rieur et romantique sous sa blonde crinière. En 2018 pour la sortie de son album tout simplement intitulé «Amaury», je le retrouvai avec une coupe sage, très petit garçon. Et voilà que je le retrouve aujourd’hui dans le cadre de la tournée de Michel Mitran «Route 83» avec à nouveau une crinière blonde, avec toujours ce regard rieur et tellement abordable et sympa.
«Que veux-tu – me dit-il en riant – le confinement est passé par là !»
En fait, ça va plutôt mieux à ce baryton martin, une des plus belles voix de la chanson française qui peut aussi bien chanter de la variété, du rock, de la pop ou du classique.
Cette tournée est pour lui un réel bonheur et une bouffée d’air frais (même si ce soir il est plutôt très chaud à Sanary) et il est heureux de partager cette tournée avec un jeune chanteur belge de descendance espagnole, Fernando, qui a choisi de rendre hommage à… Julio Iglésias et à l’ami Henri Giraud qui, lui, a choisi de rendre hommage à Coluche dont il a la voix et le physique.
Ambiance cool et rieuse dans les coulisses où Michel Mitran nous offre un apéro bienvenu par cette chaleur et où tout le monde se retrouve en chahutant… Tout en écoutant le match de foot Lyon-Manchester City… C’est d’ailleurs juste avant d’entrer en scène qu’on entend un grand cri d’Amaury  pour célébrer la victoire de Lyon !

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On se retrouve dans sa loge-caravane pour faire le point sur sa carrière hors du commun puisqu’en dix ans, six albums (le premier, «Vincero» sorti en 2009) il a conquis un public français et étranger et a déjà parcouru le monde.
«Alors Amaury, depuis notre dernière rencontre, que s’est-il passé ?
Eh bien, il y a eu beaucoup de galas et de promo puis la création d’une tournée piano-voix qui a été stoppée dans notre élan avec le confinement. Mais qui va reprendre dès la fin de l’année*… Du moins je l’espère !
Quel en est le contenu ?
Ce sont des chansons que je n’ai jamais chantées sur scènes ou qu’on a adaptées.
Comme ?
Comme «L’hymne à l’amour» de Piaf, des classiques comme «Con te partiro» ou «Caruso», des indémodable, des chansons de mon dernier album
C’est un nouveau concept pour moi. Nous sommes donc deux sur scène plus un piano très spécial qui est tout doré. Ça donne une image forte. Nous avons déjà beaucoup de dates. Espérons qu’il ne faudra pas encore tout annuler.
Qu’as-tu fait de ces mois de confinement ?
J’ai beaucoup travaillé sur un nouvel album qui devrait sortir à la fin de l’année et que je produits, puisque aujourd’hui je suis mon propre producteur. Je l’ai réalisé avec 55 intermittents du spectacle, musiciens, techniciens de France et de Navarre. C’est un album de reprises sur un thème bien précis.
Mais pour le moment je ne veux rien dévoiler.
Les spectateurs masqués, ça te dis quoi ?
D’abord je dois dire que c’est une grande chance de faire cette grande tournée avec «Route 83». C’était inespéré et retrouver le public, même masqué c’est magnifique. On joue tous le jeu en espérant que tout ça va se terminer un jour. Avec tous ces événements, les gens ont besoin de se divertir psychologiquement et retrouver un semblant de normalité est le moindre mal, même si c’est compliqué.

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Amaury, Fernando, Henri Arnaud

Tu joues avec différents styles de musiques… A quand un nouveau disque classique ?
Tu sais, j’ai aujourd’hui une grande liberté d’esprit puisque je me produits, je produits d’autres artistes. Le classique reste mon premier amour mais je suis curieux et je veux explorer d’autres voies. Donc, je reviendrai certainement au classique. Peut-être d’ici un an.
Tu t’es d’ailleurs fait connaître dans le monde entier par le classique au départ.
Oui, c’est vrai car la musique classique est internationale. Je chante en français, en anglais, en italien, en espagnol et grâce à ça je suis parti au Japon, en Afrique du Sud, en Corée, au Canada… C’est une aventure extraordinaire. Et avec ce prochain album, je pense que je continuerai à me développer à l’étranger.
Parles-tu ces langues ?
Pas toutes, je parle en anglais, je me débrouille en italien et je suis heureux qu’on me dise que j’ai un excellent italien ! Et ça, ça fait plaisir !
Peut-être une carrière classique italienne ?
Ce sera difficile je crois car l’Italien est un perfectionniste, il a une formation classique et la moindre fausse ou mauvaise note, il est prêt à la dénoncer. Donc, je suis loin d’être prêt !
Je suis un autodidacte et l’Opéra c’est un régime de vie ascétique. On ne peut pas faire d’erreur. Et ça ne me fait pas rêver. De plus, le public italien ne se satisfait pas d’une émotion. Il lui faut de la précision dans la voix. Je pense que tout ça ne me convient pas.
Et la variété alors ?
Là encore, ils sont très chauvins et si tu n’es pas Italien, tu as du mal à faire une carrière dans leur pays. Et puis, le marché du disque en Italie va mal. Il y a un marché parallèle illégal et le disque est presque mort. Regarde le nombre de chanteurs italiens qui viennent en France. Ils sont peu nombreux par rapport aux années 60/70. Et pour nous c’est la même chose : s’imposer en Italie quand on est français est devenu très difficile.
Alors, je me contente de chanter en italien… en France !

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En scène : Fernando, Michel Mitran, Henri Giraud

Et en Corse pour l’Eurovision 2011 où tu as représenté la France avec une chanson Corse «Sognu» !
L’Eurovision est un magnifique souvenir, même si je n’ai pas gagné c’est une aventure hors du commun et que j’ai eu plaisir à vivre. D’abord, tu sais que tu es vu par cent millions de téléspectateurs… Ça donne le vertige ! Ça nous donne une visibilité internationale immense. Et puis il y a une ambiance incroyable, fraternelle, on côtoie des artistes de tous les pays, c’est très enrichissant.
Pourquoi choisir de chanter en Corse ?
Parce que c’est une langue régionale de France, qu’elle chante bien et que j’aime cette langue.
Est-ce que pour ta carrière, l’Eurovision a été un tremplin ?
Un très grand tremplin car je me suis fait connaître partout et que si j’ai pu faire toutes ces tournées internationales, c’est grâce à l’Eurovision.
Il y a eu aussi ce disque hommage à Mike Brant…
Il avait tout, ce mec, la voix, le charisme, le physique et je l’admirais beaucoup. C’est pour ça que j’ai voulu lui rendre hommage avec l’accord de la fille son frère, de toute la famille. Ils ont été satisfaits du résultat.
Comment as-tu choisi les titres ?
Il y a des tubes incontournable, indissociable de ca courte carrière. Du coup, tu arrives vite à l’essentiel. J’y suis resté fidèle tout en y imprégnant ma personnalité.
Tu es aujourd’hui producteur… Qui produis-tu ?
Moi en premier et puis des jeunes artistes auxquels je crois et que je veux aider. En ce moment, je m’occupe d’un jeune mentaliste : Clément Freeze.
On est loin de la chanson !
Et alors ? Il y a des talents partout et si je peux aider certains, pourquoi pas ?»

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Il est l’heure du spectacle et la soirée est loin d’être terminée.
Après la présentation, toujours pleine d’humour du maître de cérémonie Michel Mitran, après nous avoir présenté le groupe le groupe Margarita qui va assurer la partie musicale de tout le spectacle, il fera venir sur scène les trois artistes sélectionnés à Sanary, concourant pour la finale du trophée Laurent Gerra (Le parrain de Route 83) qui aura lieu le 28 août à la Crau : Patrick Oumier, d’Ollioules, qui a interprété «Au suivant», de Jacques Brel, Francine Casanobe de St Cyr sur Mer, qui a interprété «Amstrong» de Nougaro et Audrey Villa de Sanary qui nous a proposé «Pas sans toi» de Lara Fabian… et qui l’a remporté !
En piste alors pour Fernando qui nous vient de Belgique et qui est la voix bluffante de Julio Iglesias, qui nous interprètera quelques incontournables de l’artiste sans caricature, avec son physique de jeune premier et qui, lorsqu’on ferme les yeux, nous fait croire que l’idole ibère est parmi nous.
Autre voix, autre physique mais tout aussi bluffant : Henri Giraud, qui rend hommage avec le costume et la voix au grand humoriste tragiquement disparu et nous propose des histoires de son cru… Grand moment de drôlerie et de nostalgie.
Et voilà qu’Amaury Vassili se lance sur le podium en démarrant très fort avec «Land of hope and glory» d’Elgar. La voix est là, ample, forte semblant sortir sans effort de ce longiligne artiste au coffre magique. Viendront un patchwork de classique et de pop avec un hommage à Mike Brant, «Il a neigé sur Yesterday» de Marie Laforêt, «We are the champions» de Freddy Mercury,  et autres morceaux de bravoure comme «L’envie d’avoir envie» de Johny Hallyday où il nous montre qu’un chanteur d’Opéra peut être aussi un chanteur de rock. Des incontournables comme «Caruso» et «Con te partiro» sans oublier «Sugno» et «Tout» de son dernier album.
Un bel éventail de chansons de tous styles et une étendue de voix qui a fait frémir un public qui, malgré la chaleur, a eu de temps en temps la chair de poule tant l’émotion était omniprésente.
Du beau, du grand art et on attend avec impatience ce piano-voix qu’il nous a promis.

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Jacques Brachet
*16 décembre à la Garde – 17 décembre à Carnoux

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DOROTHEE… Merci
Dorothée et cette femme burinée par le soleil varois qu’elle ne maitrise pas encore tout à fait car elle est… de Lyon !
En 2013, elle a été engagée par la société Sécuri-France, entreprise de sécurité, comme son nom l’indique, de sureté et de gardiennage.
La voici responsable des entrées et sorties sur le festival «Sanary sous les étoiles» mais pour elle c’est plutôt «Sanary sous le soleil» et croyez-moi, devant le portail, il n’y a rien pour se protéger. Du coup elle a pris des coups de soleil mais, pleine de courage et d’optimisme, elle garde un sourire et une sérénité à toute épreuve. Et en plus, elle voit tous les artistes qui passent devant elle.
«Au début – me confie-t-elle – j’avais un peu d’appréhension de rencontrer l’équipe organisatrice, les techniciens et les artistes et puis, je me suis trouvée comme un poisson dans devant les équipes on ne peut plus sympathiques, organisées, avec qui ça s’est très bien passé. Et je les remercie de leur accueil.
Quant aux artistes, on ne pouvait pas être plus gentil. Lors de la venue des jeunes chanteurs de «The Voice», ma fille, qui est fan, était désespérée de ne pas pouvoir les voir. Du coup je leur ai demandé des autographes, de faire des photos ensemble. Le producteur m’a alors demandé mon numéro de téléphone et m’a dit : «On va faire une surprise à votre fille». Le lendemain, sur mon téléphone, ma fille découvrait qu’ils s’étaient filmés et lui envoyaient des messages !
Vraiment, je ne m’attendais pas à tant de gentillesse.
Pareil pour Amaury qui est venu spontanément faire une photo avec moi».
La gentillesse attire la gentillesse et je voulais dire merci à mon tour à Dorothée qui a été si sympathique, qui réglait les problèmes avec un grand sourire et qui nous a permis de vivre ce festival… en toute sécurité !




Sanary sous les étoiles : Eric BAERT le Fregoli de la voix

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Quel plaisir de retrouver Erick BAERT ce magnifique imitateur que l’on avait découvert l’an dernier sur la tournée de Var Matin, qui avait volé la vedette à Liane Foly et avait fait soulever une foule subjuguée par ses multiples voix…
Nous nous étions rencontrés justement à Sanary puis retrouvés au Casino de Hyères et, nullement rassasié par son spectacle… spectaculaire, je me précipitais donc pour le rencontrer à nouveau sous les étoiles de Sanary.
Ce Lillois a trouvé son premier grand public lors de cette tournée et il a été immédiatement adopté par des milliers de spectateurs hébétés de tant de folie, de présence et d’une voix qui va des castrats aux voix les plus graves.
Mis sur orbite mais hélas, comme beaucoup, coupé dans son élan à cause de ce maudit virus, le voilà qui reprend la route et nous revient, toujours aussi fringant, sa voix semblant s’être encore amplifiée et toujours aussi… stressé !

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Nous nous retrouvons aux balances où, consciencieusement il répète d’arrache-pied, avant que, toujours aussi simple et gentil, il m’accorde un grand moment d’entretien… pour faire le point depuis le printemps dernier.
D’emblée il me dit son plaisir de se retrouver ici :

«Quel plaisir d’être à nouveau à Sanary et dans le Var où je garde le souvenir d’un public exceptionnel. Et comme c’est bon de le retrouver après ces mois de confinement !
Justement, comment as-tu vécu ces mois d’enfermement ?
Comme beaucoup, très stressé… Déjà que je le suis pas mal ! Mais je n’ai pas arrêté de travailler en organisant des soirées «Live» sur les réseaux sociaux.
C’est-à-dire ?
J’ai trouvé un moyen de garder le contact avec mon public et c’est lui qui m’a fait travailler. Il me demandait des voix, des artistes, des chansons et crois-moi, j’ai eu de sacrées surprises car on me proposait tout et n’importe quoi et même des artistes que je ne connaissais pas ! Mais j’ai mis un point d’honneur à relever le challenge. Je choisissais les propositions, je travaillais les voix durant la nuit et le lendemain je leur offrais ce qu’ils m’avaient demandé. C’était dingue ! Mais ça m’a aussi permis de travailler ma voix.

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Et ça a donné quoi ?
De belles surprises à tel point que j’ai déjà mis quelques voix dans mon show et que je compte en mettre beaucoup dans le prochain spectacle que je proposerai le printemps prochain. Je fais un medley de 50 voix que je vais peaufiner.
As-tu eu des difficultés avec certaines propositions ?
J’ai eu surtout de grosses surprises, par exemple lorsqu’on m’a demandé de faire Casimir, Pierre Perret, Amanda Lear… Mais, même si ce n’était pas toujours facile, j’y suis toujours arrivé. L’un des défis le plus difficile a été d’imiter la voix de Jean-Baptiste Guégan. Je fais déjà la voix de Johnny mais, même s’il est «la voix» de Johnny, il reste Guégan et n’est pas vraiment Johnny. Il m’a fallu du temps pour trouver son truc ! Mais je pense y être arrivé car ses fans m’ont félicité.
Depuis la fin du confinement, tu as repris quelques dates. Quel effet ça fait de chanter devant un public masqué ?
Au début, c’est très bizarre car tu ne vois que des yeux, tu ne vois pas les sourires et même leurs voix sont étouffées lorsque je les fais chanter. Mais bon, on s’y fait, je retrouve le public avec plaisir, leur amour et ça fait chaud au cœur. De toute façon, il faut le faire. Mais j’espère que tout ça va très vite être un mauvais souvenir.
Alors justement, si tout rentre dans l’ordre, quels sont tes projets ?
Reprendre la tournée qui a été annulée. J’ai la chance que les dates aient été seulement reportées. J’avais peur au début que cet arrêt soit fatal mais je suis rassuré de voir que les producteurs jouent le jeu et surtout de voir que le public ne m’a pas oublié.
Je n’oublierai pas le Var grâce à qui je suis là aujourd’hui et qui est devenu ma seconde famille. Je ferai donc une quinzaine de dates varoises dont la Casino de Hyères le 3 avril où je ferai une captation de mon spectacle. Je tenais à ce que l’enregistrement de ce DVD soit varois !
Et je chanterai avec un orchestre».

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Mick Jagger – Joe Cocker – Yves Montand et Henri Salvador

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Duo virtuel avec Dalida

En attendant cette date, où nous nous retrouverons, bien entendu, nous avons passé une soirée magique où une centaine d’artistes sont venus tour à tour nous donner un spectacle magistral et où Erick nous a offert une palette impressionnante de voix et de duos qu’il appelle improbables… Il est vrai que Pavarotti et Joe Cocker chantant ensemble «Caruso», tout comme Luis Mariano et Julien doré reprenant «Coco câline» de concert, Hollande et Sarkozy conversant ensemble, Erick devenant Lama, chantant avec Maurane et Dalida virtuelles et Montand et Salvador, chantant «Syracuse», Erick changeant de voix et de chapeau avec une virtuosité inouïe… c’est du grand art.
Grand art encore avec «My way» qu’il chante avec une dizaine de voix, passant de Sinatra à Presley, de Ray Charles à Tina Turner, des Bee Gees à Barry White… C’est franchement impressionnant. Le trio anglais Bowie-The Cure-Dépêche Mode nous fait chavirer… Qui est qui ?
Enfin, estocade finale, «L’envie d’avoir envie» avec Johnny et tous les autres artistes, on se demande où Erick s’arrêtera.
Il a également esquissé les 50 voix que ses fans lui ont proposées, en un temps record.
Il nous a suffoqués, ébahis, étourdis, épatés, époustouflés… et s’il ne voyait pas leurs sourires, il a pu voir leur regard d’étinceler, la salle  se lever comme un seul homme, et les entendre chanter à tue-tête, applaudissant à tout rompre et le rappelant à l’infini…

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Edith Piaf & Joe Starr

Erick est un phénomène, un OVNI et il nous a propulsés avec lui dans les étoiles sanaryennes.
A propos de l’organisation, je voudrais saluer toute l’équipe, Serge Loigne et sa femme, Maryse, Noël Lebrethon et tous les autres, qui ont eu le courage de maintenir ce festival estival malgré tous les problèmes et les contraintes dus à la situation et surtout d’avoir pu gérer avec discrétion, patience et gentillesse quelques imbéciles qui se sont mis en travers des règles, comme ajouter des chaises entre la distance nécessaire, refuser de porter le masque et même entasser des chaises que tous les jours l’équipe doit remettre en place sous un soleil de plomb.
Bravo à eux et merci pour leur travail magnifique… et bénévole !

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Répet avec Maurane

Jacques Brachet




Toulon : Festival « Cinéma en liberté »

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Accompagnée par le soutien indéfectible de la marie de Toulon, l’association Au coeur des arts revient pour une neuvième édition du festival international de courts-métrages Cinéma en Liberté. Le festival aura lieu les vendredi 21 Aout et samedi 22 août à la Tour Royale à Toulon de 20h à 1h du matin. Durant ces deux soirées de projection, cet évènement cinématographique présentera vingt-neuf courts métrages internationaux retenus parmi plus de 350 candidatures venues des quatre coins du monde… France, Belgique, Québec,
Espagne, Republique Tchéque, Maroc, Italie, Macédoine, Liban, Syrie, Royaume-Uni ,États-Unis, ce sont bien les destinations que vous propose la neuvième édition du festival.
Par les circonstances exceptionnelles que nous traversons cette année, l’élan de l’équipe organisatrice et l’enthousiasme partagé de nos partenaires ont décuplé notre volonté de vous faire vivre un tourbillon cinématographique au bouillon de culture vivifiant… Un Jury de professionnels départagera les courts métrages en compétition.
La projection des films primés, du film de clôture ainsi que la remise des prix se dérouleront le dimanche 23 août au cinéma d’art et essai le Royal partenaire du festival, de 18h30 à 20h.
Cette année, Cinéma en Liberté s’adapte aux nouvelles normes sanitaires. Cette 9 eme édition sera centrée sur la projection des films et restera comme à son habitude sous le signe du partage et de la découverte artistique.
L’équipe organisatrice invite le public à pousser les portes de la tour royale pour vivre une expérience cinématographique unique sous un ciel étoilé en compagnie des réalisateurs présents.
Venez vivre ce condensé d’émotion sur grand écran !
Lisa Dora Fardelli

Programme
Vendredi 21 août :
20h – ouverture des portes et exposition « les reliques de l’image » de l’Association Kesako
20h – 20h40- Dj set Reiza
21h – Discours d’ouverture et lancement des projections
Samedi 22 août :
20h – ouverture des portes et exposition « les reliques de l’image » de l’Association Kesako
20h – 20h40- Dj set de Perrine
21h – Discours d’ouverture et lancement des projections
Bar assuré par la Bière de la Rade, machine à pop corn sur place .
Port du masque vivement recommandé, mise a disposition de gel hydroalcoolique sur place et respect des consignes sanitaires en vigueur
Tarifs : La soirée 10€ / Cérémonie de clôture 4€ / Le pass 3 jours 15€ .
Mise en vente des places en ligne sur Hello asso
Lien vidéo de promotion de l’événement :
https://www.youtube.com/watch
06 08 42 13 94 – cinemaenliberte@gmail.com


France 2 – Fictions

LA GARÇONNE

Nouvelle série – 6×52’
La Garçonne dès lundi 31 août à 21.05
«Il enquête le jour, elle s’infiltre la nuit»
Une série créée par Dominique Lancelot
D’après une idée originale de Dominique Lancelot, Harold Valentin               
Réalisée par Paolo Barzman
Scénaristes : Dominique Lancelot, Marie-Anne Le Pezennec, Alexandra Juilhet
Avec : Laura Smet (Louise Kerlac), Gregory Fitoussi (Roman Ketoff), Tom Hygreck (Antoine Kerlac), Clement Aubert (Max), Aurelien Recoing (Pardieu), Lilly-Fleur Pointeau (Lydia) & Jérome Deschamps (Docteur Paul), Noémie Kocher (Madame Vandel), Aladin Reibel (Monsieur Vandel)
Dans le Paris des Années folles, Louise Kerlac est témoin du meurtre d’un proche, commis par des agents de l’Etat. Pour échapper au pire, elle doit disparaître.
Convaincue que c’est au sein de la police qu’elle va trouver la meilleure planque et le moyen de se disculper, elle se travestit et prend l’identité de son frère jumeau, brisé par la guerre. Elle entre alors à la « Criminelle » à sa place ! Un monde interdit aux femmes et son rêve de toujours…

LA GARÇONNE LA GARÇONNE LA GARÇONNE
Tom Hygreck – Laura Smet – Clément Aubert

La disparition d’une série de jeunes modèles qui posaient pour les peintres de Montparnasse va l’entraîner dans le monde de la fête et de la nuit, mais aussi la confronter à la part d’ombre de son jumeau tant aimé. La guerre a-t-elle pu en faire le monstre pervers que les preuves semblent désigner ?
Et peut-elle se rapprocher de Roman Ketoff, un séduisant journaliste franc-tireur, sans mettre en danger le secret de sa double identité ?

LA GARÇONNE

Propos de Laura Smet
«Dès que j’ai lu le scénario, j’ai été intriguée par la personnalité de Louise et très impactée par la palette de jeux du personnage. Je me suis reconnue en elle car elle est à la fois enfantine, fonceuse et surtout l’idée d’interpréter un homme était intéressante. Il y a ce jeu d’enfant entre frères et sœurs qui jouent au flic et au voyou. Elle est très attachée à son jumeau, Antoine, ils sont orphelins. C’est quelque chose d’un peu irréel dans le réel.
La guerre est terminée, Louise a travaillé durant toute la guerre et aujourd’hui on lui conseille de retourner à son rôle de femme. Ca la met en colère, elle est virulente et a envie que ça change.
Et puis son frère a été témoin d’un meurtre, Antoine doit disparaitre et elle va prendre la place de son frère. Devenir Antoine.
Il y a un travail extraordinaire sur le maquillage car je dois être par moments très féminine, extravertie et par d’autres plus virile, introvertie, je devais changer de voix. J’adore les déguisements et c’est un film d’époque. C’était passionnant à jouer ».

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Inédit : Alex Hugo
A partir du mercredi 2 septembre 21h05
Auteurs : Franck Thilliez/ Nicolas Tackian
Réalisateur : Olivier Langlois
Musique originale composée par : Jérôme Lemonnier
Avec :  Samuel Le Bihan/ Lionnel Astier / Mikaël Fitoussi / Marilyne Canto/ Fabien Baiardi/ Marie Matheron / Ambre Hasaj/ Yann Tegouet / avec la participation d’Anne Suarez
Une collection qui continue de fidéliser de plus en plus un grand nombre de téléspectateurs.
Après avoir rassemblé plus de 5,5 millions de téléspectateurs la saison passée, France 2 propose de nouveaux inédits.

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Florence Fauquet – Hélène de Saint-Père – Patrick Catalifo

Episode « Les racines du mal »:
Des randonneurs font une macabre découverte en installant leur tente : le corps d’une jeune fille de Lusagne sauvagement assassinée puis  dissimulée sommairement dans les buissons. Rapidement, des lettres anonymes vont dénoncer un habitant de la région, qui s’avère avoir un lourd passé criminel…

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Lionel Astier – Samuel le Bihan