Archives mensuelles : juin 2020

L’été à Toulon

Affiche

Les expositions estivales toulonnaises organisées par la villa Noailles proposeront cette année un tour d’horizon des arts décoratifs depuis l’après-guerre jusqu’aux propositions les plus contemporaines. De quoi attendre joyeusement la prochaine édition de Design Parade reportée à 2021.
Le parcours chronologique s’ouvrira par la présentation d’œuvres rares et exceptionnelles à la Galerie du Canon, qui témoignent du bouillonnement artistique de l’époque de la reconstruction du port de Toulon. Les tapisseries d’Henri Pertus et Gilbert Louage, ainsi qu’un panneau en céramique de Jean-Gérard Mattio et Christiane Carielle, conçus pour le siège de la Caisse d’Épargne construit en 1969, attestent de la vitalité des arts décoratifs locaux. Les grandes commandes publiques venues panser les plaies d’une ville lourdement touchée par les bombardements marquent un tournant dans l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture. Les architectes Jean de Mailly, Alfred Henry, Serge Mikélian notamment, au côté de Mattio et des plus grands designers de l’après-guerre redessinent la silhouette de la rade selon les principes du modernisme. Charlotte Perriand meuble l’appartement témoin de la Frontale du port, tandis que le mobilier d’Eero Saarinen habille la Caisse d’Épargne. Les photographies des chantiers par Willy Maywald, tout comme les vues contemporaines d’Olivier Amsellem, Camille Vivier ou Joël Tettamanti mettent en lumière ce patrimoine unique.
Le travail photographique de François Halard, présenté à l’Hôtel des arts, reviendra lui aussi sur quelques-uns des bâtiments les plus emblématiques de la période. Le parcours de l’exposition permettra ainsi de porter un regard contemporain sur ces grandes réalisations, et notamment sur la collaboration entre Alfred Henry et Jean-Gérard Mattio pour la construction et la décoration de la piscine du Port Marchand (1970-1972), ou encore sur la villa E-1027 de l’architecte et décoratrice Eileen Gray.
À l’ancien évêché, la programmation s’articulera autour des œuvres de deux designers et artistes contemporains, Benoît Maire, dont les créations se situent à la lisière du design et de l’art contemporain, nous présenterons entre autres une série de chaises venant habiller une architecture qui a traversé toute l’histoire de la ville.
L’artiste Alexandre Benjamin Navet fera le lien entre ces propositions en intervenant dans les trois lieux : dans la Rue des arts, il proposera une série de compositions inspirées par le patrimoine toulonnais, il recouvrira entièrement la façade de l’Hôtel des Arts et réalisera une fresque qui ornera trois murs de la cour de l’ancien évêché.
Scénographes invitées : Les Crafties, Finalistes du concours Design Parade Toulon 2018

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Hôtel des Arts –  236 Boulevard Maréchal Leclerc,
François Halard [ Photographie ] – Alexandre Benjamin Navet [ Fresque ]
Galerie du Canon – 10 rue Pierre Semard
Les Arts décoratifs des années 50-60, à Toulon : Gilbert Louage, Henri Pertus, Jean-Gérard Mattio, Willy Maywald, Olivier Amsellem, Joël Tettamanti, Camille Vivier, [ Tapisseries, plans, archives, photographies, céramique ]
Rue des arts – rue Pierre Semard
Alexandre Benjamin Navet [ Dessins ]
Ancien évêché – 69 cours Lafayette
Benoît Maire, We Do Not Work Alone [ Design ], Alexandre Benjamin Navet [ Dessins ]
Monique boutique – 67 Cours Lafayette
Ecole Camondo Méditerranée [ Installation ]

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Réouverture !
L’équipe de la villa Noailles
est heureuse de pouvoir vous accueillir à nouveau depuis le 15 mai et jusqu’au 28 juin, tous les jours du mercredi au dimanche inclus de 13h00 à 18h00, pour l’exposition permanente « Charles et Marie-Laure de Noailes, une vie de mécènes. ».
Un accompagnement particulier pour répondre aux restrictions sanitaires permet de vous garantir une visite en toute sécurité par la validation du bureau de contrôle Socotec.
Depuis la réouverture nous sommes heureux de vous compter toujours aussi nombreux et enthousiastes à la visite de la villa Noailles.
Nous vous proposons également des visites commentées gratuites tous les jours d’ouverture à 11h sur réservation par téléphone au 04 98 08 01 98 et par mail à mediation@villanoailles-hyeres.com
Rendez-vous numériques
Malgré la fermeture du bâtiment du 14 mars au 10 mai 2020, nous avons mis en place de nouveaux moyens d’accomplir nos missions de transmission de la culture avec tous les publics et de continuer de soutenir les artistes, grâce aux rendez-vous numériques.
Ainsi, ce sont 74 rendez-vous qui ont été diffusés en 8 semaines. Vous êtes 4 000 personnes supplémentaires à nous suivre et à accompagner les artistes, pour atteindre 47 900 abonnés aujourd’hui.
Vous pouvez regarder ou bien re-regarder toutes les vidéos sur notre site internet dans la page «Rendez-vous numériques». Suite à votre engouement lors de ces audiences nous vous proposerons bientôt un nouveau calendrier de lives chaque mois et des ateliers pour les enfants sur Instagram.
Abonnez-vous @villanoailles

© Photo Laurent PERRIER-ville de Toulon
Présentation de « L’été à Toulon » – Un parcours d’expositions,
de gauche à droite : au 1er plan – Alexandre Benjamin Navet – artiste Grand Prix du Jury Design Parade Toulon 2017 / Hubert Falco – Président de la Métropole TPM, Maire de Toulon, Ancien Ministre;
Au 2d plan : Céline Ricci – Directrice de l’Hôtel des Arts TPM / Julie Liger, Directrice adjointe villa Noailles / Jean-Pierre Blanc, Directeur Général villa Noailles / Les deux dirigeants de « Make’s concept store » – partenaires.



Bios & témoignages

carat chauvin
Stars des séries
Fabienne CARAT : Danse avec la vie (Ed Michel Lafon – 235 pages)
Fabienne Carat est une comédienne talentueuse et belle dont le succès est venu de cette fameuse série interminable de France 3 «Plus belle la vie»
Elle y est Samia à qui il arrive des tas d’aventures et au fil du temps elle est aussi devenue Samia pour des millions de téléspectateurs qui ont fini par la faire entrer dans leur famille.
Mais Fabienne n’est pas que Samia et ce livre est fait pour mettre les choses au point et pour nous raconter que ça vie n’a pas été un long fleuve tranquille.
Venue du Sud-Ouest où elle était une petite fille timide qui, malgré cela, a toujours pensé que sa vie était dans le spectacle, elle a traversé une vie difficile car, même si ses parents étaient aimants et si elle avait une grande complicité avec sa sœur, elle a traversé une enfance difficile parce que, justement, cette timidité, cette gentillesse, cette naïveté ont fait qu’elle a souvent été la tête de turc de ses «copines» , de ses enseignants, à l’école hôtelière aussi, qu’elle a fait sans conviction, car elle n’avait pas la force de se défendre.
Elle fut une gamine intravertie qui ne s’épanouissait qu’avec sa famille mais qui un jour, osa quand même affronter la capitale pour devenir comédienne.
Mais ça ne fut pas plus facile pour la jeune provinciale complexée qu’elle était.
Mais si Fabienne est d’une timidité maladive et d’une gentillesse qui frise la naïveté, elle a un courage qui lui fait passer toutes les épreuves, et Dieu sait si elle a dû en affronter dans ce métier qui ne fait pas de cadeaux.
Et un jour c’est l’embellie : le rôle de Samia qui lui apporte la popularité, qui lui permet de vivre de son travail et de se sentir plus sûre d’elle.
Mais cette popularité est à double tranchant car on finit par oublier qu’elle est une comédienne et qu’elle peut faire autre chose. C’est un peu le problème de tous ces comédiens qui deviennent tellement marqués par un rôle qu’on ne les veut plus ailleurs.
Si elle n’a jamais renié cette série qui lui a apporté beaucoup sur beaucoup de plans, il a encore fallu qu’elle se batte pour prouver qu’elle pouvait être autre chose que Samia. Le cinéma a toujours snobé les comédiens de télévision. Peu sont arrivés à sauter le pas alors que le nombre d’acteurs dits «de cinéma» se voient souvent attribuer de grands rôles à la télévision.
Alors elle s’est battue, elle se bat encore et trace son chemin avec foi, passion et a diversifié ses activités pour montrer qu’elle existe : Elle a joué au théâtre, elle a créé un one woman show et il y a eu l’aventure de «Danse avec les stars» qui fut, là encore, très difficile mais oh combien excitante et payante pour elle qu’on a pu voir autrement.
Elle nous raconte avec simplicité ce parcours jonché d’embûches mais qu’elle a traversé – et qu’elle traverse encore – la tête haute, avec une volonté farouche.
Par contre, elle ne parle pas de son expérience avec Fort Boyard qui est pourtant, là encore, un parcours pas des plus faciles qu’elle a eu à affronter.
Ce livre est une belle leçon d’un courage de tous les instants que Fabienne nous offre avec la complicité d’Isabelle Dhombres.

Ingrid CHAUVIN : Rêves d’enfants (Ed Michel Lafon – 235 pages)
C’est une comédienne aujourd’hui adulée, grâce à des séries comme «Femmes de loi», «Les toqués», «Dolmen» et surtout la série de TF1 «Demain nous appartient», grâce à laquelle elle entre chaque soir chez des milliers de téléspectateurs.
Elle est belle, simple, heureuse entre un métier qu’elle aime et les deux hommes de sa vie, son mari Thierry Pethieu, réalisateur et Tom, son bout de chou.
Mais une cicatrice indélébile est inscrite à jamais dans son cœur : la disparition de sa petite Jade, née avant Tom.
Ce fut un long et dramatique parcours, qu’elle écrivit dans ses deux précédents livres «A cœur ouvert» et «Croire au bonheur». Aujourd’hui, avec ce troisième livre, elle nous raconte un autre parcours du combattant : celui de l’adoption qui, même pour un couple comme le sien, aimant, célèbre, ayant une vie équilibrée, sans problème économique, s’est soldé par un échec au bout de cinq ans, sous le prétexte fallacieux qu’ils voulaient «remplacer» leur petite fille décédée.
Comment va le monde ? Alors qu’aujourd’hui 330.000 enfants se retrouvent seuls, sans parents ou oubliés par eux dans un foyer souvent insalubre où ils ne sont qu’un numéro de dossier, ou encore maltraités, qui ne demandent que de l’amour, la justice, l’aide sociale à l’enfance restent muets, drastiques, laxistes, dans une force d’inertie totale, se cachant derrière des lois totalement absurdes dont les seuls qui en pâtissent sont tous ces enfants abandonnés à la naissance ou encore tout petits, qui n’attendent qu’une chose : trouver des bras pour les aimer, les réconforter, les rassurer.
Ingrid, que je connais pour l’avoir plusieurs rencontrée, à la Rochelle ou en tournée avec l’ami Francis Huster, est une femme lumineuse, bourrée d’énergie qui, malgré le drame qu’elle a vécu, reste combative, optimiste, qui répand l’amour autour d’elle.
Ce livre est un cri du cœur qui, comme elle l’exprime si bien en ouverture : «Etre heureux est merveilleux mais il est encore plus merveilleux de parvenir à rendre quelqu’un heureux».
Ce que son mari et elle ont tenté vainement de faire.
Dans ce livre, elle dénonce les failles, elle témoigne en donnant des exemples concrets, des difficultés, des carences, des aberrations de certains  établissements ce qui, à notre époque, est proprement scandaleux.
Tout ce qu’elle écrit c’est ce qu’elle a vu et vécu et ce dont elle a été témoin et elle a raison de dire que de ces graves problèmes, on n’en parle pas assez, ce qu’elle regrette.
A travers toutes les embûches, tous les espoirs déçus, c’est un SOS qu’elle lance, non pas pour elle mais pour tous ces enfants dont l’avenir est incertain… Que vont-ils devenir ?
Espérons qu’elle sera entendue des hautes autorités et qu’elle sera suivie et pas seulement par ses nombreux fans mais par tout le monde.
C’est un livre plein d’amour écrit, non pas écrit par une comédienne connue mais par une femme, loin du star système, de la gloire et des paillettes, une femme pleine d’humanité, une mère blessée et si sa célébrité peut servir à quelque chose et qu’elle est entendue, elle aura atteint son but.
Son livre est poignant mais donne aussi une belle leçon d’espoir.

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Gilles LHOTE : Lady Lucille (Ed Seuil – 167 pages)
Gilles Lhote a trouvé un filon : Johnny Hallyday.
Depuis «Destroy», la bio qu’il a écrite pour l’idole, Johnny reste une réserve, son fonds de commerce et un prétexte à sortir un livre. Il est vrai que Johnny se vend bien, en disque comme en livre, alors pourquoi pas ?
Cette fois, il nous parle de cette «Lady Lucille, évoquée dans «Destroy» derrière laquelle se cacherait Catherine Deneuve.
Deneuve-Hallyday, c’est une rencontre qui a eu lieu en 1961 sur le tournage du film «Les parisiennes», film à sketches de Michel Boisrond dans lequel nos deux artistes alors au tout début de leur carrière, se donnent la réplique… et un peu plus selon la rumeur.
Rumeur persistante qui a traversé les décennies. Amis ? Amants ? Beaucoup de choses ont été écrites sur le sujet. Sujet qui se précise lorsque sur le CD «Lorada» sort la chanson «Lady Lucille» qui relance l’affaire… Cette lady Lucille serait-elle Catherine Deneuve pour qui il chantait «Retiens la nuit» et dont même la star a avoué qu’il ne chantait cette chanson que pour elle seule ?
Après nombre de réticences de la part de Johnny, celui-ci fait comprendre à Gilles Lhote, lors de ses entretiens pour «Destroy» que ce pourrait bien être elle.
Mais il restera toujours dans le vague même si, au fil du temps, la star et l’idole se rencontreront souvent, la star restant la plupart du temps dans l’ombre de l’idole et étant à ce propos aussi «taiseuse» que lui.
Gillles Lhote a donc décidé d’éclaircir l’affaire d’après les propos que lui a tenus Johnny et de déclarer enfin qu’une tendre et indéfectible amitié reliait ces deux êtres qui se sont rencontrés alors qu’ils n’étaient pas encore l’idole et la star qu’ils sont devenus. Ont-ils été amants ? Aucun ne l’a jamais vraiment dit.
Ainsi entretient-il ce qui est devenu une légende, pas vraiment confirmée par l’un, et passée sous silence par l’autre car Catherine Deneuve a toujours été discrète sur sa vie privée. Et encore plus par une Laetitia fort jalouse qui aurait eu l’air d’accepter cet amour-amitié de son mari.
La mort de Johnny fera que cette «affaire» restera un mystère, Deneuve n’ayant pas été vue à ses obsèques et une mystérieuse couronne étant venue atterrir sur la tombe de l’idole à St Barth avec le bandeau «Lady L».
Ce livre était-il utile car enfin, en lisant ce livre qui rappelle les gros titres des journaux people où en fait, en lisant l’article, on n’apprend rien du tout. Sans compter que Gilles Lhote est assez inélégant envers Sylvie Vartan. Qu’il ne l’aime pas, c’est son droit mais ces passages sont entièrement gratuits, inutiles et désobligeants.
Ah, une petite erreur de la part de l’auteur : Sylvie Vartan ne chantait pas «Panne d’essence» avec Richard Anthony mais avec Francky Jordan !

Philippe DURANT : Michel PICCOLI, les choses de sa vie (Ed Favre – 255 pages)
Michel Piccoli restait l’un des derniers monstres sacrés du cinéma français. Je ne dis pas «star» car il ne joua jamais ce rôle.
C’était un homme discret, qui l’était déjà enfant, comme le raconte Philippe Durant. Il fut un gamin sans histoire, sans problèmes qui entra par hasard dans le théâtre puis au cinéma, qui vivait dans une atmosphère musicale au son des chansons de Luis Mariano.
S’il est discret, il n’en est pas moins passionné de lecture, il aime observer les gens, les écouter car il est déjà très curieux… des choses de la vie
IL restera cet homme secret, qui semble toujours serein, qui ne dit jamais un mot plus haut que l’autre. J’ai eu l’occasion de le rencontrer et je me trouvais à chaque fois devant un «honnête homme» comme on disait au XVIIIème siècle. Erudit, cultivé, il racontait les choses d’une voix tranquille, étale.
Ma dernière rencontre fut en 2014 au théâtre Liberté où, avec Hervé Pierre de la Comédie Française et mon amie Jane Birkin, avec qui il était lié depuis «La belle noiseuse» de Jacques Rivette et «La fille prodigue» de Jacques Doillon, ils nous offraient tous trois un récital Gainsbourg. Quelle émotion lorsqu’il disait «La javanaise» et quel humour reprenant «Les sucettes» !
Jeune, il traverse la guerre sans encombre et deviendra comédien «par paresse et par rêve» avouera-t-il. Et comme ses parents lui font confiance, il sera donc comédien.
Un comédien mais aussi très vite un acteur de cinéma sur qui l’on peut compter même s’il mit un certain temps à être en haut d’une affiche.
Jusqu’au film de Godard «Le mépris» où il explose auprès de Brigitte Bardot. Ce qui faillit ne pas se faire, les rôles étant au départ dévolus à Kim Novak et Franck Sinatra, puis, produit par Carlo Ponti, celui-ci voulut imposer sa femme, Sofia Loren et Marcello Mastroianni. Finalement c’est le troisième couple qui fut choisi.
A partir de là, il va jouer avec les plus grands réalisateurs, les plus grands comédiens mais, toujours curieux et jamais obnubilé par sa carrière, il choisit souvent des films inattendus, des rôles singuliers, travaillant avec Tavernier, Lelouch, Chabrol, Hitchcock, Resnais, Sautet, Bunuel, se retrouvant dans des films qui soulevèrent des scandales, des tollés ou une totale indifférence.
«Piccoli est un homme du risque – dira le réalisateur Francis Giraud – A chaque fois qu’il progresse, il tente un truc nouveau. Non pas pour s’installer définitivement au box-office mais par goût de l’expérience. De ce goût est née, certainement, la qualité exceptionnelle de son jeu». Tout est dit dans cette définition.
Je me souviens d’être à Cannes à la sortie de «La grande bouffe» de Marco Ferreri où les acteurs furent copieusement hués.
Mais c’est toujours sans broncher qu’il accuse le coup et surtout qu’il assume ses choix, car il est curieux de nature, aime expérimenter, se donner des défis sans jamais se préoccuper de ce que pourront en penser les critiques ni de ce que ça peut lui rapporter.
Ainsi traverse-t-il le théâtre et le cinéma avec une «force tranquille» et ce talent qu’il met au service des metteurs en scène, des réalisateurs, des auteurs, raflant au passage César et Molière.
Une carrière étincelante que Philippe Durant nous décrit avec minutie, décortiquant ses rôles, émaillant de témoignages, d’extraits d’interviewes. Une grande biographie à la mesure de ce grand et talentueux comédien. Il n’a rien laissé au hasard et nous fait revivre une carrière hors du commun qui en fait un artiste unique et magnifique.

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Toulon – Opéra : Les Vendredis à Campra

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Après un long silence, la musique reprend progressivement ses droits à l’Opéra.
Trois concerts et un récital gratuits sont programmés en juillet au Foyer Campra à 19h

Vendredi 3 juillet – 19h
Wolfgang Amadeus Mozart  Quatuor pour hautbois et cordes Kv370
Alessandro Marcello  Concerto pour hautbois et cordes
Arnold Bax  Quintette pour hautbois et cordes
Guillaume Deshayes, hautbois – Benoît Salmon, violon – Anne Fabre, violon – Alain Pélissier, alto – Natacha Cartigny-Sedkaoui, violoncelle

Vendredi 10 juillet – 19h
Ludwig van Beethoven  Trio à cordes en mi bémol majeur, Op. 3 (extrait)
Joseph Haydn  1er Trio de Londres pour flûte et cordes
Wolfgang Amadeus Mozart  1er Quatuor pour flûte et cordes, Kv285
Franz Doppler Fantaisie Pastorale Hongroise pour flûte et cordes
Boris Grelier, flûte – Benoît Salmon, violon – Alain Pélissier, alto – Manuel Cartigny, violoncelle

Vendredi 17 juillet – 19h
Carte blanche aux artistes du chœur de l’Opéra de Toulon
Rosemonde Bruno La Rotonda, soprano – Josiane De Langenhagen, soprano – Annick Mazzani, alto – Éric Venezia, ténor – Antoine Abello, basse – Béatrice Skaza, piano

Vendredi 24 juillet– 19h
Jean-Sébastien Bach Double Concerto pour hautbois, violon et orchestre à cordes
Antonín Dvořák  Sérénade pour cordes
Laurence Monti, violon solo- Guillaume Deshayes, hautbois- Benoît Salmon, direction musicale  Orchestre à cordes de l’Opéra de Toulon

Concerts gratuits
(dans la limite des places disponibles)
Réservation obligatoire 04 94 92 58 65  du lundi au vendredi de 10h à 12h
Port du masque obligatoire



Châteauvallon-Le Liberté, la scène nationale
Saison 2020-2021

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Covid 19 oblige, en cette belle soirée de juin nos deux théâtres, scène nationale, nous conviaient à la présentation de la saison 2020-2021, sous les pins du « Baou », tout en haut de Châteauvallon.
On renouait avec le théâtre ancien. Un tréteau dans la nature, mais des chaises à distance règlementaire. Cette année le public était limité à la presse, aux différents médias, aux gens du spectacle, aux mécènes, et aux Officiels. Pas de clips pour présenter les principaux spectacles ; juste la voix et les mots pour provoquer les imaginations et les désirs. Et se lisait sur les visages le bonheur de se retrouver bien vivants dans les joies du spectacle.
Françoise Baudisson, présidente de la scène nationale Châteauvallon, nous souhaita la bienvenue, Claire Chazal présidente du Conseil d’Administration du théâtre Le Liberté nous dit combien elle était heureuse de travailler dans le théâtre et appela sur scène Charles Berling, le directeur des deux théâtres, qui, avec la présence, l’enthousiasme, la chaleur, la passion et le savoir qu’on lui connaît, assumera la lourde charge de présenter cette nouvelle saison sans aucun support technique outre le micro, tout de même épaulé par Marion Barbet Massin et Stéphane de Belleval.
En mars le confinement a obligé à annuler la programmation, comme partout. Du jour au lendemain les gens du spectacle se sont trouvés sans revenu. Charles Berling fait remarquer que le drame est encore plus grand pour les intermittents qui pour la plupart vivent au jour le jour. Pas de spectacle, pas de sou. Situation dramatique malgré les aides.
Charles Berling remercie tous ceux qui œuvrent pour la marche des théâtres : les artistes, les techniciens, les administratifs, les mécènes, les spectateurs, eux tous sans lesquels rien ne pourrait advenir. C’est une équipe soudée pour défendre l’art vivant, un art de partage, et non pas un art de consommation. Il remercie avec émotion les nombreux spectateurs qui n’ont pas demandé de remboursement afin d’aider les théâtres à survivre.
Vient le moment d’évoquer l’été à Châteauvallon. Le programme prévu a forcément dû être abandonné. On aura quand même les « Crépuscules de Châteauvallon » du 26 juin au 21 juillet. Avec de la danse, du théâtre, de la musique, des lectures dont la première sera consacrée à Jean Giono le premier juillet. Tous ces crépuscules auront lieu en plein air au Baou à partir de 19h. Des navettes seront là pour affronter la montée.

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La nouvelle saison placée sous le signe de « Nouveaux horizons » se composera de 80 spectacles, en majorité du théâtre, mais aussi des films, des ciné-concerts, de la danse, de la musique, du cirque, des festivals, et même des inclassables. Sans compter les débats et les conférences avec des intervenants de haut niveau, tel Boris Cyrulnik. En tout ce seront plus de 350 événements comprenant bien sûr les actions pédagogiques auprès des jeunes, l’aide au plus démunis, et aux parents pour garder les enfants.
Il y aura des résidences et des créations comme « Les parents terribles », permettant une redécouverte du théâtre de Jean Cocteau.
«Nouveaux horizons» c’est regarder vers la mer auprès de laquelle nous vivons mais aussi vers les terres intérieures. »
Comme de coutume la saison se déploiera en trois #Thémas :
Passion bleue : « C’est la mer qui fait l’Homme ; c’est de là que nous venons. » C’est voyager dans notre culture qui nous vient de tout le pourtour de la Méditerranée. C’est aussi apprendre à connaître la mer et la préserver.
La soif de l’absolu : L’Homme entre réel et rêve, entre gloire et néant, capable du meilleur et du pire.
EXTRA-ordinaires ! : Théma annulé, mais qui reprend sa sensibilisation au handicap. Montrer les ressources insoupçonnées qu’on trouve parfois chez les personnes en situation de handicap. Et surtout les accueillir comme des personnes ordinaires.
Continueront les Mardi Liberté dans le hall du Liberté, la Nuit Liberté à la fin de chaque Théma, et Châteauvallon Hors Scène en faveur de la biodiversité, de la botanique et de l’architecture.
Stéphane de Belleval rappela que « Itinérance » continuera à tisser des liens avec des communes en mettant l’artiste au cœur de la population.
Charles Berling conclut cette présentation en affirmant que cette Covid 19 avait amené à se pencher encore davantage sur le local, pour travailler avec les compagnies et les produits locaux. Il rappela que l’équipe c’est 60 personnes motivées qui ont su, malgré l’angoisse de la situation, se serrer le coudes et travailler à la préparation de cette nouvelle saison. Il faut oublier la spécialisation du monde du spectacle, dit-il, et manifester une curiosité pour toutes les cultures, des anciennes à celles d’aujourd’hui, être à la pointe des œuvres d’aujourd’hui. Le moderne et l’ancien peuvent se côtoyer, s’enrichir et aider à créer l’avenir.

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Françoise Baudisson et Claire Chazal, présidentes. Au milieu, Isabelle Bourgeois, directrice
du Centre d’Art de la Villa Tamaris

Il ne restait plus qu’à redescendre vers l’esplanade où trônaient sous de jolis  parasols des rangées de tables gainées de noir pour déguster une assiette composée et se désaltérer, cela au son du Quintet Jazz Brésilien « Maluca Belleza » placé tout en haut des gradins.
La Covid 19 n’aura pas la peau du théâtre humain.

Serge Baudot

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Les Crépuscules de Châteauvallon : 26 juin — 21 juillet
Vendredi 26 et samedi 27 juin 19h

Underground, une exploration des sous-sols / Compagnie L’œil ivre – Romain Bertet (Performance dansée)
Le tout est d’être prêt, laissons-faire / Kubilai Khan investigations – Frank Micheletti (Performance dansée)
Mercredi 1er juillet 19h – Soirée Jean Giono
Giono méditerranéen / Jacques Meny (Conférence)
Claire Chazal et Charles Berling lisent Jean Giono (Lecture)
Crésus de Jean Giono (Cinéma)
Vendredi 3 et samedi 4 juillet 19h
Amitié / Irène Bonnaud (Théâtre)
Mercredi 8 juillet 19h
Ode maritime : Alain Fromager lit Fernando Pessoa (Lecture musicale)
Vendredi 10 juillet 19h (Direction artistique Juan Carmona)
Tablao Flamenco / Danse : Teresa Deleria et Sandie Santiago ; Chant : Emilio Cortes, Percussions : Bouba ; Guitare : Paco Carmona (Musique et danse)
Samedi 11 juillet 19h
L’œil égaré / Compagnie Choses dites – Sébastien Depommier et Muriel Vernet (Théâtre)
Vendredi 17 juillet 19h
Le jardin aux oiseaux / Les Chanteurs d’Oiseaux – Jean Boucault et Johnny Rasse (Déambulation sonore et musicale)
Les deux Jean / Shani Diluka, Bérengère Warluzel et Charles Berling (Lecture musicale)
Samedi 18 juillet 19h
Cosmos / Shani Diluka (Récital piano)
Dimanche 19 juillet 19h
Les Oiseaux oubliés / Shani Diluka et les Chanteurs d’Oiseaux (Récital)
Mardi 21 juillet 20h30 (En partenariat avec le Festival Jazz à Porquerolles)
Vincent Peirani « Jokers »
avec Federico Casagrande et Ziv Ravitz
Accordéon : Vincent Peirani ; Batterie Ziv Ravitz ; Guitare et Basse : Federico Casagrande

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Renseignements :
Programme : chateauvallonliberte.fr – Dans les théâtres et tous les lieux de distribution habituels
Réservations : reservation@chateauvallon.com – 04 94 22 02 02
reservation@theatreliberte.fr – 04 98 00 56 76




Festival de Musique de Toulon – Les Concerts Été 2020

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Ensemble Télémaque

Très impatients de partager la musique avec les artistes et le public, le Festival de Musique est extrêmement heureux d’annoncer le report d’une grande partie de notre saison Les Concerts Eté 2020 initialement prévue début juillet à la Tour Royale et qui se déroulera en août.
Si l’évolution de la situation sanitaire et des conditions d’accueil dans l’espace public est favorable, le Festival espère aussi reporter en septembre les concerts «entrée libre» sur la Place Puget.
Les concerts avec les élèves du Conservatoire Toulon Provence Méditerranée au Théâtre de Verdure du Mont Faron et Place de l’Equerre, ainsi que la journée Pianos Sauvages ont dû être annulés, mais rendez-vous en juin 2021 pour retrouver ces manifestations !
Les concerts de la fin de saison 2019-2020, programmés en mars au Lycée Dumont d’Urville avec les pianistes Bertrand Massei, Frantz Baronti et la conférencière Coline Miallier, et en avril au Palais Neptune avec le pianiste Nelson Goerner sont reportés en octobre et novembre prochains, dans le cadre de la saison 2020-2021.
Par ailleurs, nous apprenons le changement de présidence pour le Festival de Musique, Didier Patoux succède donc à Claude-Henri Bonnet.

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Nuit Andalouse – Trio Karenine

Tour Royale – 21h : 7, 10 et 13 août
En cas d’intempéries : Eglise Saint-Jean Bosco
Accueil du public dans le respect des consignes sanitaires en vigueur, port du masque, sauf les enfants de moins de 11 ans

Vendredi 7 août :  La nuit andalouse
Marie Pons, contralto – Ensemble Télémaque dirigé par Raoul Lay
Entre Tango et Flamenco, le chant des Suds…
Joaquin Turina  La Oración del Torrero
Manuel De Falla  El amor Brujo)
Astor Piazzolla  Vuelvo al sur (arr. Raoul Lay)

Lundi 10 août : Quintette à 2 violoncelles
Victor Julien-Laferrière, violoncelle – Quatuor Modigliani : Amaury Coeytaux, violon – Loïc Rio, violon – Laurent Marfaing, alto – François Kieffer, violoncelle
Schubert Quatuor n°15 en sol majeur, D. 887  / Quintette à deux violoncelles en ut majeur, D. 956

Jeudi 13 août : Triple Concerto
Trio Karenine : Fanny Robillard, violon – Louis Rodde, violoncelle – Paloma Kouider, piano



RAMATUELLE : Un livre, un festival

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Ceux par qui tout à été possible : Albert Raphaël, Jean-Claude Brialy, Jacqueline Franjou.

Le festival de Ramatuelle est aujourd’hui LE festival incontournable de l’été provençal.
Créé par Jean-Claude Brialy sur les aspirations de Jacqueline Franjou alors conseillère municipale, il naquit d’une envie commune, d’un projet fou, en quelques mois, avec l’adoubement du maire d’alors, Albert Raphaël.
On est en novembre 84, Ramatuelle n’a pas de théâtre mais en un temps record naquit ce magnifique lieu d’un simple trou…
Bon, je ne vous raconterai pas la suite puisque je l’ai maintes fois fait dans la presse et dans un livre paru en 2008 : «Jean-Claude Brialy-Ramatuelle : une histoire d’amour» (Ed Didier Carpentier.
De l’amour, il y en eut, il y en a, il y en aura toujours à revendre, grâce à Jacqueline qui, après le décès de Jean-Claude, a gardé les rênes sous la houlette de Michel Boujenah.
Ainsi, le festival a continué sa route avec un succès jamais démenti, tous les comédiens, chanteurs, humoristes, metteurs en scène se disputant chaque année pour venir y jouer, tant le lieu est magique, le public généreux, sans compter qu’ils sont reçus en toute intimité, avec joie, gentillesse et bonheur de jouer sous les étoiles.
J’ai suivi Jean-Claude du premier au dernier festival qu’il a animé, j’ai repris la suite avec Michel Boujenah et bien évidemment Jacqueline qui est l’âme de ce festival. La joie des retrouvailles, de l’amitié est toujours omniprésente.

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A quoi ou qui rêve la présidente ?

Cette année, pour ce 36ème anniversaire, c’est Jacqueline qui s’y colle pour nous raconter «son» Ramatuelle, «son» festival, sa passion, ses amis, ses amours, ses emmerdes, car tenir un tel festival devient de plus en plus difficile mais grâce à son entregent, sa pugnacité, sa capacité de persuasion, sa ténacité, elle travaille main dans la main et depuis les débuts, avec des sponsors qui ne l’ont jamais quittée, en amenant d’autres au fil des ans.
Et pour Michel, à lui de trouver des spectacles divers et de qualité !
Voici donc ce bel album que Jacqueline nous offre : «Ramatuelle, un théâtre sous les étoiles» (Ed Cherche Midi) où elle nous raconte la genèse de ce qui est aussi son histoire d’amour avec cette belle commune ensoleillée, avec ce projet qui semblait alors d’une totale utopie, son histoire d’amitié avec ses 2 B : Brialy et Boujenah et des souvenirs et anecdotes dont notre présidente possède des tiroirs pleins.
Cette année, le festival, 35ème du nom, aura lieu, même si cela n’a pas été facile, entre les lieux de spectacles fermés, les spectacles abandonnés pour cause de coronavirus, des sponsors qui auraient pu être atteints économiquement, mais contre vents et marées notre duo a affronté les tempêtes et ce confinement a donné vie à un magnifique livre que j’ai lu évidemment avec beaucoup de plaisir et de nostalgie aussi car à travers ces décennies, j’ai eu des moments de partage magnifiques avec mes trois amis, j’ai fait de superbes rencontres artistiques et Jacqueline a le don de faire revivre ces instants de bonheur mais aussi quelquefois de déceptions, de prblèmes mais jamais insurmontables… Quand on a la foi !

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Mais de Gréco à Barbara, de Bouquet à Perrin, de Huster à Girardot, de Maillan à Marceau, de Sanson à Sardou, ses souvenirs se ramassent à la pelle et elle a aussi su mettre en lumière, ceux qui sont toujours dans l’ombre, comme les auteurs, les metteurs en scène mais aussi son équipe, soudée, fraternelle dont certains sont là depuis les débuts et qui ne rateraient un festival pour rien au monde.
Encore une belle histoire d’amour et d’amitié protégée par l’ombre d’Anne et Gérard Philipe, ce dernier reposant dans le joli petit cimetière de cette commune dont il était tombé amoureux, Comme Jacqueline, comme Jean-Claude, comme Michel et comme beaucoup d’autres.

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 FESTIVAL DE RAMATUELLE – Programme 2020
1er Août : Jarry
2 Août  : « Par le bout du nez », mis en scène par Bernard Murat. Avec François Xavier Demaison et François Berléand
3 Août : « Les petites ouvreuses » – Première Partie : La poésie d’une guinguette exotique – Des chansons métisses entre Java et Bossa Nova
« Inconnu à cette adresse », De Kressmann Taylor , mis en scène par Delphine de Malherbe
Avec Michel Boujenah et Charles Berling.
4 Août : Pierre Palmade joue ses sketches
5 Août : « Le muguet de Noël »,  Sébastien Blanc et Nicolas Poiret. Mise en scène Jean-Luc Moreau, avec Lionel Astier, Frédéric Bouraly, Jean-Luc Porraz et Alexie Ribes
6 Août : « Et pendant ce temps Simone veille » . Auteurs : Corinne Berron, Hélène Serres, Vanina Sicurani, Bonbon & Trinidad. Textes des chansons : Trinidad. Avec Nathalie Portal, Hélène Serres, Vanina Sicurani et Dominique Mérot
7 Août : « Hugo au bistrot » Texte Victor Hugo – Adaptation Christine Weber. Avec Jacques Weber et Magali Rosenzweig
8 Août : « Rupture à domicile » De Tristan Petitgirard – Mise en scène de Tristan Petitgirard. Avec Olivier Sitruk, Anne Plantey et Benoit Solès
9 Août :  « The opéra de Locos » ; De la Compagnie Yllana & Rami Eldar. Mise en scène David Ottone, Joe O’Curneen, Marc Alvarez, Manuel Coves, Yllana, Dominique Plaideau. Avec Laurent Arcaro, Diane Fourès, Michael Koné, Margaux Toqué, Florian Laconi ou Tony Boldan
10 Aout : Abd el Malik, « Le Jeune Noir à l’Epée »

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The show must go on…





Des « crimes parfaits » sur France 3 Mardi 30 juin 21h05

CRIMES PARFAITS

Un meurtrier, connu dès le début de l’épisode, pense avoir commis le crime parfait.
Mais l’enquêteur ou l’enquêtrice va tout faire pour trouver la faille dans le plan machiavélique imaginé par le tueur.
Auteurs : Lucas Marchesi, Morgann Martin & Brice Homs
Réalisation : François Guérin
Avec Antoine Duleéry (Renaud Delaunay) & Elisa Ruschke (Laura Mizon)

CRIMES PARFAITS CRIMES PARFAITS

Deux nouveaux épisodes
Un plat qui se mange froid
Guest : Bruno Debrandt
Philippe décide de se débarrasser du mari de sa sœur qui exerce dans la même clinique que lui. Au fait de ses allergies alimentaires, Philippe empoisonne son beau-frère, tout en s’assurant de brouiller méticuleusement les pistes quant à l’heure du décès. Le commandant Delaunay et le lieutenant Mizon devront percer à jour ce médecin un peu trop propre sur lui.

CRIMES PARFAITS CRIMES PARFAITS

Pas de fumée sans feu
Guest : Annelise Hesme
Clémence organise le crime parfait du fils de son patron, maquillé en accident de la route, en utilisant un surprenant système de sécurité commercialisé par l’entreprise familiale. Mais c’est sans compter sur le flair incomparable du commandant Delaunay et du lieutenant Mizon qui ne se laisseront pas berner par l’ingénieuse mise en scène.

CRIMES PARFAITS CRIMES PARFAITS

Deux épisodes sont en tournage au Grau du Roi, Nice et Menton depuis le 8 juin  sous la direction d’Emmanuel Rigaut : « Un cœur sombre » et « Master du crime », deux enquêtes menées par Isabel Otéro et Hubert Roulleau avec également Anne Caillon et Alexandra Vandernoot.
Deu autres épisodes sont également prévus :  « Légitime Défense » et « Une étoile est morte » sous la direction de François Guérin avec entre autres, Philippe Caroit, Astrid Veillon, …

CRIMES PARFAITS

Photos Guillaume Bournaud

Sur les pas de Jean GIONO

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A l’instar de Marcel Pagnol, Jean Giono est un écrivain prolixe qui a su porter la Provence au sommet, qui en a chanté la beauté, la force, la rudesse.
Né à Manosque en 1895, il y est toujours revenu «plein d’usage et raison», totalement enraciné dans sa ville natale, Manosque, où il s’est éteint en 1970.
Il a su peindre magnifiquement le monde paysan provençal et ses romans au souffle romanesque, sont souvent inspirés de la tragédie grecque.
C’est adolescent qu’il commence à écrire des poèmes, des nouvelles, qu’il fait alors lire à Elise, jeune professeure à Manosque. C’est elle qui le pousse à continuer dans cette voie. C’est d’ailleurs elle qu’il épousera après la première guerre, en 1920
Cette guerre, il la fera contre sa volonté car il est un grand pacifiste. Il en reviendra traumatisé mais heureux – écrit-il – de n’avoir tué personne.
Il devient donc un écrivain engagé et subira évidemment la seconde guerre, où il sera accusé de «collabo». Ce qui, roman après roman, ne l’empêchera pas d’avoir tous les honneurs dont la légion d’honneur en 1932, de nombreux prix pour des romans comme «Regain», «Colline», «Le hussard sur le toit».

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Il sera élu à l’Académie Goncourt en 1954, nommé président du jury du Festival de Cannes en 1961. Car entretemps, le cinéma s’est emparé de ses œuvres. Entre autres son confrère provençal, Marcel Pagnol, qui en a tiré les scénarios de «Regain», «Joffroy», «Angèle», «La femme du boulanger», tous ces films faisant la part belle à des comédiens provençaux dont les plus célèbres sont Raimu, Fernandel, Charpin.
Mais il n’est pas que Pagnol qui s’intéresse à ses œuvres. Marcel Camus tournera «Le chant du monde» avec Hardy Kruger, Charles Vanel, Catherine Deneuve et Ginette Leclec, la fameuse femme du boulanger. Jean-Paul Rappeneau nous offrira un flamboyant «Hussard sur le toit» avec Olivier Martinez, Juliette Binoche, François Cluzet et même Raoul Ruiz qui tournera «Les âmes fortes» avec Laetitia Casta, Arielle Dombasle, Frédéric Difenthal, Charles Berling, John Malkovitc, présenté à Cannes en 2001.. Henry Villiers tournera «L’eau vive» dont le scénario est signé Jean Giono, qui révèlera la comédienne Pascale Audret, sœur d’Hugues Aufray, disparue trop tôt, et Guy Béart dont la chanson éponyme deviendra un grand succès. Giono signera également le scénario du film de François Leterrier «Un roi sans divertissement» avec Charles Vanel et Colette Renard. Il réalisera «Crésus », aidé par Claude Pinoteau et Costa Gavras
A propos du cinéma, Giono avouait que si la rencontre avec Pagnol était inévitable, aboutissant à la réalisation des quatre films cités, les rencontres furent orageuses, leur vision de la Provence n’étant pas vraiment la même et il ne se reconnaissait pas dans les films à succès du réalisateur et ce qu’il appelait «son petit théâtre». Il aurait préféré un cinéma plus ample, plus lyrique, plus subjectif, à l’opposé du  naturalisme théâtral de Pagnol, écrit Jacques Mény
En 87, on découvrait au Festival de Cannes, un magnifique film d’animation tiré de son œuvre «L’homme qui plantait des arbres» signé Frédéric Back et dont on reconnait la voix de Philippe Noiret.

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Pourtant, s’il fut à la fois écrivain, scénariste, réalisateur et même producteur à ses heures, il précisait que, s’il aimait le cinéma, ce n’était pour lui qu’une récréation qui lui apportait le mouvement et les paysages que la lecture n’apportait pas. Ça restera pour lui, à la fois «un amusement et une frustration d’écrivain qui s’est presque toujours senti trahi par les réalisateurs»
Dès 1929, il achètera à Manosque «sa maison» qu’il nommera le Paraïs, qui deviendra son refuge et où il écrira la majorité de ses œuvres. A sa mort, sa fille et sa femme créeront l’association des amis de Jean Giono et sa maison en deviendra le siège.
Le grand prix Jean-Giono, créé en 1990 par la femme et la fille de l’écrivain à l’occasion du vingtième anniversaire de sa mort, est un prix littéraire qui distingue chaque année l’ensemble de l’œuvre d’un auteur de langue française qui a défendu la cause du roman ; le prix du jury distingue quant à lui un roman en particulier. Ces prix sont hébergés par la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.
Parmi les lauréats ayant obtenu ce prix : François Nourissier, Félicien Marceau, Michel Déon, Jean d’Ormesson, Jean-Marie le Clezio, Jean Raspail, Amélie Nothomb, Jean-Luc Coatalem…
A noter que l’équipe des «Notes de lectures» d’Evasion Mag a l’honneur et le privilège de faire partie chaque année du jury.

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Aujourd’hui cette association est très active puisqu’elle propose des stages «Patrimoine et littérature» qui nous proposent la découverte du patrimoine de la Haute Provence à travers l’œuvre de Giono, avec des randonnées, des rencontres avec des écrivains, avec des témoins, héla de moins en moins nombreux, qui ont connu l’auteur.
Sont également proposés des ateliers d’écriture et de calligraphie, art qu’appréciait particulièrement Giono. Il employait d’ailleurs indifféremment les mots «écriture» ou «calligraphie» pour évoquer son geste d’écrivain. Geste qui lui procurait d’immenses plaisirs car il avait découvert que l’écriture pouvait être un dessin. Elle ajoutait chez lui un pouvoir de fascination, de volupté pour ce qu’il appelait «une jonglerie».
«Je n’écrivais pas bien – disait-il – j’écrivais beau. Qu’on me passe le mot, il peut paraître fat, j’entends dire tout simplement que les lignes de mon écriture me donnent un plaisir esthétique après m’avoir donné une joie d’exécution»

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Photos Blanche Buffet-Hoffman

Au cours d’une ballade, on part sur les traces d’Angelo Pardi, le héros du «Hussard sur le toit», jeune colonel de hussards piémontais qui se réfugie en France suite à un duel politique lors de la lutte du Piémont contre la domination autrichienne qui, pour se cacher, se réfugiera de temps en temps sur les toits de Manosque.
Ces balades nous font découvrir des paysages, des lieux dits, des hameaux aux noms fleurant bon la Provence : St Martin des Eaux, Dauban, Vachères, le pont du Largue, le col de Montfuron, le col de l’homme mort, les gorges de la Méouge, Forcalquier….
Sur les pas de Giono, c’est retrouver la Provence, la vraie, la terre âpre mais oh combien belle et si magnifiquement décrite par l’auteur.
Jacques Brachet

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CHATEAUVALLON –  Ollioules – HOMMAGE à GIONO
Mercredi 1er juillet 19h – Soirée Jean Giono
Giono méditerranéen / Jacques Meny (Conférence)
Claire Chazal et Charles Berling lisent Jean Giono
(Lecture)
Crésus
de Jean Giono (Cinéma)

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La Seyne-sur-Mer-Tamaris
Histoire et histoires de la Villa des Terrasses

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Les Seynois connaissent la Maison Blanche, qui fut, depuis le siècle dernier, l’un des hauts lieux où se retrouvaient les gens de la haute bourgeoisie côtoyant des artistes comme George Sand, Ralph Barton, ami de Charlie Chaplin, Germaine Taillefer, musicienne et compositrice et bien d’autres dont Jean Cocteau qui y peint une superbe fresque sur un mur entier.
Elle y vit défiler quelques propriétaires avant d’être scindée en deux : La Villa Blanche et  la Villa des Terrasses. La fresque de Cocteau n’y restant pas longtemps, le propriétaire d’alors ayant la judicieuse idée, de repeindre par-dessus !
Ainsi de propriétaire en propriétaire, un jour Isabelle et Jean-Paul Barry de passage dans la région, eurent un énorme coup de cœur pour les Terrasses, et décidèrent de l’acheter.
Après avoir été une maison de convalescence, elle était mal en point mais, avec acharnement, avec passion, avec leurs trois enfants, ils décidèrent d’en faire des chambres d’hôtes d’exception.

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A cinq, durant deux ans, ils devinent maçons, architectes, électriciens, plombiers, sans jamais avoir une fois recours à des artisans. Travail de Titans pour cinq fous qui firent tomber les cloisons, qui refirent charpentes, sols en dalles et même créèrent la piscine en récupérant le bassin historique d’alimentation d’eau potable de la villa. La façade étant intouchable, elle n’eut droit qu’à un coup de neuf  mais elle est tellement belle qu’il n’y avait rien à changer. Les jardins furent revus et corrigés, le petit banc de coquillages sur lequel George Sans venir y méditer et écrire, resta à sa place, tout comme cette allée d’oliviers plus que centenaires qui continuent à vous accueillir, comme une haie d’honneur, dans cette sublime demeure restaurée, comprenant cinq chambres, deux appartements devenus chambres d’hôtes où le petit déjeuner et les repas sont concoctés et servis par Jean-Paul Barry.
L’histoire de ce couple est passionnante, lui venant de Marseille, exactement de l’Estaque, elle de Senlis en Anjou, s’étant rencontrés à Paris et ayant fait des enfants dans trois lieux différents.
Car le moins qu’on puisse dire est qu’ils ont la bougeotte !
A 18 ans, après son bac, Jean-Paul partit sac au dos visiter le Pérou et la Bolivie. Revenu plein d’usage et raison, il se remit aux études et obtint un bac +6 IAE à Aix-en-Provence, deux maîtrises et un doctorat d’économie. Avec un tel bagage il obtint vite un poste important dans un grand groupe de distribution… sans jamais continuer à voyager à travers le monde.

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Isabelle, elle, après un BTS tourisme et la maîtrise de trois langues, l’Anglais, l’Allemand, l’Italien, s’oriente, avec Américan Express dans la formation, à Paris, où elle rencontre son homme.
Ensemble ils ne resteront jamais vraiment sur un lieu, Ils changeront de villes, d’où les naissances dispersées et surtout ils continueront à voyager.
Ils achèteront à Tourves un ancien moulin à papier du XIIIème siècle où ils animeront des séminaires avant de le revendre à Amma Amritanandamayi, cette magnifique figure humanitaire qui embrasse tous ces gens qui viennent se prosterner à ses pieds.
Avant-dernier ancrage, Bras, où ils achèteront « La Solaire » une bâtisse du XVIème siècle, ebn vente aujourd’hui.
Enfin, les voilà par hasard – si l’on y croit – à la Seyne sur Mer, où, sans avoir visité l’intérieur, ils tombent amoureux de la bâtisse avec lever et coucher de soleil sur la mer. Et ils en feront, ce qu’il est devenu aujourd’hui et depuis trois ans : un havre de paix.
Autre hasard : ils découvrent qu’un ancien maire de la Seyne se nommait… Antoine-Léonard… Barry, nommé sous Napoléon III. Il ne le fut que de 1852 à… 1853 ! Mais il le fut  et surtout, il se trouve que c’est son aïeul !
Après que tous les travaux furent terminés, ils en firent aussi la décoration avec un goût extrême, mêlant meubles anciens chinés chez les antiquaires et objet, sculptures et mobilier ramenés de tous les pays traversés jusque chez les tribus Massaï. Ils en ont fait un lieu enchanteur où l’on voit la mer de tous côtés, dont ils sont l’âme, et y reçoivent des gens de tous les pays venus y trouver un cadre de silence, de beauté et d’intimité.

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Et encore et toujours le hasard : Leurs murs blancs ne semblaient attendre qu’un artiste vienne y trouver sa place. Et c’est là que ce virus, pour une fois, ne fut pas négatif.
Une artiste de la Seyne, de qui nous vous avons déjà parlé, Christiane Broussard, fut, durant le confinement, quelque peu désœuvrée, et,  devant annuler, comme tous les artistes, les expositions à venir, elle décida de créer un blog pour y présenter ses œuvres.
Ce qui devait arriver arriva : nos amis Isabelle et Jean-Paul Barry y tombèrent dessus et aimèrent aussitôt son travail qui s’adaptait on ne peut mieux à ce lieu, puisque Christiane étant seynoise, peint de nombreux paysages de mer de la région. On y retrouve entre autre les fameux deux frères que l’on peut voir de la fenêtre des chambres de la villa.

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Aujourd’hui, notre amie y a installé ses belles œuvres qui sont un véritable écrin et donnent une dernière touche d’intimité et de beauté.
On y découvre également une œuvre signée Constant, qui n’est autre que le père de Christiane à qui elle rend hommage.
D’ailleurs son rêve serait de proposer une exposition des œuvres d’elle et de son père.
En attendant, la voilà bien accrochée dans ce lieu qui lui va comme un gant et qui apporte la touche qui lui manquait, dans ce lieu empreint de beauté et de sérénité.

Jacques Brachet

Villa les Terrasses – 1461, chemin de Goran – Corniche Bonaparte – 83500 – Tamaris-La Seyne
www.villa-les-terrasses.com villa.les.terrasses.provence@gmail.com – 04 94 30 07 33
Christiane Broussard : 06 11 76 43 88 – www.lagaleriedecri.com









Six-Fours – Maison du Patrimoine
Henri CHICH : d’art et de patience

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Des nuées d’insectes ont envahi la Maison du Patrimoine…
Libellules, sauterelles, coccinelles, cigales, chenilles, araignées, mantes religieuses et plein de bestioles fantasmagoriques qui butinent, volent, rampent, copulent et ce grâce à Henri Chich, un six-fournais passionné de photographie et surtout de macrographie, même si, autour de ces petites bêtes, l’on rencontre aussi oiseaux, phoques, tigres, crocodiles qu’il a ramenés de ses lointains voyages.
Henri, président de l’association Phot’Azur à Six-Fours, mais aussi membre de la Fédération Photographique de France et de l’association Image sans frontière, est passionné de photo depuis des décennies et il s’est spécialisé dans la macro dont il est devenu un spécialiste de très haut niveau.
Pour l’avoir vu travailler, il part avec tous ses objectifs, à l’aube, pour trouver des insectes encore endormis, attendant les premiers rayons du soleil pour s’ébrouer et prendre leur envol.
Lui, allongé dans l’herbe encore humide de rosée, son objectif à la main, attend, épie le moindre mouvement d’un de ces petits animaux dont  la plaine des Maures est peuplée.
Il jette son dévolu sur une mante religieuse qui va s’accoupler et manger son mâle, une chrysalide dont va émerger une cigale, une chenille qui va se restaurer avant de faire son cocon, une araignée parcourant sa toile  perlée de goutte de rosée, un cocon d’où surgira un papillon qui étendra ses ailes au soleil avant d’aller butiner l’une des multiples fleurs multicolores qui poussent dans ce lieu magique…

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Et ça donne des images vertigineuse, des personnages de science-fiction, qu’il approche quelquefois de quelques millimètres, avec patience et minutie, attendant le moment où il appuiera  sur le bouton pour fixer un moment unique de la vie quelquefois très courte  de ces minuscules animaux.
Des heures de marche, de patience aussi, pour trouver son modèle de prédilection dont il nous offrira ces instantanés magnifiques.
Et puis, à côté de cette mini-population, le voilà parti au bout du monde pour nous ramener des photos de «grozanimaux»  mais toujours vus sous un angle dont lui seul a l’idée et le regard. Comme ce minuscule oiseau posé sur un immense glacier.
Cette superbe exposition, vous pouvez la découvrir jusqu’au 5 juillet à la Maison du Patrimoine de Six-Fours, expo qui se propage sur trois salles, vous faisant entrer dans le monde de l’’infiniment petit… et du plus grand.
A noter un diaporama très original et humoristique où, sur la musique de Gainsbourg «Je t’aime, moi non plus», il a réuni un tas d’insectes s’accouplant… Il n’y a pas d’interdiction aux moins de 18 ans !

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Pour ce vernissage intimiste, virus oblige, aux côtés de Jean-Sébastien Vialatte, encore maire de Six-Fours avant que le deuxième tour, espérons-le, ne l’y réinstalle, et de quelques élus, Dominique Ducasse, adjointe aux affaires culturelles, y faisait ses adieux car, quel que soit le verdict, elle quitte ses fonctions et ce qui est drôle c’est que lors de son premier mandat et de son premier vernissage en tant qu’adjointe elle présentait… Henri Chich !
Terminant donc avec lui, la boucle est vraiment bouclée pour elle qu’on espère encore revoir aux prochaines expositions… en tant que spectatrice !

Jacques Brachet