Archives mensuelles : mars 2020

France 2 – Candice Renoir – Saison 8 inédite

CANDICE RENOIR

A partir du vendredi 17 avril à 21h
Créée par Robin Barataud, Brigitte Peskine et Solen Roy-Pagenault
D’après un concept de Robin Barataud, Jean Reynard et Brigitte Peskine
Réalisée par Pascal Lahmani , David Ferrier et Raphaël Lenglet
Avec : Cécile Bois (Candice Renoir), Raphaël Lenglet (Antoine Dumas), Ali Marhyar (Mehdi Baddou), Yeelem Jappain (Val), Olivier Cabassut (Marquez), Marie Vincent (Nathalie Delpech), Christophe Ntakabanyura (Ismaël), Clara Antoons (Emma Renoir), Étienne Martinelli (Jules Renoir), Alexandre Ruscher (Léo Lenoir)
En guests : Anne Decis, Charlotte Gaccio, Mathieu Séraphine, Julie-Anne Roth, Didier Bénureau

CANDICE RENOIR- S08

Souvenirs, souvenirs… Cette nouvelle saison est celle de la mémoire, oubliée, enfouie, défaillante, mais toujours vive. Les secrets bien gardés, le syndrome post-traumatique, la valeur sentimentale des objets, la prescription, le passé qui nous rattrape seront autant de thèmes déclinés aussi bien dans les intrigues que dans la vie amoureuse de Candice. A la sortie de son opération du cerveau, Antoine n’est plus tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Entre Candice et lui, les compteurs sont remis à zéro, retour à la case départ ! Comment Candice va-t-elle s’y prendre pour sauver leur amour ? Et jusqu’où ira-t-elle pour le protéger ? La saison 8 s’adressera aussi à la mémoire du spectateur qui, à cette occasion, pourra revoir nos héros tout au début de leur histoire et constater que si les enfants de Candice ont bien grandi, ils font toujours tourner leur mère en bourrique.

CANDICE RENOIR- S08 CANDICE RENOIR

Comme chien et chat
Claire Longval est retrouvée morte dans sa jolie maison, violemment frappée à la tête dans son sommeil. Il y a des traces d’effraction, son sac a disparu, mais on trouve aussi les preuves  d’un sérieux contentieux concernant la maison.
Quelle est cette histoire qui a mal fini ? Une histoire d’amour ? Une histoire d’héritage ? Une histoire de chien ? Ou un peu des trois ? Une enquête où la victime ne sera pas celle que l’on croyait et où Candice disculpe un prévenu grâce à l’ADN d’un chat.

CANDICE RENOIR- S08 CANDICE RENOIR- S08

Souvent le feu éteint dort sous la cendre
Candice et Antoine attendent l’issue des délibérations de leurs adjoints qui ont enfin compris qu’Antoine ne se souvient plus du tout de son commandant, et que Candice est complice de cette défaillance, quand un corps est signalé au pied d’un pont. Une situation tendue, une enquête difficile qui se déroule dans l’univers des victimes, ou supposées telles, d’un incendie. Le groupe en oublie d’accueillir Ismael, leur nouveau coéquipier, tout à fait dans les règles. Ils le payeront très cher…

 



Le mot de Charles BERLING

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Cher public, chers amis de Châteauvallon et du Liberté,

C’est avec une grande affliction que nous avons fermé les théâtres de Châteauvallon et du Liberté, en respect des consignes du gouvernement pour limiter la propagation du coronavirus COVID-19.
Si, certains membres de nos équipes peuvent utiliser le télétravail pour concevoir l’après-crise, nous avons dû mettre la majorité de nos effectifs en arrêt de travail et annuler une cinquantaine d’événements : représentations et projections, mais aussi ateliers, actions culturelles et rencontres. Beaucoup de personnes et d’entreprises dépendent de notre activité pour garantir leurs revenus : les artistes et techniciens intermittents du spectacle, nos fournisseurs en matériel, nos annonceurs, les restaurateurs et les commerçants locaux avec lesquels nous entretenons des relations solides depuis des années.
Nous avons aussi une grande pensée pour vous, spectateurs, vous qui aimez sortir et assister à nos événements et qui soudain vous retrouvez confinés à la maison. C’est un sacrifice que nous devons accepter malgré tout de bon cœur, car il est pour le bien de tous. Le bien de tous, c’est la fondation même de la Culture : le partage de la connaissance, de ce qui nous élève et nous transfigure.
Nous avons la chance de bénéficier d’une protection de l’État, qui, dans ces temps bousculés, nous permettra d’amortir les graves conséquences financières et économiques d’une mise à l’arrêt si brutale. Toutefois, nous savons que cela impactera notre futur. Nous ferons au mieux pour reporter les spectacles qui peuvent l’être mais, nous ne serons pas en mesure de tous les proposer à nouveau. Nous reviendrons prochainement vers pour vous préciser lesquels sont reportés ou annulés en vous donnant la possibilité de choisir entre convertir votre billet en avoir, et ainsi manifester votre confiance en la qualité des propositions de la scène nationale, demander un remboursement, ou faire un don en soutien à la création artistique
En effet, un certain nombre d’entre vous nous ont fait part du souhait de renoncer au remboursement de leurs billets de spectacle par solidarité aux artistes, nous vous en remercions chaleureusement. Pour ce faire, nous vous proposerons prochainement une solution en ligne, actuellement en cours d’élaboration par notre prestataire de billetterie.
Dans l’attente du moment heureux où nous pourrons nous retrouver à l’occasion des spectacles des mois de mai et juin, du Liberté Ville et du Festival d’été, profitons de la situation pour entretenir différemment les liens qui nous unissent. Nous reprenons dès aujourd’hui une activité soutenue sur nos réseaux sociaux et nous vous invitons à voyager dans les galeries de la 7e scène sur le site theatre-liberte.fr pour revivre des temps forts que nous avons connus ces dernières années.
Au nom des équipes de la scène nationale Châteauvallon-Liberté et de moi-même, à toutes les personnes malades, je souhaite un prompt rétablissement. A toutes et à tous, prenons ce temps ralenti pour mieux penser l’avenir et réinventer le monde dans lequel nous vivons, réaffirmer nos valeurs de solidarité, de souci des autres et de la planète. Nous pensons au plaisir de vous retrouver. Que cette parenthèse nécessaire, nous rende le temps des retrouvailles plus précieux et plus intense encore. Les deux présidentes de nos associations se joignent à moi pour vous remercier de votre fidélité, de vos encouragements et adressent un message de solidarité à l’ensemble du personnel et des spectateurs et tout particulièrement aux personnes isolées ou en souffrance.

Bien chaleureusement,
Charles Berling, Directeur de la scène nationale Châteauvallon-Liberté
avec Mesdames Françoise Baudisson et Claire Chazal, Présidentes de Châteauvallon et Claire Chazal

 

 



France 2 – « Vivre sans eux »

VIVRE SANS EUX

Fiction inédite – 90′ – Mercredi 08 avril à 21h
Scénario : Jean-Luc Estèbe – Réalisé par Jacques Maillot
Avec : Bernard Le Coq (Martin Calbert), Esther Garrel (Adèle Terrazoni), Grégory Montel (Olivier Mauclair), Lilou Fogli (Solène Mauclair)  Cécile Fisera (Alix Terrazoni), Julie Badoc (Isabelle Favereau), Loïc Guingand (Bernard Lantier)

VIVRE SANS EUX VIVRE SANS EUX

Martin a 60 ans, Adèle en a 25.
Il est bougon, malade et timide. Elle est insolente, effrontée et provocante. Il cherche son fils, elle cherche son père. En sonnant à la dernière adresse du couple que formaient les deux disparus, ils tombent sur le nouveau propriétaire des lieux qui les assure qu’ils sont partis à l’étranger.
Martin et Adèle vont faire l’enquête pour disparition inquiétante que la gendarmerie leur refuse. Et découvrir, au péril de leurs vies, que les deux disparus ont été assassinés…


NOTES de LECTURES

julie beatles

Colette HOORNAERT: Julie (Ed.Coryphene) – 306  pages)
Julie c’est moi.
Ces trois mots sont l’annonce de ce que nous allons lire, la vie d’une jeune paysanne qui, la quarantaine venue, est quittée par son mari parti se refaire en Nouvelle Calédonie la laissant élever seule ses cinq enfants en gérant les dettes laissées par cet époux inconséquent.
Julie va se raconter en nous faisant partager ses origines paysannes où les générations se côtoyaient guidées par le rythme des jours sombres de durs labeurs, des saisons et du travail des champs, la vie de ses grands-parents, de sa mère dans la vieille ferme où tous cohabitaient alors.
C’est l’occasion de longs paragraphes n’épargnant ni le temps, ni les coutumes, ni les tracas familiaux, la vie, la mort, la nature au sein du village. Des vies d’alors
Beaucoup de sensibilité, de tendresse mais aussi de réalisme dans les conditions d’existence. La vie, l’amour, la mort sauf la surprise du départ du père pour la Nouvelle Calédonie, qui refera fortune afin de combler les dettes qu’il a laissées derrière lui mais auprès d’une Julie acerbe qui ne le connait plus. Ce sera le 2ème tome. Et il y en aura un 3me !

Frédéric GARNIER : Les Beatles, quatre garçons dans le siècle (Ed Perrin – 565 pages)
Il fallait bien un tel pavé pour raconter l’histoire de quatre artistes hors du commun, qui ont fait changer la musique et la façon de se comporter de la jeunesse et qui ont marqué, non pas une époque mais le siècle, en une seule décennie.
Plus qu’une biographie, Frédéric Garnier signe «la Bible» de Paul, John, George et Ringo qui se disaient aussi célèbres que Jésus… Et on n’en est pas loin !
Travail de longue haleine, travail d’orfèvre car l’auteur a mené une investigation dans les moindres recoins de la vie des quatre hommes et l’œuvre des quatre artistes, de leurs balbutiements à Hambourg faits dans la joie, l’insouciance, la fraternité, l’amour de la musique, pour se terminer dans de sombres histoires de fric, de séparations, de jalousies, de non-retour.
Frédéric Garnier les suit donc pas à pas, de l’ombre à la lumière jusqu’à ce que cette lumière trop intense ne fasse exploser le groupe.
Il dissèque chaque étape de leur vie, chaque album, chaque disque sorti, chaque chanson avec une minutie d’orfèvre et ce livre est à l’image des Fab Four, énorme, intense et passionnant.
S’il fallait retenir un livre sur tous ceux qui sont pléthore de ce quatuor, ce serait celui-là car on apprend tout, tout, tout sur ceux qui sont toujours omniprésents aujourd’hui et qui auraient pu encore donner de leur talent, de leur génie, des chansons indémodables, universelles. Intemporelles.
C’est vrai, le livre est gros, lourd à porter sur l’estomac mais dès qu’on le commence, on ne peut plus le lâcher, tant leur histoire est passionnante et Frédéric Garnier l’écrit avec passion, avec patience, avec intelligence.
Que l’on soit fan ou néophyte on prend un plaisir extrême à traverser leur vie et une époque où la liberté s’ouvrait à la jeunesse et où celle-ci édictait ses lois et ses goûts, qu’ils soient vestimentaires, musicaux ou dans la façon de vivre.
La Beatlemania n’est pas près de s’éteindre.

le goff mozley

Catherine LE GOFF : La fille à ma place (Ed Favre – 191pages)
Alors qu’elle roule en vélo pour aller à son travail, Nin aperçoit dans un champ Jeff, son compagnon depuis six ans, en train de s’ébattre avec une femme. Prise d’un accès de violente jalousie et de colère, Nin se précipite sur cette femme et l’étrangle. Elle décide de s’enfuir pour échapper aux conséquences de ce meurtre. Elle n’a d’autre ressource que d’aller chercher de l’aide à Paris chez son père bien qu’il l’it abandonnée lorsqu’elle avait deux ans. On la suit alors dans sa cavale, à travers la France, l’Italie et les États Unis, cherchant à se faire une nouvelle vie et découvrant au fil de ses aventures de nombreux secrets familiaux dont l’émergence lui permettra de renaître à elle-même. Une cascade d’évènements s’ensuit, miraculeusement résolus dans un temps difficilement évalué.
Catherine Le Goff est psychologue. Elle nous explique dans une note de trois pages en fin de ce premier ouvrage qu’elle a voulu  « dans ce roman noir psychologique montrer, à travers l’histoire d’une femme qui commet un acte violent, comment l’amour peut rendre fou quand il est vécu de manière passionnelle mais aussi comment l’absence d’amour dans le passé peut être le terreau de la furie ».
L’ouvrage, rédigé en paragraphes courts, se lit rapidement car l’auteur sait maintenir l’intérêt du lecteur. Il y a cependant un peu d’invraisemblance, car à vouloir brosser de nombreux thèmes de troubles psychologiques, leur accumulation chez les différents personnages du récit nuit à la crédibilité de celui-ci.
Un premier roman peu convaincant.

Fiona MOSLEY : Elmet (Ed Joëlle Losfeld – 235 pages)
Elmet  était un royaume celte disparu au VIIème siècle, où se rassemblaient tous les laissés pour compte. C’ est une région perdue de Grande Bretagne, le Yorkshire rural où se situe le roman de ces deux enfants, Cathy et Daniel, les Hansel et Gretel du sous-titre.
C’est Daniel devenu adulte qui évoque en courts chapitres écrits en italique la longue épopée de son enfance avec sa sœur Cathy élevés dans les bois  par un père hors-normes qui a basé sa vie sur sa force physique, et a réduit celle de ses enfants à l’âpreté et la rusticité d’une vie quasi sauvage.
C’est alors par la bouche de Daniel que sort le conte étrange d’Elmet. Au début on ne sait rien d’eux. John  le père, farouche, a bâti sa maison au cœur de la forêt et y élève seul ses deux enfants après la disparition de leur mère, aidé d’une étrange voisine. Mais la terre où il s’est installé ne lui appartient pas, si bien que Price le propriétaire entend faire valoir ses droits. C’est le départ de la lutte qui va embraser les relations et peu à peu la région toute entière.
S’ensuit un livre âpre, violent et tendre à la fois magnifiquement écrit et traduit, une histoire qui ne peut laisser indifférent

Grimbert Malte

Philippe  B. GRIMBERT :  Panne de secteur  (Ed. le dilettante –  223 pages)
Paul, issu d’un milieu modeste, est un scientifique frustré par une absence de notoriété. Il porte un amour inconditionnel à sa fille unique, Bérénice. Celle-ci suit une scolarité sans éclat à l’école primaire de leur quartier situé aunord-est de Paris. Elle s’y ennuie mais émeut son père par son impressionnante mémoire qu’elle utilise surtout  pour mémoriser des dialogues issus de films d’animation sud-américains. Il en déduit donc que sa fille est une enfant dite « précoce », qualifiée du phénomène de « dyssynchronie » à haut potentiel.
Oust !… elle quitte cette école de « merde ».
Par hasard son épouse retrouve une ancienne femme de ménage africaine, qui est concierge dans le 15ème arrondissement de Paris et qui sert déjà de boîte-aux-lettres à deux locataires fictifs inscrits à Louis-le-grand.. Pourquoi pas Bérénice ? Intégrée, elle suit tant bien que mal, aidée par son voisin de cours, Aymeric dont elle tombe amoureuse. Elle est touchée par son physique dégingandé, doux mais déterminé. Il se lasse très vite de cette amourette.
Bérénice dépérit, n’a plus goût aux études.
Et là, Paul commet une erreur fatale avec une combine foireuse qui est de rétribuer le petit ami. Aventure folle qui tournera au drame.
Il semblerait que, dans ce livre, l’auteur ait voulu tourner en dérision des déviances de notre société et surtout de l’éducation nationale en les caricaturant à l’excès avec un humour grinçant.
Peut-on imposer ses frustrations à ses propres enfants ? Le thème est très bien développé  malgré des digressions qui pourraient  agacer certains lecteurs.
Les personnages très bien campés.

Marcus MALTE : Aires (Ed Zulma – 296 pages)
D’où venons- nous ?
L’orateur s’adresse à un auditoire qui n’a aucune connaissance de la civilisation qui l’a précédée et se propose de la lui expliquer en prenant pour exemple une journée à l’ère du vroum-vroum, terme équivalent du véhicule automobile, un véhicule auquel on vouait un véritable culte,  un véhicule qui devenait une source d’orgueil, parfois de honte, jusqu’à devenir un objet d’admiration purement esthétique.
Sur une autoroute, en plein été, vont se croiser Fréderic Gruson, Roland Carretero, Pierre Palmier, Catherine Delizieu,  Zoé Soriano, Claire Jourde et tant d’autres, dans des voitures que l’auteur prend soin de décrire en tête de chapitre,
Il fait chaud, même très chaud, la radio diffuse les infos en continu, une alerte à enlèvement d’enfant, des chansons pour remplir le temps d’antenne, et chaque conducteur ou passager poursuit des conversations ou des pensées intimes. Et c’est avec précision et beaucoup d’humour que Marcus Malte roule avec nous sur cette autoroute où il va bien se passer quelque chose, sinon, pourquoi 296 pages ?
Et puisque le roman s’intitule Aires, profitons de ces aires de détente, et des multiples distractions que nous propose Marcus Malte en jetant un coup d’œil dans les cahiers rouge, bleu, mauve, vert, ou une transcription de la Commission normative sur les violences dans le monde du travail, un échantillonnage des prix des plus grosses propriétés dans le monde, le concept et l’objectif de «J’aime ma boîte» pour déterminer l’ambiance au travail.
Quel bel exemple, choisi par notre descendant, lui qui ne voit rien de commun entre nous, hors le code source- ces quatre dizaines de six unités de chromosomes qui nous caractérisent. Amusons-nous avec la CGT (Conglomérat de Glandeurs Tonitruants) ou le MEDEF ( Monopole Exclusif d’Engrangement du Flouze).
Un roman foisonnant, fascinant, magnifiquement construit, original, à recommander car tout y est décrit avec humour et qu’on ne s’ennuie jamais. Et c’est avec précision et beaucoup d’humour que Marcus Malte roule avec nous sur cette autoroute où il se passera bien quelque chose … sinon pourquoi 596 pages ?
Un roman étonnant que l’on dévore avec délectation, il se reconnait comme conducteur ou passager, tout est vrai.



France 3 : Eric CANTONA, le voyageur revient

LE VOYAGEUR

Mardi 17 mars 21h05
Le Voyageur – La permission de minuit 90’
Ecrit par Hervé Korian
Réalisé par Stéphanie Murat
Avec notamment : Éric Cantona (Thomas Bareski) – Rachida Brakni (Romane Diaz) Lio (Anne Farou) – Anne Benoit (Major Cathy Duchene) – François Chattot (Paul Molina) – Pascal Reneric (Jean-Pierre Malinowski) – Raphaël Thiery (Luc Frero) …

LE VOYAGEUR Tournage "le voyageur" realisation Stephanie MURAT. Avec Eric Cantona

Après avoir rassemblé 5 millions de téléspectateurs en mai dernier sur France 3, Éric Cantona retrouve le personnage de Thomas Bareski pour une nouvelle enquête en Camargue. 
Chaque année en France, 310 homicides restent non élucidés, empêchant des familles brisées de faire leur deuil.
Le système judiciaire national est implacable : pas de résultat, pas de budget pour poursuivre l’enquête.
Une ancienne pointure de la CRIM, Thomas Bareski, s’est donné pour mission de rendre justice à ces familles démunies, une mission qu’il considère comme un devoir.
Itinérant, sans attache et amoureux de la nature, Thomas est un homme atypique mais surtout un policier hors norme prêt à modifier son mode de vie pour mener à bien sa mission.
Depuis trois ans, l’agent Bareski s’est mis en disponibilité de la police et s’est affranchi des codes de la société de consommation pour suivre les meurtriers partout où ils se trouvent.
Lorsque son van arrive au pays d’Arles pour enquêter sur le meurtre d’une jeune femme, Bareski a la certitude que cette dernière est la troisième victime d’un tueur qui sévit depuis 2012 dans la région. Mais, cette fois, il ne sera pas le seul à vouloir retrouver ce criminel, une femme, énigmatique, va se joindre à lui.

Eric Cantona et Lio

Eric Cantona et Lio


Michèle LAROQUE… Le bonheur de faire ce métier

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Catherine (Michèle Laroque) pourrait être heureuse de retrouver une vie de couple avec Yann (Stéphane de Groodt), alors que leurs deux filles ont quitté le foyer.
Seulement voilà, Yann, tout en occultant le voyage qu’il avait promis de faire avec sa femme.
Yann, venant de prendre sa retraite, tourne en rond et est devenu accro aux bonzaïs avec qui il entretient des relations… humaines.
Comble de joie, leur fille Anna (Alice de Lencquesaing) revient à la maison avec Thomas, son compagnon (Olivier Rosemberg), celui-ci ayant à la fois perdu son job (ce qu’il ne dit pas à Anna) et l’appartement que leur prêtait un copain.
Cela bien sûr, va perturber Catherine qui, tout en aimant sa fille, ne veut plus retourner à la case départ. Elle va donc tout faire pour que le couple ne s’incruste pas.
Ca donner lieu à des scènes cocasses où en fait, personne n’est dupe, jusqu’à ce que le petit noyau familial explose.
« Chacun chez soi » est une comédie que signe Michèle Laroque dont c’est le second film en tant que réalisatrice, après le succès de «Brillantissime», ce scénario étant coécrit avec Julien Colombani.
C’est drôle, les dialogues sont percutants, les scènes drolatiques et les comédiens épatants, entre autre Stéphane de Groodt désopilant en retraité  à côté de la plaque mais qui n’est à aucun moment dupe de ce qui se trame entre les personnages.

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Michèle Laroque était de passage à Toulon pour présenter son second film en tant que réalisatrice, scénariste et comédienne malgré les menaces du coronavirus, devant une salle comble partout où elle passe.
Michèle, vous voilà avec votre second film en tant que réalisatrice… Vous y avez donc pris goût ?
Oui, d’autant que pour «Brillantissime», j’étais très stressée. J’avais peur de ne pas en être capable même si l’envie était là. J’ai eu la joie que ce film marche et ait eu un gros succès. Et, bonne surprise, cette fois c’est Studio Canal qui m’a contactée en me proposant ce scénario.
J’ai tout de suite adhéré au projet et nous avons, avec Julien Colombani, travaillé sur une seconde mouture afin de pouvoir m’approprier l’histoire. Nous avons tous beaucoup parlé, une confiance mutuelle s’est très vite installée car ma condition sine qua non était que j’aime l’histoire et me l’approprie. Sinon je n’aurais pas accepté le film.
Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire ?
Ça tourne autour de la famille et d’un couple dont  l’histoire, sans être dramatique, est un peu compliquée. Mais avant tout, tous s’aiment même si, quelquefois, ils ont du mal à se supporter mais n’envisagent jamais de se séparer et cherchent plutôt des solutions pour gérer tous leurs problèmes.
Vous savez, une famille c’est souvent compliqué, il y a des hauts et des bas mais ça n’empêche pas de s’aimer. On s’engueule, on se dispute, on se dit des choses pas toujours agréables à entendre, mais une fois dites, personne ne boude dans son coin et l’on tourne la page.
Ça vous parle ?
Comme ça parle à tous. J’ai aimé raconter le retour des enfants adultes à la maison, c’est un sujet qui parle à beaucoup de familles : les parents pensent pouvoir un peu respirer après avoir élevé les enfants et le avoir vu partir faire leur vie et… les revoilà parce qu’ils ont des problèmes, ne savent pas où aller et sont obligés de revenir… Ce n’est facile à vivre pour personne. Cette histoire, je le vois lors de cette tournée pour présenter le film, ça touche beaucoup de familles, toutes les générations. Nombre de spectateurs viennent m’en parler après avoir vu le film. Beaucoup s’y retrouvent.
Vous formez un couple incroyable avec Stéphane de Groodt !
Stéphane est fabuleux ! Il y a longtemps que nous nous connaissons et que nous avons envie de travailler ensemble. Il est hyper intelligent et drôle, il comprend tout, tout de suite. Je lui ai envoyé beaucoup de messages pour lui expliquer ce que je voulais, ce que j’attendais de lui. Il est arrivé sur
le plateau totalement imprégné du sujet et de son rôle, il m’a fait des propositions qui allaient dans le droit fil de ce que j’attendais, il a rebondi sur chaque proposition… Il a été incroyable.
Je suis heureuse et fière de lui avoir proposé ce rôle qui sort de ce qu’il a l’habitude de faire, il est plutôt dans le rire et les jeux de mots. Là il joue un rôle décalé de ce retraité qui s’est réfugié dans les bonzaïs, qui a l’air à côté de la plaque mais qui comprend tout de ce qui se passe autour de lui. Il n’est jamais dupe. Il a tout compris, il a foncé et grâce à ça, nous avons gagné beaucoup de temps sur le tournage qu’on devait réaliser en sept semaines. D’un regard, nous nous comprenons.

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Vous avez un casting épatant…
Merci, ça me fait plaisir. J’avais découvert Alice de Lencquesaing dans le film de Maïwen «Polisse» où je l’avais trouvée exceptionnelle. Je ne l’ai jamais perdue de vue, j’ai suivi son parcours, elle est incroyablement vraie. C’est un petit animal.
Olivier Rosemberg, je l’ai rencontré par hasard en découvrant les courts métrages qu’il avait réalisés et dans lesquels il jouait. J’ai adoré son humour dans le film «Family business».
J’ai aussi fait appel pour des «guests», à trois copains : François Berléand, Lionel Abelanski et Vinnie Dargaud qui jouaient déjà ensemble dans la pièce de théâtre «Encore un instant».
François adore jouer les psy, Lionel était heureux que je lui propose de jouer ce prof qui a des idées derrière la tête avec Anna étudiante à la Sorbonne, quant à Vinnie, vu dans «Scènes de ménages», c’est sa première apparition dans un film et il est tellement beau !
Il y a encore ma vieille copine Lola Burbeuil qui joue une femme qui veut tout diriger mais que son mari laisse tomber. Enfin il y a ma fille Oriane Deschamps avec qui je joue pour la troisième fois. Elle était dans «Brillantissime» et «Comme t’y es belle» et je savais qu’elle serait bien dans le rôle de mon autre fille. Elle m’a dit que ce serait la dernière fois !
Ce tournage s’est en fait tourné en famille ?
Totalement et nous avons eu des fous-rires inénarrables. Il y a de quoi faire un sacré bêtisier !
Tout s’est fait dans la joie même durant la canicule où nous avons tourné sous 40° dans une pièce, dans le noir avec 40 personnes !
Au générique, pour les chansons, il y a Gaétan Roussel. Comment s’est fait ce choix ?
J’ai toujours aimé ses chansons et pendant que j’écrivais m’est revenue cette chanson d’un album que j’adorais : «Trafic». Les paroles de la chanson intitulée «Tu me manque, pourtant tu es là» s’adaptaient parfaitement au film et je me suis dit : «C’est «ma» chanson» ! Et puis j’avais découvert un groupe, «Third world» lorsque j’étais étudiante à Montréal. Je l’ai retrouvé au théâtre Edouard VIII et j’ai demandé à son producteur, le fils de Bob Marley, de la mettre dans le film. Il n’était pas très chaud au départ mais j’ai été tenace et il a dit oui ! Quant au groupe Téléphone, nous avons tous une de ses chansons dans la tête et je côtoie Jean-Louis Aubert sur «Les enfoirés». C’est aussi la famille et c’était cohérent.

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Alors, vos impressions après ce film ?
J’ai pris beaucoup plus de plaisir avec ce deuxième film car j’avais plus confiance en moi, j’étais entourée d’une belle équipe et j’avais une certaine connaissance du tournage. J’étais donc plus rassurée et je dois vous avouer que, succès ou échec peu m’importe car je me suis fait plaisir. Bien sûr je serais heureuse que le film marche mais on sait très bien que dans ce métier, il y a des hauts et des bas ; J’ai eu les deux sur la cinquantaine de films que j’ai tournés dont quand même treize qui ont dépassé le million d’entrées. J’ai toujours su rebondir et j’ai la chance et le bonheur de faire un métier qui me passionne, d’avoir tourné avec de grands réalisateurs, de magnifiques comédiens. Que demander de plus ?
Justement… Et maintenant ?
J’ai quelques projets en tant que comédienne mais aussi en tant que réalisatrice. J’étudie tout ça, je ne sais pas quel chemin je vais prendre… On verra… Et vous verrez !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier


Sanary – Atelier des Artistes
Claudie MESNIER, dans un monde de beauté et de sérénité

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Claudie Mesnier est peintre et photographe. Elle excelle dans ces deux arts qui la passionnent et, au gré de ses envies, photographie, peint et même trouve le moyen d’allier les deux dans des toiles originales. Elle nous a d’ailleurs proposé des expositions mixtes pour mieux repartir sur une expo photo ou sur une expo peinture.
Et là, à Sanary, dans de très beau lieu qu’est l’Atelier des Artistes, elle nous propose jusqu’au 1er avril, des peintures, essentiellement des gouaches et quelques huiles.
C’est une réunion d’anciennes toiles de petits formats, dont 15 gouaches représentant des paysages provençaux et varois comme Six-Fours, Sanary, Notre-Dame de Pépiole, le Gaou mais aussi le lac de Saint-Croix avec un petit détour par la Corse et de grands détours vers les pays lointains qu’elle a approchés comme l’Himalaya, la Martinique mais aussi la Charente Maritime ou la Normandie.
Car, où qu’elle aille l’accompagnent, crayons, pinceaux, couleurs, carnets de croquis… et appareil photo !
Issue des Beaux-Arts de Paris, elle a été enseignante en arts appliqués mais, curieuse de tout, elle aime à dire qu’elle s’est dispersée avec la peinture, la gravure, la sérigraphie, la photographie étant arrivée plus tard.

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Elle peint comme elle respire et lorsqu’elle trouve un lieu qui l’inspire, elle installe son petit siège, sort son carnet de croquis et selon l’inspiration, pose les bases d’un tableau à venir. Sinon elle photographie pour pouvoir travailler ensuite dans son atelier ou encore, elle sort palette, gouaches, pinceaux et de là, nait un paysage empreint de sérénité, de joie, des paysages intimistes où très souvent les  camaïeux de verts dominent… Même lorsqu’elle peint un clocher gris qui devient gris-vert, m’avoue-t-elle en riant.
L’on découvre alors des paysages stylisés qui ne ressemblent à aucuns autres, qui sont – et c’est formidable – inclassables. C’est «la patte Mesnier» à nulle autre pareille.
Les palmiers côtoient la mer, des coquelicots  bordent un champ ombragé par un chêne, derrière une barrière se révèlent des collines ou des herbes folles où encore des champs du Poitou grillés par le soleil qui explosent d’un jaune intense.
De ses voyages, elle ramène photos et croquis qui deviennent par enchantements des paysages empreints de douceur, de quiétude dans lesquels on se plonge avec un extrême plaisir. Car c’est un véritable plaisir que de découvrir ces paysages magnifiés par cette artiste qui donnnt envie de la suivre dans ses pérégrinations d’où naissent des œuvres inspirées, d’une grande simplicité, d’une grande beauté.

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Après cette exposition, l’on pourra découvrir en septembre l’autre facette de ses passions : la photographie  puisqu’elle exposera dès le vendredi 4 septembre, ses photos au Casino des jeux de Sanary. Pour mieux revenir à la peintre à l’Atelier des artistes du 24 octobre au 18 novembre pour une exposition qui réunira tous les artistes en résidence.
Après s’être imprégné de son monde bucolique fait de sérénité, difficile de se retrouver dans le monde réel des bruits de la ville.
Vivement qu’on y replonge !

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta



Karine APRIL-MORISSE… la reine des boulettes !

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C’est une femme pétillante qui, elle ne le cache pas, a 52 ans,  et que nous rencontrons sous le soleil de Marseille, chez Madie au restaurant les Galinettes, sur le quai du port.
Si elle est là, entourée d’amis, c’est qu’elle vient de sortir un livre de cuisine aussi beau qu’original puisque consacré… aux boulettes !
Depuis 25 ans, Karine April-Morisse est agent commercial mais elle a toujours eu une passion : la cuisine.
A tel point qu’il y a cinq ans, elle décide de créer un Food truck consacré à ces fameuses boulettes : «Le Kabanon à boulettes».
On pourrait penser que ces recettes sont limitées mais avec goût et imagination, elle nous prouve le contraire en en créant de toutes sortes… Et ça marche !

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«Ça marche à tel point – me confie-t-elle -, que je commence très vite à me faire une clientèle assidue dont certains clients deviennent des copains. Et chacun de me raconter avec nostalgie les boulettes faites par leur mère ou leur grand-mère. Et évidemment, chacun a une recette différente. Du coup, ces recettes s’échangent et l’idée me vient que je pourrais les réunir dans un livre afin de perpétuer la tradition.
Bien sûr, je ne m’approprie pas ces recettes et chacun et chacune va donc écrire sa recette illustrée de photos.»
Et voilà donc que sort le livre intitulé «Roulez boulettes» et c’est la raison qui nous trouve tous réunis par ce jour ensoleillé sur le port de Marseille.
Ce livre est l’aboutissement de cinq ans de passion et lui fait clore en beauté cet épisode de sa vie. Car aujourd’hui elle tourne la page.
«Au bout de cinq ans, j’ai décidé de passer à autre chose et je voulais terminer sur ce livre choral qui réunit 45 personnes, donc 45 recettes car ce livre est avant tout un livre de partage.
Pourquoi ce titre, Karine ?
D’abord parce que, les boulettes, ça se roule et puis parce que j’ai beaucoup roulé avec ce food truck. J’étais itinérante et j’ai écumé toute la région, me posant là où on m’appelait, pour une fête, un cocktail, un mariage, un baptême, l’inauguration d’un établissement…
Et que va devenir ce food truck ?
J’ai passé le relais à une amie, Magali, qui va donc continuer l’aventure».
Magali est à ses côtés, heureuse de reprendre le flambeau. Magali qui au départ n’était pas cuisinière :
«J’étais dans le monde du vin et je tenais un domaine viticole avec mon mari. J’ai toujours aimé cuisiner, j’ai toujours défendu les produits de mon terroir et en fait, les deux se rejoignent puisque ces boulettes ne sont préparées qu’avec produits méditerranéen et provençaux.
Vous allez donc poursuivre les recettes de Kaine ?
Bien sûr, avec son assentiment puisque nous sommes devenues amies. Ce qui ne m’empêchera pas de créer de nouvelles recettes car l’imagination est infinie entre la viande, le poisson, les légumes et même les produits sucrés comme la navette, le montecao, le coco-citron… D’ailleurs vous pouvez aujourd’hui goûter entre autres la boulette de magret de canard au foie gras avec une sauce aux cèpes que j’ai créée.
Y proposerez-vous des vins, puisque c’est votre premier métier ?
Hélas le food truck n’est pas assez grand pour y faire des réserves… Mais pourquoi pas un jour ?»

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Karine, que retirez-vous de cette aventure ?
D’abord, j’ai adoré faire la cuisine pour les autres et je continuerai de la faire car c’est toujours un grand moment de partage avec les gens, les amis, la famille. Et puis j’ai aussi vécu une belle aventure à la télé avec «Master Chef» en participant à l’émission grâce à laquelle j’ai cuisiné dans les arènes de Madrid ou encore dans les cuisines d’un bateau de croisière à Rome où il fallait cuisiner pour des centaines de gens ! Ce sont de superbes souvenirs, ça a été un beau challenge et surtout il y a eu ce beau parcours d’amitié car la boulette… ça rapproche !
Comment vous est venu ce goût de la cuisine ?
De mon père avec qui je partais à la pèche, ou à la cueillette de plantes, d’herbes, de fleurs, de champignons, de fruits sauvages avec lesquels on préparait des plats. Il m’a transmis ce goût des choses simples, naturelles, il m’a appris à respecter la nature et m’a montré comment faire de bonnes recettes avec des produits naturels.
D’ailleurs j’avais déjà écrit un livre en 2013 : «Recettes et cueillettes autour de Marseille»
Vous avez donc aussi pris goût à l’écriture ?
Oui, j’avais écrit ce premier livre pour rendre hommage à mon père qui entretemps est décédé. Celui-ci est écrit par mes copains. Mais c’est vrai que j’adore écrire.
Alors aujourd’hui, avec ce livre, une page se tourne. Qu’allez-vous faire ?
Je reste agent commercial mais j’ai un autre projet, aux antipodes de celui-ci, plus tourné vers le sport. Mais je ne vous en dis pas plus pour le moment».

Et voici qu’après avoir trinqué au livre, est arrivée l’heure de goûter à certaines recettes concoctées par certains participants à celui-ci* et croyez-moi, ce fut un délicieux moment, d’abord pour les yeux car tout était préparé avec art, juste pour vous faire saliver, comme nous l’avions déjà fait sur les photos superbes accompagnant les recettes. Et puis, parce que toute la Provence éclatait dans notre palais. Et on se rend compte combien une simple boulette peut apporter de plaisir lorsqu’elle est faite avec de bons produits et une belle imagination.
Et c’est comme ça que nous sommes devenus accros aux boulettes !

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

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*Juste pour vous donner l’eau à la bouche :
Les boulettes de beignets ata – les boulettes d’artichauts à la barigoule – les boulettes de boudin noir aux panisses – les boulettes chevreuil-sanglier sauce curry – les boulettes de poulet, artichauts et citrons confits, – les boulettes d’agneau, menthe, féta… sans oublier les desserts comme le sorbet cristal anis – les boulettes addict tout choco – la cucciole de José et autres joyeusetés !
En fin de livre, plein de recettes pour agrémenter ces pépites .
Bon appétit !




Guy BONNET… La Provence au fond du cœur

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Guy Bonnet est un artiste atypique.
Passionné de musique et de sa Provence, il a su allier les deux en écrivant et chantant des chansons en langue occitane et depuis des décennies il nous enchante de ses belles mélodies chantées dans ses deux langues.
Il y a eu plusieurs épisodes dans sa vie. Celui où il voulait devenir santonnier, puis auteur-compositeur pour les autres. Après deux années de galère à Paris, il a compris que ce n’était pas là sa place. Il faut dire que lorsqu’on arrivait dans la capitale avec un accent, quel qu’il soit, on était le bouseux dont on se moquait, même si le talent était là. Avec un accent, on n’était pas pris au sérieux.

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Comme Pagnol, il s’en est revenu plein d’usage et raison dans son «Avignoun» natal et s’est mis à écrire pour nombre d’artistes : Michèle Torr, Sylvie Vartan, Mireille Mathieu Nicole Rieu, Caterina Valente, Rika Zaraï, Marie Laforêt… Beaucoup de belles voix dont celle d’Isabelle Aubret à qui il a écrit «La source qui a représenté la France à l’Eurovision en 68 et qui s’est classée troisième.
Il y a eu aussi quelques hommes : Franck Fernandel, ce qui était incontournable mais aussi Jean-Claude Pascal, Roland Magdane, Daniel Gélin et même… Cliff Richard !
Pour en revenir à l’Eurovision, il est le seul artiste à y avoir participé trois fois, en représentant la France, la première avec Isabelle, la seconde en tant que chanteur avec «Marie-Blanche» en 70 où il est arrivé quatrième, la troisième avec «Vivre» en 83 où est arrivé huitième.
En dehors de ses propres chansons, souvent chantées dans les deux langues, il a aussi traduit et chanté Brel (Quand on n‘a que l’amour), Arnavour (La mamma), Bécaud (Les marchés de Provence) et il a consacré un album entier à Charles Trenet, adoubé par Trenet lui-même et Aznavour, éditeur de Charles.

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Il a une carrière riche et ensoleillée, qu’il a bâtie pierre après pierre dans son «Miejour»( son Midi) et Avignon sa ville, à l’ombre de Mistral et d’autres chantres de la Provence dont il est devenu l’un des leurs, « le poing levé, le cœur ouvert » dit-il, car il a toujours défendu sa belle Provence bec et ongles, paroles et musiques, contre vents et marées, contre un show biz parisianiste et arrogant et même contre quelques provençaux qui ne supportent pas qu’il sorte de leur folklore.
Tout comme Stivell et sa Bretagne, I Muvrini et leur Corse, Guy porte haut les couleurs de son « pays », nous faisant retrouver nos racines et nous faisant avancer dans le présent.
Je suis heureux et fier d’être son ami depuis de longues années et les rares fois, hélas, où nous nous retrouvons c’est toujours un moment chaleureux d’amitié… avé l’assent !

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Aujourd’hui il nous offre un livre où il raconte son histoire, son cheminement, ce parcours original d’un artiste qui a toujours cru à son histoire, l’histoire d’un berger provençal. Une vie riche, non dénuée d’embûches mais que la passion a tenu debout. Ce livre, c’est sa vie en chansons. Il s’intitule «La Provence au fond du cœur» et c’est un livre d’amour pour sa  Provence, pour la musique et les mots. On y retrouve toutes les étapes d’un parcours riche, passionnant et passionné, émaillé de photos.
Ce bel album est préfacé par Jacques Bonnadier, journaliste et écrivain marseillais et par Jean-Pierre Richard, président de l’Observatoire de la langue et la culture provençale dont Guy reste un magnifique ambassadeur, ainsi qu’une postface du santonnier Gilbert Orsini

Jacques Brachet





France 2 : Nouvelle série de 8×52′
Astrid et Raphaëlle, dès le vendredi 13 mars à 21.05

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Après le succès de leur première enquête, Raphaëlle Coste, commandant à la brigade criminelle, et sa comparse autiste Astrid Nielsen, archiviste à la documentation criminelle, vont de nouveau être confrontées à des énigmes criminelles inextricables.
Avec : Sara Mortensen, Lola Dewaere, Benoît Michel…
Guests : Kamel Isker, Elisabeth Mortensen, Fanny Bastien, Charlélie Couture, Benjamin Egner, Richard Gotainer, Ariel Wizman, Stéphane Guillon, Stéphanie Pareja, Daniel Mesguich, Anne Le Nen, Fauve Hautot, Michel Bompoil, Raphaël Mezrahi, Hugo Horiot, Vincent Moscato, Gérard Miller

ASTRID &RAPHAELLE S01 ASTRID &RAPHAELLE S01

Sarah Mortensen/Lola Dawaere : Rencontre croisée.
Comment vous êtes-vous retrouvées dans cette aventure ? Et qu’est-ce qui vous a séduites ?

Lola Dewaere : La différence et la singularité du duo m’ont beaucoup plu. Et le fait qu’il s’agisse d’un duo femme/femme également !
Sara Mortensen : Grâce d’abord à mon agent qui lit absolument tous les scénarios ! Il y avait aussi une envie de la part de France 2 qu’on tente l’aventure ensemble. Après, jouer un personnage différent, qui prône la différence, c’est un vrai cadeau et un challenge pour un acteur. Ce qui est formidable avec Astrid, c’est que je ne pense pas comme elle, je ne parle pas comme elle, je ne me déplace pas comme elle, je ne fais rien comme elle, en fait et c’est génial d’être à ce point-là «pas soi».
Vous vous connaissiez auparavant ? Aviez-vous déjà eu l’occasion de travailler ensemble ?
Lola : Non, je ne connaissais pas Sara avant.
Sarah : Nous n’avions jamais travaillé ensemble. Nous avons été choisies chacune de notre côté et ensuite on s’est rencontrées autour de la table pour faire la première lecture du scénario. En fait, je crois que ça s’est très bien passé parce que nous sommes aussi différentes dans la vie qu’Astrid et Raphaëlle.
Comment définiriez-vous votre personnage ? Qu’est-ce que Raphaëlle apporte à Astrid, et vice versa ? Quel est le rôle de chacune dans ce duo d’enquêtrices pas vraiment banal ?
Lola : Raphaëlle est une bonne pâte, une flic très intuitive, simple, honnête et entière, ce qui peut l’amener à quelques maladresses, un peu trop souvent d’ailleurs ! Astrid est une autiste, mais ça ne veut pas dire qu’elle n’a pas sa propre singularité, en raison notamment de ses passions : les casse-tête, les puzzles, les énigmes à résoudre… C’est pour cela que ce binôme, pourtant si différent, est très complémentaire. Astrid apporte un cadre à Raphaëlle, qui a des méthodes de travail très bordéliques. Elle va aussi l’aider à redorer son blason auprès de sa hiérarchie. Quant à Raphaëlle, elle donne une chance à Astrid de s’ouvrir au monde qui l’entoure malgré la violence que cela implique pour elle de se confronter aux neurotypiques. Raphaëlle la bouscule dans sa rigidité d’autiste, ça passe ou ça casse… Elle la « sort » de ses archives et veut prouver à Astrid et à son équipe qu’elle est capable de bien plus qu’elle ne le croit et très précieuse pour les enquêtes. Au début, c’est un rapport très intéressé et très opportuniste que Raphaëlle établit avec Astrid et puis, très vite, une amitié sincère et très forte va naître entre ces deux femmes.

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Sarah : Raphaëlle est une femme très spontanée, très bordélique, très borderline, très intuitive et qui va jusqu’au bout des choses. Astrid, au contraire, est quelqu’un de très organisé, très méthodique, qui a besoin de points de repère en permanence et ne supporte ni l’improvisation ni l’imprévu. Elle travaille de fait « sous terre », puisqu’elle opère dans un service de documentation au sous-sol, alors que Raphaëlle est dehors sur le terrain, elle est plus « solaire ». Grâce à elle, Astrid, qui enregistre tout ce qu’elle lit, va enfin pouvoir aller sur les scènes de crime « en vrai » et utiliser ses capacités hors du commun.
Ça saute aux yeux : vous êtes très différentes physiquement. Était-ce une volonté de la part des réalisateurs ? Avez-vous l’impression que ça vous a aidées à construire votre personnage ?
Lola :
Oui, je crois que c’était une volonté très nette de la part des réalisateurs, de la production et de la chaîne. Et en effet ça aide, parce que, du coup, il n’y a aucun effet miroir, donc on réussit à trouver plus facilement sa singularité dans le jeu.
Sarah : À mon avis, il y avait surtout au départ la volonté de mettre deux énergies ensemble ; le fait d’être à l’opposé physiquement, le fait d’avoir une brindille et un bulldozer, je pense que ça rajoute du punch à ce duo, qui est improbable. Et puis cette différence entre les deux permet à toutes les femmes de pouvoir s’identifier aux personnages. Le duo fonctionne hyper bien parce qu’elles se complètent totalement.
Vous êtes-vous renseignées sur l’autisme avant le tournage ? Le personnage d’Astrid est-il crédible ?
Lola :
Je suis une personne très curieuse, je m’intéresse à tout, donc j’avais lu des choses sur l’autisme, mais je n’ai pas voulu faire de recherches plus précises quand on m’a proposé ce rôle. Je voulais me rapprocher du personnage de Raphaëlle et en savoir le moins possible sur l’autisme.
Sarah : Évidemment que je me suis renseignée sur cette différence cognitive, évidemment que j’ai énormément échangé avec des autistes, avec les personnes du spectre, comme on dit. J’ai beaucoup évolué avec eux. Et oui, le personnage est crédible. Il y a autant de neurotypiques et d’autistes qu’il y a d’êtres humains. Tout le monde est différent… De son côté, Raphaëlle, elle aussi, est un cliché de neurotypique, elle oublie d’aller chercher son fils à l’école, etc. Ce qu’on peut dire d’Astrid, c’est qu’elle n’a pas eu beaucoup d’efforts à faire, parce que son cadre d’évolution sociale et environnemental n’a pas été défavorable et qu’elle n’a pas eu à s’adapter à trop de choses en fait. Quand elle va être confrontée à des rapports sociaux, elle va être obligée d’apprendre à gérer. Mais c’est tout à fait plausible.

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C’était compliqué, Lola, de se retrouver en face d’un comédien qui joue quelqu’un de «différen » ? Et vous Sarah, de s’astreindre à ne pas regarder les autres dans les yeux, d’avoir à retenir vos gestes ?
Lola :
C’est troublant au début. Mais Sara a une énergie et une force de jeu telles que, même si j’avais dû jouer les yeux bandés, je n’aurais jamais été perdue ou seule.
Sarah : C’est beaucoup, beaucoup de concentration, parce que l’essentiel pour moi était que tous les gens concernés de près ou de loin par le spectre autistique ne se sentent ni ridicules, ni trahis, ni blessés. C’était ça, la part la plus importante du travail. Je suis donc restée extrêmement concentrée, sur le fil, comme pour un exercice de funambulisme. Après, ça reste un plaisir ; ce qu’il faut avec Astrid, c’est qu’elle me plonge dans un état où je suis complètement avec elle, c’est-à-dire qu’il y a des séquences où moi-même je ne sais pas comment elle va réagir, où je la laisse faire, où je la laisse prendre le dessus dans ce qui va se passer. Le fait de ne pas regarder les gens est assez intéressant, parce que ça force à une autre écoute, à observer d’un autre point de vue, à bouger de cadre, et ça force du coup à regarder des choses que d’habitude je ne regarderais jamais : les vêtements des gens, leur gestuelle, leurs bouches, leurs mains, leurs pieds, des choses dans le décor, et finalement ça ouvre une écoute absolument incroyable puisqu’on n’est que dans l’écoute auditive et dans l’observation.

Propos recueillis par Beatriz Loiseau