Archives mensuelles : février 2020

Toulon – Conservatoire TPM l’art de l’improvisation et de la transmission

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Jean-François Zygel est un maelstrom musical qui va de Brel à Mozart, de Barbara à Beethoven, en passant par le jazz et toutes les musiques du monde.
Mélange familial entre la grande chanson française qu’aimait sa mère et la musique dite «classique » qu’aimait son père.
Du coup, il n’a pas eu à choisir et s’y est engouffré, le piano a fait le reste, vite assimilé, vite improvisé,
Ce musicien et compositeur en est devenu un vrai grand spécialiste reconnu, pratiquant également les ciné-concerts qui consistent, comme dans le temps des balbutiement du cinéma, d’accompagner les films muets.
Sa vie est riche d’expériences musicales car il est curieux de tout. Touche à tout de génie, il a conquis un énorme public, aidé par l’émission de France 2 «La boîte à musique», où il recevait musiciens et chanteurs de tous bords. Il a l’art de décortiquer la musique quelle qu’elle soit, il sait la transformer et l’amener au public, du plus branché au plus néophyte, toujours avec une passion infinie car en plus, il est un magnifique raconteur d’histoires et sait éveiller l’intérêt et la curiosité. Quatrième Invité d’honneur du Conservatoire TPM de Toulon, après Barre Philips, André Gabriel et Rhys Chatham pour son cycle annuel «Transmission», il sera présent en Février et mars pour des conférences, des master classes, un ciné-concert à l’Opéra, accompagnant le film de Rupert Julian «Le fantôme de l’Opéra» le jeudi 13 février et un concert au Liberté le 31 mars sur le thème «Fantaisies sur Beethoven» dont on commémore le 250ème anniversaire.

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C’est donc à l’auditorium du Conservatoire que nous avons rendez-vous avec cet artiste magnifique, intarissable, érudit et d’une grande simplicité.
Notre rencontre a lieu sur la scène car – nous dit-il d’emblée – «la scène c’est la vraie vie, c’est l’essence de la vie».
Il nous rappelle ses venues à Toulon, au Conservatoire pour la FIME, en 2005 pour un ciné-concert autour d’un film de René Clair suivi d’un master class, également présent pour l’inauguration du Liberté en 2008 où il avait donné, en compagnie du jazzman Antoine Hervé, un concert pour deux pianos jazz-classique. La veille, tous deux avaient donné cours et conférence sur ces musiques.
«L’improvisation – nous confie-t-il – est souvent assimilée au jazz alors que déjà, les musiciens classiques du XVème siècle improvisaient sur leurs propres musiques. On peut improviser sur tous les genres de musiques, c’est une question de changement de vocabulaire.
N’importe quel musicien peut-il improviser ?
Non, ça s’apprend, ça… ne s’improvise pas ! Depuis 15 ans, j’ai fondé une classe d’improvisation et aujourd’hui nombre de conservatoires ont une classe d’improvisation. Car on ne peut pas faire n’importe quoi, il faut connaître le sujet, travailler sur des automatismes, connaître tous les styles de musiques. Il faut un travail préalable.  Beethoven a donné à Vienne trois concerts improvisés qui restent dans les annales. Beaucoup d’autres grands compositeurs ont fait de même. Bien sûr, on connaissait leurs œuvres mais le public était friand d’entendre quelque chose de nouveau, d’inédit.
Ça a été un peu oublié un certain temps ?
Oui, durant la moitié du XIXème siècle, ça s’est perdu. Ca n’a perduré que dans les concerts liturgiques et les églises pour les messes dont on ne connaissait jamais la longueur et où alors, il fallait improviser. Aujourd’hui, l’improvisation revient en force car la musique dite «classique» connaît une mutation forte. Le rituel est remis en question et, modestement, j’y suis un peu pour quelque chose car je l’ai relancée. Déjà, parler durant un concert ne s’était jamais fait et j’ai eu envie de le faire pour éclairer les spectateurs et avoir un autre rapport avec lui plutôt que d’arriver sur scène, saluer et jouer.

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Musique classique, musique moderne… Qu’en pensez-vous ?
Ce titre de musique classique est assez récent car durant des siècles, il y avait «la» musique, «les» musiques et tout à coup il y a eu cette dénomination qui partage la musique d’hier et celle d’aujourd’hui. Pour moi, quelle qu’elle soit, c’est toujours de la musique.
Alors, comment définiriez-vous la musique d’improvisation ?
C’est la fraîcheur, la liberté, c’est l’émotion. C’est l’art de la conséquence. Souvent je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais faire.
C’est aussi un art éphémère ! N’est-ce pas frustrant ?
C’est vrai puisqu’on improvise et qu’il n’en restera rien que des souvenirs, des émotions mais c’est ce qui en fait sa beauté un peu comme lorsque Claudel parle de l’odeur d’une fleur. C’est un moment éphémère et il n’en restera que le souvenir et l’émotion que l’on aura eus sur l’instant.
Et puis, aujourd’hui, il y a l’enregistrement, si l’on veut en garder une trace.
Mais vous savez, combien de compositeurs ont écrit des partitions qui sont aujourd’hui oubliées ?
Le problème de l’éphémère, moi je l’ai totalement intégré. On joue, c’est bien, moins bien, c’est fait, ça ne sera plus. C’est un instant, un moment et là, on ne peut pas jeter la partition si l’on n’est pas content !
Mais c’est le plaisir de la création en direct qui offre au public la garantie d’un œuvre unique. C’est ce que j’appelle l’art de la scène.
Et le ciné-concert ?
C’est une rencontre avec une œuvre cinématographique. C’est un art du spectacle à part entière. Au début du muet, il y avait déjà un pianiste qui improvisait et le pianiste était différent dans chaque cinéma. Donc à chaque fois c’était une autre musique. C’est un spectacle ouvert vers l’avenir et c’est un vrai travail de création et j’aime ça. J’ai improvisé sur quelque trois cents films et c’est toujours un plaisir renouvelé. «Le fantôme de l’Opéra» j’ai dû l’illustrer une vingtaine de fois avec un plaisir chaque fois renouvelé ».

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Un plaisir que nous avons partagé avec cet authentique «Honnête Homme» qui nous a éblouis par ses connaissances, son talent de conteur et de musicien et, après plus d’une heure et demi, on en redemandait encore et on avait du mal à le quitter tant il est fascinant.
Vivement Zygel !

Jacques Brachet



Six-Fours
Les mardis du théâtre de la Godille débutent avec «Jofroi»

PHOTO JOFROI

Les mardis du théâtre de la godille inaugurent leur saison 2020l  le 11 février à 20h30 au théâtre Daudet avec « Jofroi »farce rurale d’après Jean Giono.
En première partie deux extraits de Pagnolla mise en scène est de Daniel Houdayer
«Jofroi» est une pièce qui présente la Provence dans ce qu’elle a de plus authentique
La reconversion professionnelle ne date pas d’aujourd’hui.
De tout temps les jeunes ont voulu faire mieux que les vieux.
C’est ce qui est arrivé à Jofroi confronté au Fonse plus jeune que lui.
Le Jofroi va trouver un stratagème pour résister.
Non pas la grève cela était prématuré surtout à la campagne. Mais peut être que le chantage va fonctionner… dans cette pièce le rire côtoie l’émotion
Distribution : Jean Yves Monnot, Jean Philippe Candido, François Dorant, Salmon André, Sylvie Candido, Serge Baroso, Dany Cayol.
Spectacle à 20h30 Tarif : 12€     Réduit 10€
Accueil  à 19h 30  «Casse- croûte» offert avant le spectacle sur réservation
Renseignements, réservations : 06 72 23 28 54

 

Michaël JONES… Un clip, une tournée

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Michael Jones offre à ses fans un clip inédit de la chanson « Pas Toi » de Goldman et annonce une nouvelle tournée
On a tous dans le cœur et dans la tête cette chanson incontournable de Jean-Jacques Goldman, sortie en mars 1986 : « Pas Toi ». A l’époque (et même encore maintenant !), elle est sur toutes les lèvres : le single se vend à plus de 400 000 exemplaires et reste classé 21 semaines au Top 50.
Sur scène et dans les coulisses, le célèbre chanteur est accompagné par son complice de toujours : Michael Jones, le même Michael Jones qui fera partie du trio Fredericks/Goldman/Jones.
Mais « Pas Toi », ce n’est pas seulement une douce mélodie qui fait chavirer les cœurs ! Lors du Live 1999, la chanson est jouée en différentes versions (reggae, rock, rap, jazz, tango) dans un medley rythmé contenant une partie chantée en anglais par Michael Jones.
Alors pour fêter les 20 ans de cette version et remercier ses nombreux fans de leur fidélité, l’artiste Gallois et son groupe lancent un clip inédit et décoiffant de « Pas Toi » ! Surprenant, décalé et très original, il va ravir tous ceux qui ont la nostalgie de ce titre culte, de leurs interprètes, mais aussi de façon plus générale tous les amoureux de la belle chanson française. Surtout lorsqu’elle ne se prend pas au sérieux !
En 2019, Michael Jones est parti à la rencontre de son public pour fêter ses 48 ans de carrière.
Pendant 6 mois, lors de chaque concert, il joue la chanson « Pas Toi » et suscite un véritable enthousiasme auprès du public. Les retours positifs de ses fans, leur fidélité, lui donnent une idée : pourquoi ne pas faire un clip en clin d’œil à la version medley jouée sur scène en 1999 lors d’un Live devenu inoubliable ?

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La vidéo est tournée en juillet 2019 sur un enregistrement live, puis le montage vidéo et le mixage du son prennent six mois pour obtenir un rendu parfait… et délicieusement second degré !
Lancé le 1er janvier sur YouTube, et partagé sur Facebook et Twitter, le clip a fait immédiatement un carton auprès des fans : il a totalisé 4 000 vues en moins de 24 heures dont 2 000 vues durant les premières heures de diffusion.
Les commentaires laissés sur les réseaux sociaux sont enthousiastes :
Michael Jones souligne :
«L’accès au clip est volontairement gratuit pour tous ! Au départ, je tenais à remercier toutes les personnes qui me suivent fidèlement depuis des années et qui sont venues assister aux 98 concerts de 2019. Mais je suis agréablement surpris de voir que tous les amoureux de la chanson française et des années 80 se retrouvent aussi dans ce clip  »

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J’ai eu l’occasion de rencontrer Michaël quelquefois, garçon on ne peut plus charmant et simple et chaque interview a été un moment de grand plaisir. En voici pour l’occasion quelques extraits.
Michaël, comment un Gallois devient-il une star de la chanson française ?
Star ? … oublions ce mot.
Ça s’est passé par accident. Ma maman était française et nous venions voir sa famille en vacances. J’ai rencontré des musiciens avec qui j’ai commencé à m’amuser, avec qui je me suis entendu… Et je suis resté ! Et voilà 44 ans que je m’amuse et que je suis heureux car vivre de sa passion, c’est exceptionnel.
Au Pays de Galles, jouais-tu déjà ?
Oui, j’ai joué avec quelques groupes mais juste pour le plaisir car au départ je n’étais pas destiné à la musique. Pour moi, la musique était simplement un plaisir et il n’était pas concevable que j’en fasse un métier, même pour gagner de l’argent.
A quoi te destinais-tu ?
La musique, comme Obelix, je suis tombé dedans très jeune. C’est ma potion magique. Mais j’ai passé un diplôme d’ingénieur de la médecine du sport. Mon ambition était de faire de l’assistance sur des rallyes… Tu vois, on était loin de la musique, même si je ne l’ai jamais quittée. Jusqu’au jour où il y a eu le déclic et je me suis dit que peut-être, mon avenir était dans la musique.
Retournes-tu au Pays de Galles
Non, je vis ici dans l Midi. Je suis resté six ans à St Maximin. Je n’y vais que pour aller visiter la tombe de mes parents ou pour faire visiter ce beau pays à des amis. Pays que j’aime mais dont je n’ai pas la nostalgie. Ma vie est en France. Et si je suis farouchement pour garder l’Histoire et le souvenir, je ne suis jamais nostalgique du passé. Je tourne les pages et j’avance.

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Et que les fans qui ont raté les précédents concerts se rassurent : Michael Jones repart en tournée en 2020 ! Toutes les dates sont disponibles ici : http://www.michael-jones.net/
Jacques Brachet




Du nouveau sur France 3

POLICE DE CARACTÈRE

Samedi 22 février à 21h05
POLICE DE CARACTERES
Dans la résolution d’un crime, rien n’est écrit à l’avance, mais pourtant nos deux héros savent toujours en retrouver l’auteur.
Un film réalisé par Gabriel Aghion
Scénario et dialogues :
Eugénie Dard, Charlotte Joulia, Matthieu de Savignac et Sandrine Lucchini
Avec, notamment : Clémentine Célarié (Louise Poquelin), Joffrey Platel (Etienne De Beaumont), Mariama Gueye(Léa Langlois), Jules Houplain (Antoine Poquelin), Sabine Haudepin (Catherine Letellier), Caroline Tillette (Elodie Letellier), Xavier Gallais (Bertrand Letellier), Benjamin Bourgois (Thimothee Richard)

POLICE DE CARACTÈRE POLICE DE CARACTÈRE

Thomas Letellier, patron d’une grosse conserverie du Nord, est assassiné dans son usine. Le capitaine Louise Poquelin, « Nordiste pure souche » et mère-célibataire débordée, va enquêter avec son nouveau binôme, le capitaine Etienne de Beaumont, un flic aux origines aristocratiques, de retour dans sa région natale. Ce tandem explosif, malgré leurs différences, va se révéler d’une efficacité redoutable.

CAPITAINE MARLEAU

Mardi 25 février à 21h05
CAPITAINE MARLEAU
Épisode 19 «Veuves… mais pas trop»
Scénario : Sylvain Saada
Produit par Josée Dayan et Gaspard de Chavagnac
Avec notamment : Corinne Masiero (Capitaine Marleau), Edouard Baer (Stanislas Turner), Anne Brochet (Martine Lemaître), Isabelle Candelier (Juliette Massoni), Bruno Lochet (Adjudant Michel Pichon), Maïra Schmitt (Ariane Turner), Nicolas Robin Melchior Turner), Valentine Cadic (Virginie Lemaître), Olivier Broche (Dr Morel), Sophie Guillemin (Estelle Grosbois), Wilfred Benaïche (Adrien Popovitch), Noémie Lenoir (Marguerite Vitali)
Avec la participation de Jean-Claude Drouot (Léopold)

CAPITAINE MARLEAU

Pas de corps, pas de preuves, pas de preuves pas de crime !
Mais il en faut un peu plus pour décourager le capitaine Marleau qui flaire du louche chez ce croque-mort et embaumeur, adorable père de famille, charmeur de service de quelques veuves, pour tout dire assez joyeuses.
Ce ne sont pas feu leurs maris qui les contrediront, disparus les uns après les autres sans vague mais peut-être pas sans fumée.



Toulon – Le Télegraphe
Patrick COTTET-MOINE revient… mime de rien !

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Patrick Cottet Moine fait partie de ces comédiens rares qui jouent de leur physique atypique avec un talent énorme, dans la lignée de Marceau, Mister Bean, Courtemanche, avec qui il a travaillé, Jacques Tati ou encore The Mask, alias Jim Carey et même le fameux loup de Tex Avery.
Il a de tout ça l’ami Patrick, un visage en caoutchouc, un physique longiligne, des yeux on ne peut plus expressifs et surtout, il a trouvé son style, sa personnalité en ne disant aucun mot, en s’exprimant avec son corps, son visage et des bruits de bouche. C’est un mime, non pas de rien comme le titre de son spectacle le souligne, mais un mime on ne peut plus bruyant qui se déploie avec une énergie folle.
Du pêcheur à la ligne au toréador en passant par le docteur, Zorro, le flic à moto et l’inénarrable tennisman, il nous offre une série de portraits hauts en couleur et entraîne le public qui rit et suit comme un seul homme. Et le public participe avec joie à ses demandes «mimesques» !
C’est ce qui s’est encore passé au Télégraphe où la salle  a croulé de rire et lui a fait une ovation.
Aujourd’hui, notre provençal de Cuers parcourt le monde entier avec ce spectacle qui s’adapte, et pour cause, à toutes les langues et à tous les pays.

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Fantasque et original, il a séduit en 2014 le public de « La France a un incroyable talent ». Et il a récidivé… en Roumanie où il est en finale. Il a tellement séduit le public roumain que la télé lui a proposé d’animer une émission de cuisine en préparant un plat français… lui qui, en tout et pour tout ne sait cuisiner que la tarte Tatin. Mais pourquoi pas la faire connaître là bas !
Comme il n’est pas à une facétie près, il vient de sortir un livre… avec le texte intégral de son spectacle !!!
C’est tout lui.
Tout en continuant de parcourir le monde avec son spectacle, il va retrouver ses complices, les Zablocks, avec qui il a débuté et on pourra le retrouver deux fois à Hyères, le 29 février au Casino,le 7 mai au Brew, puis le 6 juin à la Roque d’Anthéron au festival Kidélires, le 13 juillet à Puget-Villen le 14 août à Brue-Auriac.
Là, ça parle, ça chante, ça danse et on rit aussi beaucoup.
Mim(n)e de rien… PCM, ça cartonne !

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Jacques Brachet