Archives mensuelles : février 2020

Ollioules : Inauguration de la Maison du Patrimoine

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La Maison du Patrimoine, centre d’Interprétation du Patrimoine Métropolitain à Ollioules, est officiellement inauguré. Plus d’une année de travaux a été nécessaire pour réhabiliter entièrement ce lieu exceptionnel qu’était l’ancienne «Maison des têtes», inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Ses richesses architecturales et ses décors de gypserie classés ont été minutieusement restaurés. Le bâtiment abrite désormais 500 m2 d’espaces muséaux innovants, immersifs et interactifs, sur le thème du patrimoine métropolitain à la fois passé et contemporain. De nombreux visiteurs sont attendus dès l’ouverture au printemps prochain.
La Maison du Patrimoine à Ollioules, inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, est un hôtel particulier du XVIIème siècle doté d’une façade néo-Louis XVI des années 870.
De cet édifice, on possède peu d’information, si ce n’est qu’il a appartenu à un certain Melchior Martinenq qui l’acheta en 1632. Plus tard, cette demeure fut revendue successivement à différents propriétaires jusqu’à nos jours ; elle fut acquise par la ville d’Ollioules et transférée à TPM en 2007. La ville compte environ une vingtaine de ces imposantes et élégantes demeures bourgeoises.
Celle-ci, située en plein centre ancien, a la particularité d’être un bâtiment traversant entre les rues Gambetta et Berthelot.

Microsoft Word - 20200228 DP Inauguration Maison du Patrimoine

Elle a été autrefois communément appelée «La Maison des têtes» du fait de ses imposantes têtes gypseries maniéristes (sculptures en plâtre typique de la Renaissance), datant de 1620 et qui garnissent harmonieusement le corridor d’entrée ainsi que les couloirs des étages. Elle possède également de grandes voûtes d’arrêtes d’époque Renaissance, un escalier monumental à balustres ainsi que des plafonds à la française situés au dernier étage de la demeure. L’exceptionnelle qualité de ces décors de gypserie et leur bon état de conservation leur ont valu d’être classés Monument historique.
La Métropole, avec la ville d’Ollioules, a entrepris sa réhabilitation. Les travaux débutent en juin 2018. L’objectif est de créer la Maison du Patrimoine, centre d’interprétation du patrimoine métropolitain : un nouvel espace muséal, tourné vers le numérique et les nouvelles technologies, invitant le public à découvrir les merveilles passées et contemporaines du territoire.
Plusieurs mois de travaux, menés à bien par la Métropole TPM, ont été nécessaires pour que la
Maison du Patrimoine prenne forme et couleurs et puisse aujourd’hui proposer des espaces muséaux modernes, accueillant le public dans des conditions optimales.
Coût total de l’opération : 5 350 000 € TTC
Le bâtiment a été entièrement réhabilité et restructuré afin de reconstruire les différents espaces de l’ensemble du bâtiment, du sous-sol jusqu’à la toiture. L’ensemble de ces travaux a été réalisé dans le plus strict respect des normes de construction garantissant à la fois, la sécurité, l’accessibilité, et les normes environnementales.

Microsoft Word - 20200228 DP Inauguration Maison du Patrimoine

En même temps que les travaux de réhabilitation, un minutieux travail de restauration sur les décors de gypseries et des peintures murales a été effectué. S’étendant du sol au plafond sur une large partie du bâtiment, ces décors exclusivement faits de plâtre, classés Monuments historiques, ont été complexes à restaurer et ont nécessité des savoir-faire exceptionnels issus de métiers devenus rares. Pas moins de 80 ornements différents, d’époque Louis XIII, typiquement provençaux pour la plupart, ont été restaurés dans leur aspect d’origine. On retrouve des putti, guirlandes, animaux fabuleux, atlantes, frises végétales, clés de voûte, clés pendantes, ainsi que d’énigmatiques têtes d’empereurs romains César, Néron, Vitellius, Vespasien…
Tout a été pensé pour que cet espace devienne un lieu emblématique, pour la ville mais aussi pour l’ensemble du territoire de TPM grâce à une muséographie innovante et interactive. Celle-ci propose aux visiteurs une immersion totale dans l’histoire du territoire : ses grands personnages, son architecture emblématique, ses grandes épopées, ses traditions… Pour ce faire, c’est un parcours pensé comme un spectacle scénographique qui a été souhaité par la Métropole. Chaque visiteur, muni d’une tablette, voyage dans le temps et se trouve, au fil des salles, dans de multiples univers virtuels, ludiques et sensoriels.
Ainsi, au fil de leur visite dans cet intérieur bourgeois du XVIIème siècle, les visiteurs découvrent 7 salles d’exposition réparties sur 3 niveaux de façon cohérente et logique. Ils sont invités à suivre un parcours muséographique ludique, didactique et virtuel, qui ira du dernier étage vers le rez-de-chaussée du bâtiment.
La visite dure environ 1h30 avec au programme un voyage à travers le temps pour découvrir un panorama du patrimoine de la Métropole TPM, donner des clés de lecture du territoire local, de ses richesses, de son architecture contemporaine.
L’originalité de ce lieu réside dans le fait qu’il ne propose pas une simple visite de la Maison du Patrimoine, mais un véritable parcours de découverte immersif. Il s’agit d’une «expérience à vivre» au travers d’ambiances et de médias ludiques, pédagogiques et interactifs.
Pas moins de six entreprises spécialisées dans la mise en scène muséale, se sont relayées pour donner vie au scénario d’exposition imaginé par TPM et mis en œuvre sous la responsabilité et l’expertise de la Directrice de la Maison du Patrimoine afin de créer un parcours, intégrant des outils de médiation innovants qui répondent aux attentes du plus grand nombre. Cette scénographie originale invite ainsi le visiteur à découvrir et à accéder aux connaissances en s’immergeant, en jouant, en expérimentant. Investi de ce pouvoir d’action, sa posture de recherche documentaire change et il devient acteur de sa visite.

Microsoft Word - 20200228 DP Inauguration Maison du Patrimoine
Chacune des salles de la Maison du Patrimoine est en effet dotée des dernières technologies : tablettes et écrans tactiles, personnages virtuellement animés, jeux de manipulation, carte interactive… mais aussi de pièces de collection d’une grande diversité, des maquettes en 3D…
Ces technologies viennent épouser à la perfection le lieu, plongeant ainsi le visiteur tantôt dans le virtuel, tantôt dans le réel.
Pour accompagner les visiteurs tout au long de leur visite, un visio-guide surnommé «Gaspard» (de Besse) permet de visiter le musée salle par salle en toute liberté.
Ce brigand au grand cœur bien connu des provençaux, se manifeste dès l’accueil du musée par le biais d’une tablette numérique. Une géolocalisation permet ensuite d’accéder à des contenus (textuels, images, audio), de guider les visiteurs et faciliter leur accès au savoir. Ainsi, ce compagnon, haut en couleur, à l’accent provençal, les accompagne, les informe et les incite à participer et à interagir notamment pour trouver les différents indices d’une chasse au trésor permettant d’obtenir le diplôme du «chercheur de trésors», «Grand explorateur », «Grand aventurier» et «Super héros»
La Maison du Patrimoine est un outil culturel, scientifique, pédagogique et ludique au service du plus grand nombre. Elle organisera dès son ouverture des expositions, visites guidées, conférences, ateliers pour le jeune public et est dotée d’outils du 21ème siècle misant sur l’accessibilité, l’accueil, la médiation en s’appuyant sur les nouvelles technologies.



Boostez votre énergie par la gymnastique taoïste

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Cécile Limier, CN 6 eme dan de karaté, professeur de karaté et de tai-chi-chuan Diplômée d’état organise un stage d’initiation de Gymnastique taoïste Dimanche 8/03/2020 au Gymnase Reynier- Rue du Collège  à Six-fours de 9h30 à 11h30. 
La gymnastique taoïste fait partie de la médecine chinoise comme le chi-kong et le Tai-chi-Chuan. Le but est d’ouvrir l’espace intérieur pour y faire  rentrer le maximum d’énergie, ainsi libérer les tensions et prévenir les maladies modernes. Après une séance de Gymnastique taoïste, vous sentirez une euphorie vous habitez et un état de détente optimisé, en libérant en vous les tensions. 
Inscription souhaitée.


Martine MARION : Le passé est passé mais reste si présent !

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Il était une fois une petite fille varoise qui un jour, sur l’écran de sa télé, découvre Claude François.
Il vient de disparaître, les émissions-hommages se multiplient et la petite Martine Marion découvre tout un monde musique. Le monde de cette idole trop tôt disparue mais dont elle devient fan, dont elle apprend toutes les chansons et tous les pas de danse, jusqu’à se dire qu’un jour elle deviendrait Claude François.
Il y a 30 ans aujourd’hui.
Elle en a le physique longiligne, elle adopte sa coiffure, et jusqu’à sa voix et peu à peu elle entre vraiment dans la peau de son idole. Et c’est ainsi qu’elle devient son unique sosie femme et de loin le meilleur sosie parmi nombre de caricatures qui se prennent pour lui ! Elle passera à la télé, fera une apparition dans le film «Podium», sera élue meilleur sosie européen de Claude et, jusqu’à aujourd’hui, continue de parcourir la France avec son spectacle qui, plus de 40 ans après la disparition de Cloclo, continue à déchaîner les foules !

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«J’ai un public fidèle – me dit-elle en riant – qui me suit depuis la mort de Claude et ça me fait plaisir de leur faire plaisir». Ce qui est drôle c’est qu’elle est plus demandée dans le nord que dans sa région !
Mais voilà qu’il y a quelques temps, elle reçoit un mail d’un certain Luc Pionnier, chanteur, auteur, compositeur, qui l’a découverte sur Internet et lui propose une chanson intitulée comme par hasard «Pas la même chanson», hommage à Claude, qu’il a décidé de proposer à d’autres chanteurs.
«J’ai aussitôt été séduite par la musique, les paroles, qui sont un peu mon histoire et je lui dis très vite oui. Nous nous retrouvons dans son studio à Paris et sur la lancée il me propose une autre chanson «Le passé est passé» que j’enregistre aussi sous le titre de Marion.
Et voilà son premier bébé où, si l’ombre de Claude plane toujours, elle chante cette fois avec sa propre voix, au timbre grave. Et du coup, décide de poser ces deux chansons sur youtube, accompagnés de deux clips réalisés par un jeune artiste de 18 ans, qui fait ses études à l’école de cinéma de Montpellier, qui a déjà réalisé quelques courts métrages. Il se nomme Blaise Casanova.
«Et là, je quitte mes habits de lumière et après le show, je me change pour revenir chanter mes deux chansons».

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Bien évidemment, c’est pour le plaisir qu’elle fait tout ça et pour un peu se démarquer de l’empreinte de l’idole qui la poursuit depuis tout ce temps. Elle sait qu’on ne verra jamais Claude vieux… mais elle si et qu’il faudra un jour qu’elle arrête de chanter et danser à sa manière un jour ou l’autre !
Mais la chanson reste sa passion et pourquoi pas alors se confectionner un répertoire et des chansons bien à elle ? Elle y pense sans que ça l’empêche de dormir.
Son regret, évidemment, est de n’avoir pas rencontré son idole.
Mais comme elle le chante, «Le passé est le passé» et si ce n’est plus la même chanson, ça reste de la musique, avec toujours l’ombre de Claude dont elle reste fidèle à son souvenir.

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Avec Blaise Casanova

Jacques Brachet
Photos Christian Servandier





Barnaby existe… Je l’ai rencontré !
Il revient sur France 3

INSPECTEUR BARNABY

J’ai eu la chance de rencontrer l’inspecteur Barnaby, alias Neil Dudgeon, au festival de la fiction TV de la Rochelle, accompagné de son fidèle sergent Jamie Winter, alias Nick Hendrix.
Typiquement anglais par son flegme, son sourire, sa simplicité, il n’est pas passé inaperçu au festival et nous a accordé un moment d’entretien.
Nous avons découvert en France cette série en 2001, elle existe depuis 1997. Heureux du succès ?
«Depuis tout ce temps, nous avons créé une vraie famille, même si quelques comédiens sont partis, ont été remplacés. A chaque fois que l’un d’eux disparaît, on dit qu’il est parti à Brighton !
Ce qui ne nous empêche pas de nous revoir.
Votre, ou plutôt, vos femmes sont très importantes aussi bien dans votre vie que dans vos enquêtes !
En fait, ce sont souvent elles qui nous aident à résoudre les énigmes car elles sont plus intelligentes, plus intuitives que nous ! Elles sont aussi plus douces… A mon avis, elles doivent avoir des intérêts dans la production, elles font en sorte de commettre ou de commanditer les meurtres. C’est pour cela qu’elles sont mieux au courant que moi. C’est en fait un complot contre moi !
A quoi attribuez-vous cette longévité, ce succès de la série ?
Neil Dudgeon : Certainement au chien et à la musique de la série ! Chaque fois que je rencontre quelqu’un, il me la chante !
Nick Hendrix : Les enquêtes sont tirées de romans de Caroline Graham et c’est donc en grande partie grâce à sa façon d’écrire que l’histoire est toujours intéressante. C’est vrai aussi que les paysages de la campagne anglaise sont un atout de cette série. De plus, ce n’est pas une série intellectuelle, elle s’adresse à tout le monde, chacun peut s’y reconnaître.
Neil Dudgeon : Sauf les cadavres ! Mais c’est vrai qu’on tourne dans des villages typiques de la campagne anglaise, du comté de Midsomer, qui sont pleins de charme. Chaque épisode est basé sur une formule simple et les sujets sont très divers et très différents d’un épisode à l’autre et à chaque fois il y a de nouveaux acteurs.

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Le village de Midsomer existe-t-il  vraiment ?
C’est en fait le comté de Midsomer qui se trouve au cœur de l’Angleterre, qui réunit un certain nombre de villages. Et à chaque épisode, on tourne dans un village différent, ce qui en fait aussi l’intérêt. D’ailleurs, depuis le succès de la série, il y a des visites organisées autour de ces villages.
Combien d’épisodes tournez-vous par an ?
La cadence a beaucoup diminué. Nous en sommes aujourd’hui à quatre par ans mais à une époque nous en avons tourné jusqu’à dix.
Finalement, vous arrivez à résoudre tous les meurtres !
A chaque fois oui, sinon on laisserait le spectateur dans l’embarras. Mais il nous est arrivé à deux reprises de ne pas résoudre l’enquête… pour la bonne raison qu’en fait il n’y avait pas eu de meurtre !
Etes-vous déjà sorti d’Angleterre pour tourner un ou des épisodes ?
Ça ne nous est arrivé qu’une fois où nous sommes allés tourner à Copenhague. Mais j’avoue que j’aimerais bien venir tourner en France car j’adore votre pays. Ce serait bien d’y venir tourner la centième !
A Paris ?
Pourquoi pas ? Et pourquoi pas à la Rochelle ? C’est une très belle ville.
A quand la nouvelle saison ?
Chez vous, ce sera au mois de mars sur France 3 »

INSPECTEUR BARNABY

En cadeau, nous avons eu droit à un épisode de la prochaine saison : «Midsomer murders», épisode 1 de la 21ème saison. Cela se passe dans un très beau lieu où se déroule un concours de danse de salon, le Paramount Dance Extravaganza, où bien sûr, un meurtre va être commis. Il est question de jalousie et de passion à travers la danse et les paillettes. Et nous avons eu la chance d’entendre les vraies voix de nos comédiens !
Épisode 1 – Le Point d’équilibre
D’après les romans de Caroline Graham
Scénariste : Nick Hicks-Beach – Réalisatrice : Audrey Cooke
Avec notamment : Neil Dudgeon (Inspecteur Barnaby) – Nick Hendrix (Sergent Jamie Winter) – Annette Badland (Dr Fleur Perkins) – Fiona Dolman (Sarah Barnaby)
L’inspecteur Barnaby enquête sur la mort de Rosa Corrigan, une journaliste freelance championne de danse. Elle devait participer à un concours organisé par l’Institut de biorobotique médicale fondé par Andrew Wilder, magnat du commerce souffrant d’une maladie neurodégénérative. Rosa préparait un article sur  la famille Wilder et ses fractures internes
Vous découvrirez cet épisode le dimanche 8 mars à 21h05

Jacques Brachet

 



Jocelyne CAPRILE : Un livre pour honorer les femmes
«Meilleur Ouvrier de France»

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Née en 1924, l’association des Meilleurs Ouvriers de France (MOF) a créé un concours professionnel qui se déroule tous les quatre ans afin de nommer des ouvriers et des artisans méritants, qui ont porté leur métier à l’excellence. Un diplôme leur est remis, certifié par le Ministère du Travail.
C’est ainsi que la six-fournaise Jocelyne Caprile a reçu cette distinction en 2000 dans la catégorie Teinturier-apprêteur.
Femme énergique, dynamique, au sourire constant, et aussi conseillère municipale de sa ville, elle a reçu, voici quelque temps la médaille de chevalier de l’ordre national du mérite.
Toujours en mouvement, elle œuvre pour cette association et s’est rendu compte que cette appellation «Meilleur Ouvrier de France» était souvent, pour le public, associée aux métiers de cuisine, tant il est vrai qu’un chef distingué est repéré par son col bleu, blanc, rouge.
Et pour aller plus loin, elle s’est aussi rendu compte que l’on parlait beaucoup des hommes et peu des femmes qui ont reçu cette récompense. Et Dieu sait pourtant s’il y en a, dans toutes les catégories, allant de la dentellière à la bouchère, de la boulangère à la créatrice de mode, sans parler de la menuiserie, de la décoration et milles autres métiers d’artisanat où elles excellent.
Du coup, elle a eu l’idée d’éditer un livre regroupant 57 femmes de la région PACA qui ont eu l’honneur d’être nommées «Meilleur Ouvrier de Franc ».

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Un livre superbe où l’on découvre des portraits de femmes magnifiques qui ont quelquefois eu beaucoup de mal à s’imposer mais qui, par leur talent, leur volonté, ont réussi à s’imposer dans leur travail et leur passion.
Ce bel album sortira le dimanche 8 mars lors de la Journée de la Femme.
On retrouvera Jocelyne et quelques-unes de ces femmes le samedi 4 avril au JEMA, Journée Européenne des Métiers d’Art, qui se déroulera à Ollioules.
Mais ces femmes se retrouveront également à Paris et ce n’est pas la première fois puisque ces femmes ont déjà été reçues sous les ors du Sénat, en présence de la sénatrice Elizabeth Doineau Mais cette fois, les 7 et 8 mars, ce sera un voyage amical pour se retrouver autour de balades qui les feront visiter le Palais Garnier, raviver la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe et visiter certains quartiers de la capitale.
Jocelyne Caprile est de vif argent, toujours en mouvement et toujours prête à organiser un voyage, une manifestation sous l’égide de cette «MOF» qui l’a honorée et à qui elle le rend bien.

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Jacques Brachet



Toulon – Les Halles gourmandes
Une belle promesse en cœur de ville

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Rencontre matinale et… réfrigérante avec le maire de Toulon, président de  TPM, Hubert Falco sur le lieu des Halles de Toulon pour nous présenter les avances du projet de rénovation de ce lieu historique de Toulon, qui fut un poumon du cœur de ville, tombé en désuétude et qu’Hubert Falco a décidé de ramener à la vie. Le projet devait être livré en septembre 2020 mais est reporté à octobre.
« Lorsqu’on s’attaque à de l’ancien, on a souvent de mauvaises surprises – nous explique-t-il – ce qui a été le cas. C’est un chantier difficile mais comme vous le voyez, les travaux vont bon train et ce lieu emblématique va redevenir ce qu’il était avant.
Lors de ma première campagne en 2001, il ne restait que deux commerçants. Le lieu était vétuste et devenait inexploitable. Il faut savoir que ce bâtiment de style Arts Déco, date de 1920. Il a donc 100 ans et la structure était en plus mauvais état que ce que l’on croyait.
– Il a fallu – rajoute Paul du Hays, directeur du développement d’Altaréa Cogedim – faire un énorme travail d’équipe avec nos partenaires car c’est un très important projet, la clef de voute pour redémarrer la vie en cœur de ville. Il a fallu renforcer les structures, mettre ce lieu aux normes actuelles tout en gardant l’esthétique du bâtiment.

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– Pour cela – reprend le président de TPM – il fallait des moyens et la confiance des investisseurs privés, afin de ne pas s’endetter. Je vous rappelle que Toulon est une des quatre villes qui ont été désignées les mieux gérées de France. Il faut mériter ce titre et faire en sorte de le  garder.
Après la réhabilitation de l’ouest de la ville, nous continuons avec l’est. Il a fallu démolir dix-sept habitations vétustes, une fontaine a déjà été érigée place Vincent Raspail. Et on va continuer.
– Il y aura aussi – précise Paul du Hays – un travail d’animation et de commercialisation. Le choix des commerçants qui s’installeront dans ce lieu est important afin de créer un vrai lieu de vie.
Antoine Savelli, responsable des opérations de Carrefour Property, précise que la réhabilitation de ce lieu emblématique toulonnais est une opération ambitieuse pour retrouver son lustre d’antan.
Richard Curnier, directeur de la banque des territoires PACA confirme que la caisse de dépôts est partenaire depuis longtemps de la région et de la ville de Toulon :
« Nous avons financé nombre d’habitations du centre-ville pour lui redonner de la vie économique grâce votre livret A… Alors continuez à d’alimenter » ajoute-t-il en riant

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Jérôme Chabert et Jean-Baptiste Arènes – Patrick Padel et Eric Dufaye

Jean-Rémy Mulattière, capitaine des Halles Bilttoki, exploitant de ce futur lieu, le dernier maillon de la chaîne nous précise :
« Nous voulons offrir aux Toulonnais les meilleurs commerçants et artisans de bouche. Déjà une dizaine nous a rejoints, comme Patrick Padel, créateur de Gekko Gourmet, entreprise bouchère varoise et Eric Dufaye, créateur des boulangeries l’Hermitage, qui sont aujourd’hui parmi nous. L’idéal serait de réunir un maximum de 25 commerçants. Mais nous prenons le temps pour trouver les meilleurs, qui regrouperont des produits provençaux, ibériques, corses… A l’entrée des Halles sera installé le café Bilttoki, afin de renforcer le côté convivial ».
« Nous avons « reprend Hubert Falco – travaillé sur l’ensemble du quartier périphérique. 2000m2 de maîtrise foncière. Quant aux immeubles réhabilités, nous aimerions que les rez-de-chaussée soient repris par des commerces. L’offre commerciale tiendra compte des commerces alentour, ils devront être complémentaires et ne pas les concurrencer. Ce pourraient être des bars, des brasseries, des restaurants, des services à la personne.
Nous avons confié ce projet d’aménagement à Var Aménagement Développement, représenté par Jérôme Chabert, directeur général et son directeur adjoint Jean-Baptiste Arènes, ici présents ».

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Encore un bel événement à mettre au compte d’Hubert Falco qui, en quelques décennies, a réhabilité une ville devenue phare de la région PACA

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta



Hyères – Casino des Palmiers
Jean-Marie PERIER… La nostalgie est bien ce qu’elle est !

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Ado, j’accrochais dans les murs de ma chambre le poster central que je détachais tous les mois dans «Salut les copains», Johnny, Cloclo, Sylvie, Françoise… Tous, au fil des mois, venaient tapisser les murs. Et je me disais que ce garçon qui les faisait avait bien de la chance d’approcher ainsi nos idoles, de voyager avec elles, de leur faire des photos quelquefois totalement folles.
Je rêvais de pouvoir faire pareil et de rencontrer ce drôle de photographe nommé Jean-Marie Périer.
Quelques années plus tard, je devenais journaliste et je faisais la même chose que lui, à ma dimension provinciale évidemment, mais je partais en tournée avec ces artistes dont certains devinrent des  amis et le sont encore, pour ceux qui sont encore là.
Ce n’est que plus tard que je rencontrais enfin celui qui m’avait fait rêver et qui m’avait incité à faire ce métier. Ce qui est drôle d’ailleurs, c’est qu’avant de le rencontrer, j’avais noué des liens amicaux avec son père, le comédien François Périer, que je rencontrais souvent en tournées.
La rencontre fut amicale, chaleureuse, nous avions plein de points communs, plein d’amis communs,
Plein de souvenirs identiques de cette époque bénie que l’on appelait les sixties.
Et plein de nostalgie aussi de ce temps passé, heureux, libre, joyeux et dont les stars avaient notre âge.
Aujourd’hui, chacune de nos rencontres est toujours aussi chaleureuse et nous évoquons avec plaisir ces souvenirs indéfectibles d’une jeunesse magnifique que nous avons eue.
Nième rencontre donc avec l’ami Jean-Marie ce dimanche au Casino de Hyères, où il donnait sa conférence-photo intitulée «Flashback».
Et la conversation reprend et, avec les années qui passent, quelques digressions sur… notre âge qui avance !

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«Je viens de fêter mes 80 ans et je t’assure que lorsque j’entends des gens de notre âge (Et tu as du bol d’être plus jeune !) dire qu’ils ne sont pas nostalgiques de leurs 20 ans, je n’en crois pas un mot.
Déjà, il y a des choses qu’on ne peut plus faire, on perd la mémoire et le poids de l’âge se fait sentir.
Avoue que nous avons vécu une période bénie. Nous rêvions d’Amérique, même si aujourd’hui ce n’est plus vraiment un rêve, nous n’avions pas de limites et quant à moi, le hasard et la chance ont été de rencontrer un homme nommé Daniel Filipacchi qui m’a mis un appareil photo en main et donné toute liberté de faire ce que je voulais, avec tous ces jeunes artistes qui démarraient comme nous, qui avaient notre âge.
Nous étions tous heureux de vivre, de faire ce qu’on aimait, les artistes, à part Claude François, ne parlaient pas alors de leur image et étaient toujours partants pour faire des trucs totalement fous.
Aujourd’hui, tu continues à faire des photos ?
Oui, pour mon plaisir mais photographier des artistes c’est fini, à part Thomas Dutronc pour la couverture d’un magazine de jazz. Mais c’est plus par amitié car j’adore ce mec… et ses parents !
Je vis la plupart du temps dans ma maison de l’Aveyron, à Villeneuve, je photographie la nature.
Mais je n’ai pas envie de photographier les artistes d’aujourd’hui tellement ça devient compliqué pour prendre un rendez-vous, à cause de leur entourage, de leur suspicion, de «leur image». Certains ont des ego surdimensionné. Et toi, photographe, tu as un mal fou à faire ton travail pendant que des milliers d’Iphones les prennent en photo et qu’on voit des photos minables sur tous réseaux sociaux. Le métier a totalement changé, il n’y a plus l’insouciance que l’on a vécu. Il n’y a plus de complicité avec les artistes. Mon métier, comme nous le pratiquions alors, n’existe plus.
Bon, ceci mis à part, te voilà sur les routes avec cette conférence où tu présentes les superbes photos de tes rencontres, photos que l’on retrouve dans de superbes albums.
Oui, de temps en temps je fais quelques conférences lorsqu’on me le demande. Ça fait plaisir aux gens de notre génération, ça me fait plaisir aussi de parler de tout ça et ça fait marcher la tronche !
Ces albums que j’ai sortis, c’est grâce à Etienne Daho qui m’a dit un jour : «Tu devrais faire des livres, je suis sûr que ça plairait aux gens de revoir toutes ces photos». Du coup je l’ai fait et ça a marché.
Facile de faire un choix parmi toutes celles que tu as faites ?
Oui car toutes sont rattachées à des souvenirs. Mais ça a failli ne pas se faire car lorsque Daniel Filipacchi a disparu toutes les archives ont failli partir à Paris Match. Grâce à sa collaboratrice, j’ai eu  le temps de sauver ces photos, même si certaines ont disparu et je t’assure qu’il a fallu trier, ranger, répertorier, dépoussiérer…
Tu viens d’ailleurs d’en sortir un nouveau ?
Oui car j’ai monté ma propre maison d’édition nommée «Loin de Paris» pour pourvoir aider certains artistes qui ont du mal à être édités. Et l’on m’a demandé de… commencer par moi ! Il est donc sorti cet album intitulé  tout simplement «1960-1970». Il y a entre autres 150 nouvelles photos.
Tu es donc définitivement loin de Paris ?
Oui, à Villeneuve je me ressource, j’ai été accueilli à bras ouverts et un jour, le maire m’a fait découvrir une très belle maison du XIIIème siècle dont il ne savait pas quoi en faire. En fait, il m’a proposé d’en faire un musée. La maison comporte sept salles et j’y ai accroché 185 tirages. Ça marche très fort et de mille personnes en temps normal aujourd’hui y viennent plus de dix mille personnes !
Tu vis donc de tes rentes !
Mes photos passionnent les gens, ils les achètent et ce qui est curieux c’est que je vends beaucoup à l’étranger.
Fréquentes-tu toujours ces artistes de l’époque ?
Tu sais, les rangs s’éclaircissent. Après Claude, Johnny me manque beaucoup. Avec lui une page s’est tournée. Je revois toujours Françoise, Jacques et Sylvie, Sheila un peu moins mais, même si je n’aimais pas ce qu’elle faisait, je l’adorais pour sa gentillesse, sa joie de vivre. Mais ce sont les seuls.

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Avec sa chienne Daffy… « Ce n’est pas ma chienne… c’est ma femme !!! »

Es-tu allé sur les tournées «Age Tendre» ?
Ah non, surtout pas… Ce serait un cauchemar ! Je trouve déjà pathétique de vieillir je n’ai pas envie de voir ces «vieux» artistes qui ont mon âge chanter des chansons qui datent de 50 ans. Je comprends que le public veuille retrouver tout ça, c’est d’ailleurs aussi le public qui vient me voir. Mais je préfère les garder dans mes souvenirs.
D’ailleurs, ça fait trente ans que je ne vais plus à un concert. Pour voir des artistes en tout petit sur scène ou sur un écran, ça ne m’intéresse pas. Mais aussi, ce qui me plaisait, c’est qu’on se retrouve après le spectacle. Tout ça c’est fini..
Les réseaux sociaux ?
Ça ne m’intéresse pas sauf Instagram où j’écris un texte et mets en ligne une photo tous les jours. Ça aussi ça fait marcher la tronche et ça donne la température des photos que les gens préfèrent.
A propos d’écrire, tu y as pris goût… A quand un prochain livre ?
Je suis en train d’écrire un livre sur mon grand-père Jacques Porel qui a eu une vie fabuleuse. Il n’a jamais travaillé de sa vie et était considéré comme un boulevardier. C’est-à-dire un homme, au début du siècle, qui était beau, brillait en société et qu’on appelait pour animer une soirée, un repas, comme Tristan Bernard ou Alphonse Allais. Il connaissait le tout Paris, était invité partout, était le fils de Réjane… Je me souviens d’un jour où j’étais seul avec lui et le boxeur Georges Carpentier, alors plus très jeune. Après le repas le boxeur nous invite chez lui et nous propose de prendre l’ascenseur pendant que lui prendrait l’escalier. Et je me souviens de mon grand-père me disant : «Laissons-lui le temps de grimper !»i
J’aimerais donc rendre hommage à cet homme original et magnifique»
Et écrire un livre sur ton père François Périer ?
Je l’ai fait dans mes mémoires. J’ai raconté toute mon histoire. Je ne remercierai jamais assez mon père pour ce qu’il a été pour moi. La page est tournée.

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier



France 2 – « Mirage » nouvelle série 6×52′
A partir du 17 février 21h05

MIRAGE S01

Auteurs  : Bénédicte Charles, Franck Philippon, Olivier Pouponneau
D’après une idée originale de Bénédicte Charles et Olivier Pouponneau
Avec : Marie-Josée Croze, Clive Standen, Hannes Jaenicke, Philippine Leroy-Beaulieu, Grégory Fitoussi, Laurent Bateau, Agathe de La Boulaye, Thomas Chomel…    

Claire et Gabriel sont en lune de miel en Thaïlande lorsque le tsunami dévaste les côtes du Sud-Est asiatique. On ne retrouvera jamais le corps de Gabriel.
Quinze ans plus tard, Claire arrive à Abu Dhabi avec son fils Zack. Ils sont accueillis par Lukas, l’homme qui a réussi à lui rendre le sourire. Ingénieure informatique en cybersécurité, Claire a été engagée par la firme Al-Tarubi pour diriger le chantier du nouveau port de la ville. C’est pour elle un challenge important : quelques années plus tôt, elle a été reconnue responsable d’une catastrophe dans la centrale dont elle assurait la sécurité au Kazakhstan. Depuis, sa vie professionnelle tourne au ralenti, entachée par ce drame. Cette nouvelle opportunité est inespérée.
Pendant que Lukas, qui a abandonné son travail de chef cuisinier pour la suivre aux Émirats, tente de monter un restaurant avec des expatriés français, et que Zack, en ado contrarié, se heurte aux coutumes du pays, Claire tente de s’imposer dans son nouveau job.
Un soir, alors qu’elle prend un verre avec Lukas sur un roof-top, elle croit reconnaître Gabriel dans le reflet d’une vitre. Elle se précipite, mais trop tard…
Avec l’aide de Bassem, un chauffeur de taxi, elle va partir à sa poursuite dans cette ville dont elle ne connaît pas les codes. Elle cache ses recherches à tout le monde, mais son comportement étrange n’échappe à personne.
Quand elle retrouve Gabriel, c’est le choc. La confrontation est terrible pour Claire, qui découvre qu’il l’a suivie pendant des années et qu’il sait que Zack est son fils. Lorsqu’une fusillade éclate, Gabriel la protège, abat leur adversaire et disparaît à nouveau pour noyer le corps.
Claire comprend que Gabriel est un agent secret et se retrouve projetée dans le monde clandestin de l’espionnage, des intérêts secrets militaires et gouvernementaux. Doit-elle mettre en danger sa famille pour blanchir sa réputation professionnelle et pour éviter un attentat meurtrier ? De courses-poursuites en dissimulations, ruses et mensonges, Claire prendra des risques énormes pour sauver sa vie et celle de ceux qu’elle aime. Au milieu de ce chaos, devra-t-elle choisir entre les deux hommes de sa vie ?

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Clive Standen
Clive Standen interprète Gabriel. Laissé pour mort par sa compagne Claire lors du tsunami de 2004, il réapparaît alors qu’elle refait sa vie à Abu Dhabi. Habitué aux rôles historiques, l’acteur britannique joue un espion international. Il nous révèle sa méthode de travail.
Avec « Mirage », on vous découvre dans une histoire contemporaine, comment appréhendez-vous ce nouveau type de rôle ?
Mon approche et ma méthode pour n’importe quel rôle, qu’il soit contemporain, historique, fantastique ou même biographique, est de partir d’une page blanche. Je regarde son humanité, ce qui le rend réel, remarquable. Ce qui le motive, ce qui l’anime émotionnellement. Et bien sûr je fais des recherches, je m’imprègne de tous les détails que je peux glaner sur l’univers du personnage pour le rendre consistant. Je suis comme une éponge. Tout ce travail immersif m’amuse beaucoup.
Comment comprenez-vous le titre de la série ?
Mirage est un thriller d’espionnage intense, palpitant et original qui s’articule autour d’un triangle amoureux à fleur de peau. L’histoire prend place dans le décor quasi futuriste des gratte-ciel d’Abu Dhabi. Mais derrière cette opulence affichée se cache une réalité bien plus sombre… un mirage en somme.
Gabriel est un personnage ambigu, au passé mystérieux. Sur quoi vous êtes-vous appuyé pour le faire vivre à l’écran ?
Gabriel est un agent secret de terrain exceptionnellement talentueux, à la détermination sans faille. S’il parvient à prouver le sabotage de la centrale, il sauvera non seulement des milliers de vies, mais se retrouvera aussi en position de force pour négocier sa propre liberté et sa sortie du milieu de l’espionnage international. Ce qui m’a semblé intéressant, c’était de montrer ce que signifie une « vie normale » pour quelqu’un comme Gabriel, un homme qui n’a vécu que dans le secret et la clandestinité. La trajectoire qu’il emprunte va l’amener à se confronter à lui-même. Va-t-il parvenir à changer ou au contraire devra-t-il se résigner à n’avoir jamais une vie comme tout le monde ? En regardant vivre Claire et leur fils de 15 ans — quinze années irrémédiablement perdues —, il éprouve un sentiment aigu de culpabilité. C’est sur cette douleur que je me suis basé pour développer ce personnage.
« Mirage » est une production internationale, avec une équipe en partie francophone. Comment s’est passée la communication sur le tournage ? Avez-vous retenu des mots ou des expressions françaises ?
Je ne parle pas très bien français, non. Je connais pourtant pas mal de mots, mais c’est difficile pour moi de construire des phrases compréhensibles ! Donc quand je parle, on a l’impression que je dis des mots au hasard en espérant que ça ressemble à une phrase. « Restaurant où manger »… quelque chose comme ça (rires). Ce qui a donné l’occasion à tout le monde de se moquer de moi sur le plateau, mais ils ont tous été très indulgents et, heureusement pour moi, la plupart parlaient couramment anglais. J’ai quand même appris quelques phrases avec mes collègues francophones, mais elles sont trop vulgaires pour que je les répète ici ! (Rires.)

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Marie-Josée Croze
Marie-Josée Croze interprète Claire, une femme prête à refaire sa vie après des années de dépression. Comment construire la fragilité d’un personnage dont la vie s’accélère soudainement ? Les secrets de l’actrice canadienne.
Comment comprenez-vous le titre de la série ?
Un mirage, c’est quelque chose qu’on vise, qu’on voit apparaître au loin et qui nous attire, mais ce n’est qu’une illusion, il n’y a rien derrière, ce n’est qu’une projection mentale. Dans le cas du personnage de Claire, quand l’histoire commence, elle passe sa vie à être obsédée par des mirages. Mon personnage a vécu deux drames : elle a perdu l’amour de sa vie, le père de son enfant, et ensuite elle a subi des déconvenues dans son travail, elle se sent responsable d’une catastrophe industrielle. Elle s’est retrouvée sans rien. La série commence sur sa reconstruction, mais on imagine que derrière ça il y a des années de combat dans sa vie de femme.
Dès le début, on comprend que Claire est marquée par la disparition de Gabriel, peut-on dire que l’absence du personnage de Clive Standen définit le vôtre ?
Tout à fait ! Quand on perd quelqu’un de cher, plus on aime cette personne, plus on a du mal à accepter qu’elle soit partie, surtout quand elle n’a pas laissé de traces. Elle le voit partout, mais à chaque fois il s’agit d’un « mirage » ! Quand j’ai lu le scénario, j’étais très émue par l’histoire d’amour. Il est pour moi assez évident que Claire croit encore à cet amour-là. Je sais ce que cela représente de vivre avec quelqu’un dans sa tête, quelqu’un qui n’est plus là. C’est le rêve secret de tout le monde que de tomber sur les gens disparus qu’on a aimés. Claire se raccroche à l’amour fou qu’elle a pour leur fils, je m’en suis servie comme point d’appui. J’utilise les rapports fusionnels, presque amicaux, qu’elle a avec lui, comme un prolongement de son amour pour Gabriel. Je veux qu’on comprenne qu’elle l’a eu jeune, qu’elle l’a élevé seule pendant un certain temps. Cette proximité est essentielle pour rendre compte a posteriori des épreuves qu’ils ont vécues ensemble.

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Vous qui avez tourné des deux côtés de l’Atlantique, quelles différences avez-vous observées entre les productions européennes et nord-américaines ?
C’est plus une question de projet. Je ne travaille pas de la même façon pour un film d’auteur ou pour un film disons plus commercial. Ce n’est pas la même grammaire. Les metteurs en scène nord-américains laissent généralement davantage de place aux comédiens. On est dans un processus de collaboration pour que la scène soit le plus efficace possible. Dans les films d’auteur français, on cherche le sens, le travail est plus référencé, le comédien est au service du texte. Cela change la façon de travailler : d’un côté l’énergie, de l’autre la réflexion. Même si je caricature volontairement, ce n’est pas aussi net que ça, chaque metteur en scène et chaque ù situeriez-vous « Mirage », plutôt dans l’énergie ou dans la réflexion ?
Mirage est une série en six épisodes, ce qui laisse le temps au récit d’explorer ces deux formes d’expression. On part d’une situation très mélodramatique pour basculer dans le polar, voire dans le film d’action. Le travail consiste à rendre crédible chaque instant, d’être dans une forme de réalisme, en y ajoutant des références à certains films noirs. On cherche à faire coïncider deux grammaires différentes, c’est ce qui rend ce rôle intéressant à interpréter. Nous avons tourné avec deux caméras, ce qui a demandé une certaine synchronisation et la mise en place de toute une chorégraphie. Les caméras étaient très mobiles, les acteurs participaient à la création du plan avec le chef opérateur, j’avais l’impression de beaucoup donner. Mais j’aime travailler comme ça, j’ai plus de mal avec l’attente. Sur Mirage, j’étais tout le temps sur le terrain !
Vous reconnaissez-vous dans le personnage de Claire ?
Bien sûr, oui. Un exemple évident : Claire part refaire sa vie à l’étranger, elle a l’opportunité de se reconstruire loin de son milieu naturel. Je sais ce qu’est la vie d’expatriée : j’ai moi-même quitté le Québec pour la France, j’ai saisi une opportunité qui m’a permis d’avancer. C’est pour cela que le projet m’a plu à la simple lecture du scénario. Si on a déjà des points communs avec un personnage, c’est une formidable base de travail. On ne part pas les mains vides, ça ne peut que donner des résultats intéressants. Je ne m’aventure pas sur un film ou une série quand l’histoire ne me parle pas ou qu’il n’y a rien dans le rôle qui s’accorde avec moi-même.
Vous êtes-vous inspirée d’autres comédiennes ou d’autres personnages pour ce rôle ?
Non, pas sur Mirage justement. Ça m’arrive sur certains films, mais là je suis partie de moi-même. Je voulais donner à Claire ce côté anticonformiste, seule contre tous. Louis Choquette, le réalisateur, m’a fait remarquer vers la fin du tournage qu’il ne voyait plus que Claire, c’est un des plus beaux compliments qu’on puisse faire à une comédienne. J’ai travaillé sur quelqu’un qui a eu une rupture, un choc suivi d’une dépression, on suppose que sa santé mentale a été remise en question pendant plusieurs années. Il fallait faire exister tout ça au moment où sa vie s’accélère et où l’intrigue de la série commence.
Production internationale, tournage en anglais, est-ce un plus d’être canadienne ?
Détrompez-vous ! J’ai beau être canadienne, j’ai appris l’anglais à 30 ans ! Il a fallu que je travaille mon texte avec soin. En français, je peux toujours m’en sortir ou improviser. En anglais, je n’ai pas la même liberté, je dois très bien connaître mon texte, c’est une difficulté supplémentaire. Comme je n’aime pas trop les répétitions et que je n’ai pas de technique particulière — je suis comme une musicienne qui ne sait pas lire la musique et qui fait tout à l’oreille —, tourner en anglais me demande une grande concentration.

Marie-Josée Croze, Philippine Leroy Beaulieu, Agathe De la Boulaye,

Marie-Josée Croze, Philippine Leroy Beaulieu, Agathe De la Boulaye,

Propos recueillis par Ludovic Hoarau

NOTES de LECTURES

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Franck Bouysse : Né d’aucune femme. (Ed Audiolib)       
Ce roman rural situé en Corrèze au siècle dernier nous projette dans une atmosphère tragique où la vie des femmes à la campagne se révèle comme un véritable combat. Écrit  en chapitres dédiés à chaque personnage nous allons écouter le récit de la petite Rose 14 ans élevée à la campagne  dans une famille pauvre que chacun va faire revivre et dont nous allons partager la révolte. Ce sont les cahiers de Rose enfermée dans une clinique psychiatrique à 14 ans qui parviennent aux mains du curé de la paroisse et qui va tirer le fil de sa jeune vie pour nous faire vivre les instants dramatiques auxquels elle a été confrontée.
Noir roman mais combien émouvant, bouleversant et magnifique malgré tout ! D’une écriture simple, en phrases courtes l’auteur nous fait pénétrer dans le monde rural où la femme n’a pas de place si ce n’est celle de son exploitation. Dans un discours en prose où chacun va s’exprimer et dialoguer à la première personne rendant le texte extrêmement vivant dans un style simple et émouvant.
Une merveille d’émotions partagées dues à ce jeune auteur incrusté dans sa Lozère natale et dont il nous fait partager la rudesse des caractères et la beauté des paysages. Il écrit avec son cœur, avec ses tripes et nous entraine dans le tourbillon de la vie de la petite Rose.

Sylvain PRUDHOMME : Par les routes (Ed : l’arbalète Gallimard – 296 pages)
Quand Sacha s’installe à V. dans le sud de la France pour écrire avec calme, il est loin de se douter qu’il va retrouver celui qui n’aura d’autre nom que l’autostoppeur. Désormais avec femme et enfant, l’autostoppeur lui ouvre les bras et l’accueille avec joie comme un frère bien aimé.
Tout est merveilleux, l’ambiance est excellente, l’entente parfaite. Seulement l’auto-stoppeur s’absente et parcourt les autoroutes en faisant du stop, un auto-stop bien particulier car il noue de véritables relations avec les conducteurs qui veulent bien l’embarquer, cela semble faire partie de son équilibre. Il multiplie les rencontres, transmet son itinéraire et ses émerveillements à sa famille, tout semble parfait. Les retours sont sources de joie et d’exubérance. La France est grande, aussi après les autoroutes, l’autostoppeur sillonne les routes nationales, puis les départementales, enfin les vicinales, le rythme s’accélère. Chaque absence de plus en plus longue est compensée par des cartes postales, des photos, des clins d’œil humoristiques sur les noms des lieux-dits comme Soupir, Survie, -Mer-Port, Trève, Simple-Les Rousses, Abondant, Vif.
Mais qu’en pensent ceux qui restent à V. et se voient, s’entraident, se réconfortent, s’interrogent, se rapprochent et finalement commencent à douter du retour de l’autostoppeur. Cette quête aura-t-elle une fin ?
Elle en aura une sublime que je vous invite à découvrir dans ce roman inédit, enchanteur et magnifique. Pour le lecteur plus réaliste et terre à terre, la vie qu’impose l’autostoppeur à sa famille peur réduire la séduction de ce livre.
A chacun de se faire son idée !

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Catherine POULAIN : Le cœur blanc ( Edition de l’Olivier – 255 pages)
Après «Le Grand Marin», premier roman très puissant sur le monde de la pêche hauturière en Alaska,  Catherine Poulain écrit sur un monde qu’elle connait bien, celui des ouvriers saisonniers en Provence. Différemment, la vie y est rude, et Rosalinde,  la belle et mystérieuse allemande aux cheveux roux flamboyants, attire les hommes ; son indépendance, son passé intriguent ceux qui se retrouvent pour la cueillette des cerises, des abricots ou de la lavande.
Les hommes et les femmes travaillent dur, affrontent la chaleur, la rigueur du froid et se réconfortent le soir au bar pour une, deux, trois bières, et oublient l’insupportable. La galerie de portraits est saisissante, Mounia l’impatiente, la fille du harki qui cherche sa terre et regarde l’avenir avec Rosalinde, Cesario qui chante la saudade en pensant à sa terre natale le Portugal, Accacio, violent et déjà propriétaire de l’indomptable Rosalinde, Paupières de plomb et le Gitan les caïds du village aux intentions sournoises et malveillantes.
Mais Rosalinde n’appartient à personne, elle court, fuit en avan,t suivie toujours de son fidèle chien errant. Et c’est cette course, cette fuite que Catherine Poulain décrit avec force et un sentiment d’urgence. Car de saison en saison la pression monte, monte, la chaleur annonce l’explosion et le drame.
L’auteuer connait bien ce monde divers souvent fracassé, un monde démuni, secret, travailleur, assoiffé, rêveur, violent. C’est un roman qui impressionne par la force, la volonté de survie, la pugnacité de Catherine Poulain, juste une femme face aux réalités de la nature du monde végétal ou animal.

Charles BOTTARELLI : Les dames de la  Bartavelle (Ed. de Borée – 191 pages)
La Bartavelle c’est la propriété viticole dont Alexandre Brémond a hérité à la mort de son père dans les années trente dans la région de la Londe et qu’il fait fructifier au sein d’une famille aimante. Il est aidé d’une épouse ouverte aux travaux agricoles et qui impulse un mouvement de libération de la femme avant l’heure. Le travail, l’amour, la famille et les petites gens de l’entourage font prospérer le domaine dans une région où les émigrés italiens arrivent poussés par l’Histoire et Mussolini.
La suspicion s’installe,le rejet ou l’accueil bienveillant s’affrontent c’est le sujet de ce roman régional écrit par ce Provençal de Charles Bottarelli qui réveille ses souvenirs de jeunesse et démontre que les grandes idées actuelles étaient déjà présentes.
Les locaux retrouveront des lieux et des faits connus

La Valette – Cinéma Pathé
Une miss pas comme les autres

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«Quand je serai grand, je serai… Miss France !»
C’est ce qu’annonce le petit Alexandre devant toute sa classe qui, évidemment, se moque de lui.
En fait, en grandissant, il se rend compte qu’il n’est mentalement ni tout à fait un homme, ni tout à fait une femme.
Après la disparition de ses parents, il atterrit dans une maison tenue par Yolande où vit un monde hétéroclite : deux sri-lankaises, un maghrébin, un black, un travesti qui fait le trottoir, qui n’ont pas toujours été gâtés par la vie et qui se sont créé une famille dans ce lieu singulier.
C’est avec leur aide qu’il va prendre la décision de se présenter à la sélection de Miss Ile de France, premier échelon pour accéder au titre de Miss France, sous le prénom d’Alexandra.
Ruben Alvès va nous amener dans cette quête à la reconnaissance par petites touches d’humour et d’émotion mêlés, suivant le chemin de ce garçon qui se cherche et qui, contre vents et marées, va poursuivre son rêve utopique de s’accepter, de se trouver à travers cette féminité qui est en lui.
Avec un sujet pareil, on pouvait s’attendre au meilleur comme au pire. Et l’on a le meilleur tant le scénario est sensible, jamais caricatural, tant les personnages sont attachants, Alexandre Wetter en premier, aussi beau en garçon qu’en fille, dont l’émotion à fleur de peau qu’il a en lui est communicative.
Notons aussi Isabelle Nanty, parfaite dans le rôle de Yolande, la logeuse-amie, qui, sous une nature tonitruante, cache une grande blessure.
Et puis, inattendu, Thibault de Montalembert, qui, aux antipodes de ce mec snob et arriviste de la série «Dix pour cent» se retrouve dans la peau d’un travesti prostitué extravagant qui, lui aussi, se cache derrière ce personnage haut en couleur, nous offrant là une belle prouesse d’acteur.

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C’est au Pathé la Valette qu’on retrouve Ruben Alvès, Alexandre Wetter et l’ami Thibault de Montalembert.
Ruben, comment avez-vous eu l’idée de ce film ?
C’est un sujet qui me tient à cœur depuis pas mal de temps, nourri par mon environnement, des personnages que je côtoie, des interrogations qu’ils ont, de l’identité et d’un certain courage pour aborder sa féminité lorsqu’on est un homme. Je voulais d’abord faire un téléfilm sur ce parcours initiatique et puis j’ai rencontré Alexandre.
Justement, cette rencontre ?
Je l’ai découvert sur Instagram, je me suis aussitôt dit que ce serait lui. Je l’ai appelé, nous nous sommes rencontrés dans un café, je lui ai parlé de ce projet en me demandant quelle réaction il allait avoir…
Et alors, Alexandre ?
(grand et lumineux sourire) Alors je n’ai absolument pas hésité une minute ! Nous nous sommes tout de suite compris. J’étais alors mannequin et j’aimais défiler, que ce soit en homme ou en femme, car j’ai toujours assumé mon androgynie et aimé camper des personnages. Je lui ai posé beaucoup de questions et c’est moi qui lui ai donné l’idée d’en faire un film et non un téléfilm.
Vous n’êtes alors que mannequin. Comment avez-vous endossé ce rôle ?
Avec deux mois de travail avec un coach. Il a d’abord fallu que je perde dix kilos et  c‘est ce qui a été le plus dur ! J’ai pris des cours de maintien, de marche avec les talons. Ça a été du boulot !
Ruben, comment avez-vous eu l’idée de Thibault pour ce rôle de travesti ?
Là encore à la télé en regardant la série «Dix pour cent», une scène où il était nu sur un lit avec son assistante. J’ai trouvé en lui une sorte de féminité et je suis tout de suite dit qu’il incarnerait parfaitement Lola.

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Et toi, Thibault, quelle a été ta réaction lors de cette proposition ?
Une réaction d’acteur. J’ai tout de suite été excité car c’est formidable pour un acteur d’aborder un tel rôle, d’abord parce qu’on fait appel à cette féminité qu’on a tous en nous et puis qu’il fallait à la fois jouer sur le côté ridicule et touchant du personnage.
Toi, tu n’avais pas à faire de régime !
(Il rit) Heureusement non, j’aime bien trop manger ! Le plus dur a été de marcher avec des talons. Je passais mon temps à le faire à la maison… Ma femme était au bord de la crise de nerfs !
Ruben, c’est un film qui joue sur le rire et les larmes, le doux et le dur…
C’est comme dans la vie. Rien n’est toujours drôle ou triste, nous avons tous des failles quelquefois enfouies, mais qui ressortent quelquefois. La vie est toujours ambivalente comme mes personnages. Ce sont des personnages réels, humains. Je me méfie toujours des gens qui sont trop bien dans leur peau. Ca cache toujours une faille. Je pense avoir un vrai regard sur chacun d’eux.
Comment trouvez-vous vos personnages ?
Je n’ai pas à aller bien loin, je n’ai qu’à regarder autour de moi, dans mon entourage. J’aime les gens, j’aime les observer.
Alexandre, quelle a été votre réaction en découvrant le film ?
J’ai beaucoup pleuré
– Il pleure beaucoup dans la vie, coupe Ruben ! Thibault acquiesce en riant.
– C’est vrai et ça me libère mais j’ai quand même été troublé mais heureux de ce que Ruben était arrivé à faire de moi. Mais je suis toujours allé au-delà du physique. Changer de tête ne me gêne pas car en tant que mannequin, je le fais tout le temps. Mannequin ou comédien, je joue un rôle et j’aime changer de rôle.
Ce qui était surprenant sur le tournage, c’est que toute l’équipe était différente avec moi lorsque j’arrivais en homme et ressortais en femme. Cette réaction était très drôle.
Et la réaction de votre  famille ?
Mes parents n’ont pas encore vu le film. Par contre, ce soir je suis particulièrement stressé car je suis varois et j’ai des amis et de la famille qui viennent me voir. Sans compter que, étant Varois, venant souvent dans ce cinéma pour voir des films, je me retrouve au fronton de celui-ci. C’est très émouvant et très étrange.

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Ruben, faire participer Sylvie Tellier au film, c’est gonflé !
Pourquoi ? C’est vrai qu’elle a une image de rigueur mais c’est une femme qui vit avec son temps, qui a de l’humour et une belle ouverture d’esprit. Je l’ai beaucoup fréquentée car durant un an j’ai suivi les sélections dans nombre de villes pour m’imprégner de l’ambiance de ces concours. Elle était curieuse de découvrir le film et en même temps l’appréhendait. Mais elle a aimé et n’a rien voulu changer.
Alexandre, avez-vous pris goût au cinéma ?
Oui et j’aimerais avoir d’autres expériences
– Thibault ajoute : Il faut qu’il continue car il a la grâce, la sensibilité, cette capacité que nombre d’acteurs n’ont pas et la caméra ne peut que l’aimer. Il faut qu’il continue.
Pensez-vous, Ruben, que ce film puisse influencer les mentalités ?
Je le pense et l’espère. Depuis que nous faisons ce tour de France pour présenter le film, nous avons un accueil chaleureux et nombre de gens, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, nous félicitent d’avoir abordé un thème qui, malgré tout, reste encore tabou. Ils nous remercient. Il y a beaucoup d’émotion et de larmes et c’est réconfortant de savoir que ce film pourrait permettre aux gens de réfléchir et d’avoir une autre perception de ce sujet »

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Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta