Archives mensuelles : juin 2019

NOTES de LECTURES

hajaj Magellan de place

Claire HAJAJ : Le voleur d’eau (Ed Les escales –  400pages)
Traduit de l’anglais par Julie Groleau
Nick, jeune architecte anglais veut partir en Afrique dans le cadre du bénévolat alors que sa jeune fiancée règle les derniers préparatifs de leur mariage. Quels sont ces lourds secrets qui pèsent désagréablement sur la conscience de Nick pour envisager une telle démarche ?
L’image du père récemment décédé et le sentiment d’avoir failli lorsque son meilleur ami a eu besoin de lui sont certainement à l’origine de ce départ subit.
La rencontre avec un peuple vivant dans un petit village subsaharien, notamment avec le jeune Jojo passionné de mathématique et surtout avec Margaret la mère de celui-ci,  pour laquelle il éprouve une terrible attirance, l’immerge peu à peu dans ce nouveau microcosme dont il ne connait pas les règles. C’est un territoire malheureusement éprouvé par la sècheresse, la maladie et les violences de chefs de bande. Un puits résoudrait le problème, Nick en est sûr, mais à quel prix ?
Prisonnier de ses sentiments, de sa subjectivité, Nick fait courir à ceux qu’il aime de graves dangers.
L’auteur offre une peinture objective de l’extrême difficulté de mêler bonne volonté et réalité du terrain. Claire Hajaj traduit avec justesse la vie des villageois, leurs croyances, la puissance des clans et la présence de la drogue et « la haine envers cette terre hostile, les forces cruelles qui punissent sans raison, qui conspirent avec des hommes cupides pour anéantir des vies humaines et briser leurs espoirs »
Car malgré les meilleures bonnes volontés, il faut voir ce qu’il y a de vraiment et non pas ce qu’on désire voir.
Murielle  MAGELLAN :  Changer le sens des rivières  (Ed Julliard – 248 pages)
Une jeune fille a-t-elle le droit de rêver au prince charmant ? Surtout lorsque l’on gagne péniblement sa vie comme serveuse au Havre et qu’on a un père malade, hypocondriaque et exigeant.
Ce prince s’appelle Alexandre. C’est un habitué du bar de Marie. Lettré et beau parleur, il lui parle cinéma, metteurs en scène, pour elle un monde inconnu. Qu’importe, elle est amoureuse et voit la vie en rose ! Sauf qu’Alexandre a coupé les ponts sans explication. Humiliée et pleine de colère elle le harcèle un soir jusqu’à en venir aux mains. Il chute violemment… c’est l’accident.
Passée en comparution immédiate, elle se retrouve condamnée à des dommages et intérêts. Le juge qui a prononcé la sentence est un habitué du bar où travaille Marie. C’est un misanthrope bougon et taciturne. Il lui propose un marché qu’elle accepte : prive de permis de conduire, elle devra être son chauffeur avec sa propre voiture pendant quelques mois, le temps de combler son découvert. Lors de ces tête-à-tête, ces deux personnalités de milieux si différents, vont s’apprivoiser au fil du temps. Les barrières sociales vont tomber et timidement ils vont trouver un sens à leur vie : la découverte de la culture, de la musique classique et même celle du code civil pour Marie et, pour le  vieux juge, la renaissance à la vie et plus d’ouverture aux autres.
C’est un roman facile  et agréable à lire. La quantité d’invraisemblances gâche une trame sociale qui aurait pu être intéressante mais pourquoi ne pas rêver un peu comme Marie ?!
Madeleine de Place : Dis quand reviendras-tu ? (Ed. La Martinière – 253 pages)
L’histoire commence dans les années 60 pour se poursuivre jusqu’à nos jours et anticipe même jusqu’en 2024 ; Louise, une jeune ado de 14 ans élevée dans une famille bourgeoise très traditionnelle se retrouve enceinte suite à un viol perpétré par un ami de la famille. Honte, silence, les parents vont enfermer leur fille dans un couvent de religieuses où des jeunes filles cachent leur grossesse et accouchent sous X.. Désespérée elle parviendra à cacher un petit carnet dans les couches de son bébé avec l’espoir de le retrouver un jour
Ce bébé c’est Gabriel adopté très vite par une famille aimante dans l’impossibilité de procréer .mais qui tait ce secret. Jeune homme heureux Gabriel finit par rompre le silence et va essayer de comprendre le pourquoi de son abandon . Nous allons donc le découvrir à travers les huit femmes qui ont marqué son existence .Sa mère adoptive, sa première épouse, la seconde. sa maitresse, ses filles, toutes vont tenter de parler de lui et d’essayer de nous montrer le personnage complexe et torturé qu’il est devenu incapable d’aimer ou de donner de l’amour.
L’auteur prête une plume très douce et bienveillante à tous ces personnages bien campés et très touchants sans mélo et avec beaucoup de justesse.

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Alain DAMASIO : Les furtifs (Ed La Volte – 704 pages)
Publié aux éditions La Volte, spécialisée en littérature de l’étrange, le dernier, dixième et conséquent roman d’Alain Damasio surprend par son volume et son imaginaire.
Nous sommes dans un futur proche, et pourtant décoiffant, en France, entre le Verdon, Moustiers Sainte marie, Canjuers, Hyères, la Presqu’île de Giens et l’Ile de Porquerolles, à l’écoute (car le roman est accompagné d’une bande son originale, musique et texte) d’une demi douzaine de personnages dont les discours alternent avec une narration des plus perturbantes.
En premier le couple Varèse ; Lorca et Sahar la quarantaine, en instance de séparation mais unis par l’espoir commun de retrouver leur fille Tishka enlevée à l’âge de quatre ans par les mystérieux « furtifs ». Puis Saskia Larsen, Hernan Aguero, Ner Arfet et Toni Tout Fou autres « vifs » impliqués dans la traque des créatures malveillantes, et soucieux de ramener l’enfant.
Rien de très original jusque là.
Le lecteur y perd cependant son latin ! Le monde est autre ; les villes sont achetées par des multinationales qui privatisent l’éducation et les espaces urbains, les habitants, monitorés à travers une bague électronique (prémium ou privilège selon le forfait !) sont vêtus de tissus bio réactifs ; tout est numérisé, interconnecté. Une géo-localisation s’avère ultra facile, qu’il s’agisse de lieux ou de personnes.
Alors ce qui reste d’humain chez les « vifs » se révolte. Sahar donne illégalement des cours d’instruction civique à des étudiants qui rêvent de reconquérir leur ville. Lorca intègre le ministère des Armées sachant que l’île de Porquerolles devient ZAG, zone auto-gouvernée, le refuge des insurgés. Et l’espoir renait !
Mais en même temps, il va falloir se prémunir contre les « furtifs » !
Sont-ils légende ou fantasme ?
Autour de cette organisation, des êtres entr’aperçus, non définis mais d’une vitalité hors norme semblent vivre et circuler parmi les habitants. Des expériences sont lancées par le centre de recherche de l’armée, le RECIF, qui annonce une réalité avérée et une menace potentielle. Les créatures invisibles à l’œil nu mais perceptibles à l’oreille, mutent sans cesse et cristallisent si on les entr’aperçoit.
L’enfant, la petite Tishka, enlevée, serait–elle devenue l’une d’elles ? S’agirait-il d’une hybridation forcée ?
Un récit décidément fort compliqué, peu accessible au lecteur lambda et dont la structure, la conception, le vocabulaire et la typographie relèvent du défi.
Oublions les longues considérations sur la création d’un langage et d’un alphabet nouveau, la réponse politique à une société de contrôle, la représentation graphique de la narration à plusieurs voix et chassons de notre esprit « les furtifs » !
Sabrina PHILIPPE : Et que nos âmes reviennent … (Ed Flammarion – 285 pages)
Psychologue, chroniqueuse de radio et de télévision, Sabrina Philippe publie son troisième roman dédicacé  » à celle qui m’a tout donné ».
On comprend que ce récit est largement inspiré du vécu de l’auteur.
Il s’ouvre le jour de l’enterrement de la mère de la narratrice qui est psychologue et dont le cabinet se trouve sur le palier de l’appartement de sa maman avec laquelle elle avait une relation fusionnelle. Un homme est là auprès d’elle.
Au fil des chapitres qui s’ouvrent par des textes et poèmes, va se révéler la nature du lien entre la psychologue et cet homme. C’est une relation d’emprise car l’homme est un pervers narcissique.
L’auteur décrit parfaitement ce prince charmant qui devient persécuteur, destructeur de personnalité et le difficile processus de rupture que devra mener son héroïne pour s’en libérer.
Dans cette histoire, viennent s’intégrer des chapitres mettant en scène un homme en Floride qui se suicide sur son voilier, puis une femme nommée Krystiana vivant en 1920 ,puis la fille de celle-ci lors de sa déportation.
Il faudra poursuivre la lecture pour réaliser pourquoi ces personnages sont évoqués.
Un roman agréable à lire mais dont la partie ésotérique ne nous a pas convaincus.

Regen S_Rinpoche Robert LITTELL à Paris le 24 avril 2013

Isalou REGEN et Sabchu RINPOCHE : Je voulais te dire … I Love You (Ed Rabsel – 211pages)
Après trois ans de vie commune et un an de mariage, Isalou Regen se retrouve le cœur brisé alors que son époux la quitte .
La voyant désespérée par la fin de cet amour fusionnel, un ami l’invite à suivre en Normandie une session d’enseignements donnée par Sabchu Rinpoché, un maître tibétain, de passage en France. Cet homme de 34 ans, qui a complété son éducation par un bachelor d’études cinématographiques obtenu au Canada, quitte régulièrement son monastère népalais pour dispenser dans le monde l’enseignement de Bouddha. Grâce au bain de compassion reçu de ce moine souriant et plein d’amour bienveillant, Isalou Regenretrouve sa capacité d’amour au fond d’elle-même. Elle lui propose de faire un livre avec lui sur l’amour. Il accepte en l’invitant en Inde.
L’auteur organise son livre autour de trois mots constituant la traditionnelle déclaration d’amour : « I Love You » qui vont être analysés au cours des divers entretiens entre ces deux personnes.
Qui est ce Je I ?
Quel est ce mystère que l’on appelle l’amour « Love » ?
Quel est cet autre, ce « You » et comment mieux l’aimer ?
En partant d’une observation méthodique du réel, le moine explique que nous sommes en constant changement et que la phase à venir est tout aussi belle que celle perdue. Dans le « Je », il y a le bien et le mal, à nous de choisir quelle partie développer.
L’amour, c’est prendre soin, vouloir le bonheur total de l’autre. On ne peut trouver le bonheur que si l’on accepte qu’il y ait des hauts et des bas.
Prendre soin de l’autre et en éprouver de la gratitude. Retrouver la compassion.
Ce livre pourra permettre à ceux qui le souhaitent d’amorcer une réflexion sur des principes de bon sens sur les secrets du bonheur que notre société individualiste et consumériste a totalement occultés.
Robert LITTELL : Koba ( Ed  Baker Street – 266 pages)
Traduit de l’anglais par Martine Leroy-Battistelli
Quel est cet homme que le jeune Léon rencontre dans une partie reculée de la Maison du Quai à Moscou, maison où logent les apparatchiks du pouvoir ainsi qu’une bande de jeunes enfants ?
Un homme âgé, sans médaille, mais tout le monde se lève dès qu’il arrive, un homme à l’accent géorgien, qui dit s’appeler Koba et qui demande à Léon de lui écrire sa biographie. Soumis aux questions pertinentes et empreintes de fraîcheur de Léon, Koba se révèle comme l’homme chargé d’aider à diriger le pays, c’est lui l’assistant-tsar. Sa tâche est lourde puisque pour survivre, mieux vaut connaître ses ennemis et donc les éliminer, cela devient alors de la légitime défense. A la question « A quoi ressemble Staline ? » Koba répond : « à quelqu’un qui porte le poids du monde sur ses épaules ».
Ainsi, au fil de ce roman insolite, l’auteur amuse mais aussi glace le lecteur devant l’atrocité des crimes commis par Staline, l’indifférence face aux souffrances du peuple, l’élimination systématique des intellectuels, « en effet pour régner il faut organiser le désordre, séparer les bonnes pommes des pommes pourries ». Et Léon, fils du physicien qui découvrit la théorie quantique de l’interaction nucléaire poursuit son questionnaire, régulièrement récompensé par une délicieuse glace à la vanille couverte de chocolat. Un tyran a peut-être trouvé son maître face à ce jeune garçon, un jeune surdoué, innocent et courageux, mais encore un enfant à qui sa mère manque depuis qu’elle a été arrêtée dans le cadre du complot des médecins.
Robert Littell, grand spécialiste de l’Histoire de la Russie offre un regard inattendu de Staline, ses origines, ses contradictions, il n’excuse en rien les horreurs commises, c’est un monstre qui ose justifier ses purges sanglantes sans l’ombre d’un remord. Roman saisissant.

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Cathy BONIDAN : Chambre 128 (Ed de la Martinière – 284 pages)
Une femme trouve dans un hôtel de Bretagne un manuscrit oublié par le précédent occupant de la chambre. Curieuse, elle le lit et s’aperçoit que la fin du roman n’a pas été écrit par la même personne . Intriguée, elle essaie de remonter la longue liste des personnes ayant pu être l’auteur de ce livre. Et de lettres en lettres, parfois des e mails, elle déplacera les montagnes pour se faire rencontrer de nombreuses personnes, parfois modifier radicalement leur vie, pour finalement résoudre l’énigme de la chambre 128.
Une technique utilisée par l’auteur qui peut amuser ou lasser, mais rend la chose peu crédible.
Frédéric  LENORMAND :  Au service secret de Marie-Antoinette
(Ed la Martinière – 352 pages)

L’auteur à reçu le prix Arsène Lupin du roman policier, le prix Historia du polar historique et le prix Montinorillon.
Ce roman est une comédie policière historique.
Marie-Antoinette s’ennuie et veut se  démarquer de ses prédécesseurs; elle cherche à employer les meilleurs  artisans du tout Paris. Mais avant de devenir les fournisseurs attitrés de la Reine, elle va les charger d’une mission particulière: retrouver les bijoux d’une valeur inestimable, de la comtesse Du Barry, maîtresse officielle de Louis XV, qui ont disparu quatre ans plus tôt .Elle met donc à l’épreuve son nouveau coiffeur et sa toute nouvelle modiste, tous deux excellents dans leur métier et pleins d’imagination. Mais cet improbable duo ne cesse de se chamailler car tout les oppose : la couturière, Rose Bertin, perfectionniste, ne supporte pas la désinvolture de son acolyte, Léonard Autier, véritable noceur qui compte bien remplir sa mission en dépit de son agaçante partenaire qu’on lui a imposée. Tous deux courent  (en toute discrétion) entre Paris et Versailles, salons et boutiques populaires (rôtisseries, morgue ,horlogers etc…) à la recherche des fragments d’un tableau qui pourraient bien révéler l’endroit où sont dissimulés les bijoux.
C’est un récit léger et agréable que cette enquête loufoque, drôle, pleine de rebondissements (peut-être un peu trop parfois). Cependant l’auteur spécialiste du XVIIIème siècle fait découvrir au lecteur les petits métiers qui gravitent autour de la maison de la reine à Versailles, empruntant parfois le vocabulaire de l’époque. Étonnant!
A noter que les deux personnages principaux ont réellement existé comme l’attestent les notes historiques en fin de livre.

Christiane BROUSSARD… Voyages, voyages

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Lorsqu’on naît avec un papa dont la passion est la peinture, les chats ne faisant pas des chiens, on se retrouve très jeune avec un pinceau en main.
Et lorsqu’on naît du côté de la Seyne sur Mer, on peint très vite le ciel, le soleil et la mer, les paysages provençaux, le soleil.
Enfin, lorsqu’on aime voyager, on ramène toujours des idées et des images plein la tête pour les traduire sur la toile.
Christiane Broussard s’est donc très vite retrouvée, dès 7/8 ans aux Beaux-Arts de la Seyne tout en ne quittant jamais son père qui, quoique étant resté 50 ans « amateur », a réalisé de nombreux tableaux et les a exposés.
Christiane, en parallèle, suit de sages études et devient enseignante à la Seyne et à Toulon mais aussi avec un petit détour de trois ans à Paris où elle suivra en parallèle des cours d’Histoire de l’Art. Amour oblige, elle reviendra à la Seyne où tout en enseignant, elle peint, elle sculpte. A 55 ans, l’enseignante redevient élève aux Beaux-Arts de la Seyne durant 8 ans, avec entre autre quatre ans de recherche et d’apprentissage classique avec un grand maître : Raymond Scarbonchi, à la suite de quoi elle proposera enfin sa première exposition au Fort Napoléon.
Après quoi, très vite, elle sera happée par les galeristes et les grandes expositions comme le Salon d’Automne de Paris où elle obtient deux prix avec deux toiles dont l’une voyagera jusqu’en Chine et même au Tibet pour la première exposition européenne. Le Salon d’Automne l’enverra même à Tel-Aviv et depuis, en dehors de ces grandes expositions, elle n’a cessé d’exposer dans toutes les communes varoises et d’ailleurs, car très vite on apprécie son travail et on la demande.

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Ce n’est pas pour ça qu’elle expose pour exposer. Elle vit et travaille à son rythme, lorsqu’elle se sent prête elle accepte des expositions qui montrent ses œuvres dans les meilleurs conditions.
Avec tout ça, elle est son mari sont très épris de voyages. Et Dieu sait s’ils en ont fait et en font encore, ramenant des souvenirs à la pelle. Et dans leur sublime maison du côté de Janas, qui est un véritable havre de paix, ils vivent entourés d’objets d’art rapportés du bout du monde… Et à chaque retour ce sont quelques toiles qui naissent de ses souvenirs, de ses impressions car, me dit-elle « peindre ce que je vois ne m’intéresse pas, je peins ce que je ressens ».
On pourrait intituler son travail une « peinture de sentiment », ses paysages étant inspirés de ceux qu’elle découvre, que ce soit tant dans le Var, qu’en Inde ou au Japon ou encore dans les Pouilles, en Italie, où nous sommes récemment allés ensemble et où déjà sont nées de superbes paysages de champs de coquelicots ou de marais salant.
C’est une peinture instinctive pas vraiment impressionniste, pas tout à fait abstraite, pas du tout réaliste. C’est une peinture qui s’inspire d’un lieu, d’une ambiance, faite de grand à plats ou d’infimes détails, de couleurs chatoyantes car elle a l’art de marier les couleurs qui s’opposent tout autant que de nous offrir des camaïeux, très souvent inspirés par le bleu, qu’il soit du ciel, de la mer ou d’ailleurs.

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ce qu’il y a d’original c’est que tout en gardant son propre style, les pays, les villes, les paysages traversés lui inspirent des émotions diverses, La Chine, Brooklyn, Paris, la Champagne l’inspirent autant que Balaguier, Tamaris, Toulon les Sablettes, qui font partie de son environnement.
En fait, sa peinture est universelle et respire la sérénité, la joie, le bonheur de créer dans son petit atelier de plain pied entouré de verdure et de souvenirs de voyages. Un lieu pareil ne peut qu’être inspirant pour une artistes qui jette ses souvenirs, ses émotions, ses sensations avec son empreinte à nulle autre pareille.
« Cri » (Tel est le pseudo qu’elle s’est choisi pour signer ses toiles) est aussi discrète dans la vie que volubile lorsqu’elle parle de son travail et l’on est sous le charme.
Vous pourrez vous aussi y être en la découvrant avec d’autres artistes de l’association « Les amis du Musée Balaguier », exposant sur le thème « Balaguier et la rade vus par les artistes », au Casino Joa de la Seyne du 3 au 31 juillet. A cette occasion, le président de l’association a illustré l’affiche d’un tableau du père de Christiane, afin de lui rendre hommage.
Et puis nous la retrouverons, seule, du 20 septembre au 2 octobre à la galerie Barthélémy de Don à Sanary.
Si les voyages forment la jeunesse, ils inspirent aussi de belles idées à des artistes comme Christiane Broussard.

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Jacques Brachet

Six-Fours – La Maison du Cygne
La leçon de musique de Jean-Christophe SPINOSI

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Entre un concert à l’Opéra de Monte-Carlo dimanche, un concert mardi au Château de Versailles, et avant de nombreux concerts en Allemagne, en Russie et à… Six-Fours dans le cadre du Festival de Musique*, notre ami Jean-Christophe Spinosi a fait une halte amicale à la Maison du Cygne de Six-Fours, invité par Dominique Ducasse, adjointe au service culturel, pour parler musique avec des élèves de CM1/CM2 et CE/CE2 du collège Reynier, du Brusc et des Lones. En tout cinq classes et quelque 150 élèves sont arrivés en file indienne, s’installant sur le gazon de la cour de la Maison du Cygne, encadrés par leurs professeurs.
Auparavant, on leur avait projeté le DVD du violoniste-chef d’orchestre pour qu’ils aient une idée plus précise de ce qu’est la vie d’artiste qui passe son temps sur les routes, dans les avions et sur les scènes du monde entier avec l’orchestre qu’il a créé, l’ensemble Matheus ou en tant que chef invité par d’autres orchestres.

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Ils ont aussi eu une approche de la musique classique et sont arrivés armés de petites questions. Entre eux et lui, le courant est immédiatement passé, les gamins tout heureux de rencontrer un grand musicien, d’autant que simple et d’une gentillesse extrême, Jean-Christophe a aussitôt entamé le dialogue. Très vite les questions ont fusé sur le métier de musiciens, certains enfants jouant d’un instrument… mais pas un seul jouant du violon, à la grande surprise du chef d’orchestre. Ca ne les a pas empêchés de poser de nombreuses questions sur un orchestre, les différents instruments, les compositeurs, le travail avec les musiciens, jusqu’au questions plus personnelles comme l’âge du violoniste, où il habitait, s’il avait des enfants et comment il faisait pour les voir…
Avec sa gentillesse et son humour il n’a éludé aucune question, fait passer sa passion qui date de l’enfance, en précisant que, pour devenir musicien, ou tout autre métier d’ailleurs et bien le pratiquer, il faut avant tout l’aimer.
Avec Dominique Ducasse, il les a invités à venir à la Collégiale avec leurs parents, lors d’une répétition générale. Puis, n’ayant aucun instrument de musique, il leur a expliqué les notes en les faisant chanter, en trois groupes, dans des tons différents, une chanson que tous connaissaient : « Petit Papa Noël ». Il fut en cela aidé par Fabiola Casagrande, conseillère communautaire qui nous a ainsi révélé sa belle voix !
La rencontre terminée, les enfants eurent droit à un goûter mais certains ont préféré continuer à discuter avec Jean-Christophe, et lui demandant des autographes.
Bel après-midi ensoleillé, sous le signe de la musique.

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Jacques Brachet

*Festival de Musique – Concerts à la Collégiale Saint-Pierre de Six-Fours
Le 17 juillet 20h30 «Index Pro Memoria» avec l’Ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi dans un répertoire Vivaldi.
Le 19 juille 20h30 «La Battle des Anges» avec l’Ensemble Matheus et le chœur de chambre Melisme(s) dirigé par Gildas Pungier et le chœur Matheus, à nouveau dans un répertoire Vivaldi.
Le samedi 20 juillet 21h au Parc de la Méditerranée «Baroque and Pop – Return to Forever» Il Giardino d’Amore avec Natalia Kawalek (mezzo), Stan Plewniak (chant), Stefan Plewniak (violon et direction). Sur de célèbres musiques pop et classiques.

Le Festival de Musique de Toulon et sa région
L’Estival 2019 du 12 juin au 20 juillet

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Suivant un rite bien établi depuis quelques années L’Estival a commencé (le 12 juin cette année) avec un programme hautement éclectique, par une journée de déambulation musicale « Les pianos sauvages », cinq grands pianos installés en divers endroits du Centre Ville et mis à la disposition de tout pianiste, débutant ou concertiste, passant par là entre 11h et 18h ; ils étaient aussi joués par des professeurs et des élèves du conservatoire. : belle occasion de partager des voyages musicaux.
Le soir à 18h c’était la présentation, sous la présidence de monsieur Claude-Henri Bonnet, de la saison estivale sur la place Puget, suivie par un récital à deux pianos avec Frantz Baronti et Bertrand Massei pour « Un voyage au dessus de l ‘Atlantique » ; et plus tard dans la soirée à 22h sur la place des Savonnières on pouvait assister à la projection du film «Buena Vista Social Clu » de Wim Wenders.
Cette année, le 14 juin, le Concert au profit de Pharmacie Humanitaire se déroula à l’église Saint-Jean Bosco avec le chœur de chambre Kallisté (direction Régine Gasparini) et l’Ensemble instrumental de Toulon et du var (direction René-Pierre Faedda dans un répertoire Mozart.
Le 22 juin montée au Mont Faron pour « Le Faron fête la musique » par l’Ensemble de cuivre des élèves du Conservatoire TPM.
En juillet viennent les grands concerts. Cette année le programme, très riche, fait preuve d’une belle diversité, et sort des sentiers battus. Différents styles de musique sont proposés aux mélomanes qui pourront satisfaire leur curiosité, et même faire des découvertes comme avec ce duo violon-vibraphone.
Tous les concerts de juillet se dérouleront à 21h30 à la Tour Royale, sauf celui du 6 juillet : en cas d’intempéries refuge à l’Opéra de Toulon.

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Violoncellopéra – Simon Ghraichy

Le 2 juillet place aux violoncelles français avec « VioloncellOpéra », 8 violoncellistes célèbres dans un répertoire classique et varié.
Le 4 juillet, l’excellent groupe vocal « Les Voix Animées » donnera ses « Célébrations a Cappella » pour un concert-événement des 10 ans de l’Ensemble (2009-2019), sur un répertoire de chansons modernes. Gageons que ce sera un grand et étonnant moment.
Le 6 juillet, «Forever» sur la Place de l’Equerre, un grand concert avec l’Orchestre Symphonique du Conservatoire TPM sous la direction de Jean Louis Maes avec des enseignants et des élèves des classes de jazz et musiques actuelles, sur des thèmes issus de comédies musicales.
Le 8 juillet, en piano solo «Die innere Stimme» (la voix intérieure) par Simon Ghraichy ; là encore un répertoire varié.
Le 10 juillet «Odyssées» duo avec Alexandra Soumm au violon, et Illya Amar au vibraphone, dans un voyage musical de Bartók à des musiques folkloriques d’Europe, d’Israël et de la Méditerranée.

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L’ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi

Concerts à la Collégiale Saint-Pierre de Six-Fours
Dans une deuxième partie l’Estival en partenariat avec la ville de Six-Fours propose trois concerts dont deux à la Collégiale Saint-Pierre à 20h30:
Le 17 juillet «Index Pro Memoria» avec l’Ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi dans un répertoire Vivaldi.
Le 19 juillet «La Battle des Anges» avec l’Ensemble Matheus et le chœur de chambre Melisme(s) dirigé par Gildas Pungier et le chœur Matheus, à nouveau dans un répertoire Vivaldi.
Le samedi 20 juillet à 21h au Parc de la Méditerranée «Baroque and Pop – Return to Forever» Il Giardino d’Amore avec Natalia Kawalek (mezzo), Stan Plewniak (chant), Stefan Plewniak (violon et direction). Une curiosité à découvrir sur de célèbres musiques pop et classiques.

Serge Baudot.
Renseignements : www.festivalmusiquetoulon.com – Tel : 04 94 93 55 45
Réservations : 04 94 18 53 07
Vente de billets aux endroits habituels

La Rochelle – Festival de la fiction télé

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Chaque année, depuis 21 ans, le Festival de la fiction TV est le témoin privilégié de l’évolution et de la croissance de la fiction française. Accueillant toujours plus de monde, il répond aux attentes d’un public fidèle et curieux mais aussi de professionnels passionnés et exigeants.
Le festival vise, depuis plusieurs années, différents objectifs, notamment celui de structurer et de réunir l’ensemble de la création audiovisuelle française, francophone et européenne dans un même lieu, et ainsi œuvrer au partage d’expériences, à l’échange de connaissances et de compétences.
L’an dernier, la vingtième édition du Festival de la Fiction, a été un succès sans précédent. Plus de 35 000 spectateurs et 2 200 professionnels ont foulé les salles du festival, en quête de plaisir, de découverte et d’émotion.
Plus de 50 œuvres françaises et internationales ont été projetées, parmi lesquelles, 42 films en compétitions : 25 oeuvres françaises inédites, 10 séries et films européens, et 7 séries francophones étrangères.
Le jury présidé alors par Marie Gillain a décerné le prix du meilleur téléfilm à « Jonas » de Christophe Charrier. Les Rendez-vous de la Création Francophone
En 2018, le Festival de la fiction imagine les premiers «Rendez-vous de la création francophone», dontl’ambition est de faciliter et privilégier la rencontre entre investisseurs internationaux et producteurs françaiset francophones porteurs de projets de séries en langue française à potentiel international. Il souhaite ainsi prouver que la création francophone est capable de franchir les frontières de la francophonie. Avec les Rendez-vous de la Création Francophone, le Festival offre un espace de rencontres convivial, un écrin de travail privilégié et intime où les producteurs et auteurs francophones sont susceptibles de rencontrer des investisseurs étrangers attentifs et intéressés par la production de séries en langue française ainsi que leurs homologues francophones.
Compte tenu du succès l’an passé et de son efficacité, Les Rendez-vous de la création francophone, seront de retour cette année : Le mercredi 11 septembre 2019 après-midi, en pré-ouverture du Festival de la Fiction, et le jeudi 12 septembre dans la matinée, des rencontres en tête à tête vont être organisées entre les professionnels internationaux invités à La Rochelle, qu’ils soient producteurs, distributeurs ou diffuseurs, et des producteurs et auteurs francophones porteurs de projets de séries TV en langue française au potentiel international.
FESTIVAL DE LA FICTION – 21e édition – Du 11 au 15 septembre 2019
Le 6 mai 2019, le Festival a lancé pour la deuxième année consécutive, un appel à projet à destination des producteurs et auteurs francophones ayants des projets de séries TV francophones pouvant dépasser nos frontières. Une vingtaine de projets seront soigneusement sélectionnés par un comité de professionnels, qui sera attentif au caractère totalement inédit des projets, à leur originalité, leur fort potentiel à l’international et leur intérêt suscité auprès des chaînes francophones.
Chaque projet de série, en cours de financement, sera présenté par le producteur et l’auteur en une quinzaine de minutes sur place. À eux de convaincre l’investisseur de l’intérêt de la production! Plus que jamais, le festival affirme sa position de premier Festival de fictions françaises, francophones et européennes.

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MARC TESSIER – Responsable du comité de sélection 2019
Cette année, Marc Tessier est nommé responsable du comité de sélection de la 21e édition du Festival de la Fiction, qui se déroulera à la Rochelle du 11 au 15 septembre 2019.
Les œuvres sélectionnées seront comme chaque année annoncées lors des conférences de presse qui se dérouleront fin août, à Paris et à la Rochelle.
Ancien élève de l’école Polytechnique et de l’École nationale d’Administration, Marc Tessier a participé au lancement de Canal+ dont il fut Directeur Général en 1983.
De 1995 à 1999, il a été Directeur Général du Centre national de la cinématographie (CNC), puis
élu par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) en 1999 à la présidence de France Télévisions.
En 2006, Marc Tessier se consacre au lancement de projets dans le domaine numérique, en particulier au travers de la société Vidéo Futur Entertainment Group.
Marc Tessier préside actuellement le Syndicat des éditeurs de vidéo à la demande et le Forum des Images depuis 2009, ainsi que Film France, en charge de la gestion des crédits d’impôts, depuis 2016.

MONTPELLIER – Les Folies D’O 2019

Une Plongée Inédite dans l’univers d’Offenbach 
les 2, 3 et 4 juillet à l’amphithéâtre du Domaine d’O

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Rendez-vous attendu du Domaine d’O, les Folies d’Océlèbrentcette année les 200 ans de la naissance d’Offenbach, unerencontre entrepassé et présent à travers un voyage symphonique et diversifié. La Métropole de Montpellier est fière de porter et d’accompagner, depuis deux ans maintenant, ce festival pour lequel nous avons choisi de renforcer notre soutien cette année, avec une subvention à la hausse.Le Domaine d’O est fidèle à sa réputation. Chaque année, il sait se renouveler avec une programmation de qualité, toujours plébiscitée, pour chacun de ses rendez-vous. Métropolitain désormais, les synergies sont toujours plus nombreuses entre nos institutions culturelles. Aussi, je suis ravi de voir Marion Guerrero, formée à l’EcoleNationale Supérieure d’ArtDramatique de Montpellier(ENSAD), mettre en scène l’édition 2019 des Folies d’O.Un exemple de réussite qui témoigne de la qualité des enseignements dispensés à Montpellier, capablesde faire émerger les talents de demain, et contribuant largement à faire de Montpellier ce qu’elle est, une destination culturepar excellence.Trois jours durant, le Domaine d’O va vivre au sond’Offenbach, pour le plus grand plaisir d’un public mélomane,toujours fidèle et encore plus nombreux
Le 200ème anniversaire de la naissance d’Offenbach est l’occasion d’une production surprenante proposée par les Folies d’O, rebaptisées pour l’occasion les Folies d’Offenbach. Humour et originalité seront au rendez-vous de cette édition 2019 : une plongée inédite dans l’univers du créateur de l’opéra-bouffe.
Une enfant du pays signe la mise en scène
Jérôme Pillement, chef d’orchestre et directeur artistique du Festival les Folies d’O, a confié la mise en scène de cette création 2019 à Marion Guerrero. Montpelliéraine, Marion Guerrero a une trentaine de mises en scène à son actif. Cette femme engagée et dotée d’un solide sens de l’humour est la directrice artistique de la compagnie locale Tire pas la Nappe et endosse régulièrement des rôles de comédienne, au théâtre comme au cinéma.
Une piscine au cœur de la scénographie
Ce spectacle nous emportera de La Vie Parisienne aux Contes d’Hoffmann en croisant Les Brigands, La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gérolstein, La Périchole et nous invitera au Voyage dans la Lune.

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«Je ne voulais pas couper l’espace des musiciens du reste de l’action et je me suis demandée comment transformer la fosse en quelque chose qui serait en cohésion avec la scène. Et tout à coup, cette fosse a fait naitre l’image d’une piscine. Tout s’est construit autour de cette image», raconte Marion Guerrero. Un orchestre jouant dans une piscine ? Attendez-vous à de l’absurde ! Mais aussi à de belles voix et de la grande musique…
La distribution
Solistes, Chœur de l’Opéra national Montpellier Occitanie et Orchestre national de Montpellier Occitanie, comédiens, pas moins de 75 personnes seront réunies pour cette production inédite.
Parmi eux : la soprano Mélanie Boisvert, la mezzo-soprano Antoinette Dennefeld, le ténor Loïc Felix et le baryton Armando Noguera.
Les comédiens : Elodie Buisson et Julien Bodet.
A noter : possibilité d’organiser des reportages en amont de la Première.
Le Domaine d’O, un écrin magique
«Folie» du XVIIe siècle nichée dans un grand parc méditerranéen, le Domaine d’O s’est doté en 2003 d’un amphithéâtre à ciel ouvert de 1 800 places. Un lieu unique absolument fabuleux ! Depuis 12 ans, comédies musicales et opérettes y sont données sous les étoiles… C’est ici que Jérôme Pillement convie chaque année connaisseurs et néophytes à un merveilleux voyage en compagnie de la grande famille des arts vivants. Car pour ce chef d’orchestre sans frontières, c’est cela la magie de l’opéra : des acteurs, musiciens, chanteurs et danseurs vibrant à l’unisson !

Points de location – domaine d’O :  0 800 200 165 (service et appel gratuits) /
www.domainedo.fr – Du lundi au vendredi de 13h à 18h,
jusqu’à 22h les soirs de représentations

Sanary – Théâtre Galli : Ça repart pour une saison

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Une saison s’achève. Une autre s’annonce.
Et elle s’annonce avec une programmation plus éclectique que jamais où le théâtre reprend ses droits et revient en force alors qu’il avait été un peu oublié.
De l’humour, de la danse, du jazz, de la musique classique, par contre peu de chanson (I Muvrini, Murray Head, Nadiya) et c’est un peu dommage. Mais bon, ne boudons pas le plaisir de voir venir ou revenir Charlotte Valandrey, Christian Vadim, 2 V sur la même affiche, Laurent Gerra pour deux soirées, succès oblige, Thierry Beccaro, Christophe Alévâque, Eric-Elmmanuel Schmitt, Noëlle Perna dans un autre rôle que Mado, notre ami Yves Pujol accompagnant Patrick Sébastien, Véronique Genest, Roland Giraud, Jean-Pierre Castaldi, Valérie Mairesse et j’en passe… En tout 81 spectacles !
Avant cette présentation, toujours avec son sens de l’humour et des formules, le maire de Sanary, Ferdinand Bernhard, nous a offert un splendide film-souvenir de cet événement exceptionnel que furent les Floralies, soulignant l’engagement, l’amabilité, le talent et les qualités professionnelles de ces artistes meilleurs ouvriers de France.
Succès énorme et populaire au point que déjà il nous annonce le prochain festival pour mai 2024 !
Revenant au Théâtre Galli, il nous a annoncé avec fierté et joie quelques chiffres parlants : Il y a 3 ans, 23.000 spectateurs, l’an dernier 26.000, cette année 32.000, ce qui est on ne peut plus encourageant.
Quant aux recettes, sachant qu’aujourd’hui ce sont les producteurs qui louent la salle, rétrocédant une part de celles-ci à la commune, elles aussi, évidemment, n’ont fait qu’augmenter : de 42.00€, puis de 59.000€, elles sont passées à 85.000€. Cette année, 1.610 spectateurs se sont abonnés. Du coup, pour l’année prochaine, ils auront la priorité pour choisir leurs spectacles !
Le maire tient aussi à souligner que nombre d’artistes passant à Galli, n’ont qu’un souhait : revenir dans cette salle confortable, accueillante, à l’acoustique impeccable, à la vision optimum de la scène, où qu’on se place. Sans compter – ajoute-t-il – un détail qui a son importance car cela est rare, de l’avis des artistes, les loges sont chaleureuses et propres, ce qui n’est pas toujours le cas.

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Comme depuis dix ans, nous retrouvons donc pour la onzième année, l’équipe de René Raybaud qui fête ses 57 ans de théâtre, avec le Théâtre Poquelin rebaptisé Théâtre Romain Bouteille en hommage à son ami comédien disparu.
« C’est – ajoute René – 11 ans de bonheur grâce à Ferdinand Bernhard qui nous a offert le petit Galli puis la grande salle alors que nous étions à la rue, chose que je n’oublierai jamais ». Cette année Molière et Feydeau et Robert Lamoureux seront au programme avec un moment très attendu : un « Cyrano » musical avec musiciens et 60 choristes sur scène. Ce sera pour le 8 octobre.
Jean-Michel Berenguier est venu à son tour présenter ses cafés-philo appréciés par de plus en plus de gens, ce qui prouve, précise-t-il, que la philo n’est pas réservée à une élite mais c’est le rendez-vous des idées. Le sujets seront divers et variés, allant de l’intelligence artificielle aux fake news en passant par la religion et la spiritualité, la puissance du désir et quelques autres sujets à raison d’un café-philo par mois avec une soirée spéciale et musicale pour clore l’année le 10 juin avec le comédien Manuel Pratt.
En l’absence de son époux pris par la fête de la Musique, c’est Mme Froment qui est venue présenter la saison jazz qui elle aussi, fête ses dix ans, avec beaucoup de beaux talents, débutant par Christine Lutz Quartet le 13 septembre et avec un point d’orgue un concert gospel pour les fêtes de Noël.
Le maire a remercié toute l’équipe qui, à part l’incontournable JP, est uniquement composé de femmes et son adjoint à la culture Pierre Chazal. Puis il a dit un mot sur le succès du Casino qui, en un an, a vu passer 100.000 personnes qui ont joué 108 millions d’Euros. Le casino qui, comme l’an passé, sera partenaire du théâtre Galli, sponsorisant trois spectacles.
Une belle année 2019/2020 nous attend donc, nous promettant de bons moments grâce à un maire qui met toujours la culture au premier plan, le plus gros budget de la municipalité restant toujours pour celle-ci.
Et ça devient rare de nos jours !

Jacques Brachet
Renseignements : 04 94 88 53 90 – www.sanarysurmer.com

Christian PHILIBERT fête les 20 ans d’Espigoule !

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20 ans…
Déjà 20 ans que nous étions réunis à Ginasservis pour voir naître ce qui, on ne le savait pas encore, allait devenir un film culte.
Avec quatre bouts de ficelle, Christian Philibert et son équipe créait son film au jour le jour, toute la population avait un rôle à jouer dans ce film inclassable mi-doc, mi-fiction. Moi j’étais là en spectateur ou presque parce que invité à écrire un article. 20 ans après, couvert de prix, Christian, qui vit aujourd’hui à la Seyne-sur-Mer mais a quitté son frère devenu maire de Ginasservis, remonte le temps et va dignement fêter ce qui est devenu un OVNI cinématographique.
Toujours souriant et positif malgré beaucoup de problèmes liés à sa façon de pratiquer son métier de scénariste et de réalisateur, il persiste et signe : malgré les difficultés il n’a jamais quitté son terroir, sa région tant il a de choses à dire, à écrire, à filmer.
Passionné de l’Histoire de sa région, il a depuis réalisé des films historiques sur l’Affaire Yann Piat, le débarquement en Provence, tout aussi important qu’en Normandie mais dont on parle peu et sur bien d’autres sujet qui lui tiennent à cœur.
Mais ça, c’était avant. Avant que France 3 ne décide que les films historiques, quels qu’en soient le thème et la région, ne se fassent à Paris qui ont l’air de mieux comprendre la région que ceux qui y vivent.
Mais ça ne lui pas fait baisser les bras et il continue, contre vents et marées parisiennes à tracer son chemin et depuis Espigoule, il n’a jamais cessé de travailler à la force du poignet dans sa région, pour sa région, écrivant, réalisant, produisant : « Afrik Aïoli », « Travail d’Arabe », « Massilia Sound System »… des longs métrages entre les nombreux documentaires et courts-métrages réalisés.
Pour lancer les 20 ans d’Espigoule, c’est au Télégramme, à Toulon, que nous nous retrouvons : Toujours ce regard bleu, ce sourire empli de gentillesse et de fougue avec mille projets dont il vient parler au public. Une salle pleine car il a ses aficionados. Mais auparavant, il va égrener avec nous tous ses projets à venir et ses souvenir d’Espigoule qui fut une grande aventure.

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« Tu te rends compte que le film a fait plus de cent mille entrée, que nous avons eu des critiques dithyrambiques aussi bien dans Télérama que dans Première, qu’on a reçu plein de prix et que le maire de Toulon, Hubert Falco, a décrété qu’Espigoule était la 154ème commune du Var !
Alors qu’on a failli nous classer dans les films folkloriques de Provence ! Quant à l’animal que nous avons inventé, le phacomochère, certains, encore aujourd’hui, croient qu’il existe vraiment. D’ailleurs, il est rentreé au Muséum d’Histoire Naturelle en 2011 ! Il est presque aussi célèbre que la Tarasque !
Ca vaut donc le coup de fêter ces 20 ans ?
Oui, et nous avons frappé les trois coups au Télégraphe. Mais tout au long de l’été, des manifestations sont prévues. A partir du 29 juin, nous allons faire des promos en plein air, comme avant quand le cinéma s’installait sur les places du village à l’heure de l’apéro. A noter qu’en 2009, pour les dix ans du film Ginasservis a été envahi : 5000 personnes; C’était Woodstock ! Ce film a vraiment créé un lien social et nous voulons retrouver cette ambiance « apéro-film-musique ».
De nombreuses villes vont nous accueillir : le 29 juin au théâtre Romain de Fréjus, le 5 juillet au Plan d’Aups, le 25 juillet à Cotignac, le 17 août à Figanière, les 30 et août au Fort Balaguier de la Seyne, durant le festival du court-métrage dont je serai le parrain…

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Et Ginasservis ?
Je le gardais pour la fin car ce sera la fête le 13 juillet avec la projection d’un documentaire sur la genèse d’Espigoule de Jérôme Quadri « Il était une fois Espigoule ». Sera également lancée une double BD réalisée par le scénariste Alex Graisely et le dessinateur Lobé. Ces 2 BD sortent aux éditions Prestance, qui ont déjà réalisé entre autres la série »Gaspard de Besse ». Bien entendu apéro et musique seront au rendez-vous.
Par ailleurs, j’aimerais ressortir le film remasticage, courant novembre au cours de 12 jours à travers le Var, qui se terminerait le 17 novembre au Télégraphe. Tourné en pellicule, il revit et ça a été une grande émotion que de le retrouver ainsi.
Je suppose que malgré ces mois de folie, tu as, comme toujours, quelques projets ?
Evidemment, même si c’est toujours difficile de réunir des fonds car nous ne sommes plus soutenus par la région PACA ! Nous sommes de plus en plus pieds et poings liés par les décisions parisiennes, et le cinéma « Provençal » a de moins en moins d’issue. Nous cherchons donc des mécènes désespérément ! Mais je prépare le troisième volet de la saga après « Les quatre saisons d’Espigoule » et « Afrik Aïoli » : « Un taxi pour Maudou » car cette fois c’est Maudou qui vient chez nous. Une sorte de road movie à travers la Provence. Je prépare aussi un docu-fiction sur le poète Germain Nouveau, pour les 100 ans de sa disparition. Ami de Rimbaud et Verlaine, il circule une information comme quoi ce serait lui qui aurait écrit « Les illuminations ». Je travaille donc là-dessus et je fais beaucoup de recherches. J’aimerais faire ce film, créer une web-doc et une exposition sur l’un des plus grands poètes de l’époque.
Enfin j’ai un gros projet : mettre en place la route du débarquement dont beaucoup de Varois ne savent pas qu’il a existé, occulté par celui de Normandie. La première borne devrait être posée à la Motte le 15 août et d’autres bornes devraient suivre.
Avec le Télégraphe nous allons lancer une rubrique : « L’écho d’Espigoule ».
Après tout ça j’ai un autre projet sur Gaspard de Besse.

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Avec ses complices de la BD : le scénariste Alex Graisely et le dessinateur Lobé

Comme on le voit, l’ami Philibert ne s’ennuie pas une seconde entre projets et rétrospective. Son sourire en dit long sur la passion qui le tient et le fait avancer.
Et l’on va avancer avec lui, comme on le fait depuis 20 ans !

Jacques Brachet

Opéra de Toulon
Grand succès pour la semaine de la jeunesse

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Les actions de sensibilisation sont au cœur du projet d’ouverture mené par l’Opéra de Toulon. Trois opérations se sont déroulées du 4 au 11 juin 2019
Elles ont eu pour objectif de réduire les inégalités d’accès dans les grands domaines des arts et de la culture, spectacle vivant, art lyrique et musique.
Un parcours d’éducation artistique et culturel a ainsi été élaboré durant le temps scolaire et le temps libre des élèves sur trois programmes d’intervention :
Le Printemps des jeunes a pour objectif d’entrer dans une démarche de création et de production musicale et vocale
Ont été présentés Comptines de Jean-Pierre Haeck et Quel Etrange Orchestre !  création de Hugo Gonzalez-Pioli
Les Rencontres chorales, leur but de développer les chorales au sein des établissements scolaires
L’Ecole à l’Opéra spectacle réalisé par les élèves, associant les trois piliers de l’éducation artistique et culturelle : rencontre, pratique et connaissance
Durant cette semaine l’Opéra de Toulon a accueilli plus de 4400 jeunes de la maternelle au lycée
Plus de 160 classes des établissements scolaires de la métropole et du Var
Ces actions sont pilotées par l’Opéra de Toulon, le Festival de Musique de Toulon et sa région, l’Inspection Académique du Var, le service éducation de la ville de Toulon et le Conservatoire TPM.

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photos ©Kévin Bouffard Opéra de Toulon

Jacqueline FRANJOU : « Le festival,
une belle parenthèse dans la vie de Ramatuelle »

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Il y a quelques semaines, nous vous avons dévoilé le prochain festival de Ramatuelle qui se déroulera du 27 juillet au 11 août.
Jacqueline Franjou, présidente du Festival et Michel Boujenah, son directeur artistique, nous en ont parlé au cours d’un repas au bord de l’eau sur la plage « La Serena » où nous recevait chaleureusement Terence Turchi-Fridrici.
Mais en dehors du festival, qu’avait conçu l’ami Jean-Claude Brialy et qui ne démarre que le 1er août, Jacqueline y a, depuis trois ans ajouté en prélude, trois soirées classiques de haute voltige dont je voulais parler avec elle mais également parler des sponsors, des mécènes, des institutions sans l’aide et la générosité de qui le festival ne pourrait se faire.
Parlons donc de ces trois belles soirées classiques sous les étoiles, Jacqueline.
Je voulais ajouter ces trois soirées parce que je pense que la musique classique est un prologue et un atout supplémentaire au festival, la musique faisant partie des arts et de la culture et je pense qu’il n’y a pas de séparation avec les autres arts. Ca ajoute même un plus au festival et je crois que Gérard Philipe et Jean-Claude auraient apprécié, tous deux aimant cette musique.
Comment se fait le choix de ces trois soirées ?
J’ai choisi Laurent Petitgirard pour programmer et organiser ces soirées car en dehors de ses talents de musicien, il a une immense connaissance de la musique, des compositeurs et de leurs oeuvres, il est également un extraordinaire pédagogue et chaque soir avant le spectacle, il nous parle de l’œuvre du compositeur choisi, de son histoire, des instruments qui la jouent.
Il nous fait aimer et comprendre cette musique et le public l’écoute différemment.
Jouer en plein air n’est-il pas périlleux ?
Non car dans ce lieu il y a un écho formidable, les notes s’envolent et du haut de l’amphi, on a une vue magnifique sur l’orchestre, la lune qui se lève. C’est magique.
J’ai également ajouté la danse car c’est un tout et ça fait partie intégrante de tout ce qu’on propose dans le festival. Ca manquait. Nous avons reçu de grandes pointures et cette année la venue d’Eric Vu-An sera, j’en suis sûre, un grand moment.

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Jean-Claude Brialy, avec qui Jacqueline a créé le festival – Michel Boujenah… la continuité

Là encore n’est-ce pas difficile de faire danser les artistes sur cette scène ?
Effectivement, ce n’est pas simple car il faut installer un plancher spécial sous lequel sont placées des demi-balles de tennis pour amortir les chocs. Ca s’appelle un parquet-miel. D’autant que cette année, nous allons recevoir quarante danseurs !
L’orchestre est-il toujours le même ?
Oui, c’est l’Ensemble Orchestral de l’Opéra de Nice, qui sera dirigé par Giulio Magnanini. Cette année, il y aura également les chœurs car le public aime les voix.
Tout ça, tu penses, est assez lourd à organiser mais c’est excitant et le résultat est tellement fort car ça touche les yeux, les oreilles et le cœur.
Passons donc aux sponsors sans qui le festival aurait du mal à exister.
Ce sont toujours les mêmes car ils nous sont fidèles depuis le début. Ils ne nous ont jamais quittés et même cette année nous sommes en progression, ce qui est signe de santé !
Je me suis toujours tournée vers les entreprises de service dont nous avons besoin, comme l’eau, l’électricité, les voyages, les vins locaux comme Chateau Minuty, Tour de l’Evêque (Pétale de Rose), Château Volterra. Le champagne Pommery. les entreprises de luxe comme Chanel, Fred Boutique. Je précise que si les mécènes et les institutions donnent de l’argent, c’est sans contrepartie publicitaire et ils payent même les places de leurs invités.
Parlons aussi des hôtels et de la restauration cet il n’y aura plus les Jumeaux.
Oui et je le regrette infiniment, je suis très triste pour eux mais personne n’y peut rien.
Ce sera donc Terence qui nous accueillera à la Serena. c’est un lieu magique. Quant aux hôtels il y a toujours le Baou, la Ménardière entre autres

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Cette année, tu mets le phare sur la gastronomie !
Je trouve qu’il y a un véritable parallèle entre les coulisses d’un théâtre et les cuisines où tout se concocte à l’abri des regards. Dans le programme, il y aura un cahier consacré à la gastronomie où l’on retrouvera Guy Savoy qui a toujours été à nos côtés. Cette année les traiteurs du spectacle seront Christophe Caïetti et Lucas Carton et bien sûr Teddy Evrat à la Serena.
Un autre cahier sera consacré à l’Europe car aujourd’hui, sans elle pas de culture.
Il y aura entre autres un mot de Jean-Noël Tronc, le président de la SACEM et de Franck Riester, Ministre de la Culture.
En fait, tout va bien, Jacqueline ?
Oui car le Festival est une belle parenthèse dans la vie de Ramatuelle. C’est un immense atout pour le village, un bel outil de communication et je voudrais saluer mon équipe, elle aussi fidèle, efficace… C’est une équipe fantastique !

Propos recueillis par Jacques Brachet

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Programme des Nuits Classiques
Samedi 27 juillet 21h
Ballet Nice Méditerranée, direction artistique Eric Vu-An. Chorégraphie Luciano Cannito. Musiques de Camille Saint-Saëns, Serguei Prokofiev, Elvis Presley
Dimanche 28 juillet 21h
« Ange et démons » avec Gosha Kowalinska, mezzo-soprano, Guillaume Dussau, basse, Mari Laurila-Lili piano (Airs divers d’opéras)
Mardi 30 juillet 21h
Chœurs et Ensemble Orchestral de l’Opéra de Nice dirigés par Giulio Magnanini. Récitante Sonia Petrovna (Poulenc, Hendemith… « Le petit prince » Laurent Petitgirard)
www.festivalderamatuelle.com