Archives mensuelles : mai 2019

Châteauvallon – Le Liberté – Saison 19/20

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Présentation de la nouvelle saison de « Châteauvallon – Le Liberté », scène nationale, par les co-directeurs Pascale Boeglin et Charles Berling dans un long ping pong époustouflant.
Châteauvallon-Le Liberté  réunis sont maintenant la deuxième scène nationale de France avec l’ambition de devenir la première. Ces deux scènes qui administrativement n’en font qu’une, relient la campagne à la mer, comme au temps des Ligures et de Telo Martius, rappela Jean-François Principiano.
Toulon, située entre Marseille Aix Nice, a toujours été l’enfant pauvre de la région. Grâce à cette scène nationale c’est fini, tant ce qui a été réalisé depuis 2005 par Le Liberté, et l’ambition des directeurs qui pratiquent une utopie réaliste (dixit Charles Berling) avec des projets très ambitieux.
Chacun des deux lieux conserve sa spécificité, il y a complémentarité et non pas concurrence.
Piqûre de rappel pour la saison 2018-2019 : Plus de 400 événements qui ont vu se produire plus de 1000 artistes devant 100 000 spectateurs dont 25 000 abonnés, avec un taux de remplissage de 90 %. 5000 jeunes dont 3600 scolaires ont été accueillis, des collégiens ont tourné un court métrage.
La volonté des premiers jours est de plus en plus en action, faire que les spectateurs ne soient pas seulement des consommateurs : Ouverture des lieux au plus grand nombre avec une mixité des publics. Croisement des disciplines et soutien de la création. Ouverture aux compagnies locales. Résidences d’artistes. Un lieu de parole, citoyen et engagé. Egalité hommes-femmes. Des productions. Des stages. Le billet suspendu. Des partenariats. Le respect de l’environnement, comme par exemple la réintroduction des lucioles à Châteauvallon, qui feront partie d’un spectacle. Un projet architectural, la reprise du projet de jardin proposé jadis par Gilles Clément, des installations sportives, la création d’un sentier pour des balades nature, et déplacement du restaurant pour un plus grand confort. Voilà pour le côté campagne. Pour le côté mer, Le Liberté développe le Projet Méditerranée- Le Liberté Plage, etc…
En juin on retrouvera Le Liberté en ville.

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Châteauvallon-Le Liberté sera présent au Festival d’Avignon et restera tout le mois de juillet au Théâtre des Halles avec « Vivre sa vie » inspiré du film de Jean-Luc Godard, spectacle mis en scène par Charles Berling.
D’autres nouveautés : billetterie unique pour les deux lieux. De nouveaux logos dessinés par Tom Henni. L’itinérance, Châteauvallon part à la rencontre des publics dans le Var et la Région Sud. Le co-voiturage.
La saison repose comme d’habitude sur 4 Théma : Lachez les chevaux – Mamma mia – Un jeu d’enfant – EXTRA-ordinaires ! Ce sont des expositions, des projets participatifs, des films, des rencontres, des conférences, en écho aux grands événements parmi lesquels : Le Liberté Ville en juin – Le Liberté Plage en août – Ex Anima Zingaro en novembre et décembre – Les mardis Liberté – Le Festival Expressions en Liberté #1 – Le festival d’été à Châteauvallon en juillet – etc…etc…
Un livre programme tête-bêche qui regroupe astucieusement les actions des deux lieux, donnant tous les détails, et que nous vous conseillons de vous procurer aux théâtres ou dans les lieux habituels, tant la programmation est riche et diverses.

Serge Baudot
Châteauvallon :04 94 22 02 02 – Le Liberté : 04 98 00 56 76
www.theatre-liberte.frwww.chateauvallon.com

La Seyne – Fort Balaguier
Festival du Chapeau, 4ème édition

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Les compagnies entourant Jacqueline Visciglio (chapeau beige) –
A droite, l’adjoint au service culturel de la Seyne : Thierry Kriegel.

Le Collectif Théâtre en Seyne, présidé par la pétulante Jacqueline Visciglio, réunit quelques belles associations théâtrales de la Seyne sur Mer, comme son nom l’indique. Des Compagnies amateur composé de passionnés de cet art qui s’y donnent corps et âme et – ajouterai-je – talent car il y a dans chacune d’elles des graines, non pas de stars, mais de comédiens, qui se et nous font plaisir en nous offrant des spectacles théâtraux divers et variés.
Ce collectif a un jour décidé de s’agrandir en créant un festival et en appelant d’autres compagnies théâtrales de la région varoise comme la Crau, la Garde, Ollioules, Toulon…
Comme il fallait trouver un nom à ce festival, voici qu’est donc né « Le Festival du Chapeau ». Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce que l’entrée de ce festival est libre, le collectif a eu l’idée de mettre à la sortie de chaque spectacle, un chapeau dans lequel chaque spectateur peut apporter son obole afin de pouvoir aider ces compagnies, souvent en manque de subventions (celles-ci étant de plus en plus réduites !) à vivre et à continuer de nous offrir de beaux spectacles.
Cette année donc, comme chaque année, le festival prendra place du 8 au 15 juin dans un magnifique décor : le Fort Balaguier et nous offrira 10 spectacles proposés par cinq associations seynoises et cinq associations varoises.
« Notre but – nous confie Jacqueline Visciglio – est de faire connaître ces compagnies, de leur offrir un lieu magique pour y jouer, d’élargir les thèmes, les styles, allant du seul en scène à une troupe plus importante, d’alterner les genres pour que tous les publics puissent s’y retrouver… Et ça marche puisque jusqu’ici, quelque 170 à 200 personnes sont venues chaque soir découvrir des compagnies qui méritent qu’on les découvre.
Le but aussi est que toutes ces compagnies puissent se connaître, chacune, souvent, travaillant dans son coin, créant ainsi des ponts amicaux, des liens dans une ambiance fraternelle, avec aussi, bien sûr, le public qui, après la représentation, peut rencontrer les artistes. Ce festival est devenu un lieu d’échange, de partage. »
A noter que les compagnies seynoises devront présenter un spectacle en avant-première, d’où l’intérêt de la découverte.

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En dehors du premier spectacle qui démarrera à 19h, tous les autres démarreront à 21h.
C’est donc le samedi 8 juin que sera donné le coup d’envoi avec Lou Pitchoun Tiatre du Mai, une compagnie qui a déjà 25 ans et propose des pièces en provençal, très loin du folklore mais des pièces actuelles qui parle de problèmes actuels et ont aussi pour but de faire perdurer la langue provençale. Cette année elle nous proposera « La cabanetto d’estrasso » qui tourne autour d’un camping à la ferme. Elle est signée Sylvie David et Raymond Guinheu.
A la suite, ce même soir, l’atelier-théâtre de Tisot, qui fête ses 9 ans, proposera une pièce de Serge Valetti, auteur marseillais très connu : « Paroles d’ici et d’ailleurs » qui réunira une vingtaine de comédiens ! Toujours dans le style loufoque et décalé qu’on retrouve dans chaque pièce de cet auteur qui parle de la vie de tous les jours « avé l’assent » et de façon toujours décalée.
Le dimanche 9 juin, ce sont les Ateliers du Paradoxe qui s’y collent abordant pour la première fois un classique des classiques puisque signé Molière : « Les femmes savantes ». Pièce très contemporaine malgré le temps qui est passé depuis qu’elle fut écrite, évoquant l’émancipation de la femme et la problématique du vivre ensemble. Ca ne peut pas être plus d’actualité !
Lundi 10 juin, Art Thea proposera une pièce créée voici un an et demi : « Le début de la fin » de Sébastien Thiery où là encore la femme en est le centre, vue par son mari après des années de mariage. Comédie à la fois absurde, acide et très moderne sur l’effet dévastateur du temps sur un couple.
C’est le mardi 11 juin qu’on découvrira la Cie toulonnaise Ailes des Pat qui jouera « L’envoûtement » de Jean-Pierre Dopagne, encore un thème d’actualité vu de façon caustique sur la société, le monde du travail et le harcèlement au bureau.
L’association le Troubadour-Cie de la Reppe, d’Ollioules, 27 ans d’existence, proposera, le mercredi 12 juin, une pièce de JC Danaud « Ouvrage de dames », pièce contemporaine, théâtre de l’absurde qui traite du féminisme… dans son excès ! A la clé humour, délires, rebondissements.
Le jeudi 13 juin, la Compagnie des Loups proposera quant à elle, quatre oeuvres brèves reliées par le thème « Moments de vie » : « Bell’en coiff » d’Hélène Nicolas-Botasso, « Le malaise de Georges » de Roland Dubillard, « Le Gora » de Georges Courteline, « A quelque chose malheur est bon » de Gérard Moncomble.
Vendredi 14 juin c’est la Cie Il qui nous propose une pièce délirante signée Dario Fo : « Klaxon, trompettes et pétarades ». Monde de Fo, monde de fou, une satire politique sur justement la folie du pouvoir à la fois drôle et truculent.
Samedi 5 juin, revoici Serge Valetti, auteur choisi par Claude Pikiakos qu’on a plaisir à retrouver, créateur de l’Epikos Théâtre, qui, durant des années, nous a charmé, surpris, fait aimer le théâtre. Le revoici seul en scène avec « Jésus de Marseille », car, on le sait tous, Jésus est né dans une station service de la cité phocéenne !!!
Enfin, c’est le théâtre de l’Utopie qui, le samedi 15 juin, tirera le rideau de ce festival avec une pièce d’Ahmed Madani « Ernest ou comment l’oublier », l’histoire de deux vieilles artistes de cirque qui attendent encore l’homme de leur vie. Une jolie réflexion sur l’attente, la vieillesse.
Voilà. Vous savez presque tout sur cet original et sympathique festival qui, cette année, a choisi des thèmes très divers même si la Femme et l’Absurde – sans commun rapport ! – sont un peu le fil rouge de ces pièces très différentes.
A suivre donc de très près car vous y rencontrerez des gens de passion qui se donnent à fond pour l’art qu’ils ont choisi de partager avec le public. Un public chaque année plus nombreux, ce qui prouve la qualité des compagnies et des artistes qui les composent. Artistes que vous pourrez aussi rencontrer dans la ville car, pour faire connaître ce festival, ils ont décidé de parader dans les rues de la Seyne avant d’aller rejoindre ce merveilleux écrin qu’est le Fort de Balaguier où ils vous attendront !

Jacques Brachet
Direction de la culture : 04 94 06 96 60 – Office du Tourisme : 04 98 00 25 70 – Fort Balaguier : 04 94 94 84 72

Carqueiranne : Festival « In situ »… 19ème édition

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Depuis 1890, le Fort de la Bayarde trône fièrement au sein du site majestueux de la Colle Noire qui domine la baie de Carqueiranne, la presqu’île de Giens et les Îles d’Or.
La Commune, avec le concours du Conseil Départemental et de la Métropole TPM, ont depuis 1998 entrepris des travaux d’ampleur avec l’ambition d’en faire un des hauts lieux de culture du Département.
Aujourd’hui, équipé de la plus grande scène extérieure du Var (326m²), d’équipements scéniques complets, et d’une jauge de 700 places, le succès est au rendez-vous avec ses près de 5000 spectateurs par an.
Étant attaché à l’accès à la culture et au rayonnement de notre commune, j’ai oeuvré au cours de mon mandat afin que la programmation soit toujours au plus proche de vos aspirations, afin que soit sans cesse renforcée la place de Carqueiranne dans le paysage culturel de notre région.
Cette 19ème édition du Festival « Théâtre In Situ – La Bayarde », qui se tiendra du 29 juillet au 9 août, est ainsi une nouvelle fois placée sous le signe de la comédie et de l’humour ! Tous les ingrédients ont été réunis pour vous faire passer un agréable moment, vous apporter le sourire et même de francs éclats de rire !
Robert MASSON, Maire de Carqueiranne

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PRGRAMME
Lundi
29 Juillet 21H30
Le sommelier, de Patrick Sébastien
Mise en scène : Olivier Lejeune
Avec : Philippe Chevallier, Bruno Chapelle, Marianne Giraud et Juliette Poissonnier
Mercredi 31 juillet 21h30
Le Bourgeois gentilhomme, de Molière
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre
Avec : Didier Lafaye, Mariejo Buffon, Gary Grines, Séverine Delbosse, Olivier Girard, Barbara Lamballais, Laurent Conoir, Yves Roux, David Slovo et Agnès Pat
Vendredi 2 août 21h30
Dîner de famille, de Joseph Gallet et Pascal Roche
Mise en scène : Pascal Rocher, assisté de Joris Donnadieu
Avec : (en alternance) Pascal Rocher, Joseph Gallet, Emmanuelle Graci, Carole Massana,
Jean Fornerod et Emmanuelle Donzella.
Lundi 5 août 21h30
L’art’nacoeur, de Nicolas Vitello
Mise en scène : Nicolas Vitiello et Frank Leboeuf
Avec : Georges Beller, Veronique Demonge, Frank Leboeuf, Christine Lemler, Michèle
Kern et Nicolas Vitiello
Mercredi 7 août 21h30
C’est pourtant simple, de Sophie Brachet
Mise en scène : Luq Hamett
Avec : Marion Game, Geneviève Gil, Virginie Stevenoot, Emmanuel Vieilly et Elisa Aze
Jeudi 8 août 21h30
Ciel, ma belle-mère, de Georges Feydeau !
Mise en scène : Luq Hamett
Avec : David Martin, Virginie Pradal, Nadège Lacroix, Luq Hamett, Jean-Marie Lhomme,
Thomas Vernant, Guillaume Darnault et en alternance Stéphane Navarro
Vendredi 9 août 21h30
Quelle famille !, de Francis Joffo
Mise en scène : Xavier Viton
Avec : Jean-Pierre Castaldi, Armelle, Claire Conty, Julie Lagnier, Didier Claveau, Simon
Jeannin et Xavier Viton

Ouverture des réservations le 11 juin 2019
Ouverture des réservations téléphoniques le 14 juin 2019 : 04 94 01 40 46
Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 à l’Hôtel de Ville

 

 

MICK MICHEYL… T.T.C

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Elle était l’un des plus beaux fleurons de la chanson française. Bien sûr que les moins de vingt ans et plus ne la connaissaient pas car elle avait abandonné depuis longtemps le métier de chanteuse pour le métier de graveur sur acier.
Alors que je voyageais, j’ai appris sa disparition à 97 ans alors qu’on espérait bien fêter bientôt ses 100 ans. Installée depuis quelques années dans une maison de retraite de Montmerle, elle et partie doucement, discrètement mais jusqu’au bout d’une longue amitié, on s’appelait souvent. J’aimais entendre sa voix un peu trembler lancer « Allo, les Brachet ? Je vous aime, je vous embrasse et je prie pour vous ». On s’envoyait de petits mots, moi des photos que je retrouvais au hasard de mes rangements, elles des petits mots agrémentés de son petit « gamin de Paris ». Quelques amis fidèles allaient encore la voir comme Dadou Brochet qui s’occupa d’elle jusqu’au dernier jour, comme Odette Mondange, une fan devenue une amie ou comme le chanteur Michel Monaco qui était son filleul et qui lui rendit hommage en enregistrant un CD de ses chansons.
Je l’aimais tendrement et elle me le rendait bien.
Aujourd’hui je suis triste car j’ai perdu une amie.

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Michel Monaco et Odette Mondange fêtent ses 95 ans

Tout d’abord le titre : T.T.C… Dans le langage de Mick Micheyl, ça voulait dire «Toute Tendresse Comprise».
De la tendresse, elle en avait à revendre !
Lorsque je dis que c’était ma copine, il faut entendre « mon amie ». Mais le mot  «copain» reste entre nous le plus tendre… «Alors, copain ?» c’était la phrase rituelle qu’elle me lançait lorsqu’on se retrouvait ! Elle avait beau être à Montmerle, dans ce qui est pour nous le Nord (C’est dans l’Ain !) le Var n’était jamais très loin pour cette chanteuse, auteur, compositeur, meneuse de revue qui s’est reconvertie dans les Arts Plastiques, ses premières amours et qui venait très souvent exposer dans notre région, entre autre chez nos amis communs, Claude et Jean-François Gibereau, de Sanary, avec qui on a avait fêté ses 80 printemps !

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Mick, c’était la jeunesse incarnée, l’énergie pur sucre. Elle avait une pêche d’enfer, une vitalité du diable et il faut en avoir lorsqu’on a choisi comme art de graver sur acier avec une ponceuse plus grosse qu’elle… Vous me direz, pas difficile d’être plus gros et plus grand qu’elle et donc, d’autant plus méritoire.
Il fallait la voir, en trois coup d’épée électrique, dans un feu d’artifice, tracer sur l’acier des chevaux en cavalcade, un gamin de Paris qui reste sa marque de fabrique ou un paysage lunaire.
Elle y mettait autant de passion que lorsqu’elle chantait ou descendait les marches du Casino de Paris !
Je l’ai connue productrice, un autre métier qu’elle pratiquait à la télévision en offrant au public, avant les Carpentier, des shows de folie intitulés «Entente cordiale», «Show Mick» ou autre «Rond-Point des Chants».
Je travaillais alors dans le sillage de Claude François et j’avais participé à l’un de ces shows où Clo-Clo était la vedette. J’avais été époustouflé par sa créativité, son énergie, sa passion, sa joie. Elle était à tous les postes, regardant dans l’œil de la caméra, indiquant aux artistes ce qu’ils devaient faire puis revenant, vêtue de cuir ou d’autre chose, animer le show avec ses artistes invités.

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Ce fut un moment rare que de la voir travailler ainsi. D’autant plus rare qu’elle n’allait pas tarder à quitter le show biz où elle s’épuisait un peu, pour changer diamétralement de vie. Autre art, plus solitaire, plus dans l’ombre mais pour mieux revenir entourée, dans la lumière des mille éclats de son acier qui danse selon comment on regarde ses œuvres.
La révélation lui est venue par hasard, aimait-elle raconter, en voyant des éraflures sur une portière de voiture. Tout à coup elle s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire dans ce domaine, pas trop exploré. Et la voici abandonnant tout, transformant sa maison en atelier, faisant venir des tonnes d’acier, un acier spécial, traité pour ne pas rouiller mais qui ne laisse pas d’alternative : un coup de ponceuse et le métal est blessé à vie… ou à mort si elle a raté son coup ! Et c’est ce qui la passionnait.
A Paris, à la télé, je m’étais contenté d’une interview très chaleureuse mais très hoqueteuse car on parlait entre deux poses. Et ça aurait pu s’arrêter là si un jour je n’avais reçu une invitation pour une expo dans la Var, je ne sais plus où. Elle avait retrouvé mon adresse dans son courrier et avait envoyé par hasard ce petit mot sur lequel figurait sa marque de fabrique : un petit poulbot. Le hasard faisant bien les choses, j’habitais toujours au même endroit et j’allais à sa rencontre sans savoir qu’à retardement un coup de foudre allait se produire… C’était il y a plus de 40 ans.
Ce fut l’amour fou ! Je l’aimais et l’admirais et depuis ce jour, le lien ne s’est jamais brisé. On s’appelait, on se faxait beaucoup il fut un temps et on se rencontrait au hasard des expos, souvent dans le Var avec les Gibereau qui s’occupaient d’elle dans la région.
A tel point qu’en une soirée, on a fêté deux fois ses 80 ans.

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Je fête ses 80 ans avec elle

Je m’explique.
Le hasard – toujours lui – fait que les Gibereau organisent une expo de ses œuvres à la Fontaine des Arts, leur galerie sanaryenne et que le soir même j’organise une soirée chanson française dans le cadre d’une manifestation avec la ville de la Garde, à quelques kilomètres de Sanary. Cette manifestation s’appelle «Clefs des Chants», un groupe nommé «La Rue» propose un spectacle retraçant 50 ans de chansons françaises, de 1900 à 1950. J’ai alors l’idée de fêter les 80 ans de Mick après le spectacle.
A Sanary tout se passe bien, les fleurs et les bises pleuvent et les Giberau raccourcissent un peu leur soirée pour être à temps à la Garde. Mick ne sait rien, n’a pas trop envie de faire des kilomètres mais, sachant qu’on se retrouve, elle vient, assiste à la fin du spectacle et, alors qu’un musicien entonne à l’orgue de Barbarie «Un gamin d’Paris», je monte sur scène et je lui souhaite en direct son anniversaire devant la foule qui la reconnaît et l’ovationne. Emue, elle monte sur scène et, toujours professionnelle, va unir sa voix au chanteur et nous retrouvons alors notre Mick chanteuse, qui a toujours la même voix, même si elle est emplie d’émotion. Elle chantera même une autre chanson a capella.
On garde tous en mémoire ses chansons, si tant est, bien sûr, que l’on n’ait pas vingt ans, de «Cano Canoë» à «Je t’aime encore plus» en passant par «La Joconde»… On se souvient de ses jambes gainées de noir, descendant les fameuses marches du Casino de Paris, on se souvient de ses tours de force au Casino ou aux galas de l’Union des Artistes où le risque ne lui faisait pas peur et puis, grâce à ses émissions TV où elle lançait des jeunes, sont nés Dave, Adamo, Mimie Mathy et bien d’autres.

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Belle reconversion pour cette chanteuse-danseuse qui un jour, s’est retrouvée devant une forge pour apprendre à reconnaître les différents aciers et qui, de son mètre cinquante et des poussières, a créé des œuvres monumentales, dans le bruit de sa meule… qui couvrait de temps en temps quelques jurons !
Venant à nouveau exposer à Toulon, comme par hasard, on a encore pu fêter ses 83 ans avec le même plaisir, la même émotion. Un rien lui faisait plaisir, un salut, une fleur, une bise, un petit mot gentil. Elle qui a exposé dans le monde entier et était encore plus connue que lorsqu’elle était chanteuse, restait la jeunesse même et c’est sur un coup de colère – car elle avait caractère aussi trempé que son acier ! – qu’elle avait écrit une chanson en entendant quelqu’un la traiter de mémé. La réponse de Mick, en chanson s’il vous plaît : «Tu sais ce qu’elle te dit, la mémé… ?». Je vous laisse deviner la suite !
Mick, je l’aimais, je l’admirais.
Elle était mon amie.

Jacques Brachet

La Ciotat… Si l’Eden nous était conté…

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Jean-Louis Tixier

Si le premier cinéma du monde, sis à la Ciotat, ne s’appelait pas l’Eden, il aurait pu s’appeler le Phœnix car, comme lui, après bien des vicissitudes, il est rené de ses cendres.
Grâce aux Frères Lumières, Lyonnais de naissance mais Ciotadens de cœur, l’Histoire du cinéma est née dans cette ville et l’Eden est aujourd’hui le premier monument dédié au 7ème Art. Un lieu chargé d’Histoire et d’histoires, passé par tous les états jusqu’à risquer d’être rasé pour devenir un garage !
Cette histoire, il fallait la raconter et qui, mieux que mon ami Jean-Louis Tixier, adjoint à la Culture depuis trois mandats et néanmoins avocat de son état, pouvait la raconter, lui qui, avec une poignée de passionnés, a défendu bec et ongles ce lieu de cinéma et de culture ? Il s’y est adjoint la journaliste et écrivaine Laurence de la Baume, pour signer « Le secret de l’Eden » (Ed Gaussen).
Cette poignée de gens qui s’est battue à ses côtés sont Albert Audry, son oncle et le président fondateur du festival « La Ciotat, Berceau du Cinéma », Gilles Trarieux-Lumière, arrière petit-fils de Louis, Willy, imprimeur, la Jeune Chambre Économique de la Ciotat et quelques autres qui ont tous porté leur pièce à l’édifice (c’est le cas de le dire !).

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Monica Petit-Tixier, présidente de l’association « Les amis de Michel Simon », en compagnie du plasticien Gilbert Ganteaume, qui créa l’affiche du second festival en 1982 – Georges Véra, la mémoire photographique de la Ciotat – Jean-Louis Tixier avec le réalisateur ciotaden Olivier Dahan, lors de sa venue à l’Eden.

Jean-Louis nous livre donc le et les secrets de l’Eden qui, en quelque 120 ans a vécu des hauts… très hauts, des bas… très bas, des grands moments de joie, de déception, d’espoir, de désespoir, d’amitié, de trahisons, de défection, de coups bas et d’aides venues du ciel…
L’histoire de l’Eden est loin d’avoir été un long fleuve tranquille, c’est une véritable aventure entretenue par une poignée de passionnés de cinéma.
Je suis heureux d’avoir, durant quelques années, animé ce festival, y invitant des amis ayant pour noms Vladimir Cosma, Claude Pinoteau, Robert Hossein, Claude Lelouch, Lacha Méril, Annie Cordy, Corinne le Poulain, Mei Chen Chalais, la famille Thibault (Jan-Marc, son fils Alexandre, sa femme Sophie Aganzinski), Serge Moati, Richard Bohringer, Michel Jonasz, Laurent Malet, Nicole Croisille, Xavier Deluc, et j’en oublie seulement.
Fier aussi d’avoir proposé Claudia Cardinale, devenue marraine de l’Eden, lors d’une belle fête au Festival de Cannes.

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Michel Cornille, exploitant de l’Eden avec Jean-Louis Tixier – A droite, verre à la main :
Gilles Trarieux-Lumière

Hélas, je n’ai pas eu la joie de pouvoir oeuvrer à l’Eden, le festival se déroulant alors à l’ancien théâtre aujourd’hui fermé, alors qu’on essayait de trouver des fonds pour remonter le cinéma..
Ce livre à deux plumes est passionnant, illustré de plein de photos-souvenirs de plus de 120 ans de l’histoire de ce cinéma qui est aussi l’histoire de la Ciotat. Car la ville aussi, a pu renaître, après la grave crise économique qui y a vu ses chantiers navals disparaître, en devenant la ville du cinéma.
Tout ça grâce aux frères Lumière, à Michel Simon qui y a fini ses jours, Henri Langlois alors directeur de la cinémathèque de Paris mais aussi de Patrick Boré qui, depuis trois mandats, s’est acharné avec son équipe à sauver cet édifice patrimonial.
C’était donc avec un réel plaisir qu’en ce 16 mai, tous ces amis se trouvaient à l’Eden pour découvrir ce livre plein de souvenirs dans ce lieu chargé lui aussi de mémoire cinématographique.
A noter que la préface est signée du réalisateur Olivier Dahan, enfant de la Ciotat, qui a découvert sa passion du cinéma à l’Eden et qui fut évidemment invité à l’Eden.

A

Jacques Brachet

NOTES de LECTURES

BOISSARD

Coup de cœur
Janine BOISSARD : Toi, Pauline (Ed Fayard – 251 pages)

A chaque sortie d’un roman de Janine Boissard, c’est un plaisir, une gourmandise qu’on va s’apprêter à déguster. Et en fait de dégustation, dès la première page, on sait qu’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin et qu’on va se régaler jusqu’à la dernière.
L’auteure de « L’esprit de famille » dont les quatre premiers tomes ont fait l’objet d’une série télévisée à succès sur TF1 dans les années 80 et qui racontait l’histoire de la famille Moreau qui était, comme « Les quatre filles du Dr March », composée de quatre filles, a toujours eu du mal à quitter celle-ci et entre deux romans, elle y revient comme si c’était sa propre famille…
Qui est devenue la notre !
Après donc « Les quatre filles du docteur Moreau », voici la suite racontée par l’une des fille, « Toi, Pauline ». (Chacune des autres filles a déjà pris la plume dans d’autres tomes). Pauline a grandi, ses autres sœurs Claire, Bernadette Cécile aussi, elles ont eu des joies et des chagrins d’enfants, d’adolescentes et les voici devenues femmes, tout autant attachantes, toujours très près de leurs adorables parents.
C’est en fait une chronique des années qui passent, dans une famille qui pourrait être banale si la personnalité de chaque fille n’était autant singulière et si attachante.
L’écriture est d’une belle simplicité, chargée de drôlerie et d’émotion. Car on ne peut s’empêcher d’être souvent ému par leurs aventures, leurs amis, leurs amours, leurs emmerdes si joliment racontés, cette fois par Pauline qui recherche à la fois l’amour et l’assurance, l’affirmation de ce qu’elle veut être : romancière. Peut-être que l’un fera éclore l’autre.
En lisant, on peut imaginer que dans Pauline il y a un peu, peut-être beaucoup de Janine.
En tout cas, elle aime ses personnages qu’elle nous fait aimer et lorsqu’elle avoue que ce livre va clore la saga, on ne peut que le regretter, tant on a de plaisir à retrouver au fil des ans cette famille attachante.
Allez Janine… ne quittez pas la famille Moreau !

Abbo Avit @ Bruno Amsellem carlier

Lionel ABBO : Pour que le jour de votre mort soit le plus beau (Ed Plon -170 pages)
Dans ce premier roman, Lionel Abbo met en scène Adolphe Goldstein, juif ashkénaze de 39 ans qui après avoir réalisé une enquête journalistique sur le business de la mort décide d’ouvrir une boutique de pompes funèbres, Activité qui lui parait un marché florissant. Mais attention, Adolphe n’a pas l’intention d’être un croque- mort comme les autres.
« Death Planner », tel est le nom de son métier.
« Faites de vos funérailles le bouquet final de votre vie », tel est son slogan.
Les cercueils seront à l’image du défunt, auront la forme de la passion du défunt, seront décorés par les dessins de ses petits-enfants. Les épitaphes seront rédigées par des publicitaires. Les cérémonies seront retransmises sur Facebook. Une puce connectée au cercueil permettra de lire des vidéos de la vie du défunt ou son dernier message.
Puis Adolphe, convaincu que l’homme doit pouvoir choisir le moment et la façon dont il veut mourir, va faire de nouvelles propositions à ses clients.
Jusqu’où ira-t-il ?
Lionel Abbo cherche à répondre par le biais de l’humour noir à la question de la fin de la vie, de plus en plus débattue par nos contemporains.
Un livre drôle et glaçant qui se lit d’une traite.
Clélie AVIT : L’expérience de la pluie (Ed Plon – 295pages)
L’autisme est un sujet qui préoccupe désormais notre société. Une récente émission policière télévisée a mis en scène une autiste. Voici un roman qui s’inspire de ce mouvement d’intérêt sur ce handicap.
Camille, et Arthur son fils de six ans, sont autistes Asperger hypersensoriels Tout contact physique est une épreuve : une main qui attrape, une bousculade dans le bus, l’eau qui sort du pommeau de la douche, les gouttes de pluies sur le visage. Camille tente d’organiser sa vie pour protéger son fils et lui permettre de s’adapter autant que possible au monde extérieur.
Alors qu’ils sont dans un parc, un jeune homme nommé Aurélien est attiré par le dialogue entre la mère et l’enfant. Quelques jours plus tard, Aurélien les retrouve dans un bus et les protège du contact de la foule agglutinée dans le véhicule. Il est totalement attiré par cette femme et cet enfant dont il ressent l’attachante différence mais aussi la vulnérabilité.
Le roman sur un mode choral donne tour à tour la parole à Aurélien et Camille pour finir par un dernier chapitre dans lequel c’est Arthur qui s’exprime. D’autres personnages évoluent dans le récit : Eloïse la garde d’enfant, Lucile, amie d’enfance d’Aurélien, la voisine revêche, l’agent des affaires sociales qui voudrait placer l’enfant en institut spécialisé.
Le récit de la relation entre ces trois êtres qui s’apprivoisent mutuellement va se dérouler dans une romance un peu fleur bleue et sans doute éloignée de la réalité du quotidien des autistes. Mais il y a beaucoup de bonté, de patience et d’humanité dans ce roman et sa lecture est l’occasion de se laisser toucher par le nécessaire accueil des êtres différents.
Stéphane CARLIER : Le chien de Madame Halberstadt (Ed Le Tripode -174 pages)
Jeune auteur , le fils de Guy Carlier publie son sixième roman ou plutôt une novella comme indiqué en première page.
Cet ouvrage, dont la page de présentation mentionne la phrase d’Hemingway « Décris la douleur, sans effet ni détour » met en scène Baptiste, un jeune écrivain de quarante ans, qui nous raconte ce qu’il est en train de vivre.
Son dernier roman est un flop. Sa compagne vient de le quitter pour aller vivre avec leur dentiste. Bénéficiaire du RSA, il est logé dans un studio appartenant à sa mère. C’est de cette dernière et de son ami Gilles qu’il reçoit ses seuls soutiens. Sa voisine de palier va se faire opérer de la cataracte et lui demande de garder son chien un carlin nommé Croquette pendant son absence. Baptiste accepte à contrecœur.
Mais bien lui en a pris car sa vie se transforme dès qu’il accueille cet animal. Croquette est-il un chien miracle ou n’est ce qu’une illusion passagère ?
Un récit alerte et amusant qui fait passer un moment agréable mais qu’il est difficile de qualifier de roman tragi-comique comme le fait l’éditeur.

Fortier simenon vigger

Dominique FORTIER : Au péril de la mer (Ed les Escales –  191 pages)
Le Mont Saint-Michel a fasciné Dominique Portier dans sa jeunesse, elle le redécouvre trente ans plus tard avec désormais sa petite fille à qui semble-t-il, elle s’adresse dans ce roman. C’est une lecture étonnante jalonnée d’explications, d’étymologie, d’Histoire, l’histoire de ce rocher sur lequel deux ermites ont trouvé refuge au VIIème siècle.
La trame du roman se passe au XVème siècle. Un jeune peintre portraitiste a perdu une jeune femme aimée emportée brutalement par la maladie. Le travail minutieux de recopie des textes anciens par les frères devrait apaiser sa douleur. La transmission du savoir dans cet espace malmené par le temps mais toujours reconstruit plus majestueusement est un travail qui glorifie le Seigneur et justifie la taille de la bibliothèque de l’abbaye. Aussi attire-t-elle la jalousie, pourquoi cet îlot serait-il plus important que l’abbaye de Saint Ouen ? Dans le silence et l’humilité, les frères copistes ou le frère bienheureux jardinier poursuivent inconditionnellement leur travail généreux et solitaire.
Dominique Fortier renforce la qualité de son roman par de très nombreuses explications de termes tels que « croire » ayant la même racine que « cœur » et « croix » appartenant à la famille de « courbe », ces deux mots en étant venus à n’en faire qu’un avec le temps, la foi chrétienne ayant la croix pour symbole et le Credo en étant sa forme épurée.
Ce roman parle de livre, de cette abbaye qui protège les livres, des hommes qui ont besoin des livres et des bibliothèques qui tout comme les jardins mourront si on cesse de s’en occuper. Ce n’est donc pas sans raison que la transmission a lieu au Mont Saint Michel avec les Maristes puis les Bénédictins, dans ce lieu coupé du monde deux fois par jour par les marées et les sables mouvants, tout cela au péril de la mer.
Pierre SIMENON : L’enfant de Garland road (Ed Plon – 330 pages)
Dédié à Georges Simenon son père, le dernier roman de Pierre Simenon nous transporte aux États Unis, dans le Vermont où séjourne l’auteur. L’intrigue policière à l’origine de ce récit est un exercice risqué mais réussi, hommage d’un fils à son père.
Kevin, un veuf, écrivain raté semble-t-il, s’est retiré du monde en Nouvelle Angleterre. Il envisage d’en finir avec la vie quand suite à l’assassinat de sa sœur Georgia et Brian son mari, il se voit confier l’éducation de son neveu David en devenant son père adoptif.
A Garland Road les circonstances du meurtre sont violentes et mystérieuses. L’enquête est confiée à Jim Malone chef de la police locale qui bénéficie de l’aide de la police scientifique du FBI. La thèse du cambriolage raté et du malfaiteur qui panique est évoquée mais ne satisfait personne. Kevin s’allie alors la compétence de Fran une ancienne amie shérif.
Beau roman, très bien construit où alternent confidences sur le passé du veuf inconsolable, les liens d’amitié qui se construisent avec la vielle copine shérif qui l’aide dans ses investigations et les liens familiaux tissés auprès du jeune neveu ainsi que de sa fille.
Un roman prenant avec des personnages attachants dans un cadre très Amérique profonde. Certaines scènes relatives au prédateur n’étaient peut être pas indispensables mais le climat général est bien rendu.
Bon second roman
Karen VIGGERS : Le bruissement des feuilles (Ed Les Escales –  426 pages)
Traduit de l’anglais (Australie) par Aude Carlier
Miki, 17 ans, vit, coupée du monde depuis l’incendie qui a coûté la vie à ses parents, sous le joug de son frère Kurt, un protestant évangéliste. Elle travaille comme serveuse dans leur petit restaurant et le soir se rêve en héroïne de roman.
Elle fait la connaissance, lors d’une escapade en forêt, de Léon, garde forestier tout juste installé en Tasmanie. Elle va s’éveiller à la vie à travers les livres qu’elle lit en cachette et découvrira qui est réellement son frère.
Une grande épopée romanesque où se côtoient les grands problèmes écologiques d’aujourd’hui et que l’auteur se complait à développer avec fougue et connaissance étant elle-même vétérinaire et zoologue.
Roman qui parle d’écologie, mais aussi des relations familiales et filiales. Histoire d’amitié et de solidarité. L’auteur essaie de sensibiliser ses lecteurs au problème des femmes battues, de la déforestation, du monde des bûcherons et au sauvetage des « diables ».

France 2 : « SOUVIENS-TOI DE NOUS »

mercredi 29 mai 2019 à 21Heures 90′

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C’est la rentrée, Félix quitte la maison pour faire ses études universitaires. Il serait sans doute temps pour Carole et Benoît de penser un peu à eux désormais. Mais comment se réinventer après 20 ans de vie commune ? A moins qu’il ne soit déjà trop tard et que l’usure du temps n’ait déjà eu raison de leurs sentiments. Carole et Benoît s’aiment depuis 20 ans mais suffit-il de s’aimer pour vaincre les années ?
Réalisation : Lorenzo Gabriele
Avec :
Aure Atika (Carole), Thierry Godard (Benoit), Estelle Skornik (Dominique), Sophie Guillemin (Aurélie), Xavier Mathieu (Serge), Titouan Laporte (Félix), Djemel Barek (Béchir)

« Art & Vin » – 21ème édition

FÉDÉRATION DES VIGNERONS INDÉPENDANTS DE PACA – CORSE
Alpes-de-Haute Provence, Alpes-Maritimes, Corse-du-Sud, Haute-Corse et Var
« Art & Vin » – 21ème édition placée sous le thème « Climats et Variations »

logo

Climats et Variations, tel est le thème retenu cette année par les Vignerons Indépendants de Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse pour la nouvelle édition d’Art&Vin.
Plus qu’un thème, c’est l’engagement des artisans du vin en faveur de l’environnement qui est mis à l’honneur cette année avec une série d’expositions, de concerts, de spectacles vivants… qui viendront animer les Domaines et Châteaux de Provence, de juin à septembre.
Depuis toujours, les Vignerons Indépendants sont soucieux de leur environnement naturel,
sociétal et économique. À titre d’exemple, sur les 7 000 Vignerons Indépendants de France, 40 % sont engagés dans une des deux certifications reconnues par l’État, Agriculture Biologique ou Haute Valeur Environnementale (HVE). Rien de plus naturel que d’ouvrir cette nouvelle décennie d’Art&Vin en interrogeant l’avenir de l’environnement viticole dans un contexte de dérèglement climatique.

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Un thème, trois variations
Climats et Variations : un thème à Haute Valeur Environnementale pour inaugurer cette nouvelle décennie en montrant l’engagement des artistes et des artisans du vin en faveur de l’environnement. Climat et notion de terroir, adaptation des pratiques culturales, écoconception
et éco-design, recyclage… Autant de thèmes qui sont aujourd’hui sources d’inspiration et d’engagements pour bon nombre d’artistes. Au menu de cette nouvelle édition d’Art&Vin, trois variations ont été proposées aux artistes candidats :
1ère variation : « Climats » u
Une invitation à illustrer la notion de climat – réel ou métaphorique avec ses composantes et ses dérèglements. Le climat, au sens propre,dont les aléas ne sont pas sans incidence sur le paysage notamment viticole, mais également le climat au sens figuré, poétique. Celui d’une ambiance, d’une atmosphère, d’un climat intérieur tissé de mille sensations et si souvent dépeint avec brio par les artistes.

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2ème variation : « Design 19 »
Des œuvres qui transforment, de manière sensible, la perception de l’espace et du paysage, en utilisant les techniques ou les concepts du design ou ceux du land’art.
3ème variation : « Le bon Format »
Une recherche d’adéquation entre des œuvres et un lieu pour créer un climat, une atmosphère. Cette variation aborde la question du rapport entre contraintes techniques et liberté artistique. Liberté d’exprimer ses émotions d’artiste, son « climat intérieur »… Et parfois échapper au formatage de la mode par un art décalé.
50 vignerons et une soixantaine d’artistes
Tout l’été, 50 vignerons et une soixantaine d’artistes vous proposent des expositions de peinture, sculpture, photographie, land- ou street’art, du spectacle vivant -musique, théâtre, rire, ou des rendez-vous oenotouristiques : balades en vignes, dégustations et visites de cave, conférences, arts de la table… Art&Vin, pour entrer de plain-pied dans la vision de l’artiste et dans l’intimité du magnifique paysage viticole du Var et de sa Région.

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Les Hors-Saison d’Art & Vin
Sa mission oenotouristique a amené la Fédération à développer également d’autres activités tout au long de l’année. Parallèlement aux expositions estivales, les Vignerons Indépendants initient dans leurs châteaux et domaines des rencontres ponctuelles « hors-saison » :
– Concerts, soirées théâtre, conte, danse…
– Conférences à thème, balades dans les vignes, pique-nique…
Pour tout savoir, un agenda de tous les évènements artistiques et oenotouristiques est en
ligne sur le site Internet www.art-et-vin.net
Ce dernier regorge d’informations et offre une recherche aisée en fonction des envies : par artiste, par domaine, ou encore en se repérant directement sur la carte du Var.

Pique-Nique chez les Vignerons Indépendants Provence 13
édition 2019

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Créée en 1990, la Fédération compte aujourd’hui 135 adhérents, soit 98% des caves particulières du département. Rattachée à la Confédération Nationale des Vignerons Indépendants de France, la Fédération a pour objectif la défense de la viticulture indépendante et des exploitations à taille humaine pour conserver la richesse et la diversité de l’offre vinicole. La Fédération c’est aussi l’oenotourisme, la vente au caveau et l’environnement.  Elle travaille en étroite collaboration avec les Offices du Tourisme et ProvenceTourisme puisque les Vignerons Indépendants sont des acteurs majeurs du tourisme dans le département où 88% des touristes déclarent être acheteurs de vin.
Le Vigneron Indépendant est par définition intimement lié à la protection de son environnement et à la préservation du paysage viticole. Il sait partager avec le grand public l’appréciation sereine des paysage viticoles en dehors des clichés habituels.

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Une édition spéciale placée sous le thème de la Gastronomie
L’édition 2019 du traditionnel pique-nique chez les Vignerons Indépendants, qui se tiendra les 8, 9 et 10 juin prochains, aura cette année une saveur toute particulière. Consacrée année de la gastronomie par le Conseil Départemental, tout le territoire des Bouches-du-Rhône s’apprête à faire rayonner l’art culinaire. L’occasion pour les Vignerons Indépendants d’ouvrir encore plus grand les portes de leur domaine pour faire découvrir leurs vins et leur métier en apportant une saveur particulière à leur évènement. Le principe reste inchangé. Les visiteurs apportent leur pique-nique et se voient offrir à la dégustation les vins du vigneron, avec un petit plus cette année ! Une touche gastronomique supplémentaire qui peut s’exprimer au travers de différentes propositions : du panier piquenique concocté spécialement par un chef ou des idées recettes créées et partagées pour l’occasion.
Un pique-nique Vigneron Indépendant revisité à l’occasion de 2019, Marseille Provence Gastronomie !

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Le pique-nique chez le Vigneron Indépendant, un moment authentique
Evénement national, le pique-nique chez le Vigneron Indépendant est devenu un événement
incontournable en région. L’an passé ce sont près de 46 000 personnes qui ont répondu
présent au rendez-vous. Le principe est simple : chaque visiteur apporte son pique-nique, quant au vigneron, il ouvre son domaine et offre son vin à la dégustation.
Des journées conviviales pour découvrir la typicité d’un terroir et le savoir-faire du Vigneron
Indépendant, véritable artisan de la vigne et du vin. Au programme : balade dans les vignes ou visite de chai agrémentent la rencontre entre le vigneron et son public.
Et pour que ces journées réjouissent le plus grand nombre, petits et grands, amateurs de vin ou curieux, de nombreuses animations viennent souvent rythmer ce week-end de fête : jeux de pistes, concerts, balades en poney, chaque domaine concocte un programme spécifique où chacun peut trouver la formule qui lui plait.

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Vignerons indépendants Provence 13
Maison des Agriculteurs – 22 avenue Henri Pontier – 13260 – Aix-en-Provence
04 42 23 06 04

Laurent BUNAN
nouveau Président de la Fédération
des Vignerons Indépendants PACA

Laurent Bunan, vigneron aux Domaines Bunan à la Cadière d’Azur, vient d’être élu à la présidence de la fédération des Vignerons Indépendants Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse. Il succède à Christophe Durdilly qui a exercé son mandat pendant trois années.

Laurent_Bunan_Credit_Photo_Jose_Nicolas

« Je suis avant tout vigneron ! »
A 56 ans, Laurent Bunan, co-gérant du domaine familial Domaines Bunan à la Cadière d’Azur, devient le nouveau Président de la fédération des Vignerons Indépendants Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse. Une nomination qui marque une étape dans la vie syndicale de ce vigneron engagé depuis de nombreuses années.
« Le voyageur du domaine »
Après des études en viticulture-oenologie à Beaune en Bourgogne, Laurent Bunan fait ses armes dans de nombreux domaines viticoles de France, de la Provence à Châteauneuf-du-pape en passant par l’Alsace. Un enseignement riche de diversité qu’il complète en embarquant dans les années 80 pour la Napa Valley aux Etats-Unis. Cette expérience Outre-Atlantique lui donne très tôt une autre vision de la viticulture mondiale. « Dans cette région, la qualité du produit est extrêmement travaillée. La recherche en matière de terroirs, de levures, de biodiversité ou encore de cépages était déjà très avancée. » De retour au domaine familial où oeuvrent son père et son oncle, il innove à la cave et garde ce goût de l’ailleurs en se consacrant également à l’export. Il devient « le voyageur du domaine » et décide d’arpenter le monde afin de faire découvrir la qualité des vins issus du terroir provençal.
Pionnier du bio et de la HVE
Héritier d’une tradition vigneronne de trois générations, Laurent Bunan devient co-gérant du domaine familial en 2008. Aujourd’hui, il œuvre aux côtés de sa sœur Françoise, et de ses cousins, Claire et Philippe. Ensemble, ils conjuguent leurs compétences en respectant la tradition familiale. Parmi les premiers chantiers mis en oeuvre par la nouvelle génération, la conversion en bio des domaines et l’ouverture à la biodynamie, et ce dès 2008. Une véritable démarche de pionniers qui se voit confortée aujourd’hui encore puisque les Domaines Bunan ont été les précurseurs dans la région à obtenir la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).
Un engagement historique
Laurent Bunan est âgé d’une vingtaine d’année lorsqu’il s’engage aux côtés des Jeunes Agriculteurs et se voit nommé Président des Jeunes Agriculteurs de son canton. Administrateur de la fédération des Vignerons Indépendants Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse (anciennement Var) depuis de nombreuses années, également membre du Conseil d’Administration des Vins de Bandol, il fait de la défense du métier de vigneron, des vins, de la culture et du terroir, son sacerdoce.
Un projet d’envergure
Le projet de Laurent Bunan en qualité de Président des Vignerons Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse s’articule autour d’objectifs forts : défendre avec conviction le métier de vigneron devenu de plus en plus compliqué et se battre notamment pour alléger la lourdeur administrative qui empiète trop souvent sur le temps passé dans les vignes ; renforcer l’image des Vignerons Indépendants et notamment la notoriété du logo et de la marque collective et tisser les liens avec les institutionnels, les acteurs politiques et économiques du territoire, et ce, afin que s’entende haut et fort la voix du Vigneron Indépendant.

Photo José Nicolas