Archives mensuelles : janvier 2019

La Seyne sur Mer
Art Bop 2019: Jazz au fort Napoléon

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Rappelons qu’Art Bop, depuis 2017, fait partie du collectif « Jazz sur la ville » qui regroupe la majorité des structures jazz du Var et des Bouches du Rhône, profitant ainsi d’une large ouverture vers les public du Sud.
Voici donc le programme pour le premier semestre 2019. On y retrouve avec plaisir des musiciens habitués d’Art Bop, et qui savent inviter avec générosité quelques autres de leurs compères de plus ou moins grand renom, mais toujours de qualité et parfaitement ancrés dans le jazz, prolongeant ainsi la philosophie du défunt et regretté festival de Robert Bonaccorsi et André Jaume, qui se tint pendant une trentaine d’années dans la cour de ce magnifique lieu.
Art Bop sait aussi provoquer des rencontres (voir le programme), donner une place à de jeunes artistes, telle Andrea Caparros par exemple, ainsi qu’à de nouveaux groupes.
J’ajouterai que c’est le seul endroit de Toulon et sa région où l’on peut écouter du jazz régulièrement, et ce dans une ambiance club très sympathique.

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11 janvier 2019 « Andrea Caparros 4tet »
Emile Melenchon : guitare – Andrea Caparros : piano, chant – Arnaud Pacini : contrebasse
Jessy Rakotomanga : batterie
01 février 2019 « Daoelectro »
Pierre de Bethman : piano – Christophe dal Sasso: flûte claviers – Sylvain Ghio: batterie
01 mars 2019 « Soul Jazz Rebells »
Christian Tonton Salut : batterie – Jean Vernhères : sax tenor – Cyril Amourette : guitare
Hervé Saint Guirons : orgue
05 avril 2019 « Philippe Duchemin Trio »
Philippe Duchemin : piano – Christophe Le Van : contrebasse – Philippe Le Van : batterie
10 mai 2019 « Duo »
Enzo Carniel : piano – Olivier Miconi : trompette
24 mai 2019   «Anne Santelli Trio »
Anne Santelli : piano, chant – Pierre Fenichel :contrebasse – Paul Pioli : guitare

 Ouverture des portes à 21 heures – Concert à 21h30 – Pas de réservations
Renseignements: 04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 30 – michel.le-gat@orange.fr

France 2 :
« Philharmonia », une nouvelle série à partir de 23 janvier

A

Ce fut l’un de mes coups de foudre lors du dernier Festival de la Fiction TV de la Rochelle et ce, pour plusieurs raisons.
La première est que c’est une histoire qui se déroule dans le milieu de la musique classique, ce qui en fait une rareté. La seconde est que c’est un thriller psychologique fait de coups de théâtres, d’une intrigue complexe à rebondissements multiples. La troisième est que l’histoire est totalement emmenée par la musique. De la musique classique mais aussi des musiques originales signées par Etienne Perruchon et Eduardo Noya. Enfin, la distribution y est étincelante, menée par Marie-Sophie Ferdane entourée entre autres de Jacques Weber, François Vincentelli, Tomer Sisley, Laurent Bateau, Véronique Jannot, Tom Novembre et la lumineuse jeune comédienne Lina el Arabi, entre autres…

B D

Le tout mené à la baguette par l’Orchestre National d’Île de France et tourné dans l’auditorium Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.
Plusieurs sujets sont abordés dans cette série pas comme les autres : tout d’abord, la venue, à la tête de l’orchestre, afin de le sauver car il est en perdition, d’une femme, musicienne surdouée à la réputation sulfureuse, Hélène Barizet (M.S Ferdane), ce qui est encore rarissime de nos jours et ce qui ne plaît pas à quelques membres de l’orchestre plutôt machistes dont le meneur est François Vincentelli. D’où une rébellion qui va sourdre et s’amplifier lorsqu’elle balaie le premier violon, pourtant son ami (Tom Novembre) pour y placer une toute jeune et douée violoniste (Lina el Arab). Par ailleurs, son couple vacille et arrive, en mécène de l’orchestre, son ex (Tomer Sisley). Là-dessus va ressortir un secret de famille, une malédiction révélée par son père luthier (Jacques Weber). D’autres histoires vont se greffer, quelques morts suspectes, durant ces six épisodes de 52 minutes créés par Marine Gacem, Laura Piani et Clara Bourreau et réalisés par le réalisateur québécois Louis Choquette.

F E G
H
François Vincentelli, Marie-Sophie Ferdane, Tom Novembre, Louis Choquette

C’est une splendide fresque chorale qui vous tient en haleine d’un bout à l’autre, portée par la musique – les musiques devrais-je dire – qui apporte son lot d’émotion et vous emporte. A noter que si les comédiens sont doublés pour la musique, par les soliste de l’orchestre, tous ont été coachés afin que chaque geste soit réel, ce qui est une performance.
En finale, tout le monde va trouver son compte dans cette série originale, des amateurs de thrillers aux amateurs de musique, dans des intrigues bien menées et maîtrisées, dans une ambiance assez lourde même si la musique est sensée adoucir les mœurs !
Un très beau cadeau que nous fait France Télévision.

Jacques Brachet

Opéra de Toulon – TURANDOT – de Puccini

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vendredi 25 janvier 20h – dimanche 27 janvier 14h30 – Mardi 29 janvier 20h
Opéra en trois actes de Giacomo Puccini (1858-1924) – Final complété par Luciano Berio (1925-2003) – Livret de Giuseppe Adami et Renato Simoni – D’après la pièce de Carlo Gozzi
Mise en scène Federico Grazzini – Chorégraphie Marta Iagatti
Avec Gabriela Georgieva – Adriana Gonzalez -Amadi Lagha – Luiz-Ottavio Faria – Olivier Dumait Frédéric Goncalves – Antoine Chenuet – Vincent Ordonneau – Sébastien Lemoine
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Toulon dirigés par Jurjen Hempel

UN OPERA INACHEV -. Notes de Federico GRAZZIANI
(…) Le final est le moment le plus important de cet opéra. Pour compléter le travail inachevé de Puccini, nous avons choisi le final de Luciano Berio.
Berio, par une utilisation intelligente des coupures, augmente l’ambiguïté et la signification latente de l’histoire qui transcende les catégories traditionnelles du drame. Les catégories «fin heureuse» ou «fin tragique» perdent leur sens. Dans la musique de Berio nous avons une fin suspendue sans triomphalisme. Le corps sans vie de Liù est sur scène jusqu’à la fin, sa présence tragique ajoute au duo un troisième pôle dramatique. La mort de Liù ne doit pas être interprétée d’un point de vue réaliste. À notre avis, toute sa force réside dans sa valeur symbolique. Le thème central de Turandot est la rédemption. Turandot et Calaf, grâce à la mort de Liù, peuvent renaître et être régénérés.
Le récit du prince Calaf et de la princesse chinoise raconte comment le soleil peut transformer l’obscurité, victoire de la conscience sur les pulsions les plus primitives par le biais de l’amour.
Le rideau se ferme montrant le corps de Liù sur une scène vide, éclairée par la lumière naturelle d’un nouveau jour.
Tout changement nécessite le sacrifice d’une partie de nous-mêmes (…)
Federico GRAZZIANI
Originaire de Florence, Federico Grazzini a d’abord étudié le théâtre en tant que comédien et plus tard comme metteur en scène. Il a fait ses débuts au Teatro Puccini de Florence avec La Casa di Asterione de Jorge Luis Borges en 2004. Il étudie la dramaturgie à l’Académie d’Art Dramatique Shukinskaja de Moscou. Il obtient son diplôme en 2008 à la «Scuola d’Arte Drammatica Paolo Grassi» à Milan, où il met en scène Expoi au Piccolo Teatro di Milano.
Il a travaillé pour le projet éducatif Operadomani, Operait et OperaKids d’après Nabucco, les représentations ont eu lieu en 2011 au Teatro Sociale de Come et en 2012 à l’Opéra Royal de Wallonie, dans sa version française. Les productions de Federico Grazzini en Italie et en Europe incluent Carmina Burana au Teatro Dal Verme de Milan (2008), Hänsel et Gretel et Rigoletto au Teatro Sociale di Como (2009), Gianni di Parigi de Donizetti au Festival della Val d’Itria à Martina franca (2010) et au Wexford Opera Festival (2011), Little Sweep de Britten au Teatro Regio de Turin (2013) et Der Fliegende Holländer au Teatro Ponchielli di Cremona (2013), Pagliacci et Gianni Schicchi au Teatro Regio di Parma (2014), Turandot à l’Opéra de Nice (2014), Hänsel et Gretel à l’Opéra de Rouen (2014).
En 2015 au Festival de Macerata, il a réalisé la nouvelle production de Rigoletto qui a connu un grand succès. En 2016, sa nouvelle production de Nabucco a été présentée aux Thermes de Caracalla à Rome. La même année, il a signé Pagliacci et Il Tabarro à l’Opéra national de Corée.
En 2017 pour le théâtre d’Erfurt, il réalise Roméo et Juliette de Gounod et à Rome il fait revivre Nabucco aux Thermes de Caracalla. à Spoleto, il a mis en scène la création mondiale de l’opéra Fammi udire la tua voce d’Adriano Guarnieri.

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Gabriela Georgieva, soprano (Turandot)
Gabriela Georgieva est diplômée de l’Académie nationale demusique de Sofia. Elle se perfectionne à l’Académie «BorisChristoff» de Rome. Elle travaille avec Kaludy Kaludow et GhenaDimitrova. Elle commence sa carrière à Varna, en Bulgarie avecLeonora/Il Trovatore en 2002 puis chante à l’Opéra nationalde Sofia, Amelia/Un Ballo in Maschera. Elle est lauréate denombreux concours nationaux et internationaux. Son répertoire comprend entre autres Didon/Didon et Énée, Abigaille/Nabucco, Odabella/Attila, Leonora/Il Trovatore, Amelia/Un ballo in maschera, Elisabetta/Don Carlo, Aïda, Maddalena/Andrea Chenier, Tosca, Suor Angelica, Manon Lescaut, Santuzza/ Cavalleria Rusticana, La Gioconda… En 2009, elle interprète Turandot à Sofia puis Abigaille/Nabucco à Graz, Aïda à Barcelone et à Madrid. Entre 2010 et 2012, elle chante notamment les rôles d’Abigaille/Nabucco et d’Amelia/Un Ballo in Maschera à Zürich, Tosca à Berne, Turandot et Abigaille/Nabucco à Sofia, Aïda à Rome. En 2013, elle chante à Zürich le rôle d’Amelia, puis celui d’Abigaille avec Roberto Alagna, au Wiener Staatsoper. En 2014, elle chante Tosca, Aïda et Elisabetta aux opéras de Sofia et Zagreb. En 2018, elle a chanté Odabella/Attila, Elisabetta/Don Carlo, Abigaille/Nabucco et Turandot à Sofia, Mexico et Maribor.
Elle a aussi chanté Yana/Yana’s Nine Brothers de Lubomir Pipkov à Sofia et La Gioconda à Varna