Archives mensuelles : décembre 2018

DES LIVRES POUR NOËL

AutobiographieE

Muriel ROBIN ; « Fragile » (XO Ed)
C’est un grand coup de cœur que ces souvenirs que nous offre Muriel Robin, loin, très loin de l’image qu’on en a, de cette fille au visage carré, aux yeux ronds, qui vitupère, qui parle fort, boule d’énergie, grande gueule, limite sympa…
Je ne l’ai rencontrée qu’une seule fois, très brièvement, alors qu’elle passait à l’Opéra de Toulon et que j’étais reçu dans sa loge grâce à notre amie commune Catherine Lara.
Et moi qui venait lui dire que je l’avais adorée sur scène, elle me reçut comme un chien dans un jeu de quilles, ne se cachant pas pour me faire comprendre qu’elle n’en avait rien à foutre.
Je dus attendre cette année à la Rochelle, où elle était venue pour présenter le film sur Catherine Sauvage. Je l’avais trouvée toujours tonitruante mais plus détendue, toujours très drôle et surtout plus humaine.
Son livre m’a fait tout comprendre, sa vie étant un drame permanent avec déjà une enfance lourde entre une mère égocentrique, ne cessant d’humilier ses trois filles, un père fantôme, et à partir de là, elle alla de Charybde en Scylla malgré ce succès, qu’elle n’a jamais vraiment compris, prise entre une sexualité qu’elle ne maîtrise pas, une vie pleine de questionnements, d’ambiguïtés, entre amour et haine pour sa mère, ce qui la perturbe et la culpabilise, ne trouvant sa place nulle part. Nul ne guérit de son enfance et son vécu le prouve.
Jusqu’à 50 ans, elle vivra pour voler au secours des autres, sa mère, ses sœurs, ses amis, elle n’aura de relâche que grâce à quelques rencontres qui la tiendront en vie : Michel Bouquet, Line Renaud, son admiration pour Annie Girardot entre autres. Elle passera sa vie à refuser des choses tout simplement pour se punir d’être ce qu’elle est car elle ne s’est en fait jamais aimée : une pièce de Françoise Dorin, une tournée avec Bedos, une émission de radio et bien d’autres choses encore sans trop savoir pourquoi elle disait non à de belles propositions,.
Il lui faudra rencontrer Anne pour que tout s’apaise quelque peu, qu’elle prenne conscience de penser à elle, à son bonheur, à son équilibre. Ce n’est pas encore ça et ce n’est jamais fini, le livre se terminant sur un coup de théâtre, un coup de massue, auquel même un auteur n’aurait pas pensé.
J’avoue avoir lu ce livre de plus de 400 pages d’une seule traite, que j’ai souvent été ému aux larmes en me demandant si un jour Muriel Robin trouverait la paix.
Aujourd’hui je ne vois plus Muriel comme cet histrion qui nous faisait rire pendant qu’elle pleurait, et dont quelquefois l’agressivité revenait, peut-être pour évacuer un trop plein d’émotions et de drames.
Quelle « drôle » de vie, Mumu…

Et-le-verbe-se-fait-chairG

Thibault de MONTALEMBERT : « Et le verbe se fait chair » (Ed de l’Observatoire)
Là encore grand moment de lecture, très loin des sentiments que j’ai pu avoir en lisant Muriel Robin.
Par coïncidence, c’est encore au Festival Télé de la Rochelle que j’ai rencontré Thibault de Montalembert, que j’avais apprécié dans la série « Dix pour cent » dont il venait présenter la troisième saison. Je voulais le rencontrer, ce que je n’eus aucune difficulté à faire tant il est simple et avenant.
De la classe guindée de son rôle dans la série, je retrouvais une classe décontractée et naturelle et il m’avait parlé de ce livre qu’il m’avait donné envie de lire puisque, en dehors de sa vie d’homme et d’artiste, il parle littérature et théâtre avec délicatesse, avec amour, passion même et pour un homme qui dit ne pas maîtriser l’orthographe, il manie la langue française avec bonheur et est un puits de science littéraire. Du « Club des cinq » et la Comtesse de Ségur à Duras en passant par Pagnol, Dumas, la littérature russe, sans parler de tous les grands auteurs qu’il a joué, Molière, Shakespeare, Racine, Pinter, Tchekhov, il n’a fait que lire, se nourrir de l’écriture même s’il aime dire que l’écriture passe par la parole, ce qui est normal pour un comédien mais surtout parce que, son frère devenant aveugle, il passa beaucoup de temps à lui lire des histoires. Amenant sa bibliothèque dans chacune de ses maisons, il avoue qu’il a commencé à lire pour combler un silence familial pesant, ses parents n’étant pas des gens expansifs et attentifs.
Le déclic pour devenir comédien ? La lecture de « Arsène Lupin » dans lequel il voyait le charme, la classe, la liberté. Heureusement car, pour plaire à sa mère, il faillit être moine !
S’il est devenu comédien, ce n’est pas pour être célèbre mais simplement pour vivre une passion, vivre de sa passion. D’ailleurs, la célébrité, il l’a aujourd’hui avec cette série alors qu’il a multiplié les expériences au théâtre, depuis les cours Florent dont Huster était son professeur, avec les plus grands, ses maîtres que furent Jouvet, Cherreau, Bouquet et son passage à la Comédie Française.
La lecture, dit-il encore est le phare qui éclaire la nuit de ses doutes et de ses lassitudes.
C’est un tout petit livre et pourtant c’est un grand livre que nous offre ce beau comédien, plein de passion, d’émotion, d’intelligence… qui mérite 100% de lecteurs !

HayHay

Christophe HAY : « Signature » (Ed Flammarion)
Les fêtes arrivant, il est d’actualité de parler cuisine.
Il sort tous les jours des bouquins de recettes et difficile d’en trouver sortant un peu de l’ordinaire.
Je vous en propose deux, le premier est celui de Christophe Hay « Signature », sous-titré « Un cuisinier à fleur de Loire » puisqu’il est né en Val de Loire. Très vite passionné par la cuisine et la gastronomie, il sera à bonne école avec Eric Reithler et Paul Boccuse, il a voyagé avant de revenir « plein d’usage et raison », là où il a ses racines.
Aujourd’hui il est le chef de « La Maison d’à côté » et de « Côté Bistrot » à Montlivault et de « La table d’à côté » près d’Orléans et il nous offre sa cuisine qui est faite de souvenirs qu’il garde de la ferme de sa famille maternelle. Après s’être expatrié en Floride, puis à Paris, il a le coup de foudre pour ce restaurant qui deviendra le sien à Montlivault. Le voici donc revenu sur ses terres où il va proposer une cuisine de terroir, simple et raffinée dont il utilise tous les produits locaux, les ingrédients, les viandes, le gibier, les poissons, ce qu’il appelle « La cuisine du respect », qui est en fait sa signature, son identité.
Dans ce très beau livre, on y apprend « sa vie, son œuvre », on découvre sa région, sa Loire, il nous présente ses restaurants, ses équipes, sa famille et nous offre des recettes fort appétissantes, d’autant qu’elles sont illustrées de photos qui vous mettent l’eau à la bouche.
Une ode à la gastronomie, à une région, à une passion qui ne vous donne qu’une envie : découvrir les bords de Loire, ses restos, sa cuisine qui fait démentir le proverbe « Il n’est de bon bec que de Paris »… Dans nos provinces aussi on découvre des trésors gastronomiques !

Cuisinez-Moi2010-03-24_15-51-33 - Dave (credit photo Alain Marouani) - Copie

DAVE : « Cuisinez-moi » (Ed Cherche Midi)
Dans un tout autre genre, dans un tout autre pays et avec l’humour qu’on lui connaît, c’est l’ami Dave qui nous propose de combiner sa vie d’artiste, d’homme… et de cuisinier !
Né à Amsterdam, sa vie d’artiste commence à 14 ans. Il sera aventurier, beatnik, faisant la manche pour chanter, vivant sur un bateau. Petit, il vivait dans les tabliers de sa mère et c’est avec elle qu’il a appris à être gourmand, gourmet et cuisinier à ses heures perdues.
Avec tout ça il deviendra chanteur, avec le succès que l’on sait car il avait tous les atouts en main : un physique de lutin malin, un joli accent, toujours le sourire et le mot drôle aux lèvres, une voix ample et puissante et des chansons qui ont très vite grimpé dans les hits.
A travers sa vie de chanteur, il a connu nombre de pays et il a toujours aimé voyager, s’imprégner du lieu où il pose ses valises et où il découvre les différentes cuisines, passion qu’il gardera toujours car il est un épicurien pur jus. Et quand on aime manger, on aime aussi cuisiner, ce qu’il fait dès qu’il le peut.
Du coup, plutôt que de nous offrir une banale bio (il a déjà parlé de lui dans d’autres livres) il nous raconte des moments de sa vie d’enfant, d’ado, de chanteur, des anecdotes, le tout agrémenté de recettes de cuisine. Nombre de souvenirs d’ailleurs se mêlent à ses sensations premières des odeurs de la cuisine de sa mère.
Il raconte, il se raconte et il nous ouvre son livre de recettes, des croquettes de bœuf au paillasson de pommes de terre, des patates douces au carvi aux betteraves crapaudines de Mark’s, du granola tutti-frutti à la caponata… Des recettes prises et apprises à Marseille, en Italie, aux Pays-Bas bien sûr, en Martinique, en Irlande, souvent grâce à des chefs ou des cuisinières qu’il a rencontrés dans ses pérégrinations.
En fait, on parcours sa vie avec curiosité et avec l’eau à la bouche à chaque étape d’une recette qu’il nous propose, avec joie, avec humour… Un livre qui lui ressemble.

CVT_Inoubliable-Johnny-Hallyday-de-A-a-Z_6018CATROUX_MAIN BASSE SUR JOHNNY

Patrick CARPENTER & Alain MOREL : « Inoubliable Johnny » (Ed de l’Archipel)
Un an déjà.
Et encore des dizaines de livres sur l’idole éternelle qu’est et restera Johnny Hallyday.
Evidemment, il faut trier car on y trouve tout et n’importe quoi.
Pourtant, les éditions de l’Archipel nous proposent deux livres, très différents et à mon avis, plus intéressants que d’autres.
Cet « Inoubliable Johnny » est un superbe album avec près de 300 photos inédites et présentées de façon originale, sous forme d’un index alphabétique : A comme Aznavour, H comme Harley, G comme guitares, R comme… Rock évidemment, Y comme Yéyé… etc…
Et c’est à chaque fois des photos se rapportant aux thèmes choisis par le photographe Patrick Carpentier qui, durant quarante ans, photographia notre idole dont il était fan et Alain Morel, mon ami journaliste qui a déjà à son actif quelques livres, dont celui de Michel berger et France Gall qu’il a rencontrés pour une interview le jour même où est décédé Michel à Ramatuelle. Ramatuelle où nous travaillions souvent de concert sur l’émission de radio journalière qui se déroulait en direct durant le festival alors dirigé par un autre ami : Jean-Claude Brialy. C’est d’ailleurs durant le festival qu’el est décédé.
Très beau livre, très belle présentation et des photos que les fans prendront plaisir et nostalgie à découvrir.
Armel MEHANI & Sébastien CATROUX : « Main basse sur Johnny » (Ed de L’Archipel)
Encore un duo mais pour un tout autre livre : celui de la saga Hallyday durant un an, depuis le décès de l’idole. Le sous-titre d’ailleurs annonce la couleur : « Les dessous de l’affaire de l’année ». Car, au cas où vous ne le sauriez pas, il y a une sacrée affaire autour de l’héritage du chanteur, de ses innombrables testaments, de ses affaires disséminées en Etats-Unis, Paris et St Barth et nos deux journalistes ont suivi l’affaire au jour le jour. Sébastien Catroux est journaliste à Gala, ce qui fera certainement grincer des dents certains lecteurs et Amel Mehani est auteur, réalisatrice et journaliste spécialisée dans les affaires de police judiciaire.
Donc entre le sensationnel et le judiciaire, la balance se fait au cours de ce livre qui raconte des faits réels, sans jamais prendre vraiment parti. Et qui prend à témoin nombre de gens qui ont tourné autour de Johnny, famille, amis, gens du milieu musical, gens du milieu tout court.
Car Johnny était très éclectique dans ses fréquentations et les témoins rencontrés sont dignes de foi.
C’est un livre qu’on lit comme un roman, presque un polar, tant il y a de rebondissements.
Ce qui en fait son intérêt.

unnamedindex

Serge Elhaïk : « Les arrangeurs de la chanson, française » (Ed Textuel)
J’avais eu le plaisir de découvrir la vie et l’œuvre de Paul Mauriat, musicien, compositeur célèbre dans les années 60/70 (On lui doit le succès « L’amour est bleu » qui a fait le tour du monde et a été chanté par des dizaines de chanteuses), grâce au livre que Serge Elhaïk lui avait consacré « Une vie en bleu ».
Voilà qu’il offre aujourd’hui un livre, que dis-je un livre ? une Bible et je vous avertis tout de suite, ce ne sera pas votre livre de chevet tant il est lourd de ses 2158 pages à poser sur ventre !
Mais je précise que c’est un livre passionnant pour qui aime la musique et surtout découvrir les hommes de l’ombre de ce métier, les arrangeurs entre autres.
Serge Zlhaïk en a comptabilisé quelque 200 qu’il a tous rencontrés, chacun ayant composé et surtout fait les arrangements de chansons pour tous les chanteurs existant.
Parmi eux, bien sûr, certains sont sortis de l’ombre parce que compositeurs, chanteurs, musiciens tels Joss Basselli, Caravelli, Yvan Cassar, Rolland Romanelli, Gabriel Yared, Vladimir Cosma, Claude Bolling…
Un travail de Titan, porté par la passion de cet homme qui a collaboré à France Musique et qui est une encyclopédie, une anthologie de la chanson française à lui tout seul.
Evidemment, vu le pavé, c’est un livre qui ne se lit pas en un jour mais qu’on peut lire portrait après portrait, dans l’ordre que l’on veut et l’on y découvre une véritable mine d’or, pour peu qu’on se passionne pour ces grands musiciens, pour la plupart » discrets mais essentiel », comme me l’a écrit Serge Elhaïk, sans qui certaines chansons ne seraient que chansonnettes et d’autres sont devenant des succès incontournable et mondiaux.
Certains arrangeurs sont accolés à certains chanteurs et ont fait souvent ensemble tout ou partie de leur carrière. Je pense à Patachou et Joss Baselli, Françis Rauber et Jacques Brel, Jean Ferrat et Alain Coraguer, Jean-Claude Petit et Julien Clerc, Yvan Cassar et Florent Pagny ou Johnny Hallyday…
Deux très jolies préfaces sont signées Jean-Claude Petit et Charles Dumont.
Un livre à mettre à côté de son dictionnaire !

Jacques Brachet

Restauration
Le Syndicat Action CHR rejoint le GNI
et devient le GNI PACA

thumbnail_image001 thumbnail_image002

Le syndicat Action CHR (Café – Hôtel – Restaurant) est né le 12 mars dernier.
Présidé par Jean-Charles Ruggia et par Christiane Thibault, ce syndicat est né d’une forte demande des professionnels, dans le but de défendre les intérêts de la profession, de la promouvoir, de la représenter à tous les niveaux, avec pour objectif d’être une force de proximité, en ayant avec tous les protagonistes un contact au quotidien.
Suite à plusieurs rencontres avec le syndicat historique des débitants de boissons, le Synhorca GNI, second syndicat national, un rapprochement s’était opéré ces dernières semaines.
Action-CHR à donc naturellement rejoint le GNI (Groupement National des Indépendants – Hôtellerie et Restauration), présidé par Didier Chenet .
Une convention entre les deux organisations a été signée lançant la nouvelle structure du GNI PACA.
« Nous gérons la région PACA, ce qui est un gros travail car nous fédérons les hôtels, les restaurants, les bars, les cafés et brasseries, les snacks, les discothèques et traiteurs. Et il faut savoir que simplement sur le Var, il y a quelque 6.500 restaurants et 650 hôtels.
Nous sommes tous des gens motivés, compétents et – soulignons-le – bénévoles.
Nous reconnaissant dans les valeurs et les compétences du GNI et dans les dossiers qu’il porte, il était donc normal que nous nous regroupions »
Quelles sont donc, justement, ces compétences ?
Le droit social, juridique et fiscal, la réglementation des débits de boissons, l’hygiène alimentaire, les commissions de sécurité, les rapports aux Prud’hommes, l’aide à la mise en place d’un établissement… Les sujets sont nombreux et variés.
Proposerez-vous des rencontres, des stages ?
Oui, là aussi divers et variés, les thèmes allant du permis d’exploitation à l’hygiène alimentaire (HACCP), les diverses réglementations… En fait, tout ce qui tourne autour de la restauration et de l’hôtellerie..Nous aidons également les futurs créateurs dans l’élaboration de leurs projets.
Avez-vous des partenaires ?
Oui : l’APAVE, Métro, les cafés Segafredo, la société 4D, la société JDC, Intec Media pour la Technologie & Média, le cabinet d’avocats Clémence… Nous pouvons avec eux proposer des formations, des conseils, du matériel afin de donner les clefs pour travailler dans tous nos métiers.

A
Jean-Charles Ruggia & Christianr Thibault

Pourquoi, selon vous, ce succès si rapide ?
Tout d’abord parce que nous intervenons auprès de toutes les branches de l’hôtellerie et de la restauration, et puis, parce que, depuis des années, nous avons toujours été à leurs côtés sans exercer de mandat syndical, ce qui fait qu’aujourd’hui ils nous font confiance.
Ils ont souvent regretté l’isolement dans lequel ils étaient, le manque de soutien, de conseils.
C’est ce qui nous a poussé à créer ce syndicat.
Nous voulons assurer une démarche de qualité à travers certains nombres de critères, pouvoir aider, conseiller, informer, accompagner et défendre.
Quelques exemples ?
L’attribution de terrasses, les demandes de fermeture tardive, les droits et obligations inhérents au fonctionnement d’un établissement, les bonnes relations avec les administrations, l’emploi et la formation.
Il va vous falloir fournir un gros travail de communication…
Oui – nous précise Christiane Thibault, vice-présidente du syndicat – et pour cela nous avons rencontré les collectivités locales, les maires, les offices de tourisme, Chambres de Commerce, les sénateurs, les députés même, tous les décideurs locaux et régionaux, afin de nous faire connaître ainsi que d’échanger sur les difficultés de cette profession et la nécessité de fournir un travail de qualité dans cette région qui, si elle est la première au niveau touristique, n’est que treizième au niveau économique.
Il faut que tous ces décideurs soient conscients des problèmes rencontrés par les entreprises et nous souhaitons devenir une force de proposition dans une démarche de qualité.
Comme on le voit, le projet est énorme, ambitieux mais aussi exaltant pour cette dynamique équipe qui n’agit que pour que la région redore son blason, brille par sa qualité de vie et retrouve une meilleure place d’accueil et de gastronomie qu’elle semble avoir un peu perdu.

Jacques Brachet
GNI PACA – 730, Bd de Lery – La Seyne-sur-Mer – contact@action-chr.fr
04 94 41 09 00 – 06 19 56 16 61 – jc.ruggia@action-chr.fr

Six-Fours – Villa Nuraghes
Philippe CARRESE, invité de l’association « Lumières du Sud »

D

A Six-Fours, il y a des fanas de cinéma… Certains se sont regroupés autour de l’association « Lumières du Sud » et de sa présidente Mireille Vercelino, qui a le don de trouver des films remarquables, de petites pépites que l’on peut découvrir au Six N’étoiles, de proposer des débats et de faire venir des
personnalités diverses et variées et toujours passionnées de cinéma.
Cette semaine, à la Villa Nuraghes j’y retrouvais mon ami Philippe Carrese, auteur, romancier, réalisateur, rencontré en 2003 au festival de la Fiction TV qui était encore à St Tropez avant de s’installer à la Rochelle.
Il y présentait sa série « Malatarra » tournée en Provençal. Il fallait le faire et cela lui valut un prix ! Il récidiva avec « Liberata » tourné en langue corse. Sans parler de « Plus belle la vie » sur laquelle il travaille depuis des années.
Marseillais pur jus, né dans le quartier du Panier, sa famille fait cependant partie de ces exilés italiens venus nombreux s’installer dans le Midi, il y a plus d’un siècle. L’Italie et particulièrement Naples à laquelle il est toujours été attaché viscéralement.
D’où ce projet de tourner un film pour France 3 Méditerranée, intitulé « Marseille l’Italienne », qu’il est donc venu présenter aux adhérents de « Lumières du Sud ».

B

« C’est – me confie-t-il – un projet de documentaire que j’ai depuis longtemps dans ma tête. Après avoir tourné « Et toi tu es tatoué ? » sur l’univers du tatouages et un autre documentaire sur l’univers des courses hippiques, créé avec mon ami Régis Brun de Haracho Productions, je lui propose alors de retrouver ce qu’il reste de la culture italienne dans la culture marseillaise, un siècle après l’immigration. Je ne voulais surtout pas que ce soit un film nostalgique mais un constat joyeux, de ce que les Italiens ont apporté.
Proposé à France 3 qui nous a offert la post-production, il nous fallait trouver de l’argent que ni le CNC ni la région n’ont voulu nous donner. Nous étions donc sans un rond, hormis un petit caméscope qui a coûté 4000€ à Régis et avec lequel il m’a dit : « débrouille-toi » !
J’ai donc fait ma vie tout seul, je me suis organisé en allant voir des amis marseillais qui avaient, comme moi, des racines italiennes. Je voulais toucher aussi bien l’art, la musique, les traditions, la gastronomie et voir ce en quoi on retrouvait de l’Italien dans Marseille.
Ces amis sont Alain Otonello, curé de la Cathédrale de Marseille, l’écrivain Marcel Rufo, le directeur des Ballets de Marseille Emio Greco, le physicien Carlo Rovelli, le chanteur du groupe I Am, Akhenaton, qui se nomme en fait Philippe Fragione, Philippe Troïsi, magnifique musicien qui a entre autre créé le trio Appassionata et qui m’avait écrit la musique de « Malaterra », Maria-Antoniette Cappielo, oncologue à Paoli-Calmette et une certaine Pierrette Bosso, mère de Patrick que j’ai préféré à son fils avec qui j’ai déjà fait trois films. Un jour je l’ai appelée et je lui ai dit : « Tu me fais les boulettes et je te filme !
Ma famille y a aussi participé car mon grand père Scotto est venu travailler aux chantiers navals du Pharo. Je suis parent avec Serge Scotto, l’écrivain qui est dans le film et aussi avec Vincent Scotto, le compositeur « marseillais ». J’ai écrit une partie de la musique avec mon fils et j’y ai mis des apports de musique traditionnelle napolitaine.
Une fois terminé et monté, le film est passé sur France 3 Méditerranée, le 29 octobre à minuit !
Il faut savoir que si l’émigration italienne date de plus de cent ans, elle a continué à l’avènement de Berlusconi. Et là, on n’a pas vu arriver des paysans, des gens mourant de faim ou fuyant le fascisme mais toute une faune d’intellectuels qui ne supportaient pas cette nouvelle image de l’Italie. »

C

Ce documentaire de 52′ et fait de magnifiques images, malgré la technique réduite qu’avait à sa portée notre ami, nous montre bien, avec à la fois le sourire et l’émotion, que nombre d’Italiens ont fait leur place dans le Midi et entre autre à Marseille, que les langues se sont entremêlées, donnant des mots, des expressions dont on ne sait plus très bien s’ils viennent de l’Italien ou du Provençal… A y perdre son Latin !
On y apprend comment est née la pizza, que la mozzarelle, la vraie, on peut la trouver à Marseille car il y a des élevages de bufflonnes, que ces barquettes marseillaise ou ces pointus traditionnels viennent d’Italie… Bref, on apprend un tas de choses sur ces liens qui ont été tressés entre ces deux pays, entre autre que, pour s’intégrer vraiment dans cette ville qu’est Marseille, les premiers arrivés se sont interdit de parler italien mais seulement français. Ce n’est que la deuxième génération qui a voulu retrouver sa langue première, sans bien sûr renier le français.
Un très beau film qu’il faudrait montrer dans les écoles.

En dehors de cela, Philippe Carrese n’arrête pas de tracer son sillon, toujours sur la série phare « Plus belle la vie » où il est le réalisateur de référence et s’il n’en écrit pas les histoires, il travaille sur la fabrication, la technologie, les nouvelles méthodes de travail.
Il termine un triptyque documentaire. Trois volets de 52′ intitulés « Lieux de crimes » où il est allé rechercher les grandes affaires criminelles comme le Bar du Téléphone, l’affaire Dominici, le casse de Nice, la tuerie d’Auriol… Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? A suivre au mois de mai sur France 3.
Et puis, l’écriture est toujours là où là encore il nous offre la saga d’une famille « Regards croisés ». Trois tomes sont déjà sortis, allant de 1911 à 1945 : « Le virtuose obstiné », « Retour à San Castello », « La légende Belonore », parus aux éditions de l’Aube. Paraîtra bientôt « Tango à la Romaine »
Toujours l’Italie qui le poursuit et dont il avoue : « Ca fait partie de l’atmosphère qui me nourrit ».
Et comme le dit un de ses amis dans le film : « Un Marseillais est un Italien sous-titré ! »

Jacques Brachet

Six-Fours – Batterie du Cap Nègre
Isabelle AGNEL-GOUZY… à l’horizontale !

A

Au XIXème siècle, celles qu’on appelait « Les Horizontales » étaient des demi-mondaines, des femmes de petite vertu, les maîtresses de luxe de la Belle Epoque.
Rassurez-vous, notre belle Toulonnaise qu’est Isabelle Agnel-Goury n’en n’est pas une !
Diplômée des Beaux-Arts de Toulon et de Marseille, elle est aujourd’hui une plasticienne connue et reconnue mais aussi professeur d’Arts Plastiques aux Beaux-Arts de la Seyne-sur-Mer.

B C

Alors pourquoi a-t-elle sous-titré cette exposition- accrochée jusqu’au 20 janvier dans ce lieu magnifique qu’est la Batterie du Cap Nègre – « Les Horizontales » ?
Parce qu’elle découvre en 2015, au Musée d’Orsay à Paris, une exposition justement intitulée « Les Horizontales ». Et elle se rend compte alors que, depuis qu’elle a entrepris ce travail de plasticienne, elle n’a créé que des toiles à la verticale.
Il lui a alors semblé judicieux de s’y intéresser en pensant tout d’abord à la terre, la mer, les paysages méditerranéens qui ont toujours été les siens. Puis elle s’est rendu compte, lors d’un voyage à Venise, que cette ville vivait à l’horizontale, « C’est une allongée », dit-elle en riant, tout comme Majorque, pays où elle a des racines.

F
H G

Et voilà qu’elle se met à travailler sur ce concept, d’autant qu’elle avait momentanément ralenti, suite à une grave maladie qu’elle combat avec acharnement. D’ailleurs, cette exposition est arrivée à point nommé pour lui donner une bouffée d’air pur, une envie de retravailler et cela, grâce à Dominique Ducasse, adjointe aux Affaires Culturelles de Six-Fours et Dominique Baviéra, directeur artistique du Pôle Arts Plastiques qu’elle n’oubliera pas de remercier chaleureusement.
Isabelle, je l’ai connue alors qu’elle préparait une exposition sortant des sentiers battus et pour le moins originale, intitulée « Peinture-Couture », qui était simplement une collection de vêtements peints de sa propre main, chacune de ses robes n’ayant pas sa pareille, et qu’elle présenta au cours d’un mémorable défilé.

E D
Isabelle avec Dominique Ducasse et Michel Dufresne, plasticien qu’on retrouvera du 8 au 23 décembre chez Pierre Dutertre et Stéphanie Gamby au Tandem Céramique d’Ollioules

Depuis, Isabelle n’a pas cessé d’évoluer, de trouver de nouveaux supports, de nouvelles façons de travailler, passant de l’huile à l’acrylique, du dessin au polaroid et par les techniques mixtes.
Cette fois encore, elle nous offre une exposition forte, riche, en éternelle évolution, en ce lieu où se lovent ses œuvres en toute liberté, en toute créativité, en mille éclats de couleurs éclatantes ou de camaïeux tout en douceur, dans des lignes épurées où notre imagination peut trouver des danseurs, des fleurs, des ciels, des vagues, et même des silhouettes ressemblant étrangement aux robes qu’elle avait créées. Le tout dans des lignes épurées ou de grands aplats et une grande énergie, où se mêlent l’immensité et le minimalisme mais toujours avec le même bonheur que l’on ressent fortement.
Elle y marie les deux avec une justesse et une ordonnance très pensées. D’ailleurs, avant de ce lancer dans ce projet, elle a habité ce lieu magique un bout de temps afin d’y faire habiter ses œuvres qui ne sont pas accrochées là par hasard, nous offrant des étapes, des balises sur ce chemin qu’elle a choisi de nous offrir.

K I J

C’est un hymne à la vie, c’est beau, c’est chaleureux et c’est en quelque sorte une renaissance, dans le cheminement qui mêle sa vie de femme et d’artiste.
A la verticale ou à l’horizontale, Isabelle nous offre là une œuvre aboutie, remarquable, exceptionnelle.

Jacques Brachet

Pathé la Valette
Kad MERAD cherche gendre désespérément !

C

Stéphane (Kad Merad) est entouré de femmes : Suzanne, son épouse (Julie Gayet), et ses trois filles : Alexia (Pauline Etienne), Gabrielle (Louise Coldefy), Raphaëlle (Chloé Jouannet), sans oublier Christelle (Zabou Breitman) sa collègue gynécologue obstétricienne, comme lui.
Dans ce milieu uniquement féminin, il n’a toujours rêvé que d’avoir un fils, rêve devenu une véritable obsession. Alors, dès qu’il voit un garçon tourner autour d’une de ses filles, il lui met à tel point le grappin dessus, que celui-ci s’enfuit à toutes jambes. Un jour, à force de la pister, il découvre Alexia avec Thomas (Guillaume Labbé), un superbe et célèbre rugbyman du RCT dont il se débrouille de devenir son ami. De ce fait Thomas passera plus de temps avec Stéphane qu’avec Alexia. C’est la rupture.
Rupture qui le submerge et il va utiliser plein de subterfuges pour les réunir, au détriment du nouveau petit ami de sa fille, Bertrand (François Deblock) qu’elle a choisi au départ parce qu’il est le collaborateur de son père que celui-ci déteste, en espérant avoir la Paix. Mais voilà, il va lui mener la vie impossible en manigançant sa rupture et alors, tout va se déclencher : toute la famille lui tourne le dos et il n’est même pas invité au mariage de Gabrielle, mariage qu’elle a gardé secret jusqu’au bout pour avoir la paix.
C’est une jolie comédie pleine de charme, signée François Desagnat, qui nous avait déjà offert le savoureux « Adopte un veuf », qui navigue, comme celui-ci, entre rires et émotion, Kad y étant à la fois horripilant et touchant, Julie Gayet toujours aussi lumineuse et aussi drôle que Zabou Breitman, femmes énergiques et aimant cet homme malgré tout. Les garçons sont également craquants, de l’athlétique Guillaume Labbé au timide François Deblock, tous deux quelque peu naïfs et amoureux.
Par ailleurs, les Toulonnais vont être heureux de retrouver leur RCT et leur stade Mayol, quelques séquences de ce film ayant été tournée en ce lieu mythique, ainsi qu’à Marseille.
Et voilà que le Pathé nous offre un joli cadeau de Noël en faisant venir, non pas en avant-première mais en exclusivité, une partie de la troupe : François Desagnat, Kad Merad, Guillaume Labbé, François Deblock, quatuor de mecs qui entourait Julie Gayet. Au contraire du film, les hommes étaient en majorité.
Et croyez-moi, l’atmosphère n’était pas triste, tout d’abord parce que Kad est un joyeux drille, que depuis dix jours il est grand père par procuration puisque Louise, alias Gabrielle, a eu un petit garçon et enfin parce que ce Marseillais d’adoption était ravi, comme tous les autres, de quitter les brumes et le froid de Paris pour le soleil et la tiédeur du Sud.
L’interview avec ces énergumènes sera plutôt débridée, chacun coupant l’autre et y allant de son histoire, de sa vanne et posant même les question à notre place !

C
Guillaume Labbé, Julie Gayet, Kad Merad, François Desagnat, François Deblock

François Desagnat, après « Adopte un veuf », ce film, c’est un peu « Adopte un gendre », non ?
Ç’aurait pu être le cas, d’ailleurs ce n’est pas le titre initial qui devait-être « Beau-père et papa » ! et qui en fait, aurait dû voir le jour avant « Adopte un veuf »
Qu’est-ce qui vous a fait choisir ce scénario qui est en fait américain ?
C’est l’un de mes producteurs qui m’a parlé de ce scénario américain qui n’a jamais été tourné en fait. Ce scénario m’a tout de suite parlé parce que j’ai deux filles et, même si je les adore, j’aurais aussi aimé avoir un garçon… sans arriver aux extrémités de Stéphane ! Par contre, je ne pense pas avoir été frustré, d’ailleurs, je ne me suis vraiment jamais posé la question Ce sont mes filles qui se la sont posée ! Mais peut-être aussi cela m’a permis de régler certains problèmes !
Comment adapte-t-on en français un scénario typiquement américain ?
L’intérêt est qu’il n’avait pas fait l’objet d’un film, donc il n’y avait pas de comparaison possible. L’adaptation s’est faite par phases progressives. D’abord, il y avait le problème du sport puisque le petit ami d’Alexia n’était  pas un rugbyman mais une star du football américain. Je trouvais que le sport le plus proche était le rugby…
Tourné à Marseille, ç’aurait pu être le foot et l’O.M !
Non, je préférais le rugby qui, à mon sens, à plus de valeurs humaines plus fortes, plus saines que dans le foot. Ensuite, il a fallu trouver le style et là, vraiment, je voulais que ce soit proche de comédies américaines. Mais l’humour est très différent et on a dû le transformer « à la française ». J’adore l’humour anglo-saxon, j’y suis très à l’aise et j’ai quand même voulu que ça en reste assez proche.
D’autres différences ?
Oui, en Amérique chacun a un garage avec un billard, un juke box, un bar. Ça ne se trouve pas chez nous. Du coup, dans ce garage j’y ai mis une voiture américaine ancienne, celle du père de Stéphane, qu’il considère comme son trésor.
Vous avez tourné longtemps à Toulon ?
Non, deux jours seulement pour huit semaines à Marseille. Par contre, nous avons été accueillis chaleureusement dans cette équipe.
Guillaume, vous avez donc été adoptés par le RCT ?
Ils m’ont tout de suite intégré dans l’équipe et quel bonheur, pour l’ancien rugbyman que je suis de jouer dans le plus gros club d’Europe !
– C’est vrai -coupe Kad -qu’il joue mieux au rugby qu’il ne joue la comédie !
(Huée des autres artistes !)
– En tout cas j’y ai mis tout mon cœur, malgré le manque d’entraînement et ils ont fait comme si j’étais des leurs. Dans ma tête j’étais dans le match et j’ai pensé marquer le plus bel essai du monde !
Et cet accent que vous prenez… et que vous perdez d’ailleurs de temps en temps !
Mais c’est le mien ! Ici je prends l’accent parisien parce que ça fait mieux.
Non, sérieusement, j’ai fait de mon mieux, je l’ai travaillé. J’avais déjà tourné un film où j’avais l’accent du sud-Ouest !

E
H G F

Kad, ravi d’accueillir vos petits camarades dans cette ville qui est un peu la votre ?
Oui, je la leur ai fait connaître, je les ai menés au cabanon, à la pêche et d’ailleurs, alors que je n’avais rien attrapé Guillaume en a attrapé deux, mais deux trucs énormes dont une vieille… J’avais jamais vu ça ! Par contre, j’ai aussi été heureux de faire quelques passes avec les rugbymen toulonnais… Ca m’a rappelé ma jeunesse, à l’époque où l’on jouait avec un ballon en carton !
François, vous connaissiez un peu la région ?
Oui, j’y étais venu pour le tournage du film de Gérard Jugnot « C’est beau la vie quand on y pense » qui s’est fait dans la région toulonnaise. J suis toujours heureux d’y revenir et surtout d’avoir la chance d’avoir été choisi par François Desagnat.
– Je cherchais – intervient « l’autre » François – un comédien qui ressemble un peu à Claude Rich jeune pour son côté un peu dandy, avec peut-être la naïveté, la tendresse d’un Bourvil.
– Et puis – reprend François le comédien – j’ai fait une formation d’obstétricien durant quatre ans et je n’ai pas pu continuer car je me suis cassé un doigt.
Rires de l’équipe qui crie au canular !
– plus sérieusement, avec François on s’est vu, on s’est reniflé, on s’est plu… on a tourné !
Julie, on s’est rencontré au festival de la Rochelle, mais c’est Marseille qui a été le lieu de notre première rencontre !
Oui, sur le tournage de « Ça va passer… mais quand ? » de Stéphane Kappes avec Stéphanr Freiss. j’ai toujours plaisir à retrouver cette région et c’est vrai que les balades en mer dans le bateau de Kad, sous un beau soleil c’était bien agréable car en plus Kad est un être drôle, généreux, gentil…
Et puis, je voudrais préciser une chose C’étaient un peu les grandes vacances, on oubliait qu’on était là pour travailler !
Et je voudrais encore préciser une chose : je suis l’ambassadrice de la coupe du monde de rugby féminin et je peux vous dire qu’il y a de bonnes joueuses ! Et je suis supportrice de l’équipe de Brives ! »

x1080-yEy

Voilà, c’est dans certain brouhaha que nous avons réalisé cette rencontre, dans les rires et la bonne humeur, plus une rencontre et une conversation à bâtons – très ! – rompus entre copains, plus qu’une véritable interview !
Mais nous avons adoré le film et leur venue a été la cerise sur le gâteau !

Jacques Brachet

Julie Gayet au théâtre également
Quelques mots en aparté avec Julie Gayet qui, le lendemain, se produisait sur la scène du Théâtre du Jeu de Paume dans « Rabbit hole » de David Lindsay-Abaire, dans une mise en scène de Claudia Stavisky, avec Patrick Califano.
« David Lindsay-Abaire a reçu le prix Pulitzer en 2007 et c’est une pièce où un couple essaie de surmonter la douleur de la perte de leur fils tué dans un accident d’auto. Chacun vit son deuil différemment et va en fait s’affronter. Lui, va chercher à vivre des expériences, elle, veut quitter l’atmosphère étouffante de la famille. Les relations familiales avec sa sœur et sa mère vont se distendre alors que bizarrement elle va se rapprocher du garçon qui a tué son fils. Le couple va-t-il se retrouver ?
Cette pièce est sans pathos, sans lourdeur, j’adore la jouer en tournée avant de la jouer trois mois aux Bouffes Parisiens à Paris.
Pour moi, c’est un retour aux sources de mon métier. C’est une pose que je m’octroie et dans laquelle je me sens bien ».

I L

JB