Archives mensuelles : novembre 2018

Deux élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice récompensés

Stella ALMONDO, 1er prix de distinction au concours Jeune Chopin
Théo FOUCHENNERET, 1er prix ex æquo au concours international de Genève

Stella Almondo concours Jeune Chopin 15 10 2018 Martigny Th+®o
Stella ALMONDO
Stella intègre la classe d’Amédée Briggen en 2016 au Conservatoire de Nice en cycle II, tout en poursuivant sa scolarité en horaires aménagés.
La cantatrice Elizabeth Vidal l’a invitée à jouer à Nice en septembre 2017, puis à Cagnes-sur-mer et à Beaulieu-sur-mer en février 2018. A l’invitation du Cercle Musical de Cannes, elle a déjà donné deux récitals publics à l’hôtel Majestic, en juillet 2017 et en octobre 2018.
Stella s’est déjà illustrée brillamment dans plusieurs concours internationaux : concours international FLAME à Paris en juillet 2017 (second prix), concours international de Nice en octobre 2017 (mention très bien à l’unanimité), concours GCIP à Saint Tropez en mars 2018 (premier prix finaliste), concours Steinway à Cannes en avril 2018 (premier prix, avec la note de 19/20).
Cet été, elle a suivi les cours de la prestigieuse académie Wells en Angleterre où elle fut très remarquée par son directeur John Byrne, professeur au Royal College of Music de Londres.
Théo FOUCHENNERET
Natif de Nice, Théo Fouchenneret commence à étudier le piano dans sa ville natale avec Christine Gastaud. A 13 ans, il intègre le CNSM de Paris dans la classe d’Alain Planès puis dans celle d’Hortense Cartier-Bresson, auprès de qui il poursuit des études de 3ème cycle. Il suit aussi les cours de musique de chambre de Jean-Frédéric Neuburger et de Yann Ollivo et reçoit les conseils avisés de nombreux pédagogues de renom.
Lauréat du Prix Gabriel Fauré en 2013, Théo Fouchenneret se consacre aussi à la musique de chambre et fonde l’Ensemble Messiaen avec lequel il remporte un 1er Prix au Concours de Lyon. Il a déjà une importante activité de chambriste et de soliste et joue avec des musiciens de renom dans de très nombreux festivals en France et en Suisse, ainsi qu’au Liban, en Chine ou au Japon.
Christian ESTROSIi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur :
« Deux de nos élèves de piano du Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice ont été récompensés en Suisse. Stella Almondo, 12 ans, élève d’Amédée Briggen, a obtenu le 1er prix de distinction au concours Jeune Chopin à Martigny, dont le jury était présidé par Martha Argerich. Théo Fouchenneret, 24 ans, élève de Christine Gastaud, a obtenu le 1er prix ex aequo au concours international de Genève. Ce concours est considéré comme la plus prestigieuse compétition internationale de musique classique ! C’est une très belle réussite et une grande fierté pour notre ville. Je tiens à les féliciter et les encourage à poursuivre dans cette voie. »

 

Opéra de Toulon : Un Barbier pour les enfants !

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Jeudi 6 décembre 10h et 14h30
« Un barbier », d’après « Le Barbier de Séville » de Rossini
Avec Figaro Mathieu Gardon – Le Comte Almaviva Pierre-Emmanuel Roubet
Rosine Marion Lebègue – Bartolo Thibaut Desplantes – Don Basile Olivier Dejean
l’orchestre de l’Opéra de Toulon dirigé par Antoine Gatard
Mise en scène : Damien Robert

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En montant Le Barbier de Séville à l’attention du jeune public, le propos du metteur en scène Damien Robert est d’assumer pleinement la part de comédie de l’œuvre. Il convoque pour cela une imagerie pop, moderne et expressive qui tient tant du théâtre d’objet que du cinéma d’animation.
L’argument ? Un joyeux imbroglio de situations amoureuses orchestré par Figaro, le barbier facétieux de la ville. Appelant les spectateurs à devenir complices de l’intrigue, la scène a été conçue comme une boîte à jouets qui s’amuse des codes de l’opéra et accompagne de façon ludique
Cette version « allégée » et en français du « Barbier de Séville » permettra au jeune public d’aborder, peut-être pour la première fois, le genre opéra avec des références dont il pourra se sentir proche.
Les deux représentations à l’Opéra de Toulon sont destinées aux scolaires.
Près de 1500 élèves des établissements de la Métropole et du Var y assisteront.

Noël à Sanary

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Sanary-sur-Mer vous invite à découvrir le 13ème Festival de «Noël à Sanary, Chœurs de Lumière».
La ville se met en fête avec des illuminations féeriques et de nombreuses animations : Parades, concerts, animations, ateliers créatifs, crèche grandeur nature de La Coustiero Flourido, feu d’artifice…
partageons ensemble des fêtes traditionnelles et magiques
Les temps forts
– Illuminations de la Ville – Animations de Noël dans les salles – Caravane des Rois Mages – Parades de rue, spectacles et concerts
– Médiathèque – Salle Marie Mauron : La Forêt du Père Noël / Atelier des Artistes : Automates de Noël – Galerie Barthélemy de Don : Noël au pays du froid, spectacles de marionnettes et contes – Maison Flotte : Les petits mondes de Noël / Petit Galli – Theâtre Galli : spectacles de magie – Espace Saint-Nazaire : ateliers créatifs de Noël
Et aussi…
– La boîte aux lettres géante du Père Noël (Parvis de l’Hôtel de Ville) – Les crèches de Noël municipales
– L’arrivée du Père Noël (Port) – Le feu d’artifice (Port) – La petite ferme de Noël (Place des Poilus) – Marché gourmand de Noël avec l’association « Just’Sanary » du 15 au 31 décembre 2018.
Sanary conserve le caractère traditionnel des Fêtes de Noël avec la Messe de l’Avent, la crèche vivante pastorale, la Veillée de Noël et les messes de Noël et de minuit.
Une magnifique exposition est également à découvrir, au salon d’accueil de la Médiathèque Jacques Duhamel,
Du 1er décembre 2018 au 5 janvier 2019 : « Les petits animaux de la crèche », tableaux réalisés par la jeune peintre sanaryenne Fleur Pierre.
Entrée libre sur l’ensemble de la programmation et des animations….
Juste avant décembre…
Samedi 24 novembre 2018 : Foire aux jouets, Allée d’Estienne d’Orves, de 9h à 17h
Mercredi 28 novembre 2018 : Atelier créatif de Noël (pour adultes),  «Calendrier de l’Avent», Médiathèque Jacques Duhamel, 14h – Sur inscriptions : 04 94 32 97 80
Renseignements : Office de Tourisme 04 94 74 01 04 –
En cas d’intempéries, consultez le site www.sanarysurmer.com pour rester informés.

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Sanary – Théâtre Galli
La vie encore plus rêvée de Michel BOUJENAH

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Il rigole, il harangue, il perd son texte, il improvise, il vitupère, il prend le public à parti, gare aux premiers rangs et par moments, entre rires et émotion, il nous offre une leçon de vie.
Vie réelle ? Vie rêvée ? C’est sa vie rêvée qu’il a décidé de nous raconter par l’intermédiaire du personnage qu’il s’est inventé voici quelque trente ans, Maxo Boutboul en y ajoutant des portraits de sa mère, de son oncle, de son cousin, histoires drolatiques, douces-amères depuis leur exode, quittant le soleil d’Algérie pour les brumes du nord de la France.
Un spectacle coloré, qui fait suite à sa vie rêvée puisque cette fois il nous affirme qu’elle est encore plus rêvée. Mais elle touche au cœur, à la rate aussi, car on rit beaucoup et derrière ses tribulations au travers de sa vie et de ses personnages, il y a un homme « Moi », comme il aime à dire. Un « Moi » qui, sous couvert du rire, est un homme profond.
Et j’en parle en connaissance de cause car je le côtoie depuis quelques années, en tournée ou à Ramatuelle où, avec brio et depuis dix ans, il a remplacé l’ami Brialy aux manettes d’un festival magnifique… comme lui !
Un théâtre Galli, ce soir-là, où quelques spectateurs, apeurés par les manifestations des gilets jaunes, ont décommandé leur soirée, ce qui a attristé Michel mais ce qui n’en a pas enlevé sa pèche, son brio, ses altercations et son humour. Si la salle n’était pas totalement pleine, elle s’est levée pour l’ovationner et lui faire un triomphe. Un de plus.

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Auparavant, nous nous retrouvions dans sa loge où, comme toujours, il m’accueillait les bras ouverts, un peu déçu et surtout un peu crevé d’arriver d’un spectacle donné la veille à l’autre bout de la France, mais toujours chaleureux.
Alors Michel, où en es-tu de ce spectacle ?
Je commence à en vivre la fin puisque je terminerai en juin à Antibes à l’Anthea. Les deux version de ce spectacle, « Ma vie rêvée » et « Ma vie encore plus rêvée », je les ai joués 450 fois !
Tu abandonnes ton personnage ?
Non, j’abandonne… moi !
Mais je travaille déjà sur un autre spectacle que j’ai commencé à écrire. Mais tu me connais… Je travaille à mon rythme ! J’ai encore plein de choses à jouer.
Et en attendant ?
Je suis en train de terminer d’écrire mon quatrième film. Il s’appellera « Frères ».
Quel en est le sujet ?
Après une longue séparation, deux frères se retrouvent et vont régler leur compte. Mais ce n’est pas un drame, c’est une comédie tendre comme j’ai l’habitude de les écrire et là encore… c’est moi !
As-tu déjà prévu tes comédiens ? Va-t-on retrouver ton clan comme Berling, Elbaz… ?
Non, pas cette fois. J’ai envie de travailler avec des comédiens avec qui je n’ai jamais travaillé. Mais je n’ai pas encore décidé de qui ce serait. Le scénario est presque fini d’écrire et je pense que je le tournerai l’an prochain après le Festival de Ramatuelle.
A ce propos, tu es, je suppose, en préparation du festival ?
Oui, bien sûr mais je n’ai pas le droit d’en parler encore. Ce que je peux seulement te dire, c’est qu’il y aura de grosses surprises et qu’il sera encore plus fort que celui de cette année !
C’était déjà pas si mal !
Oui mais tu sais, chaque année la programmation dépend de beaucoup de choses : la liberté des artistes, la peur de ceux qui appréhendent de jouer en plein air… C’est toujours compliqué. Mais c’est ce qui en fait aussi le charme. Et puis, il faut que je prenne le temps d’aller voir des spectacles.

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Justement, en as-tu le temps ?
Je le prends, entre les dates de la tournée. Je fais cinq à six spectacles par mois, le reste du temps, je le passe à écrire et à voir des spectacles.
Et avec tout ça, tu prends le temps de vivre ?
La aussi… je le prends ! Si je ne vis plus, je n’écris plus.
Vie réelle ou vie rêvée ?
Les deux mon général ! Lorsque j’écris, je rêve et le reste du temps, la vie est là. Et la vie est hyper belle. Par contre, il faudrait que les journées aient 48 heures.
Pourquoi ? Pour travailler plus ?
Non… pour pouvoir dormir 24 heures !
Le temps est la chose la plus luxueuse du monde. A vingt ans, on pense avoir tout le temps devant soi. Avec l’âge, on pense au temps qui nous reste. C’est pourquoi il faut en profiter !

Propos recueillis par Jacques Brachet

Toulon – Le Carré des mots
Romy SCHNEIDER revit
grâce à Sarah BIASINI & Jean-Pierre LAVOIGNAT

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En septembre dernier, Romy Schneider aurait fêté ses 80 ans.
Difficile à imaginer tant on garde dans la tête et dans le cœur, le souvenir d’une des plus grandes comédiennes qu’on ait connue et d’une femme belle, sublime, lumineuse, malgré ses parts d’ombre comme tout un chacun.
Et pour ce triste anniversaire, le journaliste Jean-Pierre Lavoignat, ami de Sarah Biasini, la fille de l’actrice, elle-même actrice, ont décidé de lui offrir une exposition à Paris et de ressortir un livre que Jean-Pierre lui avait déjà consacré, revu et corrigé.
Splendide album où l’on découvre les plus belles photos de la vie de femme, de mère, d’actrice de cette sublime icône qu’est Romy Schneider, des fameux « Sissi » à « La passante du Sans Souci », agrémenté d’une biographie et d’une interview exclusive de Sarah, qui a bien voulu se confier à Jean-Pierre, chose rare pour cette fille de star dont la lumière n’a pas toujours été facile à soutenir.
Jean-Pierre, avec lequel nous nous nous sommes croisés mille fois au Festival de Cannes et qui est venu passer un moment à Toulon, à la librairie « Le carré des mots », pour signer ce magnifique album.

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Jean-Pierre, pourquoi Romy ?
Comme beaucoup de gens, j’adorais l’actrice mais en tant qu journaliste, je n’ai jamais eu l’occasion de l’interviewer. Alors que je travaillais au magazine « Première », c’était Marc Esposito qui s’en chargeait. Bien sûr, je l’ai quelquefois croisée et même rencontrée pour la première du film de Claude Sautet « Une histoire simple ». Mais c’était toujours en simple témoin.
Par contre, je suis ami avec sa fille Sarah Biasini depuis longtemps. Et lorsqu’il a été question d’organiser cette exposition à Paris en 2011/2012, elle m’a demandé d’en être le commissaire, chose que je n’avais jamais faite auparavant. Au départ il était question que ce soit Henry-Jean Servat, qui avait monté au même endroit l’exposition de Brigitte Bardot. Mais Sarah s’est sentie plus sécurisée avec moi : « Tu me protègera et je te fais une confiance totale » m’a-t-elle dit.
J’étais très ému et… comment refuser ?
Comment monte-t-on une telle exposition ?
D’abord, je me suis plongé dans la vie et la carrière de Romy. Et puis, il a fallu chercher objets et documents, ce qui a été à la fois difficile, excitant et émouvant.
Je suis d’abord allé à la cinémathèque de Berlin qui nous a prêté beaucoup de choses de sa carrière allemande. Mais ils ont presque occulté sa carrière française ! Je me suis donc penché sur cette dernière et en premier lieu, je suis allé voir le fils de Claude Sautet qui nous a beaucoup aidés. Il avait plaisir à parler de son père, il a tout gardé de lui et il nous a prêté des choses magnifiques, des scénarios, des lettres émouvantes de Romy à son père dont une particulièrement, presque prémonitoire où elle écrivait qu’elle ne vivrait pas vieille.
Je suppose que vous avez rencontré Alain Delon ?
Oui, même s’il a mis beaucoup de temps à me répondre. Mais il a fini par nous recevoir et nous a prêté plein des photos, très peu de photos inconnues ou rares mais ce qui était émouvant, c’est qu’elles étaient toutes encadrées de la même manière.

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Et Sarah ?
En fait, elle a très peu de choses car Laurent Pétin, le dernier compagnon de Romy, a quasiment tout gardé, Sarah possède une bague en ébène incrustée d’une pierre, offerte à Romy par Luchino Visconti, qu’elle a porté dans de nombreux films et quelques bijoux dont un un médaillon avec une photo de Romy jeune que Magda Schneider, sa grand mère, lui avait donné et les deux César que Romy a obtenus pour « L’important c’est d’aimer  » et « Une histoire simple » Michèle de Broca, épouse du réalisateur Philippe de Broca, productrice et marraine de Sarah, lui a prêté la robe de mariée que portait Romy dans le film dans « César et Rosalie ». Mais c’est vrai qu’à l’occasion de cette exposition, Srah a découvert beaucoup de choses.
Le livre est donc né de cette exposition ?
oui, tout à fait,  et il a été réédité à l’occasion des 80 ans de Romy, dans un autre format, avec les mêmes photos et l’entretien que j’ai eu avec Sarah, ce qui est une chose rare car, lorsqu’on a une telle mère et qu’en plus on est comédienne, ce n’est pas facile tous les jours.
Aujourd’hui, avec le temps et le recul elle le prend mieux et comprend combien sa mère a compté pour des milliers de gens. Elle s’y est faite car de toutes façons elle n’y peut rien changer.
Quand avez-vous rencontré Romy pour la dernière fois ?
Pour l’avant-première de « La passante du Sans soucis » où, malgré tout, elle était lumineuse de beauté. Il y a eu entre autre cette scène extraordinaire : le face à face de Romy avec François Mitterrand qui était présent. Je me souviendrai toujours de ce regard admiratif qu’il avait et du Regard de Romy se rendant compte de cela avec un sourire qui en disait long. On aurait dit qu’un rayon laser réunissait leurs deux regards ! C’est pour moi un souvenir fantastique.
Elle devait disparaître quelques temps après.
Jean-Pierre, comment êtes-vous devenu journaliste ?
J’ai d’abord débuté à la locale du Provençal à Avignon puis je suis « monté » à Paris pour suivre les cours du Centre de Formation des Journalistes (CFJ) puis je suis rentré à l’AFP avant de rejoindre Marc Esposito à Première puis de créer Studio Magazine avec lui en 1987, journal que j’ai quitté en 2006. Après ça il y a eu la radio, la télé, quelques livres…

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Et aujourd’hui ?
Je prépare un livre pour célébrer les cent ans de Gérard Oury. En ce moment, je passe beaucoup de temps avec sa fille, Danièle Thompson, que j’avais connue grâce à son fils Christopher qui m’avait demandé de réaliser un film sur son grand-père, trois ans avant son décès. Avec Danièle, nous nous voyons très souvent et par contre elle, elle a une foule de documents formidables sur son père car la mère de celui-ci collectionnait tout ce qui sortait sur Gérard dans des classeurs. C’est une mine d’or !
Et puis, je travaille pour Canal et OSC sur des portraits d’artistes. En ce moment passent trois reportages sur trois des plus grands réalisateurs mexicains : Guillermo del Toro, Alexandro Gonzales Inarritu et Alfonso Cuaron, qui sont amis et ne se sont jamais éloignés les uns des autres.
Mais je suis heureux que ce livre sur Romy ressorte car, c’est vrai, il y a eu un grand nombre de livres sur elle mais je crois, en toute modestie que nous avons le best of des plus belles photos d’elle.
C’est un bel hommage.

Propos recueillis par Jacques Brachet

Sanary – Théâtre Galli
Portrait de frangines avec mec !

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Que peuvent avoir en commun une brocanteuse (Fiona Gélin), une religieuse (Sonia Dubois) et une pute (prononcez « pioute » car elle est russe – Katia Tchenko) ? En dehors de trois prénoms de fleurs, elles sont demi-sœurs et le découvrent au moment où elles sont appelées pour le décès leur père et pour un testament où il avoue tout. Et puis vient se greffer un superbe black qui se dit neveu adoptif du même père (David Chenaud). Tout pourrait être parfait mais ce beau black avoue qu’il est « aussi » flic, qu’il enquête sur la mort suspecte du-dit père et que ce pourrait être l’une des trois filles qui serait la coupable !
De situations burlesques en coups de théâtre, la pièce signée Bruno Druart, dans une mise en scène de Jean-Philippe Azema, est menée tambour battant par quatre comédiens pleins d’énergie qui ont fait rire un théâtre Galli bien rempli car les situations burlesques et les répliques explosives n’engendrent pas la mélancolie.
Retour dans les coulisses où les quatre comédiens m’attendent, entre autre ma copine Fiona Gélin avec qui on a, depuis quelques années, une belle complicité.
Mais auparavant, beaucoup de monde les attend : une grande partie de la famille de David Chenaud, qui vit dans les parages. D’ailleurs, assises à côté de moi, ses nièces attendent avec impatience que « Tonton » apparaisse sur scène ! Ils sont venus, il sont tous là.
Et puis il y a Lydie Gélin, dernière épouse de Daniel, venue embrasser Fiona, et quelques autres amis de Sonia et Katia ainsi que la famille du metteur en scène… Ça en fait du monde !
Mais enfin on se retrouve au restaurant le Galion pour papoter entre saumon et brochettes.
Tous quatre s’entendent comme larrons en foire et la tournée, de leur propre aveu, est un plaisir, d’autant que les salles sont pleines.

G F
E H

« La tournée continue jusqu’au mois d’avril – me précise Fiona –
Et après ?
Je prépare une conférence sur la résilience. Puis, si Dieu veut, je remonterai mon seule en scène « Re-belle » et puis… j’arrête tout !
Quoi ?
Oui, je crois que je commence à en avoir marre de cette vie, même si j’aime mon métier. J’ai passé l’âge d’attendre et il me semble que je ne suis pas à ma place. Je pense qu’une page va se tourner.
Pour faire quoi ?
D’abord partir un an très loin. Le Mexique ou les Caraïbes.
Et ton projet de festival de Poésie en hommage à ton père ?
C’est toujours d’actualité mais c’est très difficile à monter, St Malo, la ville de mon père, est toujours d’accord mais c’est long à se réaliser. J’aimerais que les gens se rendent compte que mon père était un grand poète et j’aimerais pouvoir éditer ses œuvres. En attendant je suis sur l’écriture d’un troisième bouquin… On verra
Et vous Sonia ?
Pour moi, tout va bien merci ! Je suis heureuse de faire cette tournée d’autant qu’on s’entend tous très bien et que j’ai retrouvé ma copine Fiona avec qui j’avais joué « Les amazones ». D’ailleurs c’est aussi grâce à elle que j’ai joué « Les monologues du vagin » après elle.
Et votre actualité, c’est la télé, l’écriture ?
L’écriture est toujours là. J’ai quand même écrit 15 livres en 20 ans. Pas mal, non ? Et j’y reviens de temps en temps.
Un projet ?
Je sais que ce sera sur la gastronomie mais je ne sais pas encore si ce sera un roman… Ou des recettes de cuisine !
Et la télé ?
J’anime une émission sur Between TV. C’est une émission sur la vente d’objets d’art. Vous voyez, je varie les plaisirs !
Et vous Katia : 80 films, 56 pièces de théâtre à votre actif… pas mal !
C’est la rançon de la gloire… ou de l’âge !
C’est vrai que je ne m’arrête jamais, que ce soit comédie, chant, danse. Je sais tout faire, ce qu’on m’a souvent reproché car en France, c’est comme ça, on ne peut pas tout savoir faire. Ca commence à changer mais ça a été long. Sur ma carte d’identité il y a « artiste dramatique », ça veut tout dire.

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Vous avez une formation classique ?
Je suis sortie du Centre National d’Art Dramatique et du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec des premiers prix. J’ai suivi des cours de ballet russe et avec tout ça on m’a demandé de choisir… Et j’ai choisi l’opérette ! J’ai joué avec josé Villamor, Georges Guétary, Luis Mariano, j’ai joué dans « Sweet Charity »… j’ai fait des revues aux Folies Bergère et au Moulin rouge…
Mais j’aime tout faire. Je viens de tourner un épisode de « Alice Nevers » avec Pierre Douglas et, encore pour la télé « Un fils parfait »… une histoire très glauque… J’aime les contrastes !
Vous avez la santé !
Et je l’entretiens, en dansant, en faisant des abdominaux… Mon corps réclame, c’est à la fois physique et psychique !
Et j’espère reprendre mon spectacle russe où je joue et chante avec deux musiciens… pour m’éclater
Enfin David, seul mec dans ce tiercé de femmes, comment vous sentez-vous ?
Très bien, je m’entends super bien avec elles. Elles sont assez bienveillantes… malgré leur âge ! (Cris de protestation !) non je rigole, je suis très heureux parmi elles.
Vous aussi vous êtes pluridisciplinaire ?
Oui et comme on me l’a dit cent fois : « Tu fais tout, tu fais rien ! »… Mais je fais, c’est le principal car je suis un artiste et je m’exprime, quelle que soit la discipline.
Par quoi ça a-t-il commencé ?
Par des pubs puis j’ai fait des séries TV (Ainsi soient-ils – Scènes de ménages, Joséphine ange gardien), du one man show (Et dieu créa… David), du théâtre, des télé-films… Je suis un autodidacte, donc j’ai débuté un peu en dilettante, j’ai commencé à rencontrer des gens, j’ai fait de la figuration, puis des petits rôles et petit à petit ça a évolué avec des rôles plus importants, aussi bien au théâtre qu’à la télé.
Et où vont vos préférences ?
C’est indubitablement la scène mais j’aime tout faire quand ce qu’on me propose m’intéresse comme cette web télé « Loulou » qui cartonne et dont je tourne la deuxième saison.
Ce soir c’était un peu particulier...
Oui car une partie de ma famille était là. Ils vivent à Toulon, au Beausset et du coup, on n’a pas l’occasion de se voir souvent. Ça a été formidable de tous les retrouver ».

Durant la pièce, des trombes d’eau se sont abattues sur Sanary et donc sur le théâtre Galli, perturbant quelques instants la représentation où justement, il était question d’orage ! Mais ça n’a pas duré et tout s’est terminé en chanson avec nos quatre lurons qui nous ont démontré ce qu’étaient de vrais artistes pluridisciplinaires !
Bravo à eux !

Jacques Brachet

Le Beausset
Elian BACHINI expose au Moulin de la Roque

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Le Toulonnais, Elian Bachini est un photographe de talent, imaginatif, aussi passionné d’artistique que de technique et s’il a mis du temps à passer de l’argentique et des chambres noires à l’ordinateur et photoshop, il a su s’adapter à ces nouvelles méthodes qui n’ont plus de secrets pour lui, d’autant que s’il y a un secret, il fonce et arrive à le percer !
Curieux de nature, il est en éternelle recherche de styles, de supports, de thèmes…
Il a débuté à Chateauvallon où très vite, son talent reconnu l’en a fait le photographe officiel et Dieu sait si photographier des danseurs en mouvement n’est pas des plus faciles. Mais il est devenu un maître, photographiant toutes les compagnies, tous les plus grands chorégraphes et danseurs du monde.
Il en a gardé de riches archives à qui il a consacré quelques albums magnifiques, dont les deux derniers consacrés au Buto.
Béjard, Preljocaj, , Higthower, Graham et tous les autres sont passés par son objectif et il les a sublimés.
Puis il est passé au portrait et au nu et s’est trouvé des supports autres que le papier : le tissu, la toile de jute… et nous a offert, de Toulon à Marseille, de Nice à Avignon de superbes expositions et certaines de ses photos ont fait le tour du monde grâce aux compagnies qui en ont fait leurs illustrations et leurs affiches

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Elian, malgré ce grand talent, est toujours resté d’une grande simplicité, allant souvent jusqu’à douter de son travail, pourtant reconnu par tous.
Il ne cesse de créer, de chercher, de parcourir des lieux à photographier et à imaginer ce qu’il pourrait créer avec un pan de mur, une fontaine, un tronc d’arbre, des lichens. De la Corse à l’Italie il erre, appareil en bandoulière puis il s’enferme dans son studio pour créer.
Et ça donne cette magnifique exposition qu’il nous propose en ce moment au Moulin de la Roque au Beausset, où les murs de ce grand et bel espace accueille ses oeuvres infiniment belles et qui ont trouvé là un bel écrin.
Il en profite pour nous présenter ces deux albums sur le Buto. Buto que l’on retrouve dans une nouvelle collection qui sera certainement sa prochaine exposition, où il mêle les diaphanes et fantomatiques corps de ces danseurs asiatiques, à la terre, le ciel, les minéraux de toutes sortes qu’il assemble comme un puzzle, avec superpositions, imbrications, qui en font des images qui nous emmènent dans un monde onirique, symbolique…
Mais pour l’heure, ce sont ces corps et ces visages d’une pureté incroyables qui nous sont proposés dans ce lieu chaleureux et intimiste.
A ne pas manquer.

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Jacques Brachet

La Rochelle – Festival de la fiction TV
Une nouvelle série « médicale » : HIPPOCRATE

Zacharie Chasseriaud (Hugo Wagner), Louise Bourgoin (Chloé Antovska), Karim Leklou (Arben Bascha), Alice Belaidi (Alyson Lévèque)

Zacharie Chasseriaud (Hugo Wagner), Louise Bourgoin (Chloé Antovska), Karim Leklou (Arben Bascha), Alice Belaidi (Alyson Lévèque)

Aujourd’hui, beaucoup de séries se tournent dans le milieu hospitalier, séries drôles ou dramatiques, l’hôpital est un lieu inspirant pour les scénaristes car les sujets à traiter sont infinis, que l’on peut y introduire des histoires dans l’histoire, en inventer autour du personnel soignant, des malades et de leur famille.
En voici une qui ne va pas tarder à débouler sur Canal + : « Hippocrate », avec un sujet original et de magnifiques comédiens, connus ou moins connus mais forment une équipe soudée autour d’un sujet peu abordé : la quarantaine.
Non pas l’âge mais la situation puisque ça se passe, évidemment dans un hôpital où est déclarée une quarantaine, suite à des mesures sanitaires. Durant un certain temps, médecins, infirmiers, internes vont donc se retrouver dans un huis clos qui va se prolonger, certains ne se connaissant pas, chacun avec leurs propres problèmes mais devant tous faire front à la situation, à leurs peurs, à leurs appréhendions, pour certains à la découverte de la réalité journalière d’un hôpital. Et aussi à la découverte de l’autre.
Le titre vous dit quelque chose ? évidemment puisque c’est un film sorti en 2014, signé Thomas Lilti, qui a l’originalité d’être médecin, scénariste et réalisateur… Ce qui est une rareté dans le panorama cinématographique aussi bien que médical. Mais qui a le mérite de savoir de ce dont l’auteur parle !
Le film tournait autour d’un étudiant en médecine qu débute son premier internat dans l’hôpital parisien où travaille son père. Il est très vite confronté à une réalité plus difficile qu’il ne l’avait imaginé. Le rôle de Benjamin était tenu par Vincent Lacoste qui, s’il ne fait pas partie de la série, vient de retourner voici quelques mois avec Thomas Lilti dans « Première année ».
« Hippocrate » Le film est un gros succès commercial et critique, puisqu’il remporte aux Césars 2015, le prix du meilleur réalisateur et le prix du meilleur scénario original. lui valant deux nominations aux
Après ce succès, Thomas récidive et reste dans le milieu médical pour son troisième long-métrage, « Médecins de campagne » avec François Cluzet et Marianne Denicourt.

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« Pourquoi une série après le film, Thomas ?
Je crois que j’étais frustré de ne pas pouvoir développer certains personnages car on est contraint à tout montrer en une heure et demi et j’avais envie d’approfondir certains personnages, même si ce ne sont pas les mêmes dans le film et dans la série. Je voulais aussi approfondir certains sujets comme les erreurs médicales ou les négligences qui, quelquefois sont désastreuses mais dont on déresponsabilise souvent l’auteur car « l’erreur est humaine ». Et puis il y a également la vie personnelle de chacun qui vient chaque matin avec ses problèmes, ses peurs, ses failles, ses blessures, ses secrets mais qu’il faut soit cacher, soit maîtriser face au travail. C’est un métier où, par le fameux serment d’Hippocrate, le secret est omniprésent dans la vie d’un hôpital. Secrets souvent mêlés à ceux que chacun a dans sa vie personnelle, ce qui n’est pas toujours facile.
La série est forte, grave, certaines scènes sont quelquefois difficiles…
Il y a un mélange entre leur vie professionnelle et leur vie privée, en fait indissociables.
Je voulais à la fois que ce soit le plus réaliste possible afin de montrer vraiment la vie d’un hôpital mais je voulais aussi montrer la vie de ces gens qui sont aussi humains, qui ont leur vie, qui font avec et montrer la trajectoire romanesque de certains des personnages.
Parlez-nous des personnages
Louise Bourgoin joue sur deux tableaux, entre force et fragilité. Chloé doit être à la fois forte devant son équipe, rassurante avec ses malades et elle possède aussi une certaine ambition qui va lui faire prendre des risques.
Karim Leklou se veut un personnage rassurant. Médecin légiste venu en renfort par la force des choses, il en impose par sa stature, sa puissance, qui peuvent être inquiétantes mais est plein de tendresse et de compassion. Il se veut rassurant.
Zacharie Chasseriaud est un jeune interne fougueux, spontané, mais il est à la fois impatient, immature et ambitieux. Il est qui plus est le fils de la chef de service en réanimation ce qui n’est pas toujours facile pour lui.
Alice Belaïdi se sent un peu perdue dans ce milieu où elle manque encore d’assurance. Peu à peu elle va s’émanciper avec obstination et courage ».
Lors d’un cocktail au bord de l’eau, on retrouve certains comédiens qui, on le voit et ils nous le disent, ont vraiment formé une famille tout au long du tournage.

B

« C’est votre première série, Louise ?
Oui et c’est cela qui m’a attirée car dans une telle série, on a le temps d’investir, de développer son personnage, d’autant que mon rôle est celui d’une femme complexe psychologiquement. En parallèle avec son métier elle ses propres failles, ses secrets. Ça me changeait un peu des rôles drôles et pétillants qu’on m’a souvent proposés. Ici le rôle est plus dramatique, plus en retenue, plus sombre. Elle paraît dure avec son entourage mais, encore jeune, elle a une blessure, une maladie qui font qu’elle semble aride… Elle cache tout cela derrière une certaine autorité, une force apparente et c’est ce qui m’a plu de montrer car je ne voulais pas qu’elle paraisse antipathique.
Au générique, l’on retrouve encore Eric Caravaca, Anne Consigny, Géraldine Nakache, Jackie Berroyer dans cette série de 8 épisodes de 52 minutes, que l’on découvrira bientôt sur Canal Plus.
Travailler avec Thomas qui est aussi un médecin, vous a-t-il aidée ?
Enormément car il a mis le doigt sur une infinité de détails qui ont fait qu’on a tous pu faire le geste précis au moment voulu. Et si le geste était bon, la parole suivait. De plus, il est très attentif aux comédiens et lorsque quelque chose n’allait pas, il le disait toujours avec gentillesse, avec patience, avec respect.
Et puis, il a su vraiment nous mettre face aux réalités d’un hôpital, nous montrer le côté à la fois exaltant et difficile de ses métiers à qui l’on demande d’énormes responsabilités et à la fois de ne pas faire d’erreurs. Et lorsqu’il y en a, c’est souvent dû au manque de moyens, au manque de personnel et à la fatigue qui en découle. C’est pour cela que j’admire beaucoup tous ces gens qui se donnent fond pour leur métier, pour les autres et qui sont dans une telle empathie avec les malades ».
A partir du 26 novembre sur Canal plus

Jacques Brachet

Toulon – Festival de Musique
L’Hivernal : Concert de Noël

Les Classiques du Festival 2010 / 2011

Lundi 10 décembre 20h30, Église Saint-Paul
Le grand Bach n’a été apprécié à sa juste valeur, de son vivant, que comme organiste, et encore, dans le cercle restreint de son land : la Saxe. Le compositeur aux 2000 œuvres, aujourd’hui unanimement admiré, ne fut rien comparé à Telemann, compositeur de 6000 œuvres, dont la célébrité dépassa largement les frontières des Pays Germaniques.
Si le premier n’a jamais cherché à séduire l’auditeur, ce n’est pas le cas de Telemann qui a traité tous les genres de musique de son temps, y compris l’Opéra, et qui a su s’approprier les styles Allemand, Italien et Français, en faire une synthèse, et orienter sa musique vers le style galant Européen pratiqué ensuite par Mozart.
Monique Dautemer

 

LENNEKE RUITEN soprano
Lenneke Ruiten a étudié le chant à La Haye avec Meinard Kraak et au Bayerische Theaterakademie de Munich. Elle a reçu plusieurs prix à l’Internationaal Vocalisten Concours d’Hertogenbosch, et a gagné, en 2001, le Premier prix de l’Erna Spoorenberg Vocalisten Presentatie à Utrecht.
En 2014, elle était invitée au Festival de Salzbourg pour chanter Donna Anna (Don Giovanni) et, en 2015, elle a fait ses débuts à La Scala di Milano sous la direction de Marc Minkowski avec le rôle de Giunia (Lucio Silla). Au Festival de Drottningholm, elle a fait ses débuts avec Susanna (Nozze di Figaro). Lenneke Ruiten est invitée pendant les prochaines années à l’Opéra de Stuttgart pour Sophie (Der Rosenkavalier), au Muziekgebouw, Amsterdam pour un récital GROTE ZANGERS, pour Bach’s ST MATHEWS PASSION à Haarlem et au Concertgebouw, Amsterdam; à La Monnaie, Bruxellespour Aspasia (Mitridate), pour Fiordiligi (Così fan tutte) au Festival d’Aix-en-Provence, au Mostly Mozart Festival, New York et au Edinburgh Festival, pour Gilda (Rigoletto) à L’Opéra de Stuttgart, pour Konstanze (L’enlèvement au Sérail) à De Nationale Opera, Amsterdam; à La Monnaie, Bruxelles pour Guinia (Lucio Silla), pour Konstanze (L’enlèvement au Sérail) à La Scala di Milano et à l’Opéra de Lausanne pour le rôle-titre de (Lucia di Lammermoor).
En concert, elle a chanté avec des ensembles et des orchestres renommés sur les plus grandes scènes internationales ; sous la direction de chefs tels que John Eliot Gardiner, Christian Thielemann, Marek Janowski, Helmut Rilling, Frans Brüggen, Ton Koopman, Marc Minkowski, Emmanuelle Haïm, René Jacobs, Iván Fischer, Christian Zacharias, Christoph Eschenbach, Jérémy Rohrer et Ed Spanjard. Elle est régulièrement invitée à se produire lors de festivals prestigieux comme le Festival du Printemps de Prague, les Festivals d’Aldeburgh et de Brighton, le Bachfest de Leipzig, les BBC Proms à Londres, le Festival de Beaune et le Schleswig-Holstein Musik Festival.

foto-13-®Victor Thomas Caf+® Zimmermann-®Jean-Baptiste Millot

CAFÉ ZIMMERMANN
Créé en 1999, Café Zimmermann se situe aux premiers rangs du concert baroque en France et en l’Europe. Sous la conduite du violoniste Pablo Valetti et de la claveciniste Céline Frisch, l’ensemble réunit des solistes qui s’attachent à faire revivre l’émulation artistique portée par l’établissement de Gottfried Zimmermann dans la Leipzig du XVIIIème siècle.
Café Zimmermann a collaboré avec des artistes comme Emöke Barath, Rupert Charlesworth, Maarten Engeltjes, Damien Guillon, Kristina Hammarström, Christian Immler, Roberta Invernizzi, Sophie Karthäuser, Gustav Leonhardt, Lenneke Ruiten, Carolyn Sampson, Dominique Visse ou encore les chœurs Aedes, Les Éléments, Vox Luminis et Accentus.
Depuis 2011 en résidence au Grand Théâtre de Provence, Café Zimmermann se produit dans les salles de concert et les festivals internationaux parmi les plus renommés tout en s’efforçant de promouvoir la musique du XVIIIème siècle auprès d’un public élargi, par des actions de sensibilisation inventives.
Café Zimmermann se produit régulièrement lors de tournées internationales, aux Etats-Unis, au Japon, en Chine ou encore en Amérique du sud et au Mexique. Les enregistrements discographiques de Café Zimmermann suscitent un véritable enthousiasme, notamment par les interprétations enlevées et contrastées de la musique concertante de Jean-Sébastien Bach, récompensés par cinq diapasons d’or dont un diapason d’or de l’année en 2011. Un nouveau disque consacré aux concertos opus 7 du compositeur Francesco Geminiani paraît à l’automne 2018 chez Alpha classics.

Lundi 10 décembre 18h, Café des Amis
Conférence animée par Monique Dautemer «Une heure avec un géant de la musique : Telemann (1681-1767)»
Entrée libre pour les adhérents aux Amis du Festival, 3€ pour les non adhérents

Toulon – Le Liberté
Trilogie des regards, de l’amour et des adieux

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En écho à la fête du livre du Var, cru 2018, le Liberté, scène nationale, proposait trois lectures-spectacles autour de trois auteurs d’inspirations différentes, Baudelaire, Philippe Muray et Mahmoud Darwich, mais qui ont comme fil conducteur « le regard, l’amour et les adieux ».
Spectacles de David Ayala, Bertrand Louis et la Compagnie La nuit remue de Montpellier, coproduits par Le Liberté.
C’est une trilogie qui repose sur le théâtre, la musique, la chanson et la lecture de textes. Je n’ai pu assister qu’à la troisième partie « Un autre jour viendra » basée sur des textes de Mahmoud Darwich. Huit personnes assises en fond de scène dont un pianiste, un guitariste et un joueur de Oud ; ils occuperont des places différentes selon le déroulement des scènes. La musique, instrumentale et chantée, aura une place prépondérante, musique essentiellement d’inspiration arabo-andalouse; puis trois comédiennes chanteuses et deux comédiens chanteurs interviennent à tour de rôle, en solo, ou en duo.
Parti pris de lecture bilingue, arabe et français ; exercice toujours difficile, il ne faut pas que l’autre langue prenne le dessus, au risque d’ennui pour ceux qui ne la comprenne pas. Exerce réussi grâce d’une part aux parties chantées, d’autre part à l’équilibre des prestations, et à de petits bijoux de traduction dans lesquels les sons de la langue de Darwich se retrouvaient en français.
Un grand moment d’émotion fut le texte sur la fin de Garcia Lorca, en espagnol, avec une magnifique partie musicale, faisant se rejoindre les deux cultures ; d’ailleurs il y a beaucoup d’allusions à Al Andalous tout au long du spectacle. Al Andalous c’est cette période de l’occupation de l’Andalousie par les Musulmans, et qui fut un foyer de haute culture au sein de l’Europe médiévale.

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Bertrand Louis – David Ayala – Simon Abkarian

Spectacle qui a captivé le public tant les thèmes de Mahmoud Darwich sont d’une brûlante actualité. Sa poésie chante l’exil, la guerre, la prison, la paix, et bien sûr l’amour sous toutes ses formes. La force de conviction des comédiens, la puissance et l’engagement des chanteuses et chanteurs, la beauté et l’à propos des musiques de Bertrand Louis et Jérôme Castel, la mise en scène simple et efficace, tout s’est conjugué pour un une réussite exemplaire, avec Fida Mohissen qui disait les poèmes en arabe classique, Sophie Affholder, David Ayala, Astrid Fournier Laroque, et leurs invités. Spectacle qui insuffle de l’espoir, « un autre jour viendra », peut-être meilleur…

Serge Baudot

Mahmoud Darwich est né en 1941 en Galilée qui est maintenant la Palestine, qu’il a d’abord quitté pour le Liban. Après une vie difficile dans la tourmente du Moyen-Orient il choisit l’exil, la Russie, l’Egypte, les Etats-Unis où il est décédé le 9 août 2008. Il est enterré à Ramallah. Il est considéré comme le plus grand poète arabe contemporain.
Sa poésie est hantée par la Palestine, la solitude et le désarroi de l’exil, mais elle est aussi et surtout porteuse d’espoir. En voici un court exemple tiré de « La terre nous est étroite et autres poèmes (Gallimard) :
J’ai la nostalgie du café de ma mère,
Du pain de ma mère,
Des caresses de ma mère…
Et l’enfance grandit en moi,
Jour après jour,
Et je chéris ma vie, car
Si je mourais,
J’aurais honte des larmes de ma mère !