Archives mensuelles : octobre 2018

Opéra de Toulon – Vendredi 19 octobre 20h
« Entrez dans la danse »

Avec David Kadouch, piano et l’Orchestre symphonique de l’Opéra de Toulon dirigé par Gabor Takacs-Nagy.
En partenariat avec le Festival de Musique de Toulon et sa Région – (Grieg, Kodàly, Bartok)

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GÁBOR TAKÁCS-NAGY
Gábor Takács-Nagy est né à Budapest où il commence à jouer du violon dès l’âge de 7 ans. Encore étudiant à l’Académie Franz Liszt, il gagne en 1979 le 1er Prix du concours de violon Jenó Hubay. Par la suite, il suit des cours de violon avec Nathan Milstein et de musique de chambre avec Ferenc Rádos, András Mihaly et György Kurtag. En 1982, il reçoit le Prix Liszt.
Au sein du Quatuor Takács, qu’il fonda en 1975 et dont il fut le premier violon pendant dix-sept ans, Gábor Takács-Nagy s’est fait une spécialité de la musique de son pays, la Hongrie, mais également de Haydn, Mozart, Beethoven ou Schubert, compositeurs dont les enregistrements par le quatuor ont fait date.
En 1996, il fonde le Takács Piano Trio et enregistre les Trios pour piano de Franz Liszt, de Sándor Veress et de Lászlo Lajtha ainsi que l’oeuvre complète pour violon de Sándor Veress.
En 1999, il crée le quatuor à cordes Mikrokosmos avec ses compatriotes, Miklos Perényi, Zoltán Tuska et Sándor Papp et en 2009 leur enregistrement des Six Quatuors de Bartók a été récompensé par le Prix «Pizzicato-Excellentia».
Lorsqu’il est passé de l’archet à la baguette en 2002, ce chambriste dans l’âme n’a pas renoncé à sa conception de la musique comme un partage. C’est ainsi qu’il a fondé en 2005 un ensemble à cordes, la Camerata Bellerive et, en 2006, le Weinberger Kammerorchestra. Deux ans plus tard, il prend la tête du Verbier Festival Chamber Orchestra.
De 2010 à 2012, il est directeur artistique de l’Orchestre Symphonique MAV Budapest et en septembre 2011 est nommé directeur artistique de la Manchester Camerata, l’un des plus éminents orchestres de chambre du Royaume-Uni. Depuis août 2012, il est également chef invité principal du Budapest Festival Orchestra et directeur artistique du Irish Chamber Orchestra.
Depuis 1997, Gábor Takács-Nagy donne des «master classes» dans de nombreuses académies internationales. En juin 2012, il a été nommé membre honoraire du Royal Academy of Music à Londres

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DAVID KADOUCH
David Kadouch se forme auprès d’Odile Poisson au CNR de Nice, de Jacques Rouvier au CNSM de Paris, de Dmitri Bashkirov à l’École Reina Sofia de Madrid et se perfectionne auprès de Murray Perahia, Maurizio Pollini, Maria-Joao Pires, Daniel Barenboim, Vitaly Margulis, Itzhak Perlman, Elisso Virsaladze et Emanuel Krasovsly. À 13 ans, il joue au Metropolitan Hall de New York, à 14 ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. En 2005, il est l’invité des académies de Salzbourg et de Verbier, puis finaliste du «Leeds International Piano Competition» en 2009. Depuis 2007, il est lauréat de l’ADAMI, de la Fondation Natexis Banque Populaire, «Révélation Jeune Talent» des Victoires de la Musique 2010 et «Young Artist of the Year» aux Classical Music Awards 2011.
Il est invité dans de nombreux festivals Lucerne sous la direction de Pierre Boulez, Klavier-Festival Ruhr, Gstaad, Montreux, Verbier, Jérusalem, Aix-en-Provence, Colmar, Deauville, La Roque d’Anthéron, Montpellier, Saint-Denis, Piano aux Jacobins à Toulouse et en Chine. Il se produit en musique de chambre avec Renaud et Gautier Capuçon, Edgar Moreau, Nikolaj Znaider, Antoine Tamestit, Frans Helmerson, Sol Gabetta, Patricia Kopatchinskaja, Michel Dalberto, ainsi qu’avec les quatuors Ebène, Modigliani, Quiroga et Ardeo.
Il se produit avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich et David Zinman, le BBC Symphony Orchestra et Marc Minkowski, l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Myung-Whun Chung, l’Orchestre National de France et Daniele Gatti, l’Orchestre National de Lille et l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian avec Jean-Claude Casadesus, l’Orchestre de Strasbourg et Marc Albrecht, le Halle Orchestra et Robin Ticciati, Israël Philharmonic, le Hong-Kong Sinfonietta, l’Orchestre Insula et Laurence Equilbey, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre Philharmonique de Marseille, le BBC Scottish Symphony Orchestra et Matthias Pintscher. Il a enregistré le 5e Concerto de Beethoven, l’intégrale des Préludes de Chostakovitch, un disque Schumann avec le Quatuor Ardeo, un disque de musique russe, un récital consacré à Bach, Janacek, Schumann et Bartók, un récital en duo avec Edgar Moreau autour de Franck, Strohl, Poulenc, de la Tombelle.

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La Rochelle – Festival de la Fiction TV
Thibault de Montalembert 10% série, 110% comédien

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Entre la série « Dix pour cent », que vous allez bientôt retrouver sur France 2 et la vraie vie, le look de Thibault de Montalembert est totalement différent. Entre l’agent des stars un peu rigide, costume trois pièces, rasé de près et brushing parfait et le jean, chemise bariolée, la barbe, il y a un monde, même s’il a toujours la même prestance, la même classe et un sourire éclatant.
Le rencontrer est un vrai grand plaisir et l’interview devient très vite une conversation amicale.

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« Qu’est-ce qui vous a fait accepter ce rôle dans cette série à succès ?
Je viens de la scène où j’ai beaucoup interprété de drames. Aussi, qu’on me propose une comédie a été un grand bonheur. D’autant que c’est une comédie à la fois humaine et élégante. Les métiers du spectacle fascinent les gens, surtout lorsqu’on les emmène dans les coulisses. Là, ils entrent dans le monde d’une agence artistique, avec des comédiens qui jouent leur propre rôle et ça les fascinent. Les gens s’y retrouvent.
A la ville, vous n’avez pas, loin de là, le look du film !
(Il rit) Je joue un bourgeois bien assis, avec un look un peu rond, qui se donne la carrure du chef qu’il voudrait être mais qui ne l’est pas. C’est un personnage à double fond, qui a une vie à côté. Il joue sur plusieurs tableaux, il cache longtemps une fille qui se fait embaucher dans l’agence et c’est formidable à jouer. En fait, il ressemble à tout le monde, il peut être à la fois charmant et odieux. Il est un peu lâche, ambiguë, ce qui ne l’empêche pas d’avoir de l’humour.
Mêler des acteurs qui jouent un rôle avec des acteurs qui jouent leur propre rôle, c’est assez rare et original !
C’est aussi ce côté qui m’a plu. Grâce à Dominique Besnehard, qui les connaît tous, peu refusent de venir tenir leur propre rôle. Dans la saison trois, nous avons la chance d’avoir Monica Bellucci, Isabelle Huppert, Béatrice Dalle, Jean Dujardin qui est incroyable, Isabelle Adjani, Gérard Lanvin, Julien Doré… Et ça, ça plait beaucoup au public qui se retrouve derrière le rideau.

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Et ça marche !
A tel point qu’il y aura une saison quatre. Pourtant, au départ, ça n’était pas gagné car personne ne voulait de la série. On a mis près de dix ans pour que ça se débloque, grâce à Cédric Klapisch qui a été intéressé pour la réaliser. Aujourd’hui, grâce à son passage sur Netflix, toute l’Amérique connaît la série et nous a fait connaître.
Et ça a eu une incidence sur votre carrière ?
Oui car c’est grâce à ça que j’ai reçu des propositions de là-bas. J’ai ainsi joué dans le film de David Michôd « The king », d’après « Henri V » de Shakespeare, produit par Brad Pitt, avec Sean Harris et Lily-Rose Depp entre autres. il va sortir aux Etats-Unis.
Et en France ?
Ca, c’est une autre histoire, mais je l’espère.
Ce métier de comédien, vous avez toujours voulu le faire ?
Déjà, avant-guerre, ma grand mère irlandaise montait des pièces. Ma famille aimait le théâtre et j’ai toujours eu l’amour des planches.

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Vous avez débuté avec Francis Huster. Quel professeur était-il ?
(Il sourit) C’est un type passionné et boulimique, amoureux fou du théâtre, mais en tant que pédagogue, on pouvait avec lui avoir le pire et le meilleur !
Mais j’ai surtout beaucoup appris avec Patrice Cherreau. C’est un homme génial, un grand artiste qui savait transmettre un enseignement, un peu comme le font les asiatiques. J’ai travaillé avec lui sur des pièces de théâtre, des films. Pour monter sa troupe des Amandier, il a eu près de 2500 demandes. Il en a gardé 19 et 9 ont été embauchés. J’ai été de ceux-là. Ca a été pour moi une période fantastique.
Il y a eu aussi l’aventure de la Comédie Française !
Avant, il y a eu les trois premiers films d’Arnaud Desplechin. C’était une période où je travaillais peu. J’ai rencontré Louis-Do de Lencquesaing qui préparait « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » de Musset. Nous répétions à l’Odéon et Louis, sans en parler au directeur, invitait une cinquantaine de spectateurs à assister aux répétitions. Un journaliste de « Libération » vend la mèche, Benoît Jacquot l’apprend et en fait une captation pour Arte. Marcel Bluwal la voit et me propose de jouer dans « Intrigue et amour » de Schiller à la Comédie Française. J’ai enchaîné sur « Lucrèce Borgia » de Victor Hugo, puis j’ai repris le rôle d’Alceste dans « Le misanthrope » de Molière et « 1000 francs de récompense » d’encore Victor Hugo, avec Jean-Pierre Miguel…
Combien y êtes-vous resté de temps ?
Deux ans. Mais je commençais à m’ennuyer, c’était trop classique, j’avais envie que ça bouge et je n’ai pas voulu m’engager pour dix ans comme sociétaire. J’ai un peu regretté de partir si tôt. Muriel Mayette m’a relancé deux fois, deux fois j’ai refusé. Mais si j’étais resté, je n’aurais pas fait « Dix pour cent ».

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Vous avez en fait un parcours atypique…
Oui, car j’aime découvrir de nouveaux univers. C’est ce que j’ai toujours fait et j’en suis satisfait. Ça m’a permis de jouer dans « La dame au camélia’ avec Isabelle Adjani, que j’ai retrouvée avec joie sur la série.
Et le cinéma ?
J’ai une quarantaine de films à mon actif. L’an dernier j’ai tourné dans « Aurore » de Blandine Lenoir, « Jalouse » de David Foenkinos et « Le portrait interdit » de Charles de Meaux. J’ai des propositions mais mon plaisir reste le théâtre. En Mars, je jouerai Harpagon dans « L’avare de Molière, que l’on créera à Antibes chez Daniel Benoît, puis qu’on jouera à Paris. Cette aventure m’excite beaucoup.
Et puis, je suis en train de monter un spectacle avec ma femme, Hélène Babu, autour du « Dictionnaire de cuisine » d’Alexandre Dumas. Nous le jouons pour la circonstance au restaurant le Thelème. M Gurney, son propriétaire, passionné de théâtre, y reçoit des artistes comme Catherine Salviat, Jacques Weber pour des lectures-théâtre.
Pour continuer ce parcours atypique, vous faites aussi du doublage et pas des moindres : Hugh Grant, Antonio Banderas, Pierce Bosnan !
(Il rit) Pour les deux dernier, c’est occasionnel mais pour Hugh Grant, c’est le pape du doublage Hervé Icovic qui me l’a proposé et ça fait vingt ans que je le double sans jamais l’avoir rencontré. Mais j’ai une véritable tendresse pour lui.
Pour boucler la boucle… vous vous êtes mis à écrire !
Je viens de terminer un livre qui sortira le 24 octobre aux éditions de l’Observatoire. Il s’intitule « Et le verbe se fait chair ». C’est une collection où les artistes écrivent leurs rapports avec la littérature. A travers ce livre, je raconte un peu mon parcours.
Et à part ça, que faites-vous lorsqu’il vous reste un peu de temps ?!
Plein de choses diverses. J’aime prendre de nouvelles directions, découvrir, être surpris, étonné.
Je vais certainement trouver des choses nouvelles à faire !!!

Propos recueillis par Jacques Brachet
On retrouvera bientôt Thibault dans « Dix pour cent », sur France 2. A noter qu’elle a reçu, à la Rochelle, le prix de la meilleure série 52′.
Mais auparavant nous le retrouverons sur France 3 le 13 octobre dan la série « Meurtres à… » Ce sera en Haute Savoie, réalisé par Roger Menzor et il y sera entouré de l’ami Bruno Putzulu (Voir portrait), Gwendoline Hamon et Jacques Weber.

 

TOULON – GC32 TPM MED CUP

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Du 11 au 14 octobre, Toulon et la Métropole TPM accueillent la grande finale de la course GC32, avec en lice un bateau aux couleurs de TPM ! Pendant 4 jours, les spectateurs sont attendus nombreux sur les plages du Mourillon pour admirer le spectacle sur l’eau et dans le village ouvert à tous.
Depuis plus de 10 ans, TPM est en effet l’initiateur et l’animateur de grands événements et actions dans le domaine maritime, en accueillant deux Tall Ships Regatta en 2007 et 2013, en soutenant des courses de notoriété internationale comme la Sailing World Cup ou le Tour de France à la Voile et en accueillant la seule escale française des Louis Vuitton America’s Cup World Series en 2016. Cette année aussi, des voiliers légendaires, l’Hermione et le Belem, ont fait escale dans notre rade.
Aujourd’hui, c’est tout naturellement que TPM accueille et participe à la GC32 TPM Med Cup : un évènement nautique qui verra l’élite de la voile sur ce plan d’eau exceptionnel qu’est la rade.
La métropole confirme ainsi son ambition maritime. Pendant 4 jours, TPM va offrir un spectacle et un village gratuit et ouvert à tous. Les bateaux seront au plus près de spectateurs sur le plan d’eau de la rade devant les plages du Mourillon.
Des catamarans volants à Toulon
Après la seule étape française de l’América’s Cup en 2016, TPM accueille cette fois les catamarans volants de la classe GC32. Les équipages et spectateurs vont partager les frissons autour d’une des classes les plus rapides du monde sur l’eau, avec des voiliers à foils défiant la gravité. Deux des plus grands skippers de l’America’s Cup vont se retrouver en compétition à Toulon : Sir Ben Ainslie et Franck Cammas, leader actuel du GC32 Racing Tour 2018 à bord de Norauto powered by Team France.

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Un site unique ouvert à tous
Regroupant sur le même site des plages du Mourillon à l’Anse Tabarly, l’ensemble des facettes de la manifestation (voiliers au port – zone technique – villages grand public et partenaires), l’événement sera avant tout destiné au grand public avec un accès gratuit au spectacle le long des digues. 
La zone de course principale sera en rade des Vignettes face aux digues et aux plages du Mourillon, très visibles du littoral. En mer, des zones de sécurité avec des distances raisonnables : 100 à 150 mètres permettant le suivi des bateaux.
Régates: du jeudi 11 au samedi 13 octobre de 13h à 16h ; dimanche 14 octobre de 12h à 16h.
Un village grand public, ouvert de 11h à 21h du jeudi 11 au samedi 13 octobre et de 11h à 18h le dimanche 14 octobre, avec de nombreux exposants, proposera des animations (baptêmes nautiques, modélisme naval, groupes de musique) et un écran géant permettant de suivre la course en direct avec un commentateur (Sébastien Destremeau, skipper du Vendée Globe).
Un stand mutualisé (TPM, Département, ville de Toulon, Office de Tourisme Intercommunal) « promotion du territoire » sera présent au cœur du village.
Temps forts
Jeudi 11 à 17h: présentation officielle des équipages
Dimanche 14 à 17h: remise des prix de la GC32 TPM MED CUP

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Un équipage aux couleurs de TPM
Afin de porter les valeurs de la Métropole tournées vers le nautisme et la mer, TPM a souhaité engager un bateau et un équipage dans cette course. 5 marins de cette équipe ont participé au Tour de France à la Voile en 2013 et 2014 et courront dans la finale française de cet événement majeur de la voile internationale, à bord du GC32 mis à disposition par le grand marin français Sébastien Rogues.

Infos pratiques
www.metropoletpm.fr/GC32Toulon
@metropoleTPM – @TPMmedcup

La Rochelle – Festival de la fiction TV
La loi des séries

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Plus belle la vie

Il y en eut une, puis deux, puis trois…
Aujourd’hui trois séries cartonnent : La plus ancienne, « Plus belle la vie » sur France 3 qui réunit quelques 4 millions de téléspectateurs chaque soir. La seconde arrivée est installée depuis un an et demi sur TF1. C’est « Demain nous appartient » qui en réunit près de trois millions cinq, grignotant un peu la première. Enfin, la toute nouvelle que l’on peut voir depuis quelques semaines sur France 2 : « Un si grand soleil » frôle déjà les quatre millions.
C’est donc une bagarre acharnée que se livrent les trois chaînes et les trois séries, chacune ayant un public fanatique, on a pu le voir à la Rochelle ou chaque série avait délégué ses stars pour des dédicaces de folie.

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Fabienne Cara – Rebecca Hampton – Stéphane Hénon
Déjà, le 15 septembre à 7 heures du matin, commençait à s’agglutiner, un nombre incalculable de fans qui nous offraient en spectacle une queue phénoménale bien encadrée de barrières et d’agents de sécurité, les dédicaces ayant lieu pour la première de 11h à 13h, pour la seconde, de 15h30 à 16h30, et pour la troisième de 17h à 19h.
Ainsi se mélangeaient allègrement nos nouvelles stars du petit écran, Rebecca Hampton, Fabienne Cara, Stéphane Henon,, Ingrid Chauvin, Lorie Pester, Charlotte Valandray, Alexandre Brasseur, Mélanie Maudran, Chrystelle Labaude et quelques autres.
Pour « Plus belle la vie, le trio de choc était là : Hampton – Henon – Cara, trois visages emblématiques depuis le début de la série. Ce sont des habitués de la Rochelle , chacun y étant déjà venu une ou deux fois si ce n’est plus.

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Lorie Pester – Alexandre Brasseur – Hector Langevin

L’an dernier, l’on avait eu un arrivage de choc pour « Demain nous appartient », le quatuor étant encore là cette année : Chauvin – Pester – Valandrey – Brasseur. Cette année vinrent s’y ajouter Samira Lachhab et le jeune et blond Hector Langevin, qui fit se pâmer les adolescentes.
L’an dernier encore, nous avions eu le non moins charismatique Clément Rémiens, qui avait fait le même effet à ces demoiselles. Il était absent cette année pour cause de… « Danse avec les stars » ! On avait pu l’interviewer ainsi que les trois comédiennes principales. Du coup, cette année, je vous ai rapporté les interviews d’Alexandre Brasseur et Hector Langevin… A suivre…

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Mélanie Baudran – Gary Guénaire – Chystelle Labaude – Jeremy Baster

Et puis, voilà qu’a débarqué une partie de l’équipe de la toute nouvelle série « Un si grand soleil » : La belle Mélanie Maudran au regard de ciel bleu qu’on a plaisir à retrouver après quelques années « d’arrêt-bébés », toujours aussi belle et totalement bluffée de voir un tel public rien que pour eux ! Je retrouvais avec plaisir ma copine Chrystelle Labaude, que j’avais connue sur la série  » Section de recherches », retrouvée sur une pièce de théâtre avec mon vieil ami Francis Perrin : « Un stylo dans la tête ». Ils étaient accompagnés de Fred Bianconi, de Jeremy Banster et du tout jeune Gary Guénaire, encore un que les fans filles approchèrent en hurlant !
Croyez-moi, ce jour là sous la tente du village du festival, entre la chaleur, les cris, les va et vient, ce fut une journée de folie, fort sympathique d’ailleurs.

En fait, aujourd’hui, les vraies stars, ce sont ces héros et ces héroïnes de séries qui rentrent chaque soir chez des millions de familles qui suivent leurs aventures amoureuses, carambolesques quelquefois, dramatiques souvent, policières, dont les rebondissements n’en finissent jamais, sous des paysages de rêve, que ce soit à Marseille, à Sète ou a Montpellier… A noter que c’est rarement à Lille ou Tourcoing qu’elles se tournent !
Ils sont tous à tel point entrés dans la vie des téléspectateurs, que l’on n’entend jamais crier le nom des comédiens mais le prénom des rôles qu’ils tiennent chacun dans leurs séries respectives !
Ce fut une belle bousculade mais tous sont repartis avec leurs photos dédicacées, leurs selfies et des étoiles dans les yeux… en leur donnant déjà rendez-vous l’an prochain !

Jacques Brachet

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Alexandre BRASSEUR : « Nous avons créé une vraie famille »
Dans « Demain nous appartient » la vie d’Alex (Alias Alexandre Brasseur) est loin d’être un long fleuve tranquille. Marié, deux enfants, il divorce de Chloé (Ingrid Chauvin) parce qu’il l’a trompé. Il découvre que ses parents ne le sont en fait pas car ils l’ont kidnappé enfant. Il retrouve sa vraie mère et un frère qui ne le voit pas arriver d’un bon oeil. Une ex qui le retrouve le drogue et l’enlève. Puis il tombe amoureux d’une intrigante dont il est accusé de son meurtre… E chloé a de son côté une aventure avec un ex (Bruno Madinier) Bref son personnage n’est pas de tout repos.
Je l’avais rencontré furtivement alors que j’intervewais Cécile Bois (Candice Renoir) et n’avait pu faire qu’une photo avec ces deux amis. Cette année, c’est vers lui que je suis directement allé pour ne pas le rater !
Alexandre, comment définiriez-vous votre personnage ?
C’est un terrien bien vivant et amoureux de sa femme
Qu’il trompe pourtant ! N’est-il pas un peu naïf ?
Tout dépend comment vous interprétez le mot « naïf » car pour moi ce n’est pas péjoratif et ça m’ennuierait que vous le pensiez. Car pour moi, la naïveté est quelque chose de beau et de poétique… Et je la défends ! La naïveté, c’est la confiance en l’autre, c’est la complicité et l’envie de faire les choses du mieux possible. Des choses bien. Dans la naïveté, il y a beaucoup d’humilité, de sincérité. Bien sûr, quelquefois on se fait avoir mais c’est l’autre qui est critiquable, pas le naïf !
Cette série fourmille de rebondissements, de coups de théâtre, d’événements en tous genres. Ca tue beaucoup et ça couche beaucoup !
(Il rit) Oui mais c’est le but du jeu dans ce format journalier de 26 minutes. C’est le format idéal d’aujourd’hui et il faut surprendre tout le temps, laisser chaque soir le téléspectateur en haleine. D’autant que s’il rate un épisode, il peut aujourd’hui le voir en replay. On veut avant tout donner du rêve, de l’émotion, du suspense. Nous somme un peule miroir déformant de notre vie d’aujourd’hui.
Avez-vous votre mot à dire sur les situations qu’on vous fait jouer ?
Non, pas du tout. Moi je ne suis qu’un interprète. Il faut savoir qu’il y a entre Trente, quarante scénaristes qui travaillent sur la série. Nous travaillons avec eux en bonne intelligence, nous nous rencontrons, nous nous parlons beaucoup, nous pouvons exprimer notre point de vue, notre ressenti. Après ça, je reste un interprète et je me plie au rôle.
Il semble que dans votre carrière, la télé ait pris le pas sur le cinéma…
Oui et c’est typiquement français. Si vous êtes à la télé, le cinéma vous oublie. Si vous êtes sur TF1, vous ne pouvez pasêtre sur France2. Si vous êtes dans le théâtre public, difficile de passer dans le théâtre privé… C’est en train d’évoluer, le plus remarquable exemple est Jean Dujardin qui a démarré à la télé et est allé chercher un oscar en Amérique. Aux Etets-Unis, passer de l’un à l’autre est monnaie courante.
Mais pour moi, ce n’est pas un problème : je préfère jouer dans une bonne série que dans un mauvais film !

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L’an dernier à la Rochelle avec Czcile Bois – Cette année avec Samira lachhab

Vous venez de jouer au théâtre une pièce en hommage à votre grand père, Pierre Brasseur…
Ce qui n’est pas du tout le cas ! Beaucoup de gens ont cru cela et c’est entièrement de ma faute car j’ai choisi le mauvais titre : « Brasseur et les enfants du Paradis », alors que c’est l’histoire de la rencontre entre Trauner, Prévert et Brasseur qui, durant l’occupation, ont combattu pour la liberté alors qu’ils étaient dans une situation ambiguë, un fil ténu entre résistance et collaboration… Comme des funambules. D’ailleurs, ce qu’on ne sait pas, c’est que « Les enfants du Paradis » devaient s’appeler « Les funambules », le Paradis étant en fait le nom d’un théâtre où se jouait la pantomine et des numéros de cirque.
J’avoue donc humblement que je me suis totalement gourré dans le titre. Et comme je vais reprendre la pièce, que j’ai écrite avec Daniel Collard, où je suis seul en scène, je vais la rebaptiser « Funambules ».
Avoir dans sa famille deux monstres sacrés, votre grand père et votre père, Claude, est-ce que ça donne envie d’être le troisième ?
Vous savez, je crois beaucoup à l’éducation silencieuse. J’ai été le spectateur des deux, sans compter ma mère qui était comédienne et écrivain. Je suis donc le troisième homme…
Pourrait-il y en avoir un quatrième, avec votre fils ?
Je ne pense pas car il a choisi la restauration ! Peut-être ma fille, mais rien n’est sûr.
Peut-être serez-vous un jour, comme votre père, président du festival de la fiction TV ?
(Il éclate encore de rire) Oh la la… vous me rappelez des souvenirs ! Lorsqu’il l’a été, c’était à St Tropez et j’étais descendu le rejoindre. Ca a été très chaud, nous avons fait une nouba d’enfer !
Après le festival, retour à Sète ?
Oui, pour retrouver ma deuxième famille. Ca fait un peu mièvre de dire ça mais c’est vrai. Nous avons formé une vraie famille et nous avons un plaisir extrême à nous retrouver, vivre et jouer ensemble.

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Hector LANGEVIN : « Je veux emmener les gens avec moi… »
C’est un beau garçon romantique qui n’est pas sans rappeler Gérard Philipe, même s’il est blond aux yeux bleus !
Sa venue à la Rochelle a émoustillé nombre de demoiselles (et pas que…) et pour son premier rôle, il fait carton plein et joue direct dans la cour des grands.
Il est sympa, souriant, un peut timide, comme l’était l’an dernier son collègue Clément Rémiens et nous dit son plaisir de rencontrer un public aussi nombreux.
Hector, c’est votre premier rôle… Comment ça s’est-il passé ?
Très vite ! J’étais au cours Florent lorsque la production de la série y est venue faire un casting sauvage. J’ai été pris et je suis parti directement à Sète, sur la série ! Ca fait aujourd’hui un an et quatre mois que ça dure.
Vous avez donc dit oui tout de suite ?
Bien sûr, c’était pour moi une belle opportunité. C’est une formidable vitrine pour un jeune comédien qui n’était connu de personne.
Comment évolue votre personnage ?
Selon les idées, les propositions des scénariste. On découvre les rôles, les scènes à jouer, les événements au fil des semaines et j’aime cette façon d’être surpris par l’évolution de mon personnage . Le personnage de Bart a été créé en fonction des événements, de l’histoire, en fonction aussi des réseaux sociaux qui donnent leur avis. Chaque semaine on me donne ce que j’ai à jouer et j’ai comme l’impression de lire un livre, de découvrir l’histoire au fil des pages et de rester sur ma faim car je ne sais pas comment ça va continuer… C’est très excitant !
Lorsque vous avez appris que vous auriez une histoire d’amour avec un homme, avez-vous eu une appréhension ?
Non, pas du tout. C’est une autre façon de voir évaluer Bart dans l’histoire. C’est une autre facette tout aussi intéressante à jouer.
Vous avez donc quitté le cours Florent… Et le théâtre par la même occasion !
En fait, c’est un peu plus compliqué car je me demandais si j’étais capable de pouvoir jouer devant un public car au cours Florent, on ne jouait que devant des élèves. En fait, je me suis ouvert à beaucoup de choses.
Que vous arrivez à faire malgré le tournage ?
Oui car je ne travaille sur la série que trois jours par semaine, ce qui me permet de faire autre chose à côté.

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Quoi, par exemple ?
Du sport, de la boxe, du vélo, rien de professionnel mais pour la forme et le plaisir.
Et surtout, il y a la musique. Je suis DJ producteur, je compose et d’ailleurs, je suis en train de travailler sur un album avec le projet de faire plus tard de la scène. Mais je prends mon temps car je veux monter mes propres projets.
Parlez-moi de l’ambiance du tournage ?
C’est, comme le disait Alexandre, une ambiance formidable, une vraie vie de famille. Clément, c’est un peu comme un cousin, Samira, c’est « Tata Sami », Maud Baeker, c’est « Mounette ». En fait j’ai trois mères : Maud, Anne Caiilon et ma vraie mère… De quoi devenir schizophrène !
Avec la série et la musique, n’avez-vous pas peur de vous disperser ?
Je pense justement que, dès le début, je ne veux pas être enfermé dans quelque chose. Je suis prêt à casser les codes, à partir du moment que mes projets restent artistiques. On peut très bien faire plusieurs choses à la fois, regardez Bruel, Eddy Mitchell, et bien d’autres.
J’ai envie d’emmener les gens avec moi dans des domaines artistiques différents.
Je pense que c’est possible.

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Propos recueillis par Jacques Brachet

Isabelle Carré retrouve Philippe Harel

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Couple heureux et uni, Julien et Marie ont un fils adolescent, Mathias. Un jour, Julien rencontre la jeune Alice. Entre mensonges souffrances et puissance des sentiments, un triangle amoureux mis en scène par Philippe Harel et porté par Isabelle Carré.
Alice (Roxane Arnal), jeune graphiste, doit quitter son appartement : elle ne supporte plus le petit ami de sa colocataire et désire plus d’indépendance. Elle rencontre Julien (Xavier Lemaître), agent immobilier. Les visites se succèdent, mais Alice n’est jamais convaincue, demande à voir d’autres choses… Au fil des rendez-vous, un lien se crée et Julien et Alice entament une relation passionnée. Lui, père de famille et marié à une restauratrice, Marie (Isabelle Carré), cache sa liaison.
Un jour, Alice rentre dans le restaurant de Marie – qui recherche alors du personnel – et s’y fait embaucher comme serveuse. Une relation amicale se noue entre les deux femmes. Les conséquences de ce chassé-croisé adultérin seront cruelles.
Avec Philippe Harel,Isabelle Carré était l’amante dans La Femme défendue. Elle joue aujourd’hui l’épouse trompée. Isabelle prend part non sans malice à ce troublant jeu de miroirs, et compose un personnage subtil, loin des clichés.

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Isabelle Carré, comment avez-vous vécu ces retrouvailles avec Philippe Harel ?
Je me souviens que pendant le tournage de La Femme défendue, alors que la caméra était
constamment dirigée sur moi, je rêvais qu’on fasse le film inverse, le contrechamp. D’une certaine manière, nous l’avons fait avec Un adultère, puisque le film nous donne accès aux points de vue des différents personnages du drame. En ce qui me concerne, après avoir été l’amante je joue la femme trompée, ce qui est une manière de faire le tour du problème ! La Femme défendue a été un film très important pour moi comme pour Philippe, alors oui, c’était particulièrement émouvant de se retrouver de cette manière sur ce film, après toutes ces années. C’était aussi nouvel éclairage sur le sujet. Le jeu et la mise en scène sont un peu comme un palimpseste, on travaille toujours avec ce qu’on a accumulé au cours du temps. C’est d’autant plus vrai dans le cas d’Un adultère.

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Comment définiriez-vous cette nouvelle tonalité ?
Les relations entre les personnages me semblent plus mûres, et le regard porté sur elles moins cruel – du moins plus apaisé. Philippe ne voulait pas aborder cette histoire en versant dans la passion, les larmes, le déchirement.
La douleur est présente mais elle reste souterraine. C’est un réalisateur qui porte une grande attention aux poncifs qu’on a parfois du mal à éviter dans notre manière de jouer, de raconter les histoires. C’est ce que j’aime dans son regard : à la fois sa tendresse et son économie. Je
trouve cela plus juste, également, par rapport à la réalité de ce qu’est un couple.
Comment voyez-vous l’évolution de Marie, votre personnage ?
Elle éprouve de la colère, bien sûr, mais à aucun moment elle n’est dans l’accusation ou le ressentiment. Elle n’arrive pas non plus à en vouloir vraiment à Alice, car d’une manière troublante elle se reconnaît en elle, comme si c’était un double. Il y a dans chacun des personnages un désir de transgression, mais malgré cela ils veulent bien faire, alors ils se laissent fondre les uns dans les autres. Ils ont tous les trois du mal à dire non, à s’affirmer. Ils sont dépassés par des choses qu’ils n’ont pas préméditées, ce qui les rend très touchants.

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Toulon – Office du Tourisme
Philippe Mouren fait revivre Daniel Gélin

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Je vous parle d’un temps… comme le chantait notre grand Charles, où l’on avait de véritables stars. Des comédiens et comédiennes qui avaient beauté, talent, charisme… Et de plus, ils étaient dotés de simplicité et on pouvait sans problème les rencontrer.
Daniel Gélin était de ceux là, que j’ai connu en 69 à l’Opéra de Toulon où il jouait « S.O.S homme seul ». Rencontre chaleureuse qui se renouvela plusieurs fois grâce aux tournées Karsenty-Herbert qui s’arrêtaient invariablement à Toulon. Les liens se tissèrent plus tard, au début des années 80 où Marcel Maréchal avait pris la direction de la Criée à Marseille. Marcel que je rencontrais grâce àson attachée de presse Evie Casadesus que j’avais connue grâce à sa sœur Danièle Delorme qui me l’avait présentée au festival du jeune cinéma d’Hyères. Danièle qui fut l’épouse de Daniel…
Voyez comme les choses s’enchaînent !
Le courant passa entre nous, Maréchal étant ami avec Gélin, et à chaque fois qu’il jouait à la Criée, nous passions au moins un midi ou une soirée ensemble.

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Du coup, le nom de Gélin fait partie de ma vie de journaliste, d’autant que je fis aussi connaissance de Xavier, hélas décédé aujourd’hui, que me présenta Fugain, de Fiona, fils et fille de Daniel et enfin Hugo, son petit fils devenu réalisateur. Quelle famille de saltimbanques !
Ne manquait que Lydia, sa dernière épouse, que je ne connaissais pas, et que, grâce à cette exposition montée par l’ami Philippe Mouren, je rencontrais enfin… alors qu’elle vit à Toulon !
Durant la période Criée, nous nous étions croisés sans nous connaître.
Tout ça pour dire que je suis très attaché à cette famille et que j’étais ravi que Philippe, amoureux – et plus que ça ! – du cinéma et des comédiens, lui consacre cette exposition, après celle qu’il avait consacrée à Mylène Demongeot, pour ses 80 ans.
Carrière prodigieuse que celle de Daniel Gélin, dont l’exposition n’est qu’une infime partie d’une carrière éblouissante, aussi bien au théâtre qu’au cinéma et même en poésie car Daniel avait aussi ce talent des mots.

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De « Premier rendez-vous » à « La vie est un long fleuve tranquille », en passant par « Les inconnus dans la maison », « Rendez-vous de Juillet », « Julie la Rousse », « La ronde », « L’homme qui en savait trop », « Le testament d’Orphée », « La nuit de Varennes », « La ronde »… il y en aurait à citer, des grands films dans lesquels il s’illustra.
Et de Michèle Morgan à Brigitte Bardot, en passant par Danièle Darrieux, Martine Carol, Edwige Feuillère, Annie Girardot, Jeanne Moreau et bien d’autres, il a tourné avec les plus grandes stars de l’époque. Au théâtre il joua les grands classiques comme « Bérénice » ou « Andromaque », mais il joua aussi Sartre, Sagan, Anouilh, Cocteau… et le autres.
C’est dire que Philippe, collectionneur acharné, aurait pu encore remplir d’autres salles de ses photos et affiches qu’il collectionne depuis des décennies. Comme le soulignait Yann Tanguy, adjoint à la Culture de Toulon, il a installé à l’Office de Tourisme, une partie de son appartement et encore a-t-il fallu le freiner ! D’autant que Mme Gélin y a ajouté quelques prêts, Philippe ne l’ayant plus quitté du jour où il apprit qu’elle vivait à Toulon !
Un seul petit bémol : Philippe avait invité Charles Berling et Michèle Mercier à se joindre à cet hommage et, pour les honorer, accola à cette expo quelques affiches des deux comédiens. Place perdue pour Daniel Gélin puisque ni l’un ni l’autre ne vinrent se mêler aux amis et admirateurs du comédien.

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Mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver ce bel artiste dont nombre de photos et affiches nous rappellent, pour les plus anciens dont je fais partie, de jolis souvenirs et qui fera découvrir aux plus jeunes, un monstre sacré comme on n’en fait plus aujourd’hui.

Jacques Brachet
Exposition à visiter jusqu’au 25 octobre, à l’Office de Tourisme, sur le port de Toulon.

Charles AZNAVOUR
Et s’il n’en restait qu’un…

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Après Brel, Ferrat, Trenet, Ferré, Béart, Bécaud… il n’en restait qu’un et c’était lui, Charles Aznavour, grand parmi les grands, qu’on croyait immuable, éternel… Et le voilà qui nous quitte alors qu’il revient de tournée au Japon, qu’il prépare un livre, une comédie musicale pour Zaz, qui a encore mille projets dont celui de fêter ses 100 ans place de la Concorde.
Tout ça ne se fera pas et il reste aujourd’hui une grande fêlure dans la chanson française et même internationale.
On a dit beaucoup de choses sur lui, avant son succès planétaire et même après.
Quant à moi, je garderai des souvenirs magnifiques d’un homme simple, accessible, fier de son parcours – et il le pouvait ! – et nos rencontres furent toujours chaleureuses, amicales.
C’est par une grande chance que je le rencontrai pour la première fois. Devant passer à Toulon, je tente sans trop d’espoir un moment d’entretien pour une interview.
J’appelle donc les bureaux de son producteur, Levon Sayan et je tombe sur une voix familière : celle de Rosy, la cousine de Dalida, avec qui j’avais des liens d’amitié, puisque j’étais amie avec la chanteuse qui était décédée quelques mois auparavant. Elle travaillait désormais pour Charles et ce lui fut facile de me bloquer un rendez-vous… car à l’époque on pouvait encore rencontrer les artistes sans passer par le phoning qui est devenu le seul lien avec eux aujourd’hui, ou presque.

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A l’heure dite, il m’attend dans la loge et je me trouve devant un homme volubile, heureux de parler, d’une grande simplicité. Très vite le courant passe. A tel point qu’à la fin de notre entretien il me dit : « Ca fait plaisir de rencontrer un vrai journaliste professionnel, qui sait de quoi il parle, qui sait poser les questions ». Et sur ce, il ouvre une bouteille de vin et nous partageons un verre tout en continuant de converser.
Je le rencontrerai plusieurs fois car de ce jour il ne m’a jamais refusé un moment d’entretien lorsqu’il passait dans les parages. Il m’invita même à la première d’un de ses films à Paris « Pondichey, dernier comptoir des Indes ».
A l’époque, j’organisais le prix Raimu à Cogolin et je lui demandai s’il voulait bien recevoir ce prix en y venant. Il me dit qu’il serait très fier car Raimu était l’un des grands comédiens qu’il admirait. Il me donna donc ses coordonnées afin de régler ça au moment voulu. Ce que je fis en lui proposant évidemment de prendre ses frais en charge. Ce qu’il refusa car il était honoré qu’on pense à lui et qu’il avait de quoi loger à St Tropez.

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Et il vint, en toute simplicité, recevoir son prix des mains de Maritie et Gilbert Carpentier, que j’avais également invités. Nous passâmes une délicieuse journée avec aussi Jo de Salernes qui était son ami et dont il avait eu la délicatesse de me demander si on pouvait l’inviter. Ce que je fis avec plaisir. L’on présenta son film, il y eut un débat en sa présence et le jeune comédien Frédéric Gorny que nous avions également invité, puis on visita le Musée Raimu en compagnie de Catherine Rouvel qui était aussi notre invité.
Nous nous retrouvâmes souvent sur les tournées, à Toulon, à Marseille, à Ramatuelle, au festival de Cannes pour la projection du film « Ararat », et un jour par hasard dans la maison de Levon Sayan, qui était tenue par un couple d’amis qui nous avait invités.
En visitant le jardin, on le retrouva sur un fauteuil en train de lire un journal. On se salua amicalement.
Mes deux dernières rencontres furent à Toulon. D’abord au Zénith où nous avions rendez-vous à 17 heures. Il arriva à 19h, pour cause de problèmes. Désolé de ne pas pouvoir faire l’interview, il me proposa de le retrouver le lendemain à 11h au Sofitel de Marseille. Je trouvais cette attitude incroyable, alors qu’avec la carrière qu’il avait, une interview de plus ou de moins d’un » journaliste de province » (Comme certains nous appellent), n’aurait rien changé à sa vie. On bavarda amicalement durant une heure et au moment de partir il me dit : « Puisque vous êtes là, déjeunons ensemble ». Ce que je ne refusai pas, évidemment !
Certains artistes d’aujourd’hui qui se considèrent comme des stars dès leur premier (et quelquefois le seul !) devraient prendre exemple sur Charles Aznavour, qui respectait aussi bien son public que les journalistes qui pourtant, pour certains, ne furent pas tendres avec lui.

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Enfin, la dernière rencontre fut encore à Toulon à la Fête du Livre où les interviews avec les journalistes avaient été triées sur le volet et dont je faisais encore parti. Il m’offrit son dernier livre avec un très joli mot que je garde précieusement.
Avec Charles Aznavour, je n’ai que de beaux souvenirs que je garderai toujours avec moi avec émotion.

Jacques Brachet