Archives mensuelles : octobre 2018

SANARY – Hostellerie de la Farandole
Deux artistes russes ont découvert
l’art de vivre dans notre Midi

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Yanne Rebecq, Anastasia Zakharova, Igor Vasilich, Ebgeniya Plokikh, Olesya Sudzhan,
Georges Klimoff, Sergey Molchanov

Anastasia Zakharova et Igor Vasilich sont deux beaux artistes venus de la lointaine Russie, invités par Olesya Sudzhan et Evgenia Plokikh qui possèdent la galerie Kvatiras à Moscou, pour découvrir l’art de vivre dans notre région et nous en offrant leurs œuvres.
Durant 15 jours, ils ont parcouru la région, découvrant Sanary, Bandol, partant sur les traces de Van Gogh et Cézanne et apposant leurs impressions sur la toile.
Anastasia nous propose des aquarelles tout en finesse, donnant à cette région que l’on connaît bien pour y vivre, une touche de rêve et de romantisme, dans des couleurs délicates qui représentent bien l’esprit de notre Midi lorsque le soleil sommeille un peu. Anastasia a le sens du détail et, toute russe qu’elle soit, elle a su s’imprégner de l’atmosphère de notre « pays » !
Igor, lui, on le sent pénétré de l’œuvre de Van Gogh, de son âme même, et l’on retrouve dans ses toiles, ces couleurs fulgurantes, lumineuses, ces tons qui se marient ou s’opposent dans de grands aplats, des touches jetées sur la toiles. Il a tout assimilé pour rendre une oeuvre très personnelle.

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Œuvres d’Anastasia Kakharova, Igor Vasilich, Yann Rebecq

Magnifique jeu d’ombres et de lumières, entre autres sur cette toile où un verre de vin tenu par une main diaphane est posé sur le corps lascif d’une femme… et c’est, à sa manière, une façon d’apprécier l’art de vivre chez nous !
Ce qui est incroyable c’est qu’en 15 jours, nos deux artistes ont réalisé 36 tableaux de grande qualité, ce qui n’est pas donné à tout le monde !
Et puis, il y a notre invité d’honneur, comme à chacune des expositions que nous propose la Farandole, cet invité parrainant les artistes russes, étant cette fois Yann Rebecq, artiste du monde, qui, quoique bien installé à Toulon, traverse les pays où il expose avec succès, de la Chine à la Russie. La Russie qu’il connaît bien et dont il a épousé une compatriote, pas loin de là, puisque son épouse, Inna Khimich, est ukrainienne et a ouvert une galerie d’art au Mourillon, à Toulon*.
L’idée d’ailleurs est de jumeler les deux galeries et de faire des échanges d’artistes entre les deux pays.
Yann nous offre, lui, une Provence très personnelle, intime, non pas écrasée sous le soleil mais sous des ciels étoilés, des clair-obscur, des villages ombragés où il fait bon prendre l’apéritif, la pénombre d’une chambre d’où un chat découvre, d’une fenêtre, la silhouette d’un clocher.
Ame russe, âme provençale, chacun voit le Midi à sa porte, à sa manière, avec des styles divers, qu’ils soient oniriques, chatoyants, chaleureux, audacieux… L’art de vivre dans tous ses états.
A noter qu’à ce vernissage était présent le Consul Général de la Fédération de Russie à Marseille, Sergey Molchanov, fidèle d’entre les fidèles et soutenant nos deux amies russes dans leur belle entreprise de faire découvrir un pays à travers ses artistes.

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Et, autre artiste venu en ami est étant toujours un fervent admirateur de l’art russe, Richard Martin, auteur, comédien, metteur en scène et surtout directeur du Théâtre Toursky à Marseille qui, depuis des décennies, reste un combattant de la première heure pour la culture, le théâtre, les idées, ce qui n’est pas toujours facile. Amoureux des textes de Tchékhov, Gogol, Tolstoï, Gorki et les autres, il est tout aussi amoureux de l’Art russe en général et toujours heureux de découvrir de nouveaux talents.
Et puis, si tout cela existe, n’oublions pas que c’est grâce à notre ami Georges Klimoff, le plus russe des seynois, ou le plus seynois des russes, qui, passionné comme on n’en fait plus, trouve toujours à créer un événement pour mettre en lumière un pays auquel il reste attaché, où sont ses racines, et nous faire découvrir des gens de talent , qu’ils soient chanteurs, peintres, comédiens, écrivains et même… cosmonautes !

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Richard Martin, Sergey Molchanov, Olesya Sudzhan, Georges Klimoff

Ce fut encore une belle soirée dans ce merveilleux lieu qu’est la Farandole, soirée sous le signe de l’art, de l’amitié franco-russe et surtout franco-provençale, où la frontière des langues était dépassée autour des tableaux de nos artistes qui découvraient également nos vins, qui font aussi partie intégrante de notre art de vivre !

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Jacques Brachet
*Galerie Inna Khimich – 41, rue Lamalgue – village du Mourillon – Toulon
04 94 98 10 07 – 06 80 25 87 41

CD NOSTALGIE

Les-Gens-du-Nord-decouvrez-le-clip-de-Tout-in-haut-deuch-terril-interprete-par-Dany-Boon

LES GENS DU NORD (Sony Music)
Belle réunion de ch’tis pour ce CD original qui, sous le titre « Le Ch’ti Fonds », regroupe des chansons on ne peut plus « nordistes », avec flonflons et accordéon à gogo qui va faire danser jeunes et vieux de ce qu’on appelle aujourd’hui les Hauts de France… Et peut-être aussi quelques autres alentour car c’est vraiment un disque pour faire la fête, d’autant qu’elle réunit une affiche on ne peut plus alléchante de chanteurs quelquefois très inattendus, comme par exemple la famille Souchon, Pierre, Alain, Ours et en prime Cécile Hercule qui nous offrent « Perds pas l’Nord ». Souchon qu’on retrouve dans la jolie « Côte d’Opale ». Dany Boon, je crois, ne fera jamais une carrière de chanteur… quoiqu’en fait, avec « Tout in haut deuch terril », il pourrait être le fils de Bourvil et de Fernandel !
Line Renaud ne pouvait pas ne pas être de la fête et retrouve son complice de « La ch’ite famille », Pierre Richard pour « Que j’te ker », version très personnelle de « Que je t’aime »… à faire se retourner son filleul dans sa tombe. Dommage qu’elle n’arrive qu’à la fin de la chanson. Plus émouvante est sa version du chef d’œuvre de Brel « Le plat pays ». Le plus sudiste Enrico Macias reprend avec Pauline, l’incontournable « Les Gens du Nord ». On retrouve aussi « Les Corons » de Bachelet chanté par Guy Lecluyse et Hakob Chasabian, dans une version qui vous fiche toujours le frisson.
Pas loin du Nord est la Belgique et Adamo a choisi l’inaltérable « P’it Quinquin ». Encore une qu’on ne pensait pas trouver là et qui, après nous avoir un CD hommage à Sheila, reprend « Un clair de lune à Maubeuge » que, depuis les débuts de Cloclo, personne n’avait osé reprendre ! Arno et sa voix d’outre tombe, très hard rock, nous propose l’unique tube de Raoul de Godewaesvelde « Quand la mer monte ». N’oublions pas Maxime le Forestier qui se la joue java réaliste avec « Tu n’es qu’un employé ».Yolande Moreau, plus Deschiens que jamais, s’allie à Franck Vandercasteele pour nous offrir « Les tomates ». Attention de ne pas en recevoir ! Avec les Fatals Picards on se boit « I bot un d’mi » qu’aurait pu chanter Renaud !
Et, cerise sur le gâteau, voici cinq miss, Camille Cerf, Maëva Coucke, Elodie Gossuin, Rachel Legrain-Trapani et Iris Mittenaere, qui ont volé le succès de notre Line donnant une seconde jeunesse pleine de charme à cette indémodable « Mademoiselle from Armentières »
Un disque qui représente on ne peut mieux ces gens du Nord qu’on aime pour leur humour et leur joie de vivre mais aussi leur profondeur et leur humanité.
En prime, une pochette et une affiche, absolument délirants et réussis, signés François Boucq.
Et dernière chose : Le Ch’ti Fonds a été réalisé pour financer des projets à caractère humanitaire, médico-social, culturel de protection et de mise en valeur de l’environnement, s’adressant aux habitants des Hauts de France. Raison de plus pour l’acheter !
www.fondationdefrance.org/fr/fondation/le-chti-fonds
Herbert LEONARD « L’essentiel » (Wagram)
Notre chanteur à la voix d’or a traversé les décennies avec plusieurs périodes dans sa carrière. D’abord chanteur des années 60, il démarre avec des groupes comme les Jets, les Lionceaux, il est même guitariste d’Antoine puis, en tant que chanteur solo, il collectionne quelques tubes comme « Quelque chose en moi tient mon cœur », « Si je ne t’aimais qu’un peu », « Pour être sincère », « Une lettre », version française du tube de The Box Tops The letter », autre version, cette fois du Spencer David Group « Keep and running » qui devient « Elle est divine ». Puis en 69, un grave accident de voiture l’éloigne des studios de longs mois. Il n’arrivera pas à revenir en vedette et change de direction : fou d’aviation il devient journaliste spécialisé. Jusqu’en 80 ou il rencontre Vline Buggy et Julien Lepers qui lui font des chansons-tubes sur mesure et limite érotiques : « Pour le plaisir », « Sur des musiques érotiques », « Amoureux fous » qu’il chante en duo avec Julie Pietri « sensuellissime »… Les succès s’accumulent comme « Puissance et gloire », générique de la série « Chateauvallon », « Petite Nathalie »…
Les galas, les tournées se suivent jusqu’aux tournées « Age Tendre ». Et surtout jusqu’au moment où, une fois encore, la santé lui joue des tours. Sorti miraculeusement du coma, le revoici de nouveau sur pied et nous offrant ce double album qui nous propose toutes les facettes d’une carrière originale, riche, même si elle fut chaotique. On y retrouve tous ces succès et quelques jolies surprises. Faisant des infidélités à Julie Pietri, le voici en duo avec Corinne Hermès, autre rescapée, représentant le Luxembourg à l’Eurovision 83 avec « Si la vie est cadeau ». Elle reprend avec lui « Amoureux fous » et « Ces instants magiques ». Et puis, parmi les surprises, les reprises de « Nuit magique » de Catherine Lara, « La dame de Haute Savoie » de Cabrel, « Je vais t’aimer » de Sardou, « Show me » en anglais, tube de Kid Ink, dont Claude François avait fait une version sous le titre de « Cherche ». Quelques autres surprises, en tout 27 chansons en deux CD et pour finir en beauté la magnifique chansons qu’ont chanté Kenny Rogers et Joe Cocker, « You are so beautiful ».
Du rythme, de la sensualité et cette voix magique et restée intacte de ce beau crooner français.
Bernard SAUVAT « Mes silences d’autrefois… » (Universal)
Il est l’un de nos derniers poète-musicien-chanteur et cet ancien professeur reste aussi un éternel rêveur. Il y a mis du temps mais du coup, il nous offre un double album plein d’amour, de tendresse, de nostalgie et nous avoue qu’il fait des chansons pour les gens seuls. Ce qui n’empêche pas que ceux qui ne sont pas seuls peuvent écouter à tête reposée et s’imbiber de cette voix cassée qui parle beaucoup de ruptures, de chagrins d’amour, d’amours brisés, comme cette fille de « Stockholm », « Ingrid », « Je t’aime, oh toi oh toi, je t’aime » sur des musiques simples et belles, une orchestration minimaliste (guitare, piano, accordéon) dirigée par Lucien du Napoli, qui habille ces textes à la perfection. On est ému lorsqu’il nous raconte « Le papa que je suis », où qu’il nous chante « Mon père », il nous fait voyager en « Italia », belle hymne à la ville éternelle. Il a de belles phrases comme dans « L’absence » : « C’est dans ma chambre un peu de désordre qui n’est plus qu’à moi ». Et quand la vie vous cabosse, il se prend à nous dire « Heureusement qu’la vie s’occupe un peu de moi ».
A noter la reprise d’une chanson qui me rappelle des souvenirs : « La pluie ne mouille pas l’été » que chantait une jeune chanteuse en 74 : Monique Pianéa. Lors de son enregistrement j’étais avec elle dans le studio. Elle est aujourd’hui décédée mais cette chanson revit, grâce à Bernard. Et c’est un joli moment d’émotion. Comme tout le disque d’ailleurs.

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Mireille MATHIEU « Mes classiques » (Abilène Disc)
Encore une voix française… Et quelle voix !
Celle de Mireille Mathieu qui fut encensée en France puis boycottée on ne sait trop pourquoi mais qui représente la France dans le monde entier, chantant dans toutes les langues, ce qu’aucune chanteuse n’a su faire, même Piaf qui, en dehors des États-Unis, n’a jamais fait le quart du tour du monde qu’a fait, et que continue de faire notre petite avignonnaise.
Voilà que sort chez nous un album magnifique avec des chansons « classiques », musiques empruntées aux plus grands compositeurs du monde et qu’elle chante dans toutes les langues qu’elle maîtrise à merveille.
18 titres dont beaucoup sont des morceaux de bravoure que tout le monde peut reconnaître, sans peut-être savoir qui les a composés.
Ainsi trouve-ton « Le premier regard », signé Tchaïkovski, « Gold falit auf die zeit » sur une musique de Brahms, « Ave Maria » de Shubert », « La barcarolle » d’Offenbach, « Comme une larme » dont la musique est signée Mozart, « Lascia ch’io pianga » de Handel, « La valse des regrets » de Brahms … On pourrait tout citer.
L’une des plus émouvantes est « Après un rêve » sur une musique de Fauré.
Les paroles françaises sont signées Claude Lemesle et Mireille a fait appel aux plus grands auteurs de chaque pays dont elle chante la langue, c’est à dire allemand, italien, russe, espagnol, anglais.
Quelques » traditionnels » comme « Panis Angelicus » ou « Amazing Grâce », « La romance de Maître Patelin »… Un bel éventail de très belles musique que la voix de Mireille sublime et en fait un vrai grand disque qu’on peut classer parmi les « vrais » disques classiques. A noter qu’elle est accompagnée du Prague Symphonic Ensemble, dirigé par Jérôme Kuhn.

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Jacques Brachet

Novembre à l’Opéra de Toulon

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Jurjen Hempel

Vendredi 9 novembre 20h – Dimanche 11 novembre 17h
MOZART – Requiem
Concert commémorant le centenaire de l’Armistice de 1018
1791 est une année aussi exceptionnelle que funeste pour Mozart. En plus de sa Cantate maçonnique et de l’opéra La Clémence de Titus, il compose La Flûte Enchantée et son fameux Requiem, une oeuvre entourée de légendes et laissée inachevée par sa mort, à 35 ans seulement, dans la pauvreté et la maladie. Chef-d’œuvre et testa­ment musical, Mozart l’aurait composée en pressentant sa propre mort. Il s’agissait en fait d’une commande du Comte Walsegg pour les funérailles de son épouse. C’est Franz-Xaver Süssmayr, l’élève de Mozart qui l’a ache­vée. Ce dernier est choisi par Constance pour son style d’écriture très proche de celui de son maître. Il s’inspire en grande partie des fragments laissés par Mozart et de certaines de ses œuvres de jeunesse.
Chanté en latin – Durée 55 mn environ

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Anna-Maria Sarra – Taël Raanan-Vandor – Marco Ciaponi – Edwin Crossley-Mercer

Avec : Anna Maria Sarra, soprano – Yael Raanan-Vandor, contralto – Marco Ciaponi, ténor – Edwin Crossley-Mercer, basse
Le chœur de l’Opéra de Toulon, dirigé par Christophe Bernolin,
Le chœur de chambre Kallisté, dirigé par Régine Gasparini,
La chorale La Clef des Champs, dirigée Madalina Spataru,
Le chœur Euterpia dirigé par Philipe Médal,
L’orchestre de l’Opéra de Toulon, dirigé par Jurjen Hempel

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Pierre Dumoussaud

Vendredi 23 novembre 20h
« Soir de bataille »
Concert commémoratif du centenaire de l’Armistice de 1918
L’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon propose un programme original constitué d’œuvres rares, voire inédites, écrites pendant la Grande Guerre, évoquant non seulement le conflit, ses morts innombrables mais aussi dans un sursaut d’espoir, la confiance dans l’avenir que doivent conserver leurs descendants.
Soirée présentée par Joël Nicod
Œuvres de Jean Cras, Frank Bridge, Frédérick Septimus-Kelly, Ernest Farrar, Jacques de la Presle, Maurice Ravel
Orchestration de Samuel Campet
Par l’Orchestre de l’Opéra de Toulon dirigé par Pierre Dumoussaud
En partenariat avec le Festival de Musique de Toulon et sa Région

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Samuel Campet – Joël Nicod

Alain MAROUANI
BREL, BALAVOINE, FERRAT… et les autres

Marouani

Qui n’a pas vécu les années Barclay ne peut pas savoir que les artistes, la presse, les acteurs du métier de la musique vivaient alors les années bonheur. Et j’en faisais partie, partageant les soirées les plus folles au MIDEM, à la Rose d’Or d’Antibes et surtout lors de ces fameuses soirées blanches où se retrouvait le nec plus ultra du show biz dans cette mythique maison d’Eddie à Bonne Terrasse à Ramatuelle, où les palmiers poussaient au milieu de la piscine.
A ces soirées, se côtoyaient à ses tables aussi bien les artistes Barclay que les autres car il n’était pas sectaire et connaissait le monde entier.
Autour de lui, son bras droit Léo Missir et l’épouse de celui-ci l’originale chanteuse et compositrice Patricia Carli et le discret mais omniprésent Alain Marouani.
Alain fut, durant trente ans le photographe officiel de la maison Barclay, signant nombre d’affiches, photos, pochettes de disques et s’occupant de la communication de Brel, Ferrat, Ferré, Dalida, Nicoletta, Aznavour, Balavoine, Mireille Mathieu et bien d’autres encore. Car il y avait « le style Marouani ».
Il a évidemment des souvenirs à la pelle de ces années où le show et le business se mêlaient allègrement dans une sorte de légèreté et de fêtes permanentes.
Déjà auteur de quelques beaux portraits (Balavoine, Ferrat, Ferré…) il nous offre aujourd’hui un magnifique album hommage à Jacques Brel dont il a été, durant des décennies, son photographe et ami. On y retrouve notamment nombre de photos que l’on a pu admirer sur ses disques, ses affiches, ses programmes et il nous raconte « son » Brel qu’il a côtoyé jusqu’à sa mort. S’y adjoignent nombre de documents et articles, une préface de son neveu Bruno Brel, de Claude Lelouch avec qui il tourna « L’aventure c’est l’aventure ». Le livre s’intitule sobrement « Brel », édité chez Flammarion.
Avec Alain, nous nous sommes donc souvent croisés et c’est un plaisir de le retrouver pour parler de ce livre.

A B

« Ta première rencontre avec Brel remonte à quand, Alain ?
Professionnellement, dès que j’ai commencé à travailler avec Barclay, c’est à dire vers 67. Mais je l’avais rencontré en 66 à l’Olympia, mon oncle, Charley Marouani s’occupant de lui
Dès que j’ai pris mes fonctions, je me suis occupé de lui pour ses photos, ses campagnes de pub, j’ai travaillé avec lui jusqu’à la fin puisque j’ai fait la photo de son album posthume.
Avec les fameux nuages..
Oui, celle qui est également en 4ème de couverture du livre. Cette pochette a toute une histoire car au moment de la préparation du disque, Barclay me dit que Brel veut une pochette rouge et noire. J’ai trouvé ça bizarre venant d’un homme à qui on venait d’enlever un poumon !
Barclay, qui n’aimait pas les conflits, n’était pas d’accord pour que je fasse autre chose. J’ai quand même fait cette photo en lui disant que de toutes manières ce serait Brel qui choisirait. Lorsqu’il la découvre, il me dit : « C’est quoi, ça ? ». Je lui explique alors que cette photo est symbolique de sa vie, l’espoir, les orages, l’aviation qu’il pratique, ce qu’il voit de son bateau mais aussi le ciel de Paris qu’il a découvert en y arrivant et bien sûr, celui des Marquises.
« C’est OK » me dit-il au bout d’un moment. La pochette se fait, je la signe… et on vend un million de disques ! Un événement. Lorsqu’il voit que j’ai signé la photo, il a cette réflexion : « Le ciel n’appartient à personne ! »

H I
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En dehors de Brel, tu as photographié tous les artistes de l’époque !
C’est vrai. Et tu sais pourquoi ? J’avais la réputation de rendre les gens beaux ! Je savais gommer leurs imperfections. Par exemple, j’évitais de photographier Dalida lorsqu’elle avait le problème avec son œil.
Lenorman avait un gros nez et je m’étais aperçu que lorsqu’il inspirait, ça disparaissait. Je l’ai donc fait inspirer à chaque fois que je cliquais !
Balavoine n’aimait pas sa tête et il a fallu attendre le troisième album pour qu’elle apparaisse, après qu’il m’ait fait confiance.
A propos de Balavoine, tu as une anecdote…
Oui, il avait déjà fait deux disques chez Barclay, qui n’avait pas marché. Léo Missir, qui s’occupait de lui, propose à Barclay un troisième disque. Comme Eddie était près de ses sous, il s’écrie : « Il va nous ruiner, je n’en veux plus ». Léo lui met alors le marché en main : « D’abord, si tu n’en veux plus, je pars avec lui. Et puis, tu n’as qu’à te débarrasser de cinq chanteurs et tu garde Balavoine ». Ce qu’il a fait. C’était « Le chanteur » !
Avais-tu une approche particulière pour photographier les artistes ?
J’ai toujours eu une règle : rester en tête à tête avec eux. Je n’ai jamais eu d’assistant. Au départ nous discutions de ce qu’ils voulaient ou pas, ce qui les gênait chez eux afin d’y remédier. Nous parlions beaucoup, je les mettais en confiance. J’installais une connivence. On travaillait vraiment ensemble. Je peux te dire que deux heures de séance photo crée une intimité plus forte que 20 ans de connaissance.

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Est-ce que c’était facile de travailler avec Barclay ?
Quelquefois, lorsqu’il n’était pas décidé, ça pouvait être difficile. Il avait ses moments. je l’ai vu gifler Nicoletta parce qu’elle voulait chanter Piaf. Mais avec moi c’était assez tranquille, il me foutait la paix du moment qu’il avait ses photos.
Avais-tu un contrat d’exclusivité ?
Heureusement non car, comme il nous payait au lance-pierres, j’allais faire des photos ailleurs. J’ai ainsi photographié Lama, Céline Dion, j’ai beaucoup travaillé avec des musiciens de jazz et avec tous les chanteurs québécois qui venaient chanter à Paris. Pour eux, c’était très important pour leur promotion de repartir dans leur pays avec un reportage photo.
Tu allais au Canada ?
Je n’y ai jamais mis les pieds ! Trop de boulot. Tu te rends compte du travail que j’avais à Paris entre les photos, les affiches, la communication, la pub… Je n’étais jamais libre mais j’aimais ça !
Pour en revenir à Brel, as-tu demandé l’autorisation à la famille ?
Non, ils ne voulaient pas en entendre parler, du coup je n’ai rien demandé à personne, d’autant que le responsable de la fondation est un mec très compliqué. J’ai préféré aller voir Bruno Brel ou Lelouch qui avait de belles choses à dire.
Brel parti au Marquises, l’as-tu revu ? Es-tu allé le voir ?
Non, tant qu’il était là-bas, je ne l’ai plus vu. La dernière fois que je l’ai vu, il était mort.
Averti de son décès, je me suis précipité à l’hôpital. D’autres personnes étaient là mais seules deux personnes ont voulu le voir mort : Barbara et moi. Je revois le scène : moi regardant Brel et Barbara pleurant dans son coin…
Il y avait là une photo à faire !
(Il rit) Oui et je regrette de ne pas l’avoir faite. Tu te rends compte le scoop, Barbara pleurant devant Brel mort ! Je suis aussi allé voir Dalida. Elle était très belle, je l’ai trouvée toute petite mais c’était magnifique. Je n’ai pas l’appréhension d’aller voir des gens décédés. Il y a une certaine paix en eux.
Pourquoi avoir ajouté au livre quelques Unes parues lors de sa mort ?
C’est un clin d’œil par rapport à ce qu’ont écrit certains comme France Dimanche qui avait, dix ans avant sa mort, écrit : » Jacques Brel : plus que dix ans à vivre »… Quelle drôle de prémonition ! A un jour près il est mort dix ans après. Il y en a eu d’autres comme : « Brel est mort. L’incident est clos » et, plus violent encore : « Le cancer lui a fermé sa grande gueule » !
Aujourd’hui, que fais-tu ?
Plein de choses, de photos, des livres sur ces gens que j’ai côtoyé, aimé et admiré.
Nous avons vécu de belles années.

Propos recueillis par Jacques Brachet

Salon- de- Provence
RAMPAL LATOUR – 1828-2018

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La savonnerie célèbre 190 ans d’innovations dans l’art de fabriquer le véritable savon de Marseille
Lorsqu’en 1828 Pierre Rampal devient le premier maître savonnier de sa lignée, il est loin d’imaginer que sa passion pour la fabrication d’un savon de Marseille digne de ce nom traverserait cinq générations sans prendre une ride. Médaillé d’or à l’Exposition Universelle de Versailles en 1900 pour son savon et ses huiles, son petit-fils du même prénom insufflera à jamais sa recette de longévité à la fabrique familiale : innover pour grandir et rayonner.
En 2018, c’est encore sous le signe de l’innovation que l’entreprise Rampal Latour célèbre 190 ans de savoir-faire, mardi 16 octobre à Salon-de-Provence, sa terre natale qu’elle n’a jamais quittée et dont elle défend fièrement le patrimoine culturel et économique au-delà de ses frontières.

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À cette occasion, Rampal Latour présente en avant-première son tout dernier outil technologique : un film en réalité augmentée embarquant les spectateurs au cœur de son patrimoine et de ses valeurs, leur offrant une expérience inédite d’immersion totale dans l’ADN de la savonnerie et de ses innovations. Afin d’en faire profiter non seulement les visiteurs des usines et des boutiques mais aussi tous les salonais, Rampal Latour offre au Maire de Salon-de-Provence plusieurs casques permettant de visionner ce film, destinés à l’office du tourisme et au hall de l’Hôtel de Ville.
La vision d’un entrepreneur résolument engagé.
Quand en 2004 Jean-Louis Plot reprend la savonnerie familiale, il saisit une formidable opportunité d’entreprendre conformément à ses valeurs humanistes et écologistes. Déterminé à rendre honneur au savoir-faire traditionnel dont il est héritier, c’est en concentrant tous les efforts de l’entreprise sur la recherche et le développement qu’il permet à Rampal Latour de concevoir des produits – dont le savon de Marseille – toujours plus proches des besoins de ses contemporains et des exigences de son temps. La continuité de la fabrique, pionnière dans l’art de fabriquer des produits qui révolutionnent l’hygiène au quotidien, est assurée.

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A droite : Elodie Julien, responsable R&D

Après trois années de recherche, Rampal Latour signe le premier savon de Marseille aux vertus hydratantes en améliorant son procédé de fabrication traditionnel qu’il rend de surcroît plus écologique.
La glycérine naturellement produite lors de la fabrication, était jusqu’alors extraite et rejetée au cours de la saponification. Désormais elle est en partie conservée grâce à un progrès apporté au processus de fabrication. Cette innovation majeure, brevetée par Rampal Latour et mise au point en collaboration avec IFP Énergies Nouvelles, a été introduite dans le pur respect du procédé marseillais au chaudron» dont l’entreprise est dépositaire. Résultat, le savon de Marseille est élevé au rang des produits cosmétiques : extra-doux et respectueux des peaux sensibles il est également encore plus doux pour l’environnement. Produit originellement biodégradable, ce procédé optimisé permet de réduire la consommation d’eau par 4, la consommation énergétique par 7 et permet de n’émettre aucun rejet sur la commune, tous les déchets étant retraités.

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Jean-Louis Plot – Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence

Deux unités de production qui incarnent une tradition qui innove, conciliant écologie, essor économique et promotion du patrimoine culturel provençal.
Fort de ces recherches, en 2016 Rampal Latour concrétise son rêve en réunissant l’ensemble du processus de fabrication de la méthode traditionnelle dite marseillaise au sein d’une unité de production de 2 500 m2 à la pointe de la modernité. Les chaudrons sont conçus pour satisfaire aux normes sanitaires, de sécurité et écologiques les plus exigeantes. Plus performants ils sont adaptés aux volumes de production actuels et à une demande nationale et internationale en pleine croissance.
Cette nouvelle usine révèle au public les secrets du savon de Marseille à travers les différentes étapes de sa fabrication. Très prochainement les visiteurs pourront y vivre une expérience inédite d’immersion au cœur des chaudrons grâce à la projection d’un film en réalité augmentée.
Entre ces murs modernes, la production respecte les caractéristiques qui encadrent la profession et protègent la qualité du savon de Marseille véritable de ses contrefaçons depuis le XVIIème siècle. Le savon de Marseille est cuit en chaudron suivant cinq étapes allant de l’empâtage à la liquidation, il doit être composé d’au moins 72% d’huiles purement végétales et élaboré uniquement à partir d’huiles, d’eau, de sel et de soude, sans ajouts de parfums, colorants ou conservateurs.
À quelques rues de là, la fabrique historique de Salon-de-Provence demeure. Identique à sa création, elle est logée dans les mêmes murs où les visiteurs découvrent les méthodes de fabrication ancestrales, les gestes des savonniers, chaudrons, goulottes en métal, claies de séchage, mouleuses, tampons en bois ou en laiton… Un lieu chargé d’histoire, indissociable du patrimoine culturel régional.

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Des produits diversifiés et novateurs qui évoluent avec leur temps.
Si le savoir-faire de Rampal Latour s’est bâti autour de la fabrication du savon de Marseille, son offre s’enrichit sans cesse de nouveautés. Élaborés avec des matières premières de qualité supérieure, tous les produits de toilette et pour la maison Rampal Latour respectent la peau, la santé des consommateurs et préservent l’environnement. Comme par le passé, les innovations se succèdent. Au début du XXème siècle la savonnerie lançait la première savonnette de toilette parfumée, la savonnette aux huiles 100% végétales, les premières paillettes de savon extra pur et plus récemment Rampal Latour a complété son offre d’un savon noir hypoallergénique extra-doux pour la peau, testé et approuvé, ainsi que d’une gamme complète bio certifiée Ecocert récompensée par une médaille d’or au salon international New-York.
La reconnaissance de labels tels qu’Entreprise du Patrimoine Vivant, Ecocert, Cosmos Organic ou encore RSPO certifie les engagements écologiques chers à Rampal Latour, au service d’un savoir-faire d’excellence.
Entreprise clé de l’économie régionale, Rampal Latour poursuit son essor international en Asie
notamment où la marque compte de nombreux corners à sa marque dans les grands magasins les plus prestigieux.

Savon_de_Marseille@rampallatour

Données et chiffres clés
40 collaborateurs avec une augmentation des effectifs supérieure à 50% en 5 ans (+ 24 emplois
créés localement depuis 2013)
CA 2017 : 5,54 M€ dont 30% à l’export avec un Chiffre d’Affaires multiplié par 10 en 10 ans
Présence dans 20 pays sur 3 continents dont un réseau de corners à sa marque en Asie
1 fabrique traditionnelle
1 usine moderne de 2500m² pour la fabrication du Savon de Marseille
750 tonnes de savon produites par an, dont notamment plus de 100 000 cubes d’authentique
Savon de Marseille
En France 6 boutiques en propre, plus de 900 revendeurs dont les réseaux Biocoop et Naturalia
Membre du réseau BPI Excellence
Deux demandes de brevets déposées
Labels et certifications : Entreprise du Patrimoine Vivant, Ecocert, Cosmos Organic, huile de
palme RSPO (développement durable)

Site Internet : www.rampal-latour.frFacebook : @rampallatoursavonnier

La Rochelle – Festival de la Fiction TV
Aliocha ITOVICH & Julia DORVAL
Le couple glamour du festival !

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Ils sont jeunes, ils sont beaux, Ils ont un sourire à tomber par terre. Il furent le couple glamour de ce 20ème festival.
C’est un coup de foudre que nous avons eu lors du gala d’ouverture du 18ème festival, nous trouvant par hasard à la même table. Coup de foudre qui dure et donc, quel plaisir de les retrouver tous les deux, inséparables, amoureux, ayant mille projets, Aliocha se trouvant en compétition pour la série « Balthazar » de Frédéric Berthe, que l’on verra bientôt sur TF1, où il partage la vedette avec Tomer Sisley et Hélène de Fougerolles et où Julia apparaît dans la série « Scènes de ménages », « Joséphine Ange gardien » et quelques autres.
S’ils font le même métier (ils se sont connus sur une scène de théâtre), chacun le fait de son côté mais il y a des projets dans l’air…
Alors les amis, quelles nouvelles depuis tout ce temps ?
Julia : J’ai joué dans quelques séries TV comme « Joséphine », je suis toujours sur « Scènes de ménages », où je joue Ludivine, la sœur de Fabien, on va me retrouver dans la série « Munch », auprès d’Isabelle Nanty. J’y joue une greffière, Justine Loriot ». Voilà pour la télé.
J’ai, durant sept mois, joué une pièce de Didier Caron, « Le jardin d’Alphonse », au Théâtre Michel à Paris. Nous sommes neuf comédiens sur scène et nous allons partir en tournée à travers la France.

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La peur – Le jardin d’Alphonse

Et toi, Aliocha ?
J’ai également joué, durant un an et demi, une pièce tirée d’une nouvelle de Stephen Zweig, « La peur », au même Théâtre Michel…
Toi aussi ?
(Il rit) Oui mais pas en même temps. C’est notre théâtre porte-bonheur puisque c’est là que nous nous sommes rencontrés. Nous avons joué cette pièce trois fois à Avignon et nous la reprenons, toujours au théâtre Michel, le 11 octobre. Nous avons d’ailleurs eu une nomination aux Molière. En début d’année, nous aussi nous partirons en tournée.
Et côté télévision ?
J’ai tourné un unitaire pour France 3 « Les disparus de Valenciennes », réalisé par Elsa Bennett, avec Stéphane Freiss, Virginie Lemoine et Hyppolite Dard. J’ai également tourné dans la série « Clem » et dans « Paris etc » de Zabou Breitman.
Et te voilà à la Rochelle avec « Balthazar » !
Oui, c’est une série de six épisodes de 52′. J’y joue Antoine Bach, le marie d’Hélène de Fougerolles, flic à la criminelle. Son métier la prend beaucoup et du coup, Antoine est débordé à la maison avec les enfants. De ce fait, il finissent par ne plus pratiquement se voir. C’était une belle équipe, le scénario de Clotilde Jamin et Célia Constantine tient la route. Il y a un bel équilibre entre la vie de famille et les crimes…

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Et le scénario dont vous m’aviez parlé, qui est assez délirant puisque j’ai eu le privilège de le lire ?
Julia : Nous sommes toujours sur le projet mais c’est toujours long et le sujet est peut-être un peu trop en avance et fait peur aux chaînes. Mais dans ce métier, il faut savoir être patient et faire autre chose en attendant que le projet se réalise. Donc, en attendant, on écrit une série pour Marianne Denicourt.
On te tient au courant !

Propos recueillis par Jacques brachet

Sanary – l’Art de Vivre à la Farandole
Ils en rêvaient, Olesya l’a réalisé

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De gauche à droite : Inna Khimich, Yann Rebecq, Evgeniya Plokikh, Anastasia Kakharova,
Igor Vasilich, Olesya Sudzhan, Georges Klimoff

Tous les six mois, c’est un rendez-vous artistique et culturel franco-russe qui nous est proposé à l’Hostellerie la Farandole à Sanary.
Rendez-vous amical qui nous permet de découvrir des plasticiens russes, parrainés par un artiste français et méridional.
Cela, grâce à Olesya Sudzhan, qui possède la galerie Kvartiras à Moscou et sa collaboratrice Evgeniya Plokikh, le Consulat de Russie à Marseille, le soutien de l’Hostellerie de la Farandole et le grand ordonnateur de ces rendez-vous, Georges Klimoff, aussi russe que seynois, qui nous surprend agréablement à chacune des manifestations qu’il propose autour de ses deux amours, la France et la Russie.
Le principe est sympathique et original puisque des artistes de la galerie moscovite sont invités durant quinze jours à se plonger dans notre région pendant lesquels, autour d’un thème donné, ils nous offrent leur vision de celle-ci, exposant leurs toiles en fin de parcours.
Cette fois, le thème choisi était « L’art de vivre », au soleil, face à la mer, thème on ne peut plus inspirant pour ces artistes venus de ce lointain pays.
La Farandole reçoit donc en ce moment, la belle Anastasia Zakharova et l’homme au regard d’acier Igor Vasilich, tous deux chapeautés par ce bel artiste toulonnais revenu chez lui après avoir été directeur de l’Office de Tourisme de St Rémy de Provence : Yann Rebecq.
La peinture étant sa passion, il a parcouru le monde avec ses toiles, fort apprécié aussi bien en France qu’en Italie, en Nouvelle Calédonie où il a vécu, aux Etats-Unis, en Australie, à Singapour et en Chine, où il est salué comme un grand maître français, d’où il revient d’ailleurs. Il est membre de l’Académie des Arts de Lingnan en Chine et le seul artiste occidental membre de l’Académie de peinture de Sichuan.
Il a fait ses études aux Beaux-Arts de Toulon où il avait pour professeur notre maître Eugène Baboulène. Ayant épousé une ukrainienne, Inna Khimich, ils ont ouvert une galerie à Toulon, au quartier du Mourillon et avec tout cela, il était évident qu’il soit l’invité d’honneur de cette rencontre franco-russe. D’autant qu’il est un puits de sciences intarissable sur la peinture et qu’il a créé à St Rémy, un circuit pictural des lieux peints par Van Gog.
Né au Cameroun, ayant grandi en Nouvelle Calédonie, il s’est installé à Toulon mais il est un citoyen du monde, ayant des points de chute un peu partout sur la planète, aussi curieux de découvrir sa culture que l’humain.
Georges Klimoff ne pouvait donc trouver meilleur ambassadeur pour cette manifestation.
Et puis bien sûr, Olesya et Eugenia ont « importé » pour nous deux beaux artistes tout droit venus de Moscou.

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Anastasia Kakharova.
Elle semble tout droit sortie des ballets russe avec sa silhouette gracieuse de danseuse, son regard lumineux, son teint d’opale et son profil de médaille.
Si elle utilise avec talent et délicatesse l’encre de Chine, l’aquarelle, le pastel, l’on n’est pas au bout de nos surprises lorsqu’elle nous révèle sa passion pour la mer, les bateaux, à tel point qu’elle est aussi skipper, traversant les mers pour acheminer des voiliers d’un pays à un autre.
De ses voyages, elle ramène des impressions qu’elle retranscrit sur la toile. Elle a consacré une exposition sur l’Islande et, tombée amoureuse de notre région où elle vient pour la première fois, elle a l’intention de lui consacrer une nouvelle thématique. A tel point que 15 jours ne lui semblant pas suffisant, elle a décidé d’y revenir !
Mais là ne s’arrête pas son talent car, tout aussi amoureuse des bateaux, elle s’est lancée dans le maquettisme en construisant des voiliers, y ajoutant un équipement électronique qui lui permet de les faire naviguer. Elle a d’ailleurs repris à Moscou un club qui périclitait et en a fait son domaine.
Un de ses projets également est de consacrer une exposition autour des gens de la mer, mêlant maquettes et peintures. Ce sera pour l’an prochain à Moscou.
Le thème de l’art de vivre à la française est pour elle aussi excitant que difficile :
« J’ai – nous confie-t-elle – l’habitude d’une vie russe assez trépidante et j’ai été surprise par la nonchalance de cette région, son climat et l’air du temps si différent du notre. Cela me donne une autre approche de la vie, plus romantique et c’est pour cela que je songe à y revenir car j’aime ce rythme de vie. Je me sens ici comme dans un cocon ».

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Igor Vasilich
Avec sa haute stature et son regard bleu pâle, il dégage une force tranquille, une sérénité et une certaine bienveillance. Il avoue avoir eu le coup de foudre pour notre région – ce sont ses premiers pas sur le sol français – et il a découvert avec une joie gourmande… les croissants dont il est devenu un ardent consommateur !
Le dessin, la peinture sont venus à lui par hasard. A dix ans, il a été soigné pour une grave maladie. Couché, ne pouvant aller à l’école, sa mère lui offre un livre avec des gravures qu’il commence à reproduire pour passer le temps. C’est le début de sa passion dont il a gardé tous les dessins précieusement, dont un en particulier, tiré d’une gravure représentant Pinocchio avalant des médicament, dans lequel il retrouvait un peu sa situation.
Du coup, ses parents l’inscrivent dans une école d’art en face de chez eux, il a la chance de tomber sur un enseignant qui le conforte dans ce désir de s’exprimer par cet art. C’est le déclic.
Très vite il découvre Van Gogh qu’il, nous avoue-t-il, ressent au plus profond de son âme, puis Cézanne et d’être si près de la région où il ils vécurent l’émeut beaucoup. Il va d’ailleurs découvrir ces jours-ci ces paysages tant aimés et peints par eux.
On sent dans son travail, l’influence de Van Gogh en particulier, la façon de peindre, les couleurs qu’il utilise.
« La qualité de son travail m’attire – dit-il – je me sens très proche de lui. Il a toujours travaillé comme un fou et je fais de même. »
A tel point que presque chaque jour une toile naît de son inspiration, de son imagination et de cette vie différente, loin de ce qu’il vit en Russie, influencé par la lumière, l’éclairage, le rythme de vie. »
« Ce rêve de venir ici est un rêve de longue date. Grâce à Olesya il se réalise. J’y suis, j’en suis heureux mais aussi triste à l’idée que ce rêve se termine dans quelques jours car ça, c’est la réalité ! C’est ici que sont les racines de l’impressionnisme et je suis sûr que l’avant-garde russe du XXème siècle vient de ce pays. Et… je ne suis pas loin de vouloir m’y installer ! »

Jacques Brachet
Exposition « L’art de vivre », du 27 octobre au 7 novembre
Hostellerie la Farandole – 140, chemin de la plage – Sanary – 04 94 90 30 20

Toulon : 5 artistes entrent au couvent des Capucins

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Peu de gens le savent mais en plein centre ville de Toulon s’élève le Couvent des Capucins, qui date de 1588. Ancien hôpital, lieu de formation des prêtres, il fut longtemps fermé avant que la municipalité l’ouvre à nouveau pour recevoir des expositions et des artistes..
Melle MARY, de racine toulonnaise, grande voyageuse, détentrice d’un BTS de communication audio, a un jour tout abandonné pour s’adonner à sa passion : la photo.
Mais chassez le naturel… la communication n’est jamais loin de son esprit et, découvrant le couvent des Capucins lors d’un visite familiale à Toulon, elle décide, non seulement d’exposer ses oeuvres, mais de proposer à de jeunes artistes de la région de se joindre à elle, sachant les difficultés, lorsqu’on n’est pas connu, de trouver un lieu où exposer.
Et quel lieu ! Tout en pierres et poutres, 7 mètres de haut, ce qui lui inspire sa première exposition intitulé « Verticalité ».
Elle crée l’association Artchimy, qui a pour but de mener des actions artistiques et culturelles. Et cette première expo, nommée « United Colors », rassemble, hormis ses propres œuvres, les oeuvres de quatre jeunes artistes, peintres, photographes.
Titre bien trouvé car chacun des quatre s’exprime avec un style déjà bien affirmé, et très personnel, dans des couleurs qui explosent sur les murs gris de ce lieu somptueux.

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CYRTO
Il est graphiste et crée le 679 Studio afin de développer des projets artistiques et publicitaires.
Comme beaucoup de photographes, il a débuté avec l’argentique qui, peu à peu va disparaître au profit des nouvelles technologies. Longtemps il continuera à développer ses photos puis passera comme tout le monde sur l’ordinateur qui offre d’autres possibilités. L’amour de la peinture est toujours là et il décide de mêler les deux arts et voilà qu’il aborde ses œuvres d’une nouvelle façon, mêlant photo, peinture, collages, jouant sur les reflets, les transparences, les juxtapositions, dans des scènes urbaines de tous les jours, qu’il met en valeur avec imagination, poésie, ce mélange des genres et des matières donnant des scènes surréalistes et inattendues.
Patrick ROUCH
Loin de la photographie qui a toujours été une passion, il est métrologue. Définition :  » Un métrologue est un technicien ou scientifique qui pratique la métrologie. Cela consiste à vérifier et exploiter les instruments de mesure dans tous types d’industries ». Mais il n’a jamais lâché la photo et fait partie du club Phot’Azur de Six-Fours.
Mais justement cette rigueur qu’il faut dans son métier va se retrouver dans son travail de photographe qu’il va explorer en toute originalité en photographiant le monde, la rue à sa manière, une manière infiniment esthétique, à tel point qu’en découvrant ses œuvres, on se demande si c’est de la photographie ou de la peinture ! Les couleurs sont chatoyantes ses « tableaux » étant des patchworks, des puzzles dans lesquels il faut entrer pour y découvrir d’infinis détails.
Lina MARCOS
Elle aime à dire : « la peinture est à la fois mon équilibre et mon déséquilibre ». Elle vit dans son monde qui n’est pas vraiment celui des adultes, ayant gardé en elle une part d’enfance qu’on retrouve dans ses portraits très colorés, presque agressifs, quelquefois angoissants mais dotés d’une grande profondeur. Le trait de l’enfant, qui dessine le portrait de son père ou sa mère mais avec en plus quelque chose qui est une vision plus adulte, un peu comme l’imaginait Picasso. Ses portraits sont loin d’être « photographiques », il représentent toute la vie, les heurs et malheurs d’êtres sublimés par cette force donnée par les couleurs assez violentes qu’elle utilise.
Pierre TEBOUL
Dix années de photographie pour cet artiste venant de Tamaris qui a choisi pour s’exprimer la couleur, la lumière, les vibrations d’un instant, d’un monde infiniment petit, comme une goutte d’eau qu’il regarde au microscope de son imagination. Sa vision est faite de sérénité, l’imagination fait le reste. Il sait s’arrêter sur un infime détail qu’il retravaille pour donner une oeuvre sur laquelle on peut rêver et s’attendrir sans quelquefois savoir d’où vient ce sujet qu’il l’a séduit, qui a attiré sa curiosité pour l’idéaliser, le magnifier jusqu’à ce que la réalité devienne irréalité.

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Quatre façons, donc, de s’exprimer artistiquement et où peinture, graphisme et photo s’entrelacent, se répondent, s’affrontent aussi en un amical duel de formes et de couleurs.
A découvrir de toute urgence.

Jacques Brachet
Couvent des Capucins – 29.31 rue Larmodieu – Place Vatel – Toulon

Toulon : La renaissance des Halles
Début des travaux : fin 2019
ouverture des halles prévue courant 2020

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Les Halles Raspail, appelées aussi anciennes Halles municipales, sont situées en plein cœur du centre ancien de Toulon. Inauguré en 1929 pour accueillir le marché couvert, le bâtiment est un modèle de construction en béton armé de style Art-déco. Fermées depuis 2002, les halles sont la propriété de Toulon Provence Méditerranée depuis 2003.
Elles font aujourd’hui l’objet d’un projet de reconversion en halles gourmandes, projet qui va participer au renouveau et l’attractivité du centre ancien de Toulon, mené depuis plusieurs années par la ville et TPM.
Ancien lieu de vie historique avec un réel potentiel pour la redynamisation du quartier et du cœur de ville, les halles sont inscrites dans la mémoire des habitants. Avec ses grands volumes, son emplacement central, son architecture Art-Déco, ce lieu semble aujourd’hui idéal pour l’implantation de ce projet, qui renoue avec son passé.
Les Halles, une « locomotive » pour le quartier
Le projet sur le bâtiment des Halles est accompagné par une requalification du quartier.
L’îlot situé entre la rue des Boucheries et les Halles est en cours de démolition, permettant ainsi une vue sur les Halles à partir de la rue d’Astour. Une place avec une fontaine sera aussi créée avec la reconstruction au Nord de cette place d’un immeuble qui hébergera le CAUE ; une grande salle en rez-de-chaussée accueillera des expositions autour de l’architecture.
A l’arrière des Halles, l’immeuble du Crédit Municipal est entièrement réhabilité en logements de qualité. Son rez-de-chaussée est transformé en commerce. Il pourra éventuellement accueillir une activité en liaison avec le projet des Halles.
Autour des Halles, les rares murs des commerces déjà maîtrisés par la puissance publique seront réhabilités et d’ores et déjà proposés à des activités en accord avec le futur exploitant des Halles.
La démolition de l’îlot Raspail s’inscrit dans la poursuite de la traversée Ouest/Est du centre-ville, depuis l’axe de la rue Pierre Sémard jusqu’à la Porte d’Italie, afin de créer un maillage de flux commerçant dans la ville aux rues historiquement

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Une place et une Halle pour redynamiser le quartier
Le projet s’appuie sur l’extension de la place Raspail prévue par la démolition de l’ilot des Boucheries.
Cet agrandissement permettra de redonner une ouverture à la place créant une respiration dans ce quartier sur laquelle viendra s’ancrer la halle rénovée. L’implantation d’une fontaine sur ce nouvel aménagement apporterait un élément structurant autour duquel pourrait s’organiser des terrasses.
En rénovant la halle et en la dotant d’une offre commerciale centrée sur la convivialité et la qualité des produits, cela permettra de redonner à cette zone une attractivité commerciale qui lui fait aujourd’hui défaut. Ce dynamisme drainera également la création de nouveaux commerces sur les RDC existants tout autour de la place Raspail.
Ainsi la continuité piétonne sera assurée dans le quartier Nord/Sud.

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Un projet central, ouvert et convivial
Le projet s’appuie sur le réaménagement de la place Raspail pour ouvrir la halle vers la ville.
La halle étant surélevée par rapport à la place, une terrasse extérieure au niveau de la halle sera créée pour permettre l’accessibilité PMR et une transition plus fluide entre l’intérieur et l’extérieur, prolongeant l’entrée principale actuelle.
Les flux clients et commerçants seront séparés, l’entrée nord-est étant réservée aux livraisons avec un accès au local déchet et au sous-sol réaménagé pour accueillir les réserves et les chambres froides des artisans.
L’entrée nord-ouest sera conservée pour les clients. Des sanitaires seront mis en place au sous-sol tandis qu’un escalier permettra de rejoindre la terrasse qui pourra servir pour la restauration.
Le bâtiment existant ayant une forte identité et faisant partie de l’imaginaire collectif des toulonnais, nous avons choisi d’en conserver les éléments identitaires tout en l’ouvrant vers l’extérieur pour en faciliter l’usage. Ainsi les ouvertures existantes seront agrandies en supprimant les allèges et en les vitrant avec de fines menuiseries laissant entrer la lumière. Les ouvertures donnant sur la terrasse seront également vitrées mais avec des vitrages de couleurs qui projetteront une mosaïque colorée à l’intérieur de la halle participant à faire varier les ambiances au cours de la journée.
A l’intérieur, une ambiance chaleureuse et qualitative sera privilégiée avec l’utilisation de matériaux sobres et soignés (panneaux bois, sol sombre, grandes vitrines lumineuses,…).
Un travail particulier sur la lumière permettra en premier lieu de mettre en avant les produits présentés et d’offrir une expérience de convivialité retrouvée aux visiteurs.

Saint-Cyr-sur-Mer sous pressions !

SAINTCYR « 100 PRESSIONS » – 1ère édition de La Fête de la Bière
SAMEDI 20 OCTOBRE DE 18H A 23H30 –
Boulodrome Henri Salvador

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Saint-Cyr-sur Mer attend les amateurs ou connaisseurs de bière, sur le Boulodrome Henri Salvador le samedi 20 octobre de 18h à 23h30 ;
Venez découvrir les origines et les secrets de fabrication des bières varoises en famille ou entre amis et profiter d’une
ambiance hors du commun !
Quatre brasseurs locaux seront présents sous chapiteau pour proposer leurs productions . Et c’est équipé d’un verre Ecocup, en plastique recyclable, que vous pourrez vous faire plaisir (en toute modération) auprès des différents stands. Les verres, en vente à l’accueil au tarif de 2€, à l’effigie de la Ville de Saint-Cyr-sur Mer, seront les seuls contenants autorisés sur le site.
Une grande buvette sera installée au cœur de la fête et proposera des softs pour les non-amateurs de bières afin que chacun puisse se faire plaisir.
Pour les petits creux, ça se passera en extérieur, sur le Boulodrome : trois foodtrucks permettront de faire une pause gourmande. Des espaces de convivialité seront aménagés tout spécialement pour l’occasion en extérieur comme en intérieur.
Lylou Dallas aux platines
Pour accompagner cette 1ere édition, Djette aux multiples facettes, Lilou débute sur vinyles en 2004 à Marseille, dans un milieu underground en jouant Techno & Minimal aux côtés du live « Amadéhouse ».
Variant les plaisirs, elle mixe régulièrement au Warm Up en distillant un son House/Tech house et accompagne également les défilés des Créateurs du Cours Julien dans une mouvance plus deep house
Sa technique, ses sets originaux et dynamiques lui ouvrent alors les portes des clubs Marseillais ainsi que de soirées privées. Ses mixes se composent de petites perles électroniques pour le plus grand plaisir du dance floor.
A (re)découvrir !

Les brasseurs présents en intérieur sous chapiteau : La Bas Varoise de la Cadière d’Azur, La Bière de la Rade de Toulon, La Bière des Îles d’Or d’Hyères, Le Caps de la Ciotat.
Les foodtruks présents en extérieur sur le site : Professeur Burger d’Ollioules, La Véritable Frite Belge de Toulon, La Cuisine de Rue d’Ollioules
Informations pratiques : Boulodrome Henri Salvador. Parkings gratuits à proximité. Brasseurs, buvette, espaces de convivialité, DJ et stands accueil sous chapiteau / entrée libre
Renseignements : service animation : 04 94 26 26 22 – Office de Tourisme : 04 94 26 73 73
Toute l’info sur www.saintcyrsurmer.fr
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