Archives mensuelles : septembre 2018

La Ciotat : Gérard OURY en bonne place

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Caroline, Danièle Thompson, Jean-Louis Tixier, Stéphan Guérard

Il était une fois un grand jeune homme amoureux du cinéma. Ses idoles : Gérard Oury et Louis de Funès. Depuis des années il collectionne photos, documents, courriers, affiches, objets. Et pour cela, il n’hésite pas à appeler réalisateurs, comédiens, techniciens, scriptes, costumiers, amis, famille pour avoir des témoignages qu’il emmagasine comme des trésors de guerre.
Travaillant à la Ciotat, il a, depuis longtemps, le rêve de rendre hommage à ses idoles.
Et voilà que son rêve se réalise grâce à Jean-Louis Tixier, adjoint aux affaires culturelles et à Patrick Boré, maire de la Ciotat, chez qui il a fait le forcing, qui l’ont écouté et qui, du coup, ont accepté de rendre hommage de belle façon à Gérard Oury : en nommant une place du nom de ce grand réalisateur et en même temps, de proposer une exposition à la Chapelle des Pénitents Bleus avec tous les trésors amassés par ce jeune homme nommé Stéphan Guérard.

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Et c’est samedi dernier que la plaque fut dévoilée par le maire, son adjoint et la présence de Danièle Thompson, la fille de Gérard Oury et Caroline, la fille de celle-ci.
La fête avait commencé la veille dans la mythique salle de l’Eden, premier cinéma du monde élevé par les frères Lumières.
La soirée était animée par Henry-Jean Servat, la mémoire du cinéma, qui présenta également ce film tourné pour la télévision « Les trois glorieuses », glorieuses qui ne sont autres que les trois plus grandes stars d’après-guerre : Danielle Darrieux, Micheline Presle et Michèle Morgan, qui fut la compagne de Gérard Oury.
Le lendemain donc, avait lieu l’inauguration et nous eûmes droit à une aubade de l’orchestre du Conservatoire de la Ciotat, qui, pour la circonstance, offrit des musiques de Vladimir Cosma, l’un des compositeurs attitré du réalisateur, à qui l’on doit entre autre »L’as des as » ou « Rabi Jacob ».

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Puis Danièle Thompson et Patrick Boré découvrirent la plaque, officialisant le nom de cette jolie place située tout à côté de l’Eden.
Danièle Thomson fut très brève, très touchée que cette ville mythique du cinéma rende hommage à son père et remerciant Stéphan Guérard pour l’amour qu’il portait à son père. Le maire ajouta que les films de Gérard Oury font aujourd’hui partie du patrimoine du cinéma français, qui ont déjà couvert quatre générations de spectateurs et qui sont aujourd’hui inscrit dans la mémoire collective.
« Il avait – dit-il encore – le plaisir de faire plaisir, nous faisant oublier ennuis et problèmes le temps d’un film et son oeuvre est une thérapie subtile du bien être. C’est une icône contre qui le temps n’est rien. Il a su transmettre cet amour du métier à sa fille ainsi qu’à son petit-fils Christopher. Seule Caroline n’a pas suivi cette voie ».

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Jean-Louis Tixier lut une très belle lettre de Gérard Oury à propos de son comique « différent et sérieux » et remerciant Stéphan , à l’origine de ce projet.
Un apéritif réunissant tous les participants, eut lieu dans la cour de l’Eden avant qu’Henry-Jean Servat, maître de cérémonie, ne présente un film de Gérard Oury, datant de 1962 « Le crime ne paie pas », son troisième film réunissant le nec plus ultra des comédiens d’alors : Edwige Feuillère, Michèle Morgan, Danièle Darrieux, Annie Girardot, Philippe Noiret, Gino Servi, Pierre Brasseur et un débutant nommé Louis de Funès.
Ce fut une belle journée chargée d’émotion et aujourd’hui, Gérard Oury est venu rejoindre deux autres grands réalisateurs qui ont déjà leur place à la Ciotat : Jean-Pierre Melville et Henri Verneuil, faisant réellement de cette ville la ville du cinéma par excellence.

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Jacques Brachet

Six-Fours – Maison du Cygne
Les « horizons » évocateurs d’Isabelle SICRE

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Marseillaise d’origine avignonnaise, Isabelle Sicre revient à la Maison du Cygne pour une toute nouvelle exposition intitulée « Horizons ».
Des horizons qui lui sont inspirés en partie par la ville de Marseille où elle vit et qui sont très méditerranéens, même si, m’avoue-t-elle, elle a toujours un gros bout de cœur à Avignon où sont ses vrais racines et ou vit sa famille. Mais elle a su se partager entre les deux même si ses sujets sont largement inspirés de Marseille, comme cette grande fresque quadriptyque qui évoque le port autonome, intitulé « Partance », évoquant les voyages, les départs, les retrouvailles, dans des coloris joyeux et des tons estompés.
C’est un long cheminement qui fait qu’elle est passée de la sculpture à la peinture sur sculpture avant de ne peindre que sur toile. Et c’est un beau travail à la fois lyrique et onirique qu’elle nous offre qui, me dit-elle encore, s’échappe de sa tête, de ses pensées, qu’elle retranscrit à sa façon sur ces toiles chatoyantes ou tout en camaïeux. Il y a aussi, parmi ses toiles, des souvenirs d’Italie, de Florence, de Naples dont elle s’imprègne et qu’elle couche sur sa toile.

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Comment définit-elle son travail ?
« Je dirais que c’est de l’abstraction lyrique qui n’épouse pas le mouvement mais que je reproduis à ma façon. L’évocation de la terre, la mer, l’eau, le soleil est omniprésente dans mes toiles mais, bizarrement, si je reste profondément méditerranéenne, ce qui m’inspire le plus, c’est la lune !
Le cœur, la raison, l’âme… Je ne sais pas trop où me situer mais je ne me pose pas trop de questions ».
Dans son œuvre, on trouve tout à la fois de la spontanéité, de l’énergie, de la réflexion, du rêve, de l’émotion, de la joie. Elle arrive à poétiser un monde urbain en lui donnant une âme, une profondeur.
Souvenirs de voyages ou contemplation de Marseille qui est devenue sa ville, elle transforme tout cela dans cet univers dans lequel elle nous embarque pour de jolies traversées.

Jacques Brachet

La Seyne sur Mer
ART BOP : Jazz au Fort Napoléon

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Rappelons qu’Art Bop, depuis 2017, fait partie du collectif « Jazz sur la ville » qui regroupe la majorité des structures jazz du Var et des Bouches du Rhône, profitant ainsi d’une large ouverture vers les public du Sud.
Voici donc Art Bop qui repart en beauté sur les chemins du jazz pour la saison 2018-2019. Ajoutons qu’Art Bop est la seule structure qui programme régulièrement tout au long de l’année du jazz sur l’aire toulonnaise depuis plus de 20 ans. Et que le mérite principal en revient à Michel Legat et à sa femme.
19 octobre 2018 : « Ronald et Claude »
Claude Basso (guitares 6 et 7 cordes) – Ronald Baker (trompette, vocal)
Ronald Baker est un jeune trompettiste et chanteur américain qui s’est installé en France. Il s’exprime dans le langage bebop lignée Freddie Hubbarb. On dit qu’il se réclame de George Benson pour le chant. Mais je ne l’ai pas encore entendu chanter. Il tourne en France avec un excellent quintette. Il sera en duo avec Claude Basso, guitariste émérite, pilier du Fort Napoléon. Nul doute qu’il y aura de la poussière d’étoiles sous les voûtes.

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09 novembre 2018 : «  Michael Cheret 5tet »
Michael Cheret (sax tenor) – Fabien Mille (piano) – José Caparros (trompette, bugle) – Jean Marie Carniel (contrebasse) – Thierry Larosa (batterie)
D’autres grands habitués du Fort. Jean Marie Carniel a fait un concert remarquable, et remarqué, à Jazz à Toulon 2018. Assurément un quintette d’enfer.
23 novembre 2018 : « Frédéric Chopin Jazz Project »
Claudio Célada (piano) – Jean Cortes (contrebasse, arrangements) – Piéro Iannetti (batterie, percussions)
Trois remarquables musiciens très connus dans le coin. Les voici en trio pour un projet singulier qui titille les oreilles de tout amateur de musique. A découvrir, sans préjugés.

Serge Baudot
Ouverture des portes à 21 heures – concert à 21 heures 30 – pas de réservations
Renseignements: 04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 30 – michel.le-gat@orange.fr

Six-Fours – Théâtre Daudet
TITOFF amoureux de THAïs

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Eh oui, le revoilà, notre Marseillais… Il y avait longtemps qu’il n’avait plus fait parler de lui et il nous revient… à deux !
En effet, délaissant pour l’instant le one man show et le cinéma, il revient sur scène avec une pièce à sketches qu’il a signée, accompagnée d’une jeune et jolie comédienne : Thaïs.
Durant une heure et demi ce couple, comme tous les amoureux du monde… ou presque, vont se chamailler, s’aimer, s’énerver, rigoler… la différence est qu’il a… une différence d’âge : Lui a 45 ans, l’âge des parents de Thaïs. Elle en a 20 de plus, c’est à dire l’âge de sa fille. Ce qui crée quelques situations embarrassantes mais que l’ami Titoff tourne en dérision.
Quelle importance, l’âge, lorsqu’on s’aime ? Eh bien, ça en a, comme la peur de Titoff de présenter Thaïs à sa fille ou de rencontrer les parents de Thaïs qui ont son âge.
Comme les réseaux sociaux auxquels Titoff ne comprends rien et auxquels elle est accro comme tous les d’jeun’s :
Comme l’amour que l’on fait trois fois dans la nuit… sauf lorsqu’on a « un certain âge » et qu’on est plus vite fatigué.
Comme les soirées en boîte avec les copines de Thaïs alors que lui a envie de regarder une série américaine à la télé, les pieds dans les pantoufles… peut-être avec des chips et un coca !
Bref, toutes ces situations qui, automatiquement, peuvent devenir des problèmes avec la différence de génération.

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Titoff nous offre là un spectacle dans lequel bon nombre de gens peuvent se retrouver et il a trouvé pour cela une comédienne idéale, pétillante, énergique et surtout, comme il me le dira après le spectacle : « J’ai trouvé quelqu’un qui parle plus vite que moi ! ».
Car Thaïs est une vrai mitraillette qui nous assène son texte d’une voix forte et haut perchée avec un débit incroyable. A tel point que, par moments, notre Titoff a du mal à suivre et s’empêtre dans le sien.
La complicité sur scène est totale, quelques fous-rires ralentissent un peu l’action qui va à 200 à l’heure. Il faut dire aussi que Daudet à Six-Fours et le lendemain l’Oméga Live à Toulon étaient les secondes dates après trois soirées à Lyon, ville de Thaïs !
En tout cas on aura bien rigolé et on aura eu le plaisir de retrouver Titoff, de découvrir la belle et talentueuse Thaïs, pour l’ouverture de cette nouvelle saison à Daudet où, cette année, Jérôme Leleu des Fantaisies Toulonnaises, a repris le flambeau de Gigi qui est partie vers le cinéma.

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Prochain spectacle, les 19 et 20 octobre avec trois beaux comédiens : Stéphane Floch, Michaël Nacass et Stéphane Pivi pour une pièce qui tourne déjà avec succès : « Entre ils et elle ».
Sans compter qu’il faudra suivre Jérôme entre Toulon, Six-Fours et Hyères.
Dur dur la vie d’artiste !

Jacques Brachet

Toulon – La rentrée à l’Espace Comédia

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En ce jeudi 20 septembre l’Espace Comedia présentait, sur une petite place du Mourillon, sa programmation du dernier trimestre 2018 par la voix de son directeur André Neyton, qui, avec sa bonhommie habituelle détailla les spectacles à venir, dont certains sont sur le métier.
Rentrée le mardi 9 octobre avec un concert de jazz ; Thomas Bramerie Trio avec Carl-Henri Morisset (p), Lukmil Perez (dm), et un invité de poids, Stéphane Belmondo (tp, flh). Des textes de Thomas seront lus par Thierry Belnet. C’est la propre mère du contrebassiste, Miquela Bramerie, qui vint définir ce concert avec passion, ne se découvrant qu’à la fin. Ajoutons que Thomas Bramerie est l’un des grands contrebassistes de jazz d’aujourd’hui.
16 octobre : Le Théâtre du Chêne Noir présentera « Migraaaants », une pièce de Matéi Visniec qui s’empare d’une tragédie hautement d’actualité. C’est après une longue enquête journalistique qu’il décida d’écrire et de présenter cette pièce, mise en scène par Gérard Gelas.
26 octobre : La Cie à Contre Temps donnera « On va faire la cocotte » pièce inachevée de Georges Feydeau. Valérie Feasson et sa troupe ont décidé d’en écrire la fin et de présenter ainsi une version modernisée avec musique électro et chorégraphie. Valérie Feasson présenta ce travail en détails.
9 novembre : La Cie Fracasse jouera « Le projet Poutine » de Hugues Leforestier, mis en scène par Jacques Decombe et l’auteur (tous deux déjà moliérisés). Un dialogue entre Poutine devenu Président et un amour de jeunesse. Sûrement corrosif.
17 novembre : Accueil du Festival Portraits de Femmes pour le film « Capharnaüm » de Nadine Labaki, Prix du jury au festival de Cannes 2018. Il s’agit d’un petit Syrien réfugié au Liban qui se rebelle contre la vie qu’on veut lui imposer.
C’est l’infatigable présidente, Loutcha Dassa, qui créa en 2001 « Les chantiers du cinéma » puis le Festival Portraits de Femmes, pour défendre le cinéma de femmes et être un lieu de rencontre, d’échanges, qui, avec sa fougue et sa passion bien connues détailla les nombreux films au programme pour cette 17° édition sous le titre « Les unes et les autres ». On pourra voir ces films dans 7 lieux à Toulon, La Seyne sur Mer, Ollioules et Six-Fours.
Renseignements : 04 94 09 05 31 – 04 94 91 69 66 – 06 14 82 24 18

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André Neyton et Valérie Feasson – Loutcha Dassa

30 novembre : La Cie CDO présentera peut-être pour la dernière fois, au Comedia et en tournée, « La Légende Noire du Soldat O » d’André Neyton, qu’il met en scène et joue régulièrement depuis une trentaine d’années. C’est le drame qui s’abattit sur la Provence et sur ses soldats au début de la Guerre 14-18. Le soldat O écrit entre deux obus.
9 décembre : « Pov’Oc » – Tant que li siam, avec Miquela, Renat Sette et Cie. Musique, chansons et poésie inspirées par la Provence d’hier et d’aujourd’hui, avec la langue d’Oc à l’honneur.
14 décembre : Cie Mack et les Gars pour la « Naissance d’un chef d’œuvre »  de Stéphanie Chévara, qui en assure également la mise en scène. Il s’agit de l’histoire vraie de la création d’ « En attendant Godot » de Samuel Beckett en 1953 par Roger Blin.
André Neyton nous rappela que paradoxalement Beckett ne connaissait rien au théâtre et n’y allait pas, mais qu’il voulait en écrire. Première tentative avec « En attendant Godot » qui pour lui n’était qu’un petit exercice. C’est Roger Blin qui en 1953 découvrit la pièce et s’en empara pour la mener au succès que l’on sait.
31 décembre et 1° janvier. Reprise des soirées réveillon, longtemps abandonnées, avec l’opérette marseillaise « Trois de la marine » de René Sarvil, Henri Albert pour le livret et Vincent Scotto pour la musique, dans une mise en scène de Frédéric Muhl Valentin avec une troupe de 12 acteurs. L’un des comédiens, Lionel Achenza, vint nous dire qu’il s’agissait d’une mise au goût du jour dans la lignée du Massalia Sound System. Il ne se fit pas prier pour chanter a capella quelques airs de cette opérette fameuse, dont « Sur le plancher des vaches », repris en chœur par l’assistance. Signalons que l’action se déroule à Toulon.
André Neyton créa en 1985 le Théâtre de la Méditerranée pour favoriser les échanges culturels entre les diverses régions du bassin Méditerranéen, et entre leurs cultures et leurs langues. Depuis 1991 il dirige l’Espace Comedia qui accueille le théâtre, la musique, le cinéma, des conférences, un atelier théâtre mené par Thierry Belnet et un atelier sur le travail du clown par Philip Segura, etc… Saluons la longévité de ce théâtre privé, image forte de Toulon, qui perdure envers et contre tout avec courage, abnégation et passion.

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Miquela Bramerie – Lionel Achenza

Serge Baudot
Renseignements : 10 rue Orvès – Lionel Achenza www.espacecomedia.com – tel : 04 94 42 71 01 – contact@espacecomedia.com – Et dans le réseau habituel.

La Rochelle, Festival de la Fiction TV OCS & SACD
Ensemble pour créer un fonds de soutien pour les auteurs de demain

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D’un côté, l’OCS (Orange Cinéma Séries).
De l’autre, la SACD (La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques)
Ces deux sociétés se sont rapprochées pour créer un fonds de soutien pour les jeunes auteurs.
« Ce fonds a été créé – nous explique Pascal Rogard, directeur général de la SACD, rencontré à la Rochelle – pour promouvoir des séries de 25′ écrites par de jeunes auteurs à qui nous offrons notre aide afin de pouvoir leur trouver des producteurs et des diffuseurs.
On le sait, chez les jeunes, c’est presque toujours le parcours du combattant et en cela notre aide leur permet d’avancer plus vite, d’autant que nous leurs offrons également un studio d’enregistrement afin de tourner des bouts d’essai qu’ils pourront présenter.
Par ailleurs, nous essayons de trouver des accords avec d’autres chaînes comme Arte, France Télévision, TF1 et peut-être à nouveau Canal Plus. »
« Il faut savoir – poursuit le responsable d’OCS – que notre chaîne possède trois millions d’abonnés qui peuvent visionner des séries françaises innovantes comme de grandes séries américaines ».
Ainsi, de concert, proposent-ils chaque année un concours avec un thème imposé auquel tout jeune auteur peut participer.

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« Nous avons reçu cette année quelque 190 projets et le thème était « L’uchronie » (Dans la fiction, l’uchronie est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé) ce qui n’est pourtant pas un sujet facile mais qui laisse une grande liberté créatrice »
Cinq lauréats ont été sélectionnés par un jury qui attribue des bourses et un candidat est choisi, afin de lui donner la possibilité de voir naître sa série. Les lauréats 2018 sont deux puisqu’ils ont écrit à quatre mains. Il s’agit de Sarah Maléon et Germain Huard, dont le thème leur a inspiré un sujet original. Germain nous le résume :
« La série s’intitule « 1929 », date où l’Afrique a pris le dessus de l’Europe. Les rôles se sont donc inversés et dans le courant de l’histoire les Africains enlèvent le fils d’un représentant de l’ONG afin de le faire adopter par une famille africaine. »
Bien entendu, à partir de ce thème, à eux d’en faire une série quotidienne qui tienne la route et sera diffusée sur OCS. Ils ont un délai d’un mois pour écrire le pilote qui a été accepté.
Et peut-être l’an prochain ou plus tard, les retrouvera-t-on à la Rochelle pour présenter leur première œuvre !

Jacques Brachet

Toulon – Pathé Liberté
Jeu de portable, jeu redoutable !

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Au cours d’un dîner entre amis, trois couples et un célibataire ont l’idée de jouer à un drôle de jeu : déposer leur portable au centre de la table et découvrir ensemble les messages que chacun reçoit.
Evidemment, ce peut être drôle et surprenant, chacun ayant sa part de secret. Mais très vite, le jeu va tourner au cauchemar car la vérité n’est pas toujours bonne à dire et certains secrets, entre amis et même entre couples vont engendrer des situations inattendues. Loin de ses thriller où l’action prime, Fred Cavayé nous offre là un film entre comédie de mœurs et… thriller psychologique !
Car à chaque appel, on va, comme les convives, découvrir un nouvel élément qui fait rebondir l’action. Et l’on ira de Charybde en Sylla dans ce huis clos à la fois drolatique, émouvant, qui va changer la donne de ces amis qui croient se connaître… Jusqu’à la scène finale inattendue.
Ce film de Fred Cavayé, « Jeu », est un remake d’un film espagnol « Perfectos desconocidas » d’Alex de la Iglesia (2017), lui-même remake d’un film italien italien « Perfetti sconosciuti de Paolo Genovese (2016).
Troisième mouture donc d’une histoire qui fut à chaque fois un succès.

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Ces jours-ci, le Pathé Liberté de Toulon avait la chance de recevoir le réalisateur (qui connaissait Toulon pour y avoir tourné) et trois de ses protagonistes Suzanne Clément, Roschdy Zem et Vincent Elbaz.
Fred Cavayé, comment êtes-vous venu à ce scénario qui a déjà fait l’objet de deux films ?
Tout simplement par mon agent qui savait que je cherchais à m’éloigner un peu du thriller pour aller vers la comédie. Mais pour moi, un remake c’est la même chose qu’un scénario original, le travail d’écriture est quasiment équivalent. D’ailleurs, tous mes films ont été adaptés et sont différents.
Après plusieurs polars je voulais m’attaquer à une comédie, le genre, en fait, étant plus compliqué à réaliser. Je pense d’ailleurs que je n’aurais pas pu le faire avant d’avoir réalisé mes autres films car j’y ai mis beaucoup de ce que j’y ai appris et en définitive, j’ai réalisé une comédie à suspense !
C’est beaucoup plus difficile de faire rire et c’est un exercice périlleux.
Il y a quand même quelque chose de glauque dans ce huis clos
Oui mais c’est désamorcé par des situations qui déclenchent le rire, sinon l’émotion ou même la gêne car chacun peut se reconnaître dans l’un de ses personnages et je m’en rends compte lorsque, lors de cette tournée, j’entends le public qui rit, mais avec des rires différents. Bien sûr, il y a des situations dérangeantes mais je crois qu’elles sont traitées de façon ludique, ce qui désamorce ce qui pourrait justement être glauque.
Vous avez un septuor de comédiens magnifique, que vous avez pris, pour certains, à contre-emploi !
C’est ce qui m’a intéressé. Je voulais leur offrir des rôles loin de ce qu’ils font habituellement. J’ai d’ailleurs, au départ, fait des listes de comédiens que j’avais envie d’avoir pour chaque rôle, jusqu’à ce qu’il n’en reste que 7. J’ai eu la chance que les 7 disent oui ! Après, il ne restait qu’à voir si les couples allaient fonctionner. Ce qui a été le cas. De plus, je voulais qu’il y ait un équilibre entre les 7 personnages, qu’ils aient une partition égale à jouer, qu’ils soient aussi toujours présents même lorsque la situation ne les concernait pas directement.
Roschdy Zem : J’avais déjà travaillé avec Fred où le rôle était très différent. Je jouais un taiseux dans « A bout portant ». Je m’étais très bien entendu avec Fred mais là, déjà le rôle était plus léger, plus ambigu et en plus hypocondriaque ! C’était formidable à jouer et, sur le tournage, j’ai découvert un autre Fred, plus près de ses comédiens, presque un guide. De plus, c’est un film choral qui provoque une capacité à être généreux, patient, d’autant qu’on joue dans la continuité.

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Fred, le sujet, bizarrement, se prête à être une pièce de théâtre… qui n’a d’ailleurs jamais été faite ! N’aviez-vous pas peur justement de faire du théâtre filmé ?
Oui, c’était l’écueil à éviter car, au théâtre dans certaines situations, certains comédiens sont de dos.
Ce que je ne voulais pas. C’est pour cela qu’il y a énormément de champs-contre-champs. Nous avons tourné certaines scènes un nombre incalculable de fois pour être raccord à chaque fois et qu’il y ait à toujours une interaction, même lorsque le personnage n’est pas à l’écran.
Suzanne Clément : Ce qui était intéressant à jouer car il faut toujours être sur le qui-vive, rester dans le rythme et surtout en osmose avec les autres. Mais le fait d’être durant des heures, jour après jour, autour d’une table, développe une promiscuité, une complicité et souvent, grâce à cela, il s’est passé des choses inattendues. Au fur et à mesure, on trouvait une sincérité plus forte aux personnages. Ce n’est pas le comédien qui est drôle mais la situation et lorsqu’on est sincère, ça marche.
Vincent Elbaz : Ce qui m’a plu, justement, c’est d’être d’abord dans un film choral et le plaisir de jouer un personnage un peu tordu, qui a beaucoup de choses à cacher. Ca m’a beaucoup amusé et j’aime qu’on me propose ce genre de rôle. Et puis, on était toujours à l’écoute de l’autre. A tel point qu’entre les scènes nous parlions entre nous et qu’un jour Roschdy m’a raconté une anecdote qui m’a plue… et que j’ai récupérée pour mon personnage ! Et ça, ça a un côté jubilatoire.
Fred, le scénario a-t-il évolué durant le tournage ?
Le plus gros du film était écrit mais comme nous vivions vraiment les uns à côté des autres chaque jour, j’étais attentif à ce qui se passait, à ce qu’ils se disaient, à ce qu’ils proposaient. Tous les soirs, je récupérais des éléments par rapport à ce qu’ils vivaient et je les réinjectais dans le travail du lendemain ».

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A la sortie, cette complicité donne une comédie grinçante, remarquablement maîtrisée, sur un véritable sujet d’actualité où chacun peut se reconnaître tant il est humain. C’est à la fois drôle, émouvant, surprenant, plein de coups de théâtre, avec de l’action, du mouvement, du suspense et l’on se surprend à attendre le prochain message qui va relancer l’histoire sur l’un des autres personnages…
Et puis, quel générique : Bérénice Béjo, Suzanne Clément, Doria Tillier, Stéphane de Groodt, Vincent Elbaz, Grégory Gadebois, Roschdy Zemm… Tous sont remarquables.
Un conseil : méfiez-vous de ce genre de jeu de la vérité car vous n’en sortirez pas indemne !

Jacques Brachet

Saint-Jean Cap-Ferrat – 28/29/30 septembre
Festival Jean COCTEAU

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28 SEPTEMBRE 20h – 1ère partie : Le bœuf sur le toit
Spectacle mis en scène par Gérard Chambre avec Catherine Salviat, Gérard Chambre et Patrick Poivre d’Arvor. Pianiste Fabrice Coccito
Deuxième partie : Felicity Lott chante des chansons écrites par Jean Cocteau, suivi par un cocktail dînatoire, salle Charlie Chaplin
29 SEPTEMBRE 20h : « Je l’appelais monsieur Cocteau »
Adapté du livre de Carole Weisweiller par Bérengère Dautun – mise en scène Pascal Vitiello
avec Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu, suivi par un cocktail dînatoire, salle Charlie Chaplin
30 SEPTEMBRE 
15h : Jean Cocteau et la Grèce – Déambulation à la villa Kérylos – lecture des textes de Jean Cocteau sur la Grèce par Gérard Chambre. Ville Kérylos, Beaulieu sur Mer.
18h : Ballet « Anima » chorégraphié et dansé par Magali Lesueur – poèmes lus par Isabelle Carré.
Deuxième partie : « Théâtre de Poche » de Jean Cocteau dit par Isabelle Carré, suivi par un cocktail dînatoire salle Neptune, sur le nouveau port

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Exposition jusqu’au dimanche 30 septembre
Santo Sospir présente « Unité Intégralité avec Jean Cocteau », une collection de sculptures en technique mixtes, ainsi qu’une installation sonore de l’artiste Franco-Iranien Sassan Behnam-Bakhtiar. Ce dernier, installé à Saint-Jean-Cap-Ferrat, explore dans le cadre de sa série Unité Intégralité, centrée sur l’existentialisme, l’héritage de Jean Cocteau dans la villa historique Santo Sospir.
Cette exposition en solo se concentre sur les points de rencontre entre les visions de l’humanité de Jean Cocteau et de Sassan Behnam-Bakhtiar. Cette synergie entre les deux artistes transcende l’époque dans l’installation sonore de Behnam-Bakhtiar, créée après que l’artiste a découvert une vidéo de 1962 intitulée « Jean Cocteau s’adresse à l’an 2000 » où Jean Cocteau partage ses observations depuis la salle à manger de la villa Santo Sospir, disant « Nous vivons dans des normes conventionnelles … et il est probable que nous nous trompons et que peut-être vous vous trompez encore… Il est possible que ce que nous appelons le progrès soit le développement d’une erreur … J’espère que vous êtes devenus très humanisés… : c’est ça mon espoir ». Ces messages spécifiques sont profondément enracinés dans la philosophie de la série Unité Intégralité de Sassan Behnam-Bakhtiar, qui a débuté à la Saatchi Gallery de Londres en mai-juin 2018, soulignant l’importance d’être connecté avec le moi éternel, particulièrement dans notre monde moderne, où les gens se perdent de plus en plus chaque jour selon l’artiste. « Nous manquons d’humanité dans nos vies et nous nous en éloignons de plus en plus. Je vois le besoin de changer d’orientation vers une meilleure compréhension de nous-mêmes en tant qu’êtres humains », déclare Behnam-Bakhtiar. De cette résonance est né un dialogue entre les deux artistes.

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Unité Intégralité avec Jean Cocteau comprend également une série de sculptures à grande échelle évoquant les visiteurs fréquents de Cocteau à Santo Sospir – Pablo Picasso, Henri Matisse, Charlie Chaplin, Vlaslav Nijinsky, Coco Chanel, parmi les autres éminents personnages qui sont allés et venus, et dont l’énergie enchanteresse imprègne chaque recoin de ce monument historique de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Les sculptures de la série sont toutes peintes dans le style de Behnam-Bakhtiar, rendant hommage aux personnalités vibrantes qui ont animé la légendaire villa Santo Sospir et à leurs empreintes, invitant ainsi les visiteurs d’aujourd’hui à se perdre parmi ces personnages, et peut-être à réexaminer leurs propres chemins de vie.

04 93 76 00 16 – www.saintjeancapferrat-tourisme.fr

 

Jean PIAT… Adieu l’ami…²

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J’ai rencontré Jean Piat voilà près de 40 ans, alors qu’il prenait un tournant : son premier livre « Les plumes des paons » sortait. C’était nouveau et sans suite, à ce qu’il disait.
Carrière sans faute pour cet artiste qui a débuté exactement le 2 janvier 44 en espérant devenir chanteur de Music Hall. Malgré une belle voix, il l’a prouvé dans un album de chansons signé Françoise Dorin et dans « L’homme de la Mancha », il s’est très vite retrouvé à la Comédie Française pour lui échapper quelques années après avec éclat et démarrer une carrière de comédien dit « de boulevard » avec le succès éclatant que l’on sait.
C’est grâce à ce premier livre que je l’ai rencontré. C’était dans les années 80Avec les tournées Karsenty où il tournait avec la pièce de Françoise Dorin « L’étiquette », je le contactais et lui proposai une halte l’après-midi pour venir parler de ce premier livre qu’il venait de sortir. Il accepta et fut brillantissime devant un public nombreux… et très féminin !
Il parla donc de cette nouvelle expérience de l’écriture qui se soldait par un succès puisque « Les plumes des paons » venait de recevoir le prix de l’Académie Française. Pour un premier tir, le succès était complet.
Et pour nous deux, ce fut le début d’une amitié qui ne s’est pas démentie. Nous nous sommes beaucoup rencontrés, beaucoup écrit car c’était une époque où l’on s’écrivait encore et mes dernières rencontres furent au Théâtre Galli de Sanary en 2014 où il jouait avec Marthe Villalonga « Ensemble ou séparément ». Il avait déjà des difficultés pour marcher puis, en 2017 pour « Love Letters » qu’il jouait d’assis avec Mylène Demongeot. Le rôle le voulait ainsi et c’était un rôle révé pour lui qui avait des difficultés à se déplacer. Mais, malgré son âge, il n’était aucunement question qu’il arrête.
Je me souviens qu’il m’ait confié un jour : « Lorsqu’on fait un métier qu’on a choisi, que demander de plus ? Souvent on me demande si je prends des vacances. J’avoue que j’en prends très peu car mes loisirs consistent à jouer, à écrire. Depuis plus de soixante ans je fais des choses que j’aime et lorsqu’on fait ce que l’on aime, on n’a pas vraiment envie de se reposer puisque le repos c’est justement pour faire ce qu’on aime ! Je dis que pour moi, être comédien c’est un métier parce que c’est ce qui me fait vivre. Mais c’est aussi une passion et écrire est un plaisir. Ce sont deux choses différentes puisque jouer c’est être actif, en action et écrire c’est réfléchir et raconter une histoire…
Mais c’est toujours aller vers les gens, aimer les gens, leur donner quelque chose. Je leur donne ce qu’on m’a donné.
Depuis 60 ans, je cultive mes dons ! »
Et Dieu sait s’il en avait, des dons, de comédien, de conteur, d’écrivain.

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Écrivain, il l’était mais il ne se considérait pas comme tel. Par ailleurs il m’avait encore confié que, s’il aimait écrire, il ne s’écrirait jamais une pièce de théâtre :
« Il y a très longtemps que j’écris… pour moi ! Je commence des choses puis, faute d’inspiration, de courage ou de temps, je remets à plus tard. Il est vrai que j’aime ça et je pense que je reviendrai à cette discipline (il y est revenu souvent et avec le talent que l’on sait). Par contre, depuis ce livre, on me demande si je vais m’écrire une pièce et là, je suis catégorique : c’est non. D’abord parce que je ne m’intéresse pas assez à moi pour m’écrire un rôle et que je ne saurais le faire. Mais même, écrire une pièce est un travail très particulier. Un auteur agit dans une certaine direction pour raconter une histoire puis l’acteur agit dans une direction pour faire vivre cette histoire. Je suis donc un acteur avant tout et l’opposé de l’auteur. Ce sont deux personnes, deux entités qui se rencontrent, se regardent, quelquefois en chiens de faïence. C’est comme le dieu Janus qui a deux têtes qui se complètent.
Et puis, l’écriture d’une pièce est tout à fait différente que l’écriture d’un roman : beaucoup de romanciers le savent, qui se sont cassés les dents sur une pièce. C’est un langage spécial. Un roman, c’est une histoire qu’on emmène ou on veut, où on peut faire voyager les héros dans le monde entier, où il n’y a aucune barrière. Une pièce c’est automatiquement un conflit à partir d’une situation et des dialogues, c’est un langage spécial, il n’y a pas de longues descriptions et de plus, si le système des trois unités : temps, lieu, action a été créé, ce n’est pas pour rien. Allez proposer une pièce où il y a dix décors, vingt changements de costumes et trente comédiens, à par « Cyrano » parce qu’on sait que ça va marcher, vous ne pourrez jamais monter votre pièce ! Dans un roman, on peut se balader au gré de ses envies, de ses inventions… »

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Avec des amis à Ramatuelle et sa compagne Françoise Dori, disparue depuis peu aussi

Grâce à Jean, j’ai passé des magnifiques moments à l’écouter simplement parler, raconter, avec ce charme, ce regard bleu et cette voix que l’on reconnaissait entre toutes.
Je garderai longtemps le souvenir de cet homme raffiné, simple, plein d’humour, de cet immense comédien qu’il fut…
Jean tu nous manqueras.

Jacques Brachet

Opéra de Toulon – RIGOLETTO

VENDREDI 5 OCTOBRE 20H – DIMANCHE 7 OCTOBRE 14H30 – MARDI 9 OCTOBRE 20H
Opéra en trois actes de Giuseppe Verdi (1813-1901) – Livret de Francesco Maria Piave d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo – Création : Venise, Teatro La Fenice, 11 mars 1851
Mise en scène Elena Barbalich –
Avec : Mihaela Marcu – Sarah Laulan – Nona Javakhidze – Alice Ferrière – Francesco Landolfi Marco Ciaponi – Dario Russo – Nika Guliashvili – Vincent Ordonneau Mikhael Piccone – Federico Benet – Orchestre et chœur de l’Opéra de Toulon dirigés par Daniel Montané

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Francesco Landolfi Rigoletto (baryton)
Francesco Landolfi a étudié au Conservatoire de Benevento. Il se perfectionne au Centre du Bel Canto de Vignola, à l’Académie Internationale de la voix à Turin. Il est lauréat de plusieurs concours : Toti Dal Monte, Mattia Battistini, Ruggero Leoncavallo, Mario Lanza, Maria Caniglia, Giacomo Lauri-Volpi, As.Li.Co et Adriano Belli. Il se produit dans des théâtres prestigieux et collabore avec des chefs tels que Riccardo Muti, Renato Palumbo, Bruno Bartoletti, Lorenzo Viotti, Giuliano Carella, Fabrizio Maria Carminati, Roberto Rizzi Brignoli, Diego Matheuz… Ces dernières saisons, il a chanté Nabucco au Mai Musical Florentin et à Leipzig, Lescaut/Manon Lescaut et Rigoletto à Rome, Scarpia/Tosca à Gozo, Athènes, Cosenza et Prague, Amonasro/Aïda à Monte-Carlo et au Festival de Taormina, Ford/Falstaff à Ravenne, Savone et Lucques, Rigoletto et Nabucco à Leipzig, Germont/La Traviata à Florence, Rigoletto à Stuttgart, Berlin et Francfort, Amonasro/Aïda à Berlin, Germont/La Traviata au Japon en tournée avec le Comunale de Bologne. En 2017/18, il chante Stankar/Stiffelio à Parme, Rigoletto à Pavie, Jesi, Côme, Brescia, Crémone et Bergame, Germont/La Traviata à Trévise, Ferrara, Rovigo, Scarpia à Parme et Prague.

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Mihaela Marcu Gilda (soprano)
Originaire de Timisoara, Mihaela Marcu y étudie le chant et y commence sa carrière au sein du Choeur de l’Opéra. Elle assiste aux master classes de Corneliu Murgu, Vladislav Piavko et Renee Corenne. Elle est invitée à participer à des concerts dans plusieurs théâtres européens dont le Staatsoper de Vienne. Depuis 2009, elle est soliste à l’Opéra National de Timisoara. Son répertoire comprend notamment les rôles de Lauretta/Gianni Schicchi, Musetta et Mimì/La Bohème, Micaela/Carmen, la Contessa/Le Nozze di Figaro, Hanna Glavary/Die Lustige Witwe et Rosalinde/Die Fledermaus, Violetta/La Traviata et Donna Anna/Don Giovanni. Elle se produit régulièrement dans de nombreux théâtres en Italie, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Autriche. Ces dernières saisons, elle a chanté Anna Glavary/Die Lustige Witwe à Cagliari, Gilda/Rigoletto au Filarmonico de Vérone, Musetta/La Bohème à Sao Paulo, Rosalinde/Die Fledermaus et Leila/Les Pêcheurs de Perles à Trieste, Gilda/Rigoletto à Nice, La Traviata à Bucarest, Venise et Séoul, Adina/L’Elisir d’Amore à Florence, La Veuve Joyeuse au Filarmonico de Vérone, Giulietta/I Capuleti e i Montecchi à Lisbonne, Juliette/Roméo et Juliette à Pékin