Archives mensuelles : juillet 2018

Sanary sous les étoiles
Julie Zenatti – Chimène Badi…
Voyage musical en Méditerranée

H

Au départ, c’était un disque imaginé par Julie Zenatti, ex Fleur de Lys, ex Esméralda de la comédie musicale « Notre-Dame de Paris ». Son idée était d’offrir un album où seraient représentées toutes les musiques méditerranéennes, chantées par des artistes méditerranéens.
Tous ont répondu présent, de Chimène Badi à Sofia Essaïdi, d’Enrico Macias à Slimane, d’Elisa Tovati à Claudio Capéo, de Rose à Samira Brahmia et quelques autres moins connus…
Ainsi dans ce disque magique qu’est « Méditerranéennes », nous visitons les pays bordant la Méditerranée avec des chansons pleines de soleil comme « Zina », « Le café des délices », « Le dernier qui a parlé » et même « Mustapha » !
Le projet était original mais pour un spectacle, réunir tous ces gens sur une scène le même jour n’était pas des plus faciles. Pourtant, ça s’est passé en février au Bataclan dans la joie et l’émotion qu’ont voulu prolonger Julie Zenatti et Chimène Badi en partant toutes les deux sur les routes de France, ce qui était encore un projet original, partager à deux une scène en tournée n’étant pas si courant que ça.
Et les voici, sur l’esplanade de Sanary sous les étoiles où ce fut une nuit magique, accentuée par une éclipse qui ajouta au charme de la soirée.
Car ce fut une soirée de charme avec ces deux belles filles du Sud, aux voix puissantes et ensoleillées. On n’avait pas vu, depuis longtemps, un tel spectacle fait d’amour et d’émotion, de sensualité et de bonne humeur, les deux filles se partageant la vedette en duo, en solo, en trio parfois avec un violoniste magnifique, plus trois autres musiciens énergiques, qui nous entraînés sur les chemins de l’Orient et d’ailleurs car les langues se mélangent, de l’arabe au turc, de l’espagnol au grec… sans oublier le français.
Leurs voix s’accordent à merveille, l’une, Chimène, dans les graves, l’autre, Julie, dans les aigus, l’une, Julie, volubile, entraînant le public avec un grain de folie, l’autre, plus réservée, plus hiératique, plus en retenue, mais toutes deux respirant la complicité et le bonheur de partager cette scène.
Elles sont lascives, ondulantes, elles ont un charme fou et se partagent les chansons qu’elles ont chantées en duo sur le disque et quelques autres que chantaient les autres artistes, avec un plein soleil dans la voix. Entre toutes ces chansons méditerranéennes, quelques succès personnels comme « Si je m’en sors » pour Julie, « Entre nous » ou la bien nommée « Je viens du Sud » de Chimène.
Ça a été un régal pour les oreilles et pour les yeux, un vrai grand spectacle festif où le public venu nombreux et se bagarrant pour avoir les meilleures places, s’est mis à l’unisson pour chanter, danser, taper des mains.
Une soirée unique avec, cerise sur le gâteau, une rencontre après concert car, après avoir mouillé leurs belles tenues de scène, elles prennent le temps de nous recevoir, ce qui devient rare à l’heure d’aujourd’hui.
A peine reposées et heureuses, les voici toutes deux, belles, rayonnantes et heureuses.

A C
J I

« Mon projet – nous confie Julie – est né d’une envie de rendre hommage à mes origines. J’ai un héritage familial que, devenant maman, j’ai eu envie de raconter et transmettre à ma fille, afin d’éveiller son intérêt à la fois pour son passé et son présent.
Je suis Méditerranéenne avant tout et je n’avais jamais encore exploré cette partie de moi. Et comme j’aime le partage, je n’avais pas envie d’être seule sur ce projet mais d’y emmener des chanteuses qui ont un parcours semblable au mien, qui ont la trentaine et sont mamans.
Et vous, Chimène, comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
Avec Julie, nous nous connaissons depuis le départ de ma carrière. Dès le début elle a été l’artiste la plus sympa avec moi, elle est venue vers moi, avait envie de me découvrir. Nous avons fait des promos ensemble, les Restos du cœur, elle est venue me rejoindre sur mon troisième album. Des liens très forts d’amitié se sont noués et lorsqu’elle m’a parlé de ce projet, j’ai bien sûr été tout de suite partante. D’autant que nous avons, sinon une histoire, du moins des origines communes.
– Lorsque j’ai eu l’idée de ce projet – ajoute Julie – j’ai aussitôt pensé à Chimène car c’est d’elle dont je suis la plus proche. Je me suis dit que si elle aimait ce projet qui me titillait ce serait bon signe et j’irais plus loin. Elle a tout de suite été emballée et d’accord pour y participer. Du coup j’ai appelé d’autres copines : Sofia Essaïdi, Rose et Elisa Tovat qui ont été d’accord d’emblée. Je me suis donc dit que j’étais sur le bon chemin !

G F

Comment s’est fait le choix des chansons ?
Chimène : Julie est arrivée avec une liste et nous a fait choisir ce qu’on avait envie de chanter. J’ai tout de suite eu envie de chanter avec elle « Zina » car le titre me plaisait et j’aimais ce qu’elle racontait. Et puis nous avons encore chanté ensemble « Le café des délices », « Amal », et en en fait je ne chante qu’une chanson seule : « Ssendu ». C’est la première fois que je chante en kabyle.
Les adaptations pour la scène ont-elles été faciles  ?
Julie : Oui, même si nous avons dû faire un choix et réadapter des chansons que nous chantions avec d’autres. On les a aussi choisies en fonction de nos voix, de nos liens, de nos racines et ce qu’on avait envie de dire…
Et pas d’italien ?
Non car la chansons que je chante sur disque avec Claudio Capéo n’avait pas de rapport avec l’énergie du spectacle, même si la chanson est superbe, elle ne s’adaptait pas au concept de ce spectacle.
Comment s’est imposé ce choix de faire le spectacle en duo ?
Julie : Dès le départ, nous avions envie de faire cette tournée avec ces chansons car nous voulions dire des choses qui ont un rapport avec nos vies de femmes, des choses qui résonnent pour beaucoup de gens car ce sont nos racines…
Chimène : Nous venons tous de quelque part et donc, ça parle à tout le monde.
Avant la tournée, il y a eu le Bataclan…
Julie : Oui et ça a été un moment magnifique où d’abord, pour une seule soirée, tous les chanteurs du disque ont été réunis. Ça a été un grand moment d’émotion, surtout dans ce lieu aujourd’hui devenu tellement symbolique.

D B

Avez-vous fait une captation pour un éventuel DVD ?
Chimène : C’est vrai que pour les fans ç’aurait été un joli souvenir. Mais pour nous, le souvenir est dans notre cœur, dans notre tête, ça restera un moment inoubliable et, vu les circonstance, nous avons pensé qu’il serait mieux, par pudeur, que ça ne soit pas enregistré.
Julie : Nous avons les images dans notre tête, ce sont des instants particuliers de notre vie, un moment unique que nous n’oublierons pas.
Cette tournée va-t-elle se prolonger ?
Chimène : Nous tournerons jusqu’au mois de mars 2019 et l’on est à la fois heureuses et surprise de ce succès.
Pourquoi ?
Julie : On ne pouvait imaginer un tel succès car les gens aujourd’hui sont très versatiles. Ils ne connaissent pas obligatoirement le disque et l’affiche où nous sommes toutes les deux parlent-elles vraiment au public ? Sait-il ce qu’il va venir voir ? Mais c’est vrai que le bouche à oreille fonctionne bien !
Je suppose que quelques chansons n’ont pas été enregistrées… Verra-t-on naître un second album ?
Julie : Vous savez, ça a été un moment de notre vie, un moment fort, inoubliable dont ce disque est le témoin. Mais on n’envisage pas de faire de ce projet un concept à répétition.
Chimène : Ça a été beau parce que fait dans l’instant, sur une envie, sur un instant de partage. C’est cela qu’il faut retenir et il n’est peut-être pas nécessaire de le reproduire.

E

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
Prochaines dates dans la région : 27 octobre, Théâtre François Mitterrand à Lorgues – 12 janvier : Théâtre Toursky à Marseille – 9 mars : Le Galet à St Martin de Crau (Festival Voix de Femmes) – 10 mars : Théâtre Molière à Marignane.

Anthony MILLET ou l’art de couper les cheveux en quatre !

A

Dijon – Paris – Lyon – Six-Fours.
C’est le parcours d’un jeune garçon de 27 ans, né dans une famille de coiffeurs et, les chats ne faisant pas des chiens, il a, dès l’enfance, été pris de passion pour ce métier, même si sa mère ambitionnait pour lui une profession dans le milieu médical où, disait-elle, il gagnerait mieux sa vie !
Anthony Millet est donc né à Dijon et son enfance s’est passée entre les salons de ses parents et de sa tante, tante qui le prend comme apprenti à l’âge de 14 ans.
Il « montera » à Paris pour passer les CAP de coiffure et de coloriste. Après les avoir obtenus, il se rend compte qu’il ne pourra jamais vivre à Paris où il lui manque l’essentiel : le soleil.
Il fera une année à Lyon, le temps de passer son brevet professionnel, il travaillera avec les salons Dessange et Franck Provost. Pourquoi ces deux stars de la coiffure ?
« Dessange, pour la qualité, Provost pour la rapidité d’exécution – nous explique-t-il – tous deux se complètent et Prouvost possède une technique de coloriste très au point ».
Puis retour à Dijon où il retrouve sa tante et ouvre son propre salon. Il a alors 23 ans.

« Anthony, comment vous retrouvez-vous à Six-Fours ?
Je connaissais Six-Fours parce que j’y venais en vacances et j’ai toujours adoré cette ville. Je voulais ouvrir un deuxième salon, me rapprocher du Sud et du soleil et j’ai commencé à chercher sur Internet. Il se trouve que je suis tombé sur le salon Dessange… à Six-Fours ! Ouvert en 92, il était à vendre et je me suis dit : pourquoi pas ?
Vous avez donc repris la marque Dessange ?
Non. Ni Dessange, ni aucune autre. Je voulais avoir toute ma liberté sans être assujetti à une marque, une façon de faire. Je ne voulais avoir de directives que les miennes. J’ai donc créé ma propre enseigne, comme à Dijon.
Ca a été facile de trouver ses marques dans une ville où l’on ne connaît personne ?
Curieusement, ça a été plus facile qu’à Dijon où j’ai vraiment galéré. Mais je me suis battu, je me suis fait connaître par les réseaux sociaux, j’ai proposé des formations, j’ai passé des concours… Ca a duré un an et demi.
Ici, ça a été plus facile et je dois dire que la Mairie et en particulier le Maire, m’ont beaucoup soutenu et aidé, ce dont je leur suis très reconnaissant. Même si j’ai eu quelques personnes jalouses qui m’ont très vite envoyé l’URSSAF et autres services… Mais tout s’est bien passé.
Et pour les employées ?
Au départ, j’ai proposé à mes employées de Dijon de me suivre. Mais elles avaient toutes leur vie, leur famille. J’ai donc passé des annonces et j’ai été très surpris de recevoir une quantité incroyable de CV. J’ai fait le tri, j’ai organisé des formation et aujourd’hui nous sommes quatre à travailler.
Parlez-nous des tendances d’aujourd’hui ?
Il y a l’effet « wavy », c’est à dire un mouvement très souple, qui s’adapte aussi bien aux cheveux longs qu’aux cheveux courts. Côté couleur c’est le blond polaire, c’est-à-dire un blond tirant sur le blanc.

C B
Avec sa collaboratrice  Assia Soultana

Comment vous vient l’inspiration ?
Ça ne vient pas de nous mais de la rue. Il y a ce qu’on appelle des chercheurs de rues, qui observent la façon de s’habiller, de se coiffer des gens dans la rue car il faut savoir que les modes viennent toujours du peuple, ce n’est pas nous qui les inventons, nous les adaptons et c’est ce qui est formidable.
Continuez-vous à faire des formations ?
Sans arrêt, aussi bien pour moi que pour mes employées, pour être toujours dans la mouvance et pour qu’il y ait une cohésion entre nous. Rien n’est jamais acquis et il est essentiel et passionnant de toujours se remettre en question. Et puis nous participons à des concours.
C’est-à-dire ?
Il y a chaque année des concours internationaux où chaque salon peut participer. C’est en fait les clients qui décident en nous mettant tout au long de l’année des notes de 1 à 10 qui sont collectées. Nous avons gagné en 2016, 2017 et 2018 !
Il y a aussi le concours du meilleur coiffeur dont les prix sont attribués par un jury qui juge sur photo et sur un thème donné. J’avoue que ça ne m’emballe pas car ça ne se joue que sur l’artistique et j’aime être libre dans ma création. C’est au salon que ça se passe. Chaque jour je me dis : « Alors, aujourd’hui, qu’est-ce qu’on fait ? »
Vous avez un salon hommes-femmes…
Oui et une spécialiste en barbe. Nous travaillons à l’ancienne. D’ailleurs, nous allons réaménager le salon pour séparer les côtés hommes-femmes car aujourd’hui, les hommes veulent être plus discrets sur leur désirs de teindre leurs cheveux ou leur barbe ! Et la déco sera différente.
Vous êtes aux petits soins avec vos clients ?
Oui, d’abord parce que j’aime faire plaisir en offrant un café, un thé, une boisson. Je veux que ce moment passé chez nous soit le plus agréable possible, soit un moment de détente. Nous avons aménagé un patio pour que les clients puissent fumer ou grignoter quelque chose en toute tranquillité. Et puis je reçois des artisans qui, durant l’attente, proposent leurs créations, bougies, bijoux.. ».

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Anthony Millet et son équipe

Un visage souriant, une belle énergie, une gentillesse naturelle et un accueil amical, Anthony Millet, en dehors de son talent, respire la joie de vivre, la passion de son métier et le goût du contact humain.
Pour le plaisir… Le sien et celui de ses clients.

Jacques Brachet
Salon Anthony Millet – 70, rue de la République – 83140 – Six-Fours
O4 9434 89 04 – www.lsreservation.com/anthonymillet

Ramatuelle
Trois « Nuits classiques » sous les étoiles

Festival de Ramatuelle : Orchestre Philharmonique de Nice

Cela fera 34 ans que Jean-Claude Brialy et Jacqueline Franjou ont créé, en quelques semaines, à la fois un théâtre en plein aire et un festival où se mêlent comédiens, chanteurs, danseurs, humoristes.
Et cela va faire 10 ans que Michel Boujenah a pris la suite de Jean-Claude, disparu trop tôt.
Mais ce lieu, en trois décennies, est devenu mythique et ce festival résiste aux tempêtes qui ont vu, en peu d’années, disparaître nombre d’événements de ce type.
Il faut dire que notre duo se dépense sans compter pour que ce festival reste ce qu’il a toujours été : un maelström de talents, de spectacles divers, un lieu chaleureux où chaque nuit sous les étoiles est un enchantement.
Un festival de jazz y a vu le jour mais aussi, Jacqueline Franjou étant une férue de musique dite « classique », y a ajouté, en avant-propos du festival, trois nuits éponymes où le musicien et chef de l’orchestre philharmonique de Nice Laurent Petitgirard, vient prêter main forte à notre présidente.
Donc, comme les autres années, ils nous proposeront trois soirées de prestige qui démarrera
le samedi 28 juillet nous plongerons dans les musiques de films avec Laurent Petitgirard et son orchestre qui rendront hommage à deux des plus grands compositeurs de BO de l’histoire du cinéma : Jerry Goldsmith et John Williams.
Jerry Goldsmith est décédé en 2004 mais, depuis sa première musique de films en 1957 (L’homme au bandeau noir), sa vie est jonchée de 18 nominations aux oscars (Star Trek, La planète des singes, Basic Instinct, Chinatown, Rambo, Mulan…) mais aussi d’Emmy Awards et de Golden Globes.
John Williams, est, depuis 1958, date où il signe la musique de film de « Daddy-O » certainement le plus titré des compositeurs de musiques de films, dont on ne compte plus Oscars, Golden Globes, Grammy Award, Bafta et autre prix dans le monde entier.
Certainement aussi le plus populaire car, qui ne connaît pas les thèmes de « Indiana Jones », « Superman », « Jurassik Park », « Les dents de la mer », « E.T » ou encore la série des « Stars Wars » dont il vient de signer les deux derniers épisodes.
Bref, une soirée musico-cinématographique menée à la baguette par Laurent Petitgirard.

Les Virtuoses, Erquinghem-Lys décembre 2014 les-nuits-classiques-jean-marc-luisada_4969384_1

Le dimanche 29 juillet, viendront les Virtuoses, mélange de musique, de magie, de burlesque. C’est fou, c’est poétique, c’est un grand moment de spectacle musical.
Les Virtuoses, ce sont deux frères Mathias et Julien Cadez qui apprennent le piano et font leurs gammes au Conservatoire de Lille. Leurs carrières de concertistes étaient toutes tracées, mais les deux frères ne tiennent pas en place devant le clavier : dès que Bach a le dos tourné, ils s’amusent à jouer debout, à quatre mains et, en dignes héritiers d’une famille d’illusionnistes, ils prennent un malin plaisir à faire apparaître des colombes ou à faire voler le chandelier du piano au rythme d’une gymnopédie. Ils ont la musique au bout des doigts et la magie dans le sang.
Ces Nuits classiques termineront par un concert de piano interprété par Marc Luisada, le 30 juillet.
Marc Luisada étudie le piano à Paris puis à l’école de musique de Yehudi Menuhin et remporte le premier prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1977. Il gagne en 1983 le concours Dino Ciani en Italie. Et en 1985, il est lauréat du concours Chopin.
Il a enregistré plusieurs disques en particulier les Valses et l’intégrale des Mazurkas de Chopin, mais aussi Bach, Beethoven et Mozart et entre autres « L’Histoire de Babar » de Francis Poulenc avec Jeanne Moreau et « Feu sacré » au théâtre avec Macha Méril, superbe George Sand, lui jouant, dans tout le sens du terme, Frédéric Chopin.
Le réalisateur Alejandro Amenabar a d’ailleurs choisi son interprétation de Chopin pour la bande originale de son film « Les Autres » avec Nicole Kidman.
Comme on le voit, trois nuits aussi classiques que magiques sous les étoiles de Ramatuelle.

Jacques Brachet
www.festivalderamatuelle.com

Les Embiez… Cinéma en plein air

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Cet été, les projections en plein air reviennent sur la place de l’île des Embiez, en partenariat avec le Théâtre Liberté pour la troisième année consécutive.
Les 3 films choisis sont projetés sur l’écran gonflable géant fourni par le théâtre.
En première partie de soirée dès 19h30, les musiciens Matteo Michelino et Remi Drouillard animent la place en musique, suivis à 21h30 par l’intervention d’un chercheur de l’Institut Océanographique Paul Ricard.
Le 13 juillet, le film » La Planète Bleue » était projeté, précédé par l’intervention de Sylvain Couvray. Hier,c’était Robert Bunet qui présentait l’Institut et répondait aux questions des spectateurs avant de laisser place à la projection du film « Océans ».
Le 10 août enfin aura lieu la dernière projection de la saison avec « Le Grand Bleu ». Nardo Vicente, responsable scientifique de l’IOPR aux multiples casquettes, lancera par son intervention la projection du film mythique qui fête les 30 ans de sa sortie cette année.
Des stands sont également présents pour accueillir les spectateurs et visiteurs : le stand du Théâtre Liberté, ainsi que celui de l’association Souffleurs d’Ecume.

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Cette association a été créée il y a presque 20 ans dans le but de préserver l’environnement et les populations présentes en mer Méditerranée.
Elle a développé la certification High Quality Whale-watching®, qui promeut la bonne conduite des opérateurs touristiques qui emmène estivants, touristes, et locaux en mer pour observer dauphins et oiseaux.
En plus de cette certification, elle met au point le système REPCET, contraction des mots repérage et cétacés, qui est un logiciel permettant d’éviter les collisions entre navires et grand cétacés, première cause de leur mortalité en mer Méditerranée.

Jazz à Toulon – Michelle HENDRICKS & Olivier TEMINE

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Après la pause du dimanche, troisième grand concert en ce lundi 23 juillet, cette fois à la périphérie de Toulon, Square Guy Rapale au 4 Chemin des routes, Square qui jouxte la Place Bouzigue, plus favorable aux concerts, mais refusée pour cause de Sécurité. Néanmoins le lieu offre un écrin de verdure, plus intimiste, avec une scène en hauteur qui permet à chaque spectateur, où qu’il soit, de voir tout le spectacle. Et quel spectacle ! D’ailleurs les cigales ont arrêté leur concert, dépitée devant la supériorité de la chanteuse, Michelle Hendricks, grande show-woman, aussi à l’aise que si elle nous recevait dans son salon.
Michelle Hendricks, digne fille de Jon Hendricks (1921-2017) qui fonda l’un des plus grands trios vocal du jazz sous le nom de Lambert-Hendricks-Ross. Michelle (née en 1953) a chanté avec son père dès l’âge de 8 ans, c’est dire le métier. Adolescente elle fut éblouie par Ella Fitzgerald qui la marqua à jamais ; d’où cette hommage à la grande Ella. Certes l’influence d’Ella sur la façon de chanter de Michelle Hendricks saute aux oreilles. Elle chante essentiellement en scat, ayant d’ailleurs repris le phrasé et les onomatopées de son inspiratrice. (Pour les non-initiés : le scat est une façon de chanter non pas avec des paroles, mais avec des onomatopées afin de traiter la voix comme un instrument, et donnant toute liberté pour improviser. Chaque interprète doit trouver les articulations qui lui conviennent le mieux.)
Voix grave, mais qui peut monter dans l’aigu, puissante, chaude avec du grain, maîtrise absolue des registres, et swing galvanisant, qui pousse les musiciens, survoltés sur la profession de foi d’Ellington, qu’elle partage et le prouve : « It don’t mean a thing if it ain’t got that swing ». Elle se donne à fond, avec une conviction qui emporte l’adhésion. Beaucoup d’émotion quand elle interpréta une chanson de son père, décédé l’an dernier, » I’ll die Happy » (Je mourrai heureux). Un grand moment à la fin du concert, quand elle imita la contrebasse d’une façon époustouflante, battant le contrebassiste sur son propre terrain. Du grand art. Ajoutons qu’elle chanta quelques-unes de ses chansons dont elle écrit paroles et musique, chansons qui tiennent la route à côté des standards.

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Elle était accompagnée par un quartette en en or avec Arnaud Mattei, qui s’envola magnifiquement vers la fin galvanisant l’orchestre, Bruno Rousselet, contrebassiste puissant, qui pousse la chanteuse à donner le maximum, Philippe Soirat, batteur serein qui offrait un tapis rythmique qui soude l’ensemble, et Olivier Temime au ténor, qui a gagné en profondeur et en chaleur de son, qui manifestement se régalait de dialoguer avec la chanteuse, sans oublier ses grandes qualités du soliste. Il fallait voir la tendresse de ses regards vers Michelle quand il l’écoutait ; osmose parfaite entre les deux, comme avec tout le groupe d’ailleurs. Rappelons qu’Olivier Temime a fait ses débuts il y a quelques années à Jazz à Toulon.
Saluons ce choix judicieux du COFS de Toulon mené par Bernadette Guelfucci et sa vaillante équipe.

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Concert d’après-midi
A 17h30 sur la place Dame Sibille, noire de monde, officiait le groupe « ALF and Half » qui tourne avec succès dans la région depuis de nombreuses années, dont les musiciens sont très connus, à savoir Marc Abel à la guitare et au chant, Stéphane Leroy à la basse électrique et Frank Farrugia à la batterie. Ils présentaient leur nouveau disque « Wacky ». C’est un trio qui se sert également de machines électroniques diverses non seulement pour étoffer le groupe, mais cela fait partie intégrante de leurs compositions. ALF pour les initiales , Half (demi, moitié) pour l’ajout des machines.
Ils pratiquent à leur manière un jazz assez proche du jazz rock, qui ne s’interdit pas d’autres influences, présentant un répertoire divers et riche. Ils avaient invité pour l’occasion le saxophoniste Cyril Goinguené, excellent au ténor. Grand succès public pour ce groupe qui le mérite amplement.

Serge Baudot
Renseignements : www/jazzatoulon.com – COFS : 04 94 09 71 00

 

 

La grande aventure YESTUDENT !

Yestudent, l’auberge de jeunesse nouvelle génération pour des vacances de dernière minute à petit prix !

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Il est souvent difficile pour les jeunes avec un petit budget de voyager et partir en vacances àmoindre coût. C’est maintenant possible avec Yestudent ! Une plate-forme qui permet aux jeunes de moins de 30 ans de trouver un hébergement partout en Europe à petit prix. Une auberge d’un nouveau genre alliant accueil, entraide, partage et découverte pour un logement à 15€ la nuit en moyenne.
C’est en voyageant aux quatre coins du monde en stage et en université que Camille Raymond, Gwenaël Bonnafoux, Soffyan Lesteven et Paul-Adrien Genet se sont rendus compte de la difficulté de trouver un logement d’accueil à petit prix. Avec la baisse du coût des transports et les compagnies lowcost, les jeunes ont de plus en plus envie de voyager mais comment faire avec un petit budget ? C’est ainsi qu’est née l’idée de créer Yestudent ! En 2013, la plate-forme n’était qu’un projet de site Internet permettant de dormir chez les étudiants de Toulouse. Aujourd’hui, Yestudent facilite la mobilité des jeunes dans le monde entier avec déjà plus de 100 000 utilisateurs actifs dans plus de 30 pays d’Europe !
Le concept
Pour faire la fête, découvrir un lieu le temps d’un week-end ou s’installer dans une nouvelle ville, Yestudent permet un contact exclusif avec des jeunes locaux qui aiguillent chaque jour les voyageurs dans une ville qu’ils ne connaissent pas.
Son plus ? Un hébergement pour 15€ la nuit en moyenne, et de multiples services proposés par les locataires : faire visiter la ville, faire à manger, offrir le premier verre… Yestudent c’est tout simplement une auberge de jeunesse nouvelle génération réservée aux jeunes de moins de 30 ans, étudiants ou non, pour plus de fun, de partage et de voyage à bas prix !

Microsoft Word - CP Yestudent_V3

Comment ça marche ?
Rien de plus simple, il suffit de préciser sur le site la ville souhaitée, les dates d’arrivée et de départ, ainsi que le nombre de personnes. La plate-forme Yestudent affiche ensuite une liste
d’hébergements disponibles avec le profil de l’hôte, les services proposés et le prix par nuitée. Il ne reste plus qu’à réserver ! Yestudent propose également des sélections d’évènements et
de villes à ne pas rater pour toujours plus de sorties et découvertes. Yestudent c’est avant tout un réseau de partage et d’entraide entre jeunes du monde entier. Une vraie solution de consommation à la manière du co-voiturage. Les jeunes hôtes partagent les frais avec celui qui se fait héberger : un hébergement à petit prix pour le voyageur et une compensation
financière pour le locataire. Une expérience enrichissante, qui est également disponible pour la rentrée où le coût d’un logement peut être élevé. Yestudent permet aux étudiants de trouver un hébergement proche de leur établissement scolaire, avec des services tels que « je t’accompagne le jour de ton concours », toujours dans la même optique : le partage, l’entraide et les rencontres !
A propos de Yestudent
Lancée en 2015 par une bande d’étudiants toulousains, Yestudent est une plat-forme qui connecte les jeunes pour trouver un hébergement partout en Europe à petit prix. Un concept fun et sécurisé avec plus de 100 000 utilisateurs actifs dans plus de 30 pays d’Europe. Plus d’informations sur https://www.yestudent.com/

Jazz à Toulon – 29ème édition

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Myles Sanko

Lancement de la 29ième édition de Jazz à Toulon en ce vendredi 20 juillet sur la grande place de La liberté à Toulon avec le jeune chanteur britannique Myles Sanko dans son show « Just Being Me » (Je suis juste moi-même) avec cinq musiciens occupant tout l’espace de côté cour à côté jardin ; ce qui laisse au chanteur toute la surface de l’immense scène pour se promener en chantant.
Myles Sanko se revendique chanteur de « Soul Jazz ». Hélas les musiciens du groupe ne sont pas à la hauteur, sauf le guitariste, Phil Stevenson, à qui le chanteur devrait laisser plus de place.
Ce chanteur possède une voix assez proche de celle de Gregory Porter, en plus crooner. Il chante chaque note en force, sans nuances, ce qui provoque assez vite un certain ennui.
Myles Sanko est un showman, il utilise tout le folklore de la « Soul » déclarant la main sur le cœur : I need you, you need me, we need each other ; I believe in me, I believe in you, etc… (J’ai besoin de vous, vous avez besoin de moi, nous avons besoin les uns des autres ; Je crois en moi, je crois en vous, etc…) Et la foule acquiesce avec générosité. Elle se lève pour taper dans les mains, et pour chanter à la demande de l’artiste. Pour une fois ça donne un peu de dynamisme.
Ce garçon possède assurément de grandes possibilités, à développer, mais pour l’instant il est plutôt dans de la « Soul Variété ».

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Lucky Peterson

21 juillet : Place Martin Bidouré, dans ce grand quartier populaire du Pont du Las. Le Festival avait revêtu ses habits des grands jours. Du blues, du blues, du blues… avec Lucky Peterson, qu’on s’impatientait de voir à Toulon derrière son orgue Hammond ou sa guitare, pour son hommage au grand Jimmy Smith. Il était entouré de Kelyn Crapp à la guitare, Ahmad Compaoré à la batterie, et le régional de l’étape, Nicolas Folmer à la trompette.
Lucky Peterson calé derrière son orgue qui ne laisse dépasser que la tête allait nous offrir pendant trois heures un concert surréaliste qu’on peut diviser en trois parties. Dès le départ, la joie, le plaisir de jouer, éclatent sur son visage au grand sourire.
Première partie : des grondements de l’orgue, des phrases jetées aux étoiles, l’organiste se cherche. De magnifique fulgurances, et puis souvent du n’importe quoi, rattrapé, sauvé, par Nicolas Folmer qui lance de magnifiques solos tant à la trompette Wa-wa électrique, qu’en trompette ouverte ; il joue le blues avec son phrasé habituel et ça fonctionne à merveille.

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Le guitariste est du même tonneau avec une grande technique bien d’aujourd’hui, et le batteur, excellent, avec un drumming très jazz sur martèlement blues. Tous trois recadrent également le tout. C’est la fête du Blues, et dans l’ensemble on est sur les hauteurs.
Deuxième partie : Les musiciens quittent la scène, Lucky sort de derrière son orgue et prend sa guitare rouge, Il lance à la nuit des rugissements de cœur blessé du fond de sa guitare. Par sauts de puces, tout en jouant, il vient s’asseoir sur le bord de la scène, et là, c’est l’extase. Le blues, le grand, le dramatique, l’enfer et le paradis, la souffrance et la joie, oui, le blues est là. Lucky chante toute la douleur du monde, les drames de l’amour (« 6 O’clock Blues »), la joie de vivre, de sa voix brisée, d’abord sans micro, puis un technicien viendra aimablement lui en tenir un près de la bouche, ajoutant au côté émouvant de la scène. Lucky est ailleurs, il est le blues. Trois notes de Lucky sur sa guitare vous collent l’âme au bord des larmes, quand toute la grande et belle technique de l’autre guitariste ne vous suscite que rarement de l’émotion : c’est ça le Blues.
Troisième partie : Des invités entrent en scène.

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Samantha Peterson – Philippe Petrucciani & Nicolas Folmer

Samantha Peterson en chapeau blanc pour quelques morceaux avec l’orchestre et Lucky qui a repris sa place derrière l’orgue.
Le guitariste Philippe Petrucciani, qui jouera le 25 à Saint Jean d Var, se frotte au blues avec un plaisir évident et s’en sort avec les honneurs.
Puis le quartette reprend sa place pour un délire final qui s’acheva vers minuit avec la foule en liesse. C’était « Lucky Happy Peterson »

Serge Baudot
Renseignements : www.jazzatoulon.com

Six-Fours
L’ensemble MATHEUS : du baroque à la bossa

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Suite à ma rencontre avec ce grand violoniste et chef d’orchestre Jean-Christophe Spinosi (voir portrait), nous attendions donc ses concerts multiples et variés, de la Collégiale St Pierre au Parc de la Méditerranée.
Et comme à chaque fois, nous n’avons pas été déçus puisque nous avons pu découvrir à la Collégiale, avec l’Ensemble Matheus, qu’il a créé, son concert baroque absolument magnifique, alternant entre autres des airs d’opéra de Haendel, de Vivaldi, où intervenait la splendide soprano qu’est Véronica Cangemi avec qui la complicité est évidente – ils ont fait une grande tournée consacrée à Vivaldi – et qui a, ce soir-là, entre autres, fait un triomphe avec le célèbre « Liberta », tiré de l’opéra de Haendel « Rinaldo ».

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Hormis le fait qu’il joue du violon et qu’il dirige l’orchestre, Jean-Christophe est un conteur né et il nous raconte ces œuvres qu’il nous propose, avec à la fois l’intelligence et l’humour qui le caractérisent, sans compter sa grande connaissance des compositeurs, de leurs œuvres, de cette musique qu’il aime profondément et qui fait sa vie.
Ainsi nous explique-t-il que ces opéras baroques écrits aux XVII et XVIII èmes siècles, sont les comédies musicales de l’époque et que ce sont ces compositeurs qui ont inventé des histoires humaines en musique.
Autre complice de ce récital : la violoniste Aurelia Pagam avec qui il a interprété un duo d’une grande pureté.

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Le public était venu nombreux, nombre de personnalités du milieu culturel varois étaient aux côtés du maire, Jean-Sébastien Vialatte, qui est venu saluer sur scène, les interprètes et en particulier Véronica Cangemi qui fut longuement ovationnée.

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Changement de décor, changement de style : l’incontournable concert « Barock’n’roll » que le public aujourd’hui attend avec curiosité et impatience car notre ami, le fougueux Jean-Christophe, nous offre ce soir-là, des surprises de taille et un numéro de haute voltige avec un mélange classico-rock, en nous interprétant avec son orchestre, des classiques revisités rock et du rock façon classique.
Enfin, c’est ce qu’il nous offre habituellement car cette année, il nous a offert un concert venu des Amériques, l’Amérique de Presley mais aussi l’Amérique du Sud avec des airs ensoleillés venus du Brésil, de Chico Buarque et Joao Gilberto, des rythmes samba-bossa que sa chanteuse Rany Boechat nous a interprétés avec sensualité et grâce.

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Grâce et sensualité aussi avec Emilie, qu’on avait pu admirer l’an passé et qui nous a offert entre autres un meddley de « Carmen » revu et corrigé par l’ami Spinosi, étrange, drôle et il a même fait des digressions en chantant un improbable duo avec elle ! Bizet a dû bien rigoler.
Inutile de dire que, comme d’habitude, le parc de la Méditerranée était noir de monde, le public étant venu nombreux avec couvertures, fauteuils pliants et casse-coûte très tôt en fin d’après-midi, ce qui fait que tous les parkings alentours regorgeaient de voitures et que les derniers arrivants firent quelques kilomètres de marche à pied.

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Le vent s’étant levé, la scène fut quelque peu modifiée et le feu d’artifice prévu après concert, annulé.
Jean-Christophe était un peu inquiet par ce vent qui soufflait assez fort mais ce n’est pas cela qui a fait peur à notre artiste qui en a vu d’autres et qui sait s’adapter à toutes les circonstances.
L’ensemble Matheus, Jean-Christophe, Rany, Emilie nous ont offert un superbe concert dans le vent et sous les étoiles, pour clore ce festival aussi barock’n’roll que rockmantique, classico-sensuel et original.

Jacques Brachet

SANARY
Le retour surréaliste de Geneviève CANTO

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Nous avions quitté Geneviève Canto alors qu’elle proposait une master class à l’hôtel la Farandole à Sanary, dans le cadre des rencontres franco-russes organisées par Olesya Sudzhan, directrice de la galerie Kvartzas à Moscou. Ces rencontres ont pour but de faire connaître des artistes russes et de leur faire rencontrer des artistes français lors de leur séjour dans notre région.
Geneviève Canto n’est pas une inconnue puisque, élève de Salvador Dali, dont elle a gardé l’empreinte, ayant fait ses études d’art plastique à l’école de l’IPEDEC (Institut de Peinture Décorative de Paris), elle a professé son art à Aix-en-Provence, avant de venir, voici 8 ans, s’installer à Bandol où, accueillie à bras ouverts, elle ouvre son d’école d’art et aujourd’hui, elle y enseigne à plus de 40 élèves.

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Elle a développé un style qu’elle appelle « Trompe l’œil narratif » et nous le présente à la superbe galerie la St Nazarienne qui présente toute l’année des oeuvres et des artistes de haut niveau.
Geneviève Canto ne pouvait donc qu’y trouver sa place, d’autant que Pierre Chazal, adjoint aux affaires culturelles de Sanary, a eu le coup de foudre pour l’œuvre de cette artiste.
Et cela, grâce à Georges Klimoff, le plus varois de nos russes, qui travaille main dans la main avec Olesya Sudzhan et qui a conseillé à Pierre Chazal d’aller faire un tour du côté de l’école de Geneviève Canto. Ce qu’il fit et la suite, on la découvre dans cette Galerie où l’artiste a accroché ses oeuvres, en y amenant également ses 45 élèves « dont 40 femmes, a ajouté Pierre Chazal… mais il y a de la place pour les hommes »… Qu’on se le dise !

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Donc, jusqu’au 16 août, vous pouvez découvrir cette exposition sur le thèmes « objets détournés » et l’on y découvre tout d’abord l’œuvre de « la prof », une oeuvre pleine de folie, très surréaliste, originale et inattendue où plein de petits personnages y sont disséminés. Le formidable de ses oeuvres, c’est qu’on peut les admirer vingt fois et vingt fois l’on y découvre un nouveau détail.
C’est à la fois drôle et touchant et l’on ne peut qu’admirer avec jubilation.
Ses élèves ne sont pas de reste, qui sont partis avec elle dans la même folie, la même imagination et, toutes oeuvres mêlées, on découvre une chaussure d’où sortent plein de petits personnages, un robinet greffé sur une pomme pour en extraire le jus, un décapsuleur devenu phare, une raquette de tennis qui sert de poêle à frire, une pipe devenue luminaire, une ampoule-vaporisateur… Brève c’est un inventaire aussi surréaliste que celui de Prévert… Il n’y manque qu’un raton-laveur !

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C’est une exposition qui nous fait sourire et rêver à la fois et l’on ne peut qu’admirer l’imagination créative de ces artistes en herbe et de leur maître pour qui la passion de peindre n’a d’égale que celle d’enseigner.
A noter qu’Olesya Sudzhan et son époux, devant venir à Sanary, ont changé les dates de leur venue pour être présents à l’exposition, aux côtés de Georges Klimoff et son épouse, fidèles amis et admirateurs de l’artiste.
Exposition à ne pas rater.

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Geneviève Canto, entourée d’Olesya Sudzhan et son époux   et de Georges Klimoff et son épouse

Jacques Brachet

SIX-FOURS Jean-Christophe SPINOSI
Une vie d’émotions

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C’est à la Maison de la Mer, au port de la Coudoulière, que Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours, Dominique Ducasse, adjointe aux affaires culturelles, Delphine Quin, adjointe déléguée au quartier du Brusc et Viviane Thiry, adjointe à la communication, avaient donné rendez-vous aux sponsors, amis de la Collégiale et personnalités, pour inaugurer le désormais fameux et incontournable « Festival de la Collégiale » dont le héros n’est autre que Jean-Christophe Spinosi, violoniste et chef de l’ensemble Matheus qu’il a créé en 1991.
C’est ainsi que tout le monde se retrouvait sur la terrasse de la Maison de la Mer… sous un soleil retrouvé après une mini-tempête qui arrosa la ville de Six-Fours !
Quel plaisir de srencontrer Jean-Christophe Spinosi dont la passion est LA musique, toutes les musiques dont il nous parle avec amour et humour mêlés car le monsieur en a une sacrée dose… d’amour comme d’humour d’ailleurs !
Il était venu à ce repas aussi informel que chaleureux avec quelques-uns de ses musiciens de l’orchestre Matheus et au cours du repas, Natasha nous offrit un morceau de violoncelle, puis vint le tour du maître au violon, accompagné par Thierry, qui nous présenta un titre fort connu « Summertime », arrangé à sa manière… En riant, il nous dit avoir eu l’idée de jouer « I will survive » mais pensait qu’on l’avait un peu trop entendu !
Mais avant cela, alors que, face à lui, je lui disais mon désir de l’interviewer, tout de go il me dit : « profitons de ce dîner », je vous écoute ! »
J’avoue que mon envie était de surtout de l’écouter et ce fut un moment extrêmement agréable que de discuter avec lui.

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Jean-Christophe, comment devient-on violoniste ET chef d’orchestre ?
Par amour de la musique, tout simplement, parce qu’il y avait une école de musique pas très loi cde chez moi et le violon était un instrument que j’aimais et l’un des moyens de m’exprimer. Mais j’avais aussi envie d’aller plus loin et très vite j’ai voulu être aussi chef d’orchestre.
De toutes façons, pour moi, tous les moyens sont bons pour faire de la vraie musique et avoir la joie de communiquer les émotions, d’échanger émotionnellement.
Si vous jouez beaucoup de musique classique, vous allez aussi vers bien d’autres musiques. Est-ce que c’est toujours mal considéré que de passer de l’un à l’autre ?
Longtemps c’est vrai, ça n’était pas très apprécié des puristes mais aujourd’hui le monde, les postures changent, les murs de verre tombent. Il y a pas mal de choses qui bougent, c’est l’écho de la vie, de la société. Les gens, les musiciens, le public ont besoin de ce genre d’expérience, de ce saut dans le vide pour mieux échanger. Alors pourquoi pas ce saut musical entre les genres, les siècles, en gardant malgré tout toute la rigueur nécessaire et ne pas faire n’importe quoi.
Faire changer les mentalité ne doit pas être facile ?
C’est vrai, il faut beaucoup d’abnégation pour faire tomber ces murs mais on y arrive avec la volonté et je crois que c’est aussi l’époque qui veut ça. Il faut être de notre temps pour arriver à faire partager les vraies émotions et pour moi ce n’est pas si difficile que ça. C’est à la fois une joie, un vertige, un plaisir presque enfantin.
J’ai la chance de travailler avec des musiciens émotionnels, qui aiment les changements et qui considèrent que c’est tout sauf un gadget que d’aborder les différentes phases de la musique. C’est partager, échanger.
Vous parlez beaucoup d’émotion !
Parce que c’est ça, la musique ! partager les choses que l’on ressent, partager cette émotion qu’on a en nous… Ca veut dire beaucoup. C’est ce qui nous fait avancer. Moi, je vis d’émotions et de partage. C’est de l’amour à l’état pur, ça vient naturellement. Les émotions viennent de l’âme.

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Avec le maire Jean-Sébastien Vialatte et Noémie Dumas, responsable du Six n’Etoiles

Comment choisissez-vous les œuvres d’une soirée, comme celles que vous proposez à la Collégiale St Pierre ?
En petit comité, avec le noyau dur de mon orchestre. On choisit ensemble, on discute de ce que chacun a envie de faire et l’on est souvent d’accord. Il y a des oeuvres qui s’imposent au lieu où l’on joue et la Collégiale St Pierre est un lieu vertigineux, à la fois grandiose et simple. Il y a des morceaux que l’on aime et que l’on a vraiment envie de partager avec le public qu’on aime. C’est un peu comme la cuisine : on aime faire des choses, les proposer aux gens, en espérant qu’ils vont aimer.
Vous avez créé ces fameuses soirées « Barock’n’roll » qui ont aujourd’hui un succès fou !
Oui, parce qu’on y mêle toutes les musiques et qu’on s’amuse comme des grands enfants que nous sommes restés. D’ailleurs ce sont des concerts pour les grands enfants, musiciens et public. Ca sollicite chez les gens quelque chose de merveilleux.
Vous qui jouez avec l’ensemble Matheus dans le monde entier, comment vous êtes-vous retrouvé pour ce festival annuel à Six-Fours ?
C’est d’abord Claude-Henri Bonnet, directeur de l’Opéra de Toulon et programmateur du Festival de Musique qui m’y a invité. Et puis, j’ai des attaches à Toulon où je venais y voir ma tante Angèle car j’ai de la famille toulonnaise à qui je venais rendre visite de temps en temps. J’ai des attaches et même plus, j’ai une histoire d’amour avec cette ville. Et découvrir la Collégiale a été un gros coup de cœur.

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Votre fils, Mathieu, a-t-il suivi son père ?
Il est violoniste et joue dans mon orchestre. Mais il est aussi comédien. Il a tourné pour la télévision dans « Clem », il a un rôle important dans la série « Guyane » et il a fait plusieurs films dont « Les souvenirs » de Jean-Paul Rouve, dans lequel il joue le petit-fils d’Annie Cordy… Il se débrouille bien.
Après la Collégiale, des vacances ?
Pas vraiment !
Je pars jouer au Festival de Cornouailles, puis au Festival de Salzbourg avec Cécilia Bartoli pour l’Opéra de Rossini « L’Italienne à Alger », je dirigerai la Philharmonique de Berlin, puis il y aura l’Espagne, Vienne, l’Irlande, Monte-Carlo….
C’est de la folie !
Oui, c’est beaucoup de travail mais aussi beaucoup de joie que d’avoir des projets multiples… C’est dans mon ADN ! »
Bref, c e fut une belle rencontre, pleine de chaleur et de convivialité, avec cet homme aussi talentueux et brillant que simple et drôle, qui nous fit partager sa passion… et ses émotions !
Ce sont ces moments-là qui me font dire que j’ai réellement bien fait de choisir le métier de journaliste !

Jacques Brachet

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Programme
Mercredi 18 juillet 20h30, Collégiale St Pierre : Récital baroque avec Veronica Cangemi, soprano et l’ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi
Vendredi 20 juillet 20h30, Collégiale St Pierre : « Dixit Dominus/Gloria » par l’ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi
Samedi 21 juillet 14h30, Parc Jean Robert : Concert de jazz par l’ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi
Samedi 21 juillet 21h, Parc de la Méditerranée : « Barock’n’roll » par l’ensembles Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi